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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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2419 FUNERAILLES 2420<br />

<strong>dans</strong> le Rituel des funerail<strong>les</strong>. E. Schiaparelli, II libra del<br />

funerali, Turin, 1882, p. 28-53. Pendant ce temps, la femme<br />

du defunt, comme <strong>dans</strong> la figure 702, embrasse une derniere<br />

fois la momie et temoigne son inconsolable douleur.<br />

Le groupe des pleureuses se tient derriere <strong>les</strong> pretres<br />

et fait entendre des lamentations et des cris dechirants.<br />

Enfin, <strong>les</strong> ceremonies achevees, deux hommes saisissent<br />

la momie et la descendent <strong>dans</strong> le puits funeraire, avec<br />

<strong>les</strong> amulettes protectrices, <strong>les</strong> provisions destinees a la<br />

nourriture, <strong>les</strong> objets varies a Fusage du kha ou double<br />

<strong>dans</strong> sa vie souterraine, apportes par le cortege. Car le<br />

defunt continue une existence obscure, analogue a son<br />

existence anterieure, avec <strong>les</strong> memes besoins, <strong>les</strong> memes<br />

gouts et <strong>les</strong> memes plaisirs que sur la terre. La figure 705<br />

reproduit en deux scenes : A, la procession funebre;<br />

B, <strong>les</strong> adieux a la porte de la tombe. En meme temps<br />

que <strong>les</strong> peintures nous decrivent <strong>les</strong> scenes des funerail<strong>les</strong>,<br />

<strong>les</strong> hieroglyphes nous permettent d'entendre, pour<br />

ainsi dire, <strong>les</strong> lamentations des parents ou des pleureuses,<br />

comme celle-ci:<br />

0 louable, va en paix!<br />

S'il plait au dleu, quand viendra le jour de TeternitA,<br />

Nous te verrons,<br />

Car void que tu vas vers la terre qui m&le <strong>les</strong> hommes.<br />

Ou encore:<br />

Plain<strong>les</strong>! plain<strong>les</strong>!<br />

Faites, faites, faites,<br />

Faites <strong>les</strong> lamentations sans cesse<br />

Aussi haul que vous le pouvez!<br />

0 voyageur excellent, qui chemines vers la terre d'dternite,<br />

Tu nous as ete arrache! Etc.<br />

On trouve <strong>les</strong> formu<strong>les</strong> <strong>les</strong> plus variees.<br />

Les derniers rites accomplis et le mort enferme <strong>dans</strong><br />

pon tombeau, <strong>les</strong> parents et <strong>les</strong> amis qui 1'avaient accompagne<br />

a sa derniere demeure se reunissaient <strong>dans</strong> une<br />

des chambres superieures ou sur 1'esplanade de 1'hypogee<br />

et prenaient un repas en 1'honneur du mort, auquel du<br />

reste il etait cense assister sur le siege d'honneur laisse<br />

vide. Des chants, de la musique et des <strong>dans</strong>es etaient<br />

1'accomplissement de ce banquet funebre : 1'ecriture et<br />

la peinture qui decore <strong>les</strong> tombeaux nous ont conserve<br />

ces hymnes et ces scenes. Le repas acheve, chacun se<br />

dispersait, pour revenir aux anniversaires et a certains<br />

jours fixes.<br />

Tel<strong>les</strong> etaient <strong>les</strong> ceremonies des funerail<strong>les</strong> d'apres <strong>les</strong><br />

tombeaux de la xvin e dynastie et des epoques posterieures.<br />

Pour 1'ancien empire, <strong>les</strong> tombes ne nous ont<br />

rien conserve de complet; il ne reste que des elements<br />

epars, qui permettent cependant de reconstituer assez<br />

bien 1'ensemble du ceremonial suivi. Un papyrus de Berlin,<br />

d'ailleurs, nous en donne une breve mais suffisante<br />

description : cc Tu as songe au jour de 1'ensevelissement.<br />

Te voila arrive a 1'etat de beatitude, tu as passe la nuit<br />

<strong>dans</strong> <strong>les</strong> liui<strong>les</strong> (de l'embaumement), on t'a donne <strong>les</strong><br />

bandelettes par <strong>les</strong> mains de la deesse Tait. On a suivi<br />

ton convoi au jour de 1'enterrement, gaine d'or, tete<br />

peinte en bleu, un baldaquin par-dessus toi, fait en bois<br />

de masgat. Des boaufs te trainent, des pleureuses sont<br />

devant toi, et on fait des plaintes; des femmes accroupies<br />

sont a la porte de ta syringe, et on t'adresse des appels...<br />

On tue (des victimes) a la bouche de ton puits funeraire,<br />

et tes ste<strong>les</strong> sont dressees en pierre blanche parmi cel<strong>les</strong><br />

des enfants royaux. Tout le monde frappe la terre et se<br />

lamente sur ton corps tandis que tu vas a la tombe. » Le<br />

Papyrus de Berlin n° 4, transcrit, traduit et comments<br />

par G. Maspero, <strong>dans</strong> <strong>les</strong> Melanges d'archeologie egyptienne<br />

et assyrienne, 1877, t. m, p. 157-158.<br />

Lorsque Jacob mourut, il recut tous <strong>les</strong> honneurs<br />

qu'on rendait aux grands personnages en Egypte. Apres<br />

<strong>les</strong> soixante-dix jours consacres a l'embaumement et au<br />

deuil <strong>dans</strong> la rnaison du defunt, le corps du patriarche<br />

fut conduit a Hebron, <strong>dans</strong> la caverne de Macpelah, se-<br />

pulture d'Abraham et d'Isaac ses peres. Les serviteurs du<br />

pharaon et <strong>les</strong> principaux de la terre d'Egypte accompagnerent<br />

Joseph et ses freres, dit le texte sacre. Gen.,<br />

L, 7-8. Arrives a 1'aire d'Atad, situee au.dela du Jourdain,<br />

« ils se lamenterent la, en se frappant, d'une lamentation<br />

tres grande et tres profonde; et il fit a son pere un deuil<br />

de sept jours, » f. 10, si bien que <strong>les</strong> Chananeens temoins<br />

de ce spectacle se dirent: Voila un grand deuil parmi <strong>les</strong><br />

Egyptiens. jL 11. Ils avaient ete frappes de la procession<br />

funebre et des ceremonies du deuil et de la mise<br />

au tombeau, qui durent s'accomplir en grande partie<br />

d'apres <strong>les</strong> rites de FEgypte. F. Vigouroux, La Bible et<br />

<strong>les</strong> decouvertes modernes, 6 e edit., 1896, t. n, p. 195;<br />

G. Maspero, Etudes egyptiennes, t. i, 2 e fasc., Etude sur<br />

quelques peintures et sur quelques textes relatifs aux<br />

funerail<strong>les</strong>, in-8°, Paris, 1881; Lectures historiques,<br />

ch. vin, Les funerail<strong>les</strong>, in-12, Paris, 1892; Fr. Lenormant,<br />

Histoire ancienne de I'Orient, in-4°, t. in, 1883,<br />

p. 236 a 256; Feydeau, Usages funebres des peup<strong>les</strong><br />

anciens, t. I, p. 95-132; E. Schiaparelli, II libra dei funerali<br />

degli antichi Egiziani, in-4°, Turin, 1882. Voir <strong>les</strong><br />

representations des funerail<strong>les</strong> <strong>dans</strong> Rosellini, Monumenti<br />

civili, t. n, pi. xxx, xxxv, xxxvi, texte p. 128-131.<br />

II. EN ASSYRIE ET EN CHALDEE. — Nous sommes loin<br />

d'etre aussi bien renseignes pour 1'Assyrie et la Chaldee<br />

que pour 1'Egypte au sujet du mode de sepulture et des<br />

ceremonies funebres. Les sculpteurs de Ninive ou de<br />

Babylone n'en ont jamais reproduit <strong>les</strong> scenes <strong>dans</strong> leurs<br />

palais, tandis que <strong>les</strong> Egyptiens <strong>les</strong> ont peintes a profusion<br />

<strong>dans</strong> leurs hypogees. Chose singuliere, aucune necropole<br />

assyrienne meme n'a ete decouverte malgre toutes<br />

<strong>les</strong> recherches : aussi c'est encore un probleme de savoir<br />

ce que <strong>les</strong> Assyriens faisaient de leurs morts. D'autre<br />

part, la basse Chaldee est pleine de cimetieres. « De Niffer<br />

a Mugheir, dit Loftus, Travels and researches, p. 198-199,<br />

chaque monticule est une necropole ou <strong>les</strong> cadavres ont<br />

ete ensevelis et amonce<strong>les</strong> pendant de longs siec<strong>les</strong>. Ces<br />

amas de cercueils sont trop enormes pour <strong>les</strong> vil<strong>les</strong> aupres<br />

desquel<strong>les</strong> on <strong>les</strong> trouve. » « II est difficile de donner une<br />

idee juste de 1'aspect de la necropole de Warka, tant sont<br />

nombreux <strong>les</strong> lits de cercueils <strong>les</strong> uns sur <strong>les</strong> autres;<br />

eux-memes <strong>les</strong> caveaux de la Thebes d'Egypte ne renferment<br />

point, reunis en un seul point, de tel<strong>les</strong> multitudes<br />

de morts. Depuis la fondation par Urkam jusqu'au<br />

moment ou <strong>les</strong> Parthes finirent par 1'abandonner, Warka<br />

parait avoir ete une sorte de cimetiere sacre, un campo<br />

santo, i> p. 199. Aussi ce voyageur emet-il 1'hypothese<br />

que <strong>les</strong> Assyriens, qui se savaient originaires de Chaldee,<br />

faisaient transporter leurs corps <strong>dans</strong> cette region, la<br />

patrie de leurs ancetres, la terre sacree ou le repos etait<br />

meilleur. On n'aurait enseveli <strong>dans</strong> le sol de 1'Assyrie<br />

que <strong>les</strong> pauvres et <strong>les</strong> esclaves; et pour eux il suffisait<br />

du premier trou venu, sans epitaphe ni mobilier funeraire.<br />

Tous ceux, au contraire, qui avaient le moyen de<br />

faire transporter leurs corps (et cela etait facile en descendant<br />

le cours du Tigre ou de 1'Euphrate) auraient<br />

voulu reposer <strong>dans</strong> la terre sainte de la basse Chaldee,<br />

comme <strong>les</strong> Persans aujourd'hui encore, de quelque province<br />

eloignee qu'ils soient, se font transporter a Nedjef<br />

et a Kerbela, voyage plus difficile cependant que le transport<br />

par eau, peu dispendieux et rapide. Cette hypothese<br />

a grande chance d'etre vraie; toutefois jusqu'ici <strong>les</strong> textes<br />

ne 1'ont pas encore verifiee.<br />

Si <strong>les</strong> Assyro - Chaldeens avaient a transporter au loin<br />

<strong>les</strong> corps de leurs defunts, ils devaient veiller a ce qu'ils<br />

n'entrassent pas en decomposition. Aussi avaient-ils la<br />

pratique de l'embaumement, bien que leurs precedes ne<br />

fussent pas aussi parfaits qu'en Egypte. D'apres Herodote,<br />

I, 198, <strong>les</strong> Babyloniens « mettent <strong>les</strong> morts <strong>dans</strong> le miel,<br />

et leurs lamentations funebres ressemblent beaucoup a<br />

cel<strong>les</strong> des Egyptiens ». Nous n'en savons pas davantage<br />

sur la ceremonie des funerail<strong>les</strong>. Cependant une plaque<br />

de bronze ciselee, donnee <strong>dans</strong> la Revue arche'ologique,

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