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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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883 884<br />

de I'Orient, Paris, t.v, 1887, p. 102-120; Maspero, Histoire<br />

ancienne, t. I, p. 614-616, 751-752. — Les Hebreux<br />

furent temoins de cette activite commerciale pendant leur<br />

captivite. Geux d'entre eux qui demeurerent <strong>dans</strong> le pays,<br />

apres le retour de 1'exil, durent devenir en grand nonibre<br />

commercants. Voir CAPTIVITE, col. 239. Cf. Fouard, Saint<br />

Pierre, Paris, 1893, p. 49-oi. Mais <strong>les</strong> Livres Saints font<br />

a peine mention du commerce assyrien et chaldeen. G'est<br />

surtout a 1'idolatrie de Babylone et aux vices qui en sont la<br />

consequence que <strong>les</strong> prophetes s'en prennent <strong>dans</strong> leurs<br />

predictions. Nahum, in, 16, se contente de dire que Ninive<br />

« a multiplie ses marchands plus que <strong>les</strong> eloi<strong>les</strong> du ciel »,<br />

et Isaie, xiv, 8, represente <strong>les</strong> sapins et <strong>les</strong> cedres du Liban<br />

comme « se rejouissant de la ruine de Babylone, parce<br />

qu'on ne monte plus pour <strong>les</strong> couper ».<br />

4° Les Pheniciens. — Les Chananeens, et particulierement<br />

<strong>les</strong> Chananeens maritimes ou Pheniciens, ont ete<br />

<strong>les</strong> plus grands commercants de 1'antiquite. Primitivement<br />

etablis a Test de la peninsule Arabique, ils se iransporterent<br />

de bonne heure sur la cote mediterraneenne, et s'y<br />

maintinrent meme quand <strong>les</strong> Hebreux occuperent 1'interieur<br />

du pays de Chanaan. De Tyr et de Sidon, ces hardis<br />

navigateurs rayonnerent de toutes parts sur leurs vaisseaux.<br />

Ils parcoururent d'abord la Mediterranee, semant des colonies<br />

sur tous <strong>les</strong> rivages, particulierement en Afrique,<br />

depassant <strong>les</strong> colonnes d'Hercule, s'aventurant <strong>dans</strong> 1'Atlantique<br />

et rapportant <strong>les</strong> produits naturels de tous <strong>les</strong> pays<br />

ou ils abordaient, 1'argent, 1'etain, le plomb, le fer, etc.<br />

Aux sources de 1'Eridan, ils allaient chercher 1'ambre<br />

jaune que <strong>les</strong> caravanes germaniques apportaient des<br />

bords de la Baltique. Ils avaient soin, du reste, pour conserver<br />

leur moiiopole, de garder le secret sur leurs expeditions<br />

lointaines. Quand 1'Egypte voulut avoir une marine,<br />

elle s'adressa aux Pheniciens, qui fournirent des<br />

equipages a ses navires. Ces derniers en profiterent pour<br />

etendre par mer leurs operations commercia<strong>les</strong> du cote<br />

de 1'ocean Indien. Ils etablirent des colonies et des comptoirs<br />

sur <strong>les</strong> rivages de cette peninsule Arabique qu'ils<br />

avaient habitee aulrefois, particulierement a Tylos et a<br />

Arvad, deux lies du golfe Persique. Des la XlX e dynastie<br />

egyptienne, des vaisseaux montes par des Pheniciens<br />

parcourent la mer Rouge et regagnent la Mediterranee<br />

par le canal du Nil. Ces courses rnaritimes ne cesserent<br />

qu'avec 1'obstruction du canal. El<strong>les</strong> reprirent sous une<br />

autre forme a 1'epoque d'lliram et de Salomon. Tout le<br />

commerce du golfe Persique fut detourne vers Babylone<br />

par Nabuchodonosor, et enfin ruine sous la domination<br />

perse. Lieblein, Handel und Schri/fahrt auf dem rothen<br />

Meere in alien Zeiten, Christiania, 1886. Grace a sa situation<br />

geographique, la Phenicie servait d'entrepot entre 1'Occident<br />

et I'Orient. Elle atteignait 1'Occident par sa marine,<br />

mais c'est surtout par voie de terre qu'elle communiquait<br />

avec I'Orient. Du sud, elle recevait <strong>les</strong> produits de 1'Elhiopie,<br />

de 1'Arabie et de 1'Inde occidentale; de 1'est lui arrivaient<br />

<strong>les</strong> laines de Syrie et <strong>les</strong> artic<strong>les</strong> commerciaux de<br />

Babylonie et des pays plus lointains; du nord, elle faisait<br />

venir <strong>les</strong> esclaves du Caucase, <strong>les</strong> chevaux et <strong>les</strong> mulets<br />

de Thogorma en Armenie. Elle avail du reste a son service<br />

<strong>les</strong> caravanes arabes et syriennes, qui venaient<br />

apporter a Tyr et a Sidon <strong>les</strong> produits naturels ou manufactures<br />

de 1'Asie interieure, et en remportaient <strong>les</strong> marchandises<br />

que <strong>les</strong> vaisseaux pheniciens etaient al<strong>les</strong> chercher<br />

en Occident, ainsi que <strong>les</strong> objets qui sortaient des<br />

fabriques tyriennes. Car, comme tout ce commerce se<br />

faisait par trocs ou se soldait en lingots metalliques, <strong>les</strong><br />

Pheniciens attiraient <strong>les</strong> denrees precieuses de 1'Asie en<br />

offrant en echange <strong>les</strong> objets qui repondaient le mieux<br />

aux besoins et aux gouts de leurs clients. Leur Industrie<br />

tres ingenieuse s'accommodait habilement aux desirs des<br />

differents peup<strong>les</strong> avec <strong>les</strong>quels ils etaient en relations<br />

d'affaires. Outre <strong>les</strong> metaux bruts ou ouvres, ils savaient<br />

admirablement preparer leur fameuse pourpre de Tyr,<br />

<strong>les</strong> verreries dont ils avaient decouvert le secret, la poterie<br />

decoree, la marqueterie d'ivoire, la tabletterie sculptee,<br />

des parures qu'estimaient extraordinairement <strong>les</strong> fernmes<br />

juives, et mille objets uti<strong>les</strong> ou simplement agreab<strong>les</strong><br />

dont 1'ecoulement leur procurait <strong>les</strong> plus riches benefices,<br />

Fr. Lenormant-Babelon, Histoire ancienne de I'Orient,<br />

Paris, t. vi, 1888, p. 365, 535-542. II n'est done pas etonnant<br />

que, <strong>dans</strong> la Bible, le nom de « Chananeen » soit<br />

plusieurs fois pris pour celui de commercant. Job, XL, 25<br />

(hebreu); Prov., xxxi, 24; Is,, xxui, 8 (hebreu); Ose.,<br />

xn, 7; Soph., i, 11. — Les prophetes donnent de nornbreuses<br />

indications sur le commerce de Tyr et de Sidon,<br />

S'ils predisent le chatiment de ces vil<strong>les</strong>, ce n'est pas<br />

toutefois a raison de leur trafic, mais a cause de leur<br />

idolatrie, de leur cupidite et de leurs autres vices. Joel,<br />

in, 5-7, reproche aux Pheniciens d'avoir enleve 1'or et<br />

1'argent d'Israel et d'avoir vendu aux Grecs des fils de<br />

Juda et de Jerusalem; eux-memes seront vendus aux<br />

Sabeens. Amos, i, 9, <strong>les</strong> menace egalement pour avoir<br />

vendu des Israelites aux Idumeens, malgre <strong>les</strong> alliances<br />

anterieures. Pour Osee, xn, 7, le Chananeen est le type<br />

du fraudeur et de 1'injuste. Dans son oracle centre Tyr,<br />

Isaie, xxm, 1-18, parle des vaisseaux qui vont de Tyr a<br />

Cethim, port de 1'ile de Chypre ou <strong>les</strong> Pheniciens avaient<br />

un important marche. Sidon a aussi ses navires qui vont<br />

en Egypte; c'est pourquoi <strong>les</strong> Egyptiens seront deso<strong>les</strong> de<br />

la chute des deux grandes vil<strong>les</strong> pheniciennes, f. 2-5.<br />

Ce fut sous la domination egyptienne, en effet, que Sidon<br />

atteignit sa preponderance commerciale, et devint 1'entrepot<br />

du commerce de 1'etain, apporte d'Espagne, avec 1'Egypte,<br />

la Grece et ITtalie. Fr. Lenormant-Babelon, Histoire<br />

ancienne, t. vi, p. 483-492. Le commerce constituait pour<br />

la Phenicie une source d'opulence. « Ses marchands passaient<br />

pour des princes et ses negociants pour <strong>les</strong> plus<br />

illustres personnages du monde, » ^. 8. Toute cette prosperite<br />

sera detruite; mais un jour elle renaitra et sera<br />

consacree au Seigneur, f. 17-18. Les psalmistes font<br />

echo a cette derniere partie de Foracle. Ps. XLIV, 13;<br />

LXXXVI, 4. G'est surtout Ezechiel, xxvn, 1-25, qui nous a<br />

laisse la description la plus complete du commerce de<br />

Tyr. II enumere <strong>les</strong> peup<strong>les</strong> avec <strong>les</strong>quels la cite commercante<br />

entrait en rapport, et <strong>les</strong> produits qu'ils lui<br />

apportaient. Ses vaisseaux etaieril fails avec <strong>les</strong> sapins de<br />

Sanir, <strong>les</strong> mats avec <strong>les</strong> cedres du Liban, <strong>les</strong> rames avec<br />

<strong>les</strong> chenes de Basan, <strong>les</strong> banes avec de 1'ivoire incruste<br />

<strong>dans</strong> le buis venu des i<strong>les</strong> des Kittim (voir CETHIM 2,<br />

col. 470), <strong>les</strong> voi<strong>les</strong> avec le byssus multicolore venu d'Egypte,<br />

<strong>les</strong> tentures avec des etoffes de couleur violelle et<br />

pourpre des i<strong>les</strong> d'lonie, f. 5-7. II decrit ensuite en ces<br />

terrnes le mouvement commercial de Tyr : « Les negociants<br />

de Tharsis font pour toi le commerce des choses<br />

precieuses en abondance, argent, fer, etain, plomb. Les<br />

Grecs, <strong>les</strong> Iberes et <strong>les</strong> Cappadociens, tes fournisseurs<br />

d'esclaves et de vases d'airain, t'apportent leurs marchandises.<br />

Du pays de Thogorma on echange avec toi chevaux,<br />

cavaliers et mulets. Les gens de Dedan, tes marchands,<br />

<strong>les</strong> contrees qui te sont associees pour le grand<br />

commerce, te payent en dents d'ivoire et en ebene. Les<br />

Syriens, qui trafiquent de la multitude de tes ouvrages,<br />

amenent a tes marches <strong>les</strong> per<strong>les</strong>, la pourpre, <strong>les</strong> etoffes<br />

brodees, le byssjus, <strong>les</strong> coraux et <strong>les</strong> rubis. La Judee et la<br />

terre d'Israel, en trafic avec toi, te fournissent leurs denrees,<br />

le froment de premiere qualite, le baume, le miel,<br />

1'huile et la resine. Les gens de Damas, en retour de tous<br />

tes ouvrages, te livrent toutes sortes de marchandises,<br />

<strong>les</strong> vins de Chalybon et la laine eclatante. Les Dedanites<br />

et <strong>les</strong> Javanites d'Uzal exposent sur tes marches le fer<br />

ouvre, la casse et le roseau dont tu fais commerce. Les<br />

Dedanites sont tes fournisseurs de tapis de siege. Les<br />

Arabes et tous <strong>les</strong> cheikhs d'e Cedar trafiquent pour ton<br />

compte et font avec toi le commerce des agneaux, des<br />

beliers et des boucs. Les marchands de Saba et de Rahmah,<br />

en relations d'affaires avec toi, apportent a tes marches<br />

tou<strong>les</strong> <strong>les</strong> varietes d'aromates de choix, de pierres

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