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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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DECHIRER SES VETEMENTS (USAGE DE) — DECURION 1338<br />

et son bonheur. Cf. Bahr, Symbolik des mosaischen<br />

Cultus, Heidelberg, 1839, t. n, p. 77, 186. D'ailleurs cette<br />

pratique n'etait pas particuliere aux Hebreux. On la retrouve<br />

chez <strong>les</strong> Assyriens, Judith, xiv, 14,17; Bar.,vi, 30;<br />

<strong>les</strong> Perses, Esth., iv,l; Quinte-Curce, m,ll,25; iv,10,25;<br />

v, 13, 31; x, 5, 17; <strong>les</strong> Grecs, Herodote, in, 66; vm, 99;<br />

Lucien, Luct., 12, et <strong>les</strong> Remains, Virgile, JEneid., xii,<br />

609; Tite-Live, I, 13; Suetone, Caesar., 33. Cf. Heden,<br />

Scitsio vestium Hebr&is ac Gentilibus usitata, lena,<br />

1633, et <strong>dans</strong> Ugolini, Thesaurus, t. xxix, col. MXXVI. —<br />

Des 1'epoque patriarcale, on voit <strong>les</strong> Hebreux dechirer leurs<br />

vetements sous 1'empire de la douleur. Ainsi font Ruben,<br />

au sujet de Joseph, Gen., xxxvn, 30, et plus tard lui etses<br />

neuf freres, a propos de Benjamin. Gen., XLIV, 13.<br />

Pour des raisons particulieres, Moise defend cette pratique<br />

a Aaron et a ses fils. Lev., x, 6. Mais on la trouve<br />

en pleine vigueur <strong>dans</strong> tout le cours de Thistoire juive:<br />

a 1'epoque de Josue, Num., xiv, 6; Jos., VH, 6; des Juges,<br />

XI, 35; I Reg., IV, 12; de Job, I, 20; n, 12; des rois,<br />

II Reg., i, 11; XHI, 19; xiv, 30; xv, 32; III Reg., xxi, 27;<br />

IV Reg., v, 7, 8; vi, 30; xi, 14; xvm, 37; xix, 1; xxn, 11;<br />

II Par., XXIH, 13; xxxiv, 19, 27; Is., xxxvi, 22; xxxvn, 1;<br />

Jer., xxxvi, 24; xu, 5; apres le retour de la captivite,<br />

I Esdr., ix, 3, 5; au temps des Machabees, I Mach., n, 14;<br />

in, 47; iv, 39; v, 14; xi, 71; xm, 45, et a 1'epoque evangelique.<br />

Matth.,xxvi, 65; Marc., xiv, 63. On dechirait ses<br />

vetements non seulement <strong>dans</strong> <strong>les</strong> cas oil Ton etait visile<br />

par 1'epreuve, mais meme quand on s'imposait la souffrance<br />

volontaire pour faire penitence. Aussi Joel, n, 13,<br />

recommande-t-il aux Juifs, toujours trop formalistes, de<br />

« dechirer leurs cceurs plutot que leurs vetements », s'ils<br />

veulent que leur penitence soil agreee du Seigneur. Le<br />

meme signe de douleur s'imposait quand on etait temoin<br />

d'une grave offense faite aDieu. Caiphe deehire ses vetements,<br />

Matth., xxvi, 65: TOC {^cma; Marc., xiv, 63: TOU;<br />

•XtTwva;, en accusant de blaspheme Jesus, qui affirme sa<br />

qualite de Fils de Dieu. A Lystres, Barnabe et Paul dechirent<br />

leurs tuniques en voyant qu'on <strong>les</strong> prend pour<br />

Jupiter et Mercure, et qu'on veut <strong>les</strong> honorer comme<br />

tels. Act., xiv, 14. — Les rabbins, consignant probablement<br />

par ecrit ce qui se praliquait traditionnellement,<br />

formulerent <strong>les</strong> regies suivant <strong>les</strong>quel<strong>les</strong> <strong>les</strong> vetemenls<br />

devaient etre dechires. II fallait se tenir debout<br />

pour cette operation. La dechirure se faisait en haut, a<br />

parlir du cou, jamais derriere, ni sur le cote, ni sur<br />

<strong>les</strong> franges d'en has. Elle devait avoir environ un palme,<br />

soit de sept a huit centimetres de long. On ne la pratiquait<br />

ni sur le vetement interieur ni sur le manteau<br />

de dessus; mais tous <strong>les</strong> autres habits devaient la subir,<br />

fussent-ils au nombre de dix. La dechirure faite apres<br />

la mort des parents n'etait jamais recousue; apres la mort<br />

d'autres personnes, on recousait le vetement au bout de<br />

trente jours. Peut-etre 1'Ecc<strong>les</strong>iastique, in, 4, 7, fait-il<br />

allusion a ces usages quand il dit: « II y a temps de pleurer<br />

et temps de rire,... temps de dechirer et temps de recoudre.<br />

» La dechirure etait obligatoire quand on entendait<br />

un blaspheme. Pour eviter d'en entendre et ne pas<br />

avoir a endommager leurs vetements, <strong>les</strong> Juifs prenaient<br />

un ingenieux moyen : ils se bouchaient <strong>les</strong> oreil<strong>les</strong> et<br />

poussaient de grands cris. Act., VH, 57. Pareille dechirure<br />

u'etait jamais recousue, pour signifier que le blaspheme<br />

•etait inexpiable. Le grand pretre dechirait son vetement<br />

de bas en haut, et <strong>les</strong> autres pretres de haut en bas. 11<br />

ne suit pas de Lev., x, 6, que Caiphe n'avait pas le droit<br />

de dechirer sa robe, comme le croit saint Leon, Serm. n<br />

de Passione Domini, 2, t. LIV, col. 329. Le texte du Levitique<br />

vise un cas different, et Ton voit d'autre part le<br />

.grand pretre Jonathas dechirer ses vetements. I Mach.,<br />

xi, 71. Cf. <strong>dans</strong> la Mischna de Synedriis, 7, 5; Moed<br />

katon, 3, 7; Schabbath, 13, 3; <strong>dans</strong> le Targum de Jonathas<br />

Horayaih, 3; Siphra, f. 227; Josephe, Bell, jud.,<br />

II, xv, 2; Buxtorf, Lexicon chaldaicum, Leipzig, 1875,<br />

p. 2146. H. LESETRE.<br />

D£CLA (hebreu : Diqldh; Septante : Aex^i, Gen.,<br />

x, 27; Codex Alexandrinus : A=xXa[i.; omis par le Codex<br />

Vaticanus, I Par., I, 21), septieme fils de Jectan, descendant<br />

de Sem. Gen., x, 27; I Par., i, 21. Ce nom,<br />

comme tous ceux des peup<strong>les</strong> issus de cette souche , represente<br />

une tribu arabe. « Les peup<strong>les</strong> yaqtanides ou<br />

qa'htanides constituent <strong>dans</strong> la peninsule arabique-la<br />

couche de populations que <strong>les</strong> traditions recueillies par<br />

<strong>les</strong> musulmans appellent Mute'arriba. » F. Lenormant,<br />

Histoire ancienne de I'Orient, 9 e edit., Paris, 1881, t. i,<br />

p. 284. Voir ARABE 2, t. i, col. 836. La Genese, x, 26-30,<br />

determine pour leur habitation une vaste zone qui traverse<br />

toute 1'Arabie et comprend, a partir du Mesalik, le<br />

Djebel Schommer, le Nedjed, le midi du Hedjaz, le<br />

Yemen, le Hadhramaout et le Mahrah. Les deux tribus<br />

qui precedent immediatement Decla, c'est-a-dire Aduram<br />

ou Adoram (hebreu : Hddordm) et Uzal ou Huzal<br />

(hebreu: 'Uzdl), appartiennent a la partie rneridionale<br />

du pays. Si la premiere, correspondant aux Adramites<br />

des geographes classiques, n'a pas d'emplacement tout<br />

a fait certain, <strong>les</strong> savants et <strong>les</strong> voyageurs, a quelques<br />

exceptions pres, s'accordent generalement pour placer la<br />

seconde sur le territoire actuel de la ville de San'a, capitale<br />

du Yemen, appelee autrefois Azal ou Izal. Cf. Corpus<br />

inscriptionum semiticarum, part, iv, Paris, 1889, t. i,<br />

p. 1. De meme celle qui suit, Ebal ou Hebal (hebreu :<br />

'Ebdl), est assimilee par plusieurs auteurs aux Gebanites<br />

de Pline, qui habitaient a 1'ouest du canton d'Uzal, sur<br />

<strong>les</strong> bords de la mer, avec Tamna pour ville principale.<br />

Ces indications genera<strong>les</strong> nous maintiennent done <strong>dans</strong><br />

le sud-ouest de la peninsule, tout en nous laissant, pour<br />

Decla, <strong>dans</strong> la voie des conjectures. Le nom seul nous<br />

est un guide , encore est - il insuffisant. Le mot<br />

diqldh, <strong>dans</strong> <strong>les</strong> langues semitiques, signifie « palmier »<br />

ou « lieu plante de palmiers », arameen : NbpT, diqld' ;<br />

U 1 * / /<br />

JDJ, deqld'; arabe: (_)A>, daqal. II doit done<br />

designer une contree particulierement riche en arbres de<br />

cette espece, « ou bien ou Ton rendait un culte religieux<br />

au dattier, comme le faisaient <strong>les</strong> habitants du Nedjran :<br />

la situation de ce dernier canton conviendrait fort au<br />

groupement de Diqlah avec <strong>les</strong> noms voisins. » F. Lenormant,<br />

Histoire ancienne, t. i, p. 285. Les ouvrages arabes<br />

mentionnent une seule localite du nom de Daqalah <strong>dans</strong><br />

le Yemameh. On en connait quelques autres appelees<br />

Nakhleh (mot qui signifie egalement« palmier »). Representent-el<strong>les</strong>,<br />

<strong>les</strong> unes ou <strong>les</strong> autres, le territoire jectanite<br />

dont nous nous occupons? Nous ne pouvons le savoir<br />

au juste. Cf. E. Stanley Poole, <strong>dans</strong> Smith, Dictionary<br />

of the Bible, 2* edit., Londres, 1893, t. i, p. 783. —<br />

S. Bochart, Phaleg, lib. n, cap. xxn, Caen, 1646, p. 134,<br />

et d'autres auteurs apres lui ont cru retrouver <strong>les</strong> descendants<br />

de Decla <strong>dans</strong> <strong>les</strong> Mineens, peuple de 1'Arabie<br />

Heureuse , habitant une contree fertile en palmiers. Les<br />

Metvouoi ou Mivatoi, Minsei, sont mentionnes par Strabon,<br />

xvi, p. 768, 776; Ptolemee, vi, 7, et Pline, vi, 32,<br />

comme un peuple puissant, voisin des Adramites, riche<br />

en champs et en troupeaux. On a beancoup discute sur la<br />

position qu'occupait cette importante tribu. Cf. W. Smith,<br />

Dictionary of Greek and Roman geography, Londres,<br />

1873, t. n, p. 357. On reconnait aujourd'hui qu'une ville<br />

du Yemen, Ma'in ou Me'in, en represente la capitale. Cf.<br />

J. Halevy, Rapport sur une mission archeologique <strong>dans</strong><br />

le Yemenf <strong>dans</strong> le Journal asiatique, Janvier 1872, p. 32.<br />

A. LEGENDRE.<br />

D^CURION. La Vulgate designs par le mot decurio<br />

1° certains officiers de 1'armee juive au temps des Machabees<br />

et 2° <strong>les</strong> membres du sanhedrin. — 1° Officier<br />

(grec : SexaSap^o;). Quand Judas Machabee organisa<br />

1'armee juive, il institua un corps d'officiers parmi <strong>les</strong>quels<br />

sont nommes des decurions. I Mach., in, 55. Ce<br />

sout <strong>les</strong> moins eleves en grade. Ils cornmandaient dix

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