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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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1737 EMMAUS 1738<br />

pour caracteriser Emmaus, la pluralite des fontaines a eau<br />

courante: fontibus irriguam Emmaum, et ia nomine avec<br />

Lydda et Joppe. La table de Peutinger nomme Emmaiis<br />

a dix-huit mil<strong>les</strong> a 1'occident d'^Elia ou Jerusalem, a Test<br />

de Joppe, Yamnia et Lydda, a douze mil<strong>les</strong> de cette derniere.<br />

Dans Reland, Palsestina, t. i, en face la page 420.<br />

Le pelerin juif Ishaq Held (1334) va de Sara' a Gimzo,<br />

•en passant par Emmaus. Les chemins de Jerusalem,<br />

<strong>dans</strong> Carmoly, Itineraires de la Terre Sainte, in-8°,<br />

Bruxel<strong>les</strong>, 1847, p. 245. — 3° D'apres <strong>les</strong> ecrivains chretiens.<br />

— Les temoignages des anciens ecrivains ecc<strong>les</strong>iastiques<br />

sont encore plus nombreux et plus precis; toutefois,<br />

avant de <strong>les</strong> citer, deux observations sont a faire :<br />

1. pour eux la localite d'abord appelee Emmaus est la<br />

meme qui a ete nommee, au ui e siecle, Nicopolis par <strong>les</strong><br />

Grecs et <strong>les</strong> Romains; 2. il n'y a pour eux qu'une seule<br />

Emmaus, et 1'Emmaus des Machabees est aussi 1'Emmaus<br />

de 1'Evangile : Nicopolis designe 1'une et 1'autre. Tous <strong>les</strong><br />

documents et toute 1'histoire sont constants et unanimes<br />

a aflirmer cette double identification. — Faisant allusion<br />

.aux faits racontes I Mach., in et iv, saint Jerome s'exprime<br />

ainsi : « [Daniel] veut parler de 1'epoque de Judas Machabee,<br />

qui, sorti du bourg de Modin, assiste de ses freres,<br />

de ses parents et d'un grand nombre d'entre le peuple<br />

juif, vainquit <strong>les</strong> generaux d'Antiochus pres ftEmmaus,<br />

qui est maintenant appelee Nicopolis. » Comment, in<br />

Dan.,\iu, 14, t. xxv, col. 537. La Chronique d'Eusebe,<br />

.traduite par saint Jerome, constate ce changement de<br />

nom a 1'annee chr. 224 : « En Pa<strong>les</strong>tine, y lit-on, la ville<br />

de Nicopolis, appelee auparavant Emmaus, a ete fondee<br />

par Ju<strong>les</strong> Africain, auteur d'une Chronique, qui avail<br />

accepte d'etre depute a cet effet. » Pair, lat., t. xxvu,<br />

col. 641-642. Saint Jerome ne cesse d'attester ce changement<br />

de nom toutes <strong>les</strong> fois qu'il nomme Emmaus ou<br />

JMicopolis. Voir De viris illustribus, cap. LXIJI, t. xxn,<br />

col. 675; In Ezech., XLVIII, 21 et 22, t. xxv, col. 488; In<br />

Dan., xi, 4 et 5, ibid., col. 574; In Abdiam, f. 19, ibid.,<br />

col. 1113. Tous <strong>les</strong> historiens, chronographes et pelerins,<br />

tant latins que grecs, repelent cette assertion en termes<br />

identiques. Ainsi le Chronicon paschale, ami. chr. 223,<br />

t. xcn, col. 657; Jean Moschus, Prat, spiritual., ch. XLV,<br />

t. LXXXVII, col. 3032; Georges Syncelle, Chronographia,<br />

in-f°, Venise, 1729, p. 286; Theophane, Chronograph.,<br />

annee C. 354, t. cvm, col. 160; Anastase le Bibliothecaire,<br />

Histoireeccl., a 1'annee du monde 5715, Patr. gr.,<br />

t. cvm, col. 1200; M. Aur. Cassiodore, Chronique, t. LXIX,<br />

col. 1236; S. Adon, arch, de Vienne, Chronique, t. cxxin,<br />

-col. 86; Id., De festivitatibus sanctorum Apostolorum,<br />

ibid., col. 193; Cedrenus, Historiarum compendium,<br />

1. cxxi, col. 582; Nicephore Calixte, Hist, eccl., 1. x, c. 31,<br />

t. CXLVI, col. 536.<br />

L'identite de rEmmaiis de saint Luc et de Nicopolis<br />

n'est pas moins formellement affirmee. « Emmaus, dit<br />

Eusebe, d'ou etait Cleophas, qui est [nommee] <strong>dans</strong><br />

TEvangile selon Luc; c'est maintenant Nicopolis, ville<br />

celebre de Pa<strong>les</strong>tine. » Onomasticon, edit. Larsow et Parthey,<br />

in-12, Berlin, 1862, p. 186; traduction equivalente<br />

de saint Jerome, De situ et nominibus locorum hebraicorum,<br />

t. xxiii, col. 896. « Reprenant le meme chemin, dit<br />

personnellement saint Jerome racontant le pelerinage de<br />

sainte Paule romaine, elle vint a Nicopolis, qui s'appelait<br />

d'abord Emmaus, pres de laquelle le Seigneur fut reconnu<br />

a la fraction du pain, et ou il consacra la maison de Cleophas<br />

en eglise. » Epist. cvm, ad Eustochium, t. xxn,<br />

col. 883. « II y a une ville de Pa<strong>les</strong>tine nommee aujourd'hui<br />

Nicopolis, dit Sozomene; il en est fait mention <strong>dans</strong><br />

le livre divin des Evangi<strong>les</strong> comme d'un village, car e'en<br />

etait un alors, sous le nom d'Emmaus. » H. E., v, 21,<br />

=t. LXVII, col. 1280-1281. Le pelerin Theodosius (vers 530)<br />

cite : « Emmaum, qui est maintenant appelee Nicopolis,<br />

ou saint Cleophas reconnut le Seigneur a la fraction du<br />

pain. » De Terra Sancta, edit, de 1'Orient latin, in-8°,<br />

-Geneve, 1877, p. 71. L'auleur de la Vie de sainl Willibald<br />

raconte comment le saint voyageur « vint a Emaus, bourg<br />

de Pa<strong>les</strong>tine que <strong>les</strong> Romains... appelerent Nicopolis,<br />

ou il vint prier <strong>dans</strong> la maison de Cleophas, changee en<br />

eglise. y>Act. sanct. Boll., edit. Palme, t. n, juill., p. 515.<br />

Guillaume de Tyr, Historia, 1. vn, c. 24, <strong>dans</strong> Bongars,<br />

p. 743; Id., 1. VIH, c. 1, ibid., p. 746; Nicephore Callixte,<br />

H. E., x, 31, t. CXLVI, col. 536, et un grand nornbre<br />

d'autres attestent la meme identite. — II resulte de cette<br />

double identification, quelle qu'en soit du reste la valeur,<br />

que <strong>les</strong> indications donnees par <strong>les</strong> anciens ecrivains chretiens<br />

sur Nicopolis ou sur 1'Emmaus evangelique s'appliquent<br />

en meme temps a I'Emmaus des Machabees dont<br />

nous parlons, et reciproquement.<br />

Nicopolis, selon Eusebe, est au nord de Bethsames,<br />

d'Esthaol et de Saraa, puisque la route venant d'Eleutheropolis<br />

a Nicopolis passe pres de ces vil<strong>les</strong>, dix mil<strong>les</strong><br />

au nord d'Eleutheropolis. De situ et nominibus locorum<br />

hebraicorum, t. xxin, col. 883, 895, 921. Nicopolis, lorsqu'on<br />

s'y rend d'JSlia, est au dela de Bethoron, qui est<br />

lui-meme a douze mil<strong>les</strong> environ d'^Elia. Ibid., col. 880.<br />

Elle est a quatre mil<strong>les</strong> de Gazer, qui est plus au nord.<br />

Ibid., col. 900. Elle se trouve non loin d'A'ialon de la tribu<br />

de Dan. Ibid., col. 874. Saint Jerome ajoute que «le village<br />

d'Aialon esl pres de Nicopolis, au deuxieme mille<br />

en allant a ^Elia ». Ibid., col. 868. Le meme docteur place,<br />

In Ezech., loc. cil., Nicopolis avec Aialon et Selebi <strong>dans</strong><br />

la tribu de Dan. Comme Lydda, elle appartient a « la<br />

Sephela, c'est-a-dire la plaine ». In Abdiam, loc. cil.<br />

Elle est aux confins de cette plaine, « la ou commencent<br />

a s'elever <strong>les</strong> montagnes de la province de Judee. » In<br />

Dan., xi, 44 et 45, loc. cit. Sainte Paule, montant de<br />

Nicopolis a Jerusalem, peut saluer de loin Aialon, qu'elle<br />

laisse a sa droite, et passe par Jes deux Bethoron, I'inferieure<br />

et la superieure. S. Jerome, Epist. ad Eustoch.,<br />

t. xxii, col. 883. Le pelerin de Bordeaux (333), prenant<br />

sans doute cette meme voie par Bethoron, generalement<br />

suivie alors, compte «de Jerusalem a Nicopolis xxii mil<strong>les</strong>;<br />

de Nicopolis a Diospolis (Lydda) x mil<strong>les</strong> ». Itinerarium<br />

a Burdigala Hierusalem usque, t. VIH, col. 792. Virgilius,<br />

pelerin vers le commencement du vi e siecle, estime<br />

la distance « de Jerusalem a Sinoda (pour Cidona, hebreu :<br />

Kidon, nom de 1'aire, pres de Cariathiarim, ou fut frappe<br />

Aza, I Par., xm, 9), ou fut 1'arche du Testament...,<br />

vin mil<strong>les</strong>; de Sinoda a Amaiis..., vin mil<strong>les</strong> ». Itinera<br />

hierosol., <strong>dans</strong> Analecta sacra du card. Pitra, in-4°, Rome,<br />

1888, t. v, p. 119. Theodosius, Geneve, 1877, p. 71, porte ces<br />

deux demi-distances chacune a nsuf mil<strong>les</strong>, en tout dixhuit<br />

mil<strong>les</strong>, comme porte la table de Peutinger. Ces deux<br />

dernieres indications etant d'accord, Eusebe donnant aussi<br />

neuf mil<strong>les</strong> pour la distance de Jerusalem a Cariathiarim,<br />

et <strong>les</strong> itineraires de Virgilius et de Theodosius n'etant que<br />

deux copies d'un meme itineraire, la lecon via mil<strong>les</strong><br />

de Virgilius sera tres probablement une erreur de copiste<br />

pour vim mil<strong>les</strong>. D'apres ces deux pelerins, il y a « d'Emmaus<br />

a Diospolis xii mil<strong>les</strong> ». Le moine hagiopolite Epiphane<br />

place « a 1'occident de la ville sainte, a environ<br />

six mil<strong>les</strong>, le mont Carmelion, patrie du Precurseur; vers<br />

1'occident du mont Carmelion, a environ dix-huit mil<strong>les</strong>,<br />

est Emmaus; de la, a environ huit autre mil<strong>les</strong> est Ramble<br />

(Ramleh), et pres de Ramble est la ville de Diopolis<br />

(Diospolis) ». Descriptio Terrse Sanctse, t. cxx, col. 264.<br />

La carte en mosa'iques decouverte a Madaba, en 1897,<br />

place Nicopolis <strong>dans</strong> la plaine et <strong>dans</strong> la tribu de Dan,<br />

a 1'ouest de Jerusalem, plus au sud qu'elle ne devrait<br />

etre, mais au sud-ouest de Bethoron. Meditha (Modin)<br />

est au nord-nord-ouest, BaT

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