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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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1055 COSTER — COTTE DE MAILLES 105S<br />

gique et une fois de la province du Rhin. Ses ouvrages<br />

ascetiques et surtout ses controverses avec <strong>les</strong> reformes<br />

de Hollande lui ont acquis une certaine reputation. On a<br />

de lui: Ret niev Testament onser Herren Jesu Christi<br />

met uytlegghingen, in-f°, Anvers, 1614. Ce sont des<br />

annotations sur le Nouveau Testament.<br />

G. SOMMERVOGEL.<br />

COTE D'ADAM. Voir 1.1, col. 174.<br />

COTON. Hebreu : karpas; Septante : xaprcaa-i'voc,<br />

adjectif de xaprcao-o;; Vulgate : carbasinus.<br />

I. DESCRIPTION. — La matiere textile blanche ou jaunatre<br />

et soyeuse, connue sous le nom de coton, est formee<br />

par <strong>les</strong> poils longs et contournes qui recouvrent la<br />

graine de plusieurs plantes nominees cotonniers. Ce sont<br />

S77. — Gossypium herbaceum.<br />

des herbes vivaces ou des arbrisseaux de la famille des<br />

Malvacees, a feuil<strong>les</strong> alternes, portees sur de longs petio<strong>les</strong>,<br />

et profondement lobees sur le pourtour du limbe. La<br />

fleur est renfermee avant 1'epanouissement <strong>dans</strong> un calicule<br />

a trois folio<strong>les</strong>, Le calice, plus court, a cinq sepa<strong>les</strong><br />

soudes; <strong>les</strong> peta<strong>les</strong>, larges et contournes <strong>dans</strong> le bouton,<br />

sont jaunes avec des nuances pourprees. Le tube des<br />

etamines recouvre le style jusqu'au sommet. Le fruit<br />

mur est une capsule a trois ou cinq loges s'ouvrant par<br />

autant de valves pour laisser echapper <strong>les</strong> graines tres<br />

nombreuses. Les cotonniers de 1'ancien monde sont <strong>les</strong><br />

plus importants du genre; il faut noter surtoul le Gossypium<br />

herbaceum (fig. 377), originaire de 1'Egypte et de<br />

1'Arabie, ou il est recolte et cultive de temps immemorial.<br />

Sa tige peut s'elever a plus d'un metre, et devenir<br />

meme ligneuse sous <strong>les</strong> climats plus chauds. Celui de<br />

1'Inde, Gossypium arborescens (fig. 378), exige une temperature<br />

plus elevee et forme un arbrisseau atteignant<br />

cinq a six metres de haul. F. Hv.<br />

II. EXEGESE. — 1° Le karpas n'est mentionne <strong>dans</strong><br />

1'Ecriture qu'en une seule circonstance; c'est <strong>dans</strong> la<br />

description de la salle du festin prepare par Xerxes a<br />

1'entree de ses jardins. Esth., I, 6. « Des tentures blanches<br />

de coton, fyur karpas, et de pourpre violette etaient<br />

attachees par des cordons de lin blanc et de pourpre a<br />

des anneaux d'argent et a des colonnes de marbre. »<br />

Karpas n'est pas un mot hebreu, mais un nom perse,<br />

kirbas, karfas, emprunte lui-meme aux langues de<br />

1'Inde : en Sanscrit, le cotonnier s'appelle kdrpdsd. Ce<br />

sont <strong>les</strong> Pheniciens qui de 1'Inde ou de la Perse ont passe<br />

ce mot aux Grecs, A. W. Schlegel, Indische Bibliothek,<br />

t. ii, Bonn, 1827, p. 393, et de la il est venu chez <strong>les</strong>-<br />

Latins, carbasus. Daremberg et Saglio, Dictionnaire des<br />

antiquites grecques et romaines, in-4°, Paris, t. I, p. 915.<br />

Le sens de ce mot karpas est done nettement determine<br />

par la comparaison avec le nom du coton <strong>dans</strong> ces diverses<br />

langues. C. Ritter, Ueber die geographische Verbreitung<br />

der Baumwolle, in-4°, Berlin, 1852, p. 11-14.<br />

Le role que jouaient <strong>les</strong> tentures <strong>dans</strong> la decoration de<br />

la salle du festin, et qui a frappe 1'auteur du livre d'Esther,<br />

est bien un usage persan. « Par la symetrie et I'ampleur<br />

de leurs plis, par 1'elegance de leurs franges et de<br />

leurs glands, par <strong>les</strong> heureuses combinaisons de lignes<br />

378. — Gossypium arborescens.<br />

et de couleurs qu'el<strong>les</strong> presentaient , el<strong>les</strong> achevaient de<br />

donner a 1'edifice royal cette diversite pittoresque, cet air<br />

de profusion grandiose et d'incomparable richesse qui<br />

paraissent avoir ete <strong>les</strong> caracteres dominants de 1'architecture<br />

perse. » Perrot, Histoire de I'art, t. v, p. 452. Le<br />

blanc et le violet, couleurs dominantes de ces tentures,<br />

sont, d'apres Quinte-Curce, VI, vi, iv, <strong>les</strong> couleurs roya<strong>les</strong><br />

des Perses. Cf. Duncker, Geschichte des Alterthums,<br />

3 e edit., 1867, t. n, p. 891, 952.<br />

2° On a souvent discute pour savoir si le ses d'Egypte,<br />

Ezech., xxvn, 7, et le bu§ de Syrie, Ezech., xxvn, 16<br />

(<strong>dans</strong> <strong>les</strong> Septante et la Vulgate : (Wo-so?, byssus) etaient<br />

des etoifes de coton ou de lin. II est certain que <strong>les</strong><br />

Egyptiens connaissaient le cotonnier et le cultivaient.<br />

Pline, H. N., xix, 2, 6; G. Ebers, Durch Gosen zum<br />

Sinai, in -8°, Leipzig, 1872, p. 478-479. Des tissus de<br />

coton et des graines de cette plante ont ete trouves <strong>dans</strong><br />

<strong>les</strong> tombeaux. V. Loret , La flore pharaonique, 2" edit.,<br />

1892, p. 105. Les Hebreux ont done pu connaitre le coton<br />

tres anciennement ; mais nous ne savons par quel nom,<br />

ils le designaient, a moins qu'ils ne 1'aient compris sous<br />

le meme nom que le lin, bu? ou ses. Plus d'un ecrivain<br />

grec, surtout posterieur a Pausanias, emploie le mot (3ij

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