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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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279 CARIATH-SEPHER — CARIE 280<br />

porte sont, comme sa position elle-meme, 1'objet de controverses.<br />

Pour nous en tenir a Cariath- Sepher, la version<br />

grecque n'a mis qu'une fois, Jud., I, 11, le nom<br />

propre, ajoutant 1'explication litterale, iroXn; ypajxjjLaTwv,<br />

« la ville des lettres, » qu'on trouve seule <strong>dans</strong> <strong>les</strong> autres<br />

endroits. Jos., xv, 15,16; Jud., i, 1*2. La Vulgate a ajoute<br />

•la meme interpretation : « Cariath-Sepher, id est, civitas<br />

iitterarum. » Jos., xy, 15; Jud., i, 11. La paraphrase chaldaique<br />

traduit par Qiryat 'arke, «la ville des archives, »<br />

comme si cette place eut ete le depot des monuments<br />

litteraires de la. nation chananeenne, et qu'elle eiit conserve<br />

<strong>les</strong> archives de la contree. Cf. J. Levy, Chalddisches<br />

Worterbuch, Leipzig, 1881, p. 64. Le Talmud de Baby-<br />

4one, Abodah Zarah, prenant le mot Debir <strong>dans</strong> le sens<br />

de « parole » ou « science », ramene a la meme idee <strong>les</strong><br />

deux noms de la ville. On y lit: « Les Perses appellent<br />

•«n livre debir, ce qui est une allusion au verset « le nom<br />

« de Debir etait autrefois Kiryath Sepher. » Cf. A. Neubauer,<br />

La geographic du Talmud, Paris, 1868, p. 127.<br />

Cette explication est sans fondement; mais <strong>les</strong> traditions<br />

juives, attestees par <strong>les</strong> Septante, ne sont probablement<br />

pas denuees de valeur historique. La terre de Chanaan<br />

etait situee entre la Clialdee et 1'Egypte, qui avaient ensemble<br />

de frequents rapports. Dans ces deux pays, <strong>les</strong><br />

lettres etaient tres cultivees. Les decouvertes de Tell el-<br />

Amarna, en Egypte, qui nous donnent <strong>les</strong> tablettes de<br />

correspondance des pharaons et renferment plusieurs<br />

lettres de leurs agents en Pa<strong>les</strong>tine, montrent que 1'ecriture<br />

etait bien connue des habitants de ce dernier pays.<br />

•Cf. Pa<strong>les</strong>tine Exploration Fund, Quarterly Statement,<br />

1888, p. 281. Y avait-il aussi <strong>dans</strong> <strong>les</strong> vil<strong>les</strong> et a<br />

•Cariath-Sepher en particulier, des collections d'archives,<br />

comme <strong>dans</strong> certaines vil<strong>les</strong> d'Egypte et <strong>dans</strong> la plupart<br />

des vil<strong>les</strong> de Chaldee? C'est ce que des fouil<strong>les</strong>, qui n'ont<br />

pas encore cte faites, pourront seu<strong>les</strong> nous apprendre. —<br />

Certains auteurs pensent que Cariath-Sepher et Cariath-<br />

Senna renferment le nom d'un heros eponyme, Sepher<br />

ou Senna, d'oii viendrait 1'appellation de la ville, comme<br />

•on retrouve <strong>dans</strong> Cariath-Arbe le nom du fondateur d'Hetron.<br />

Cf. F. de Hummelauer, Commentarius in libros<br />

Judicuni et Ruth, iri-8°, Paris, 1888, p. 44. Cette etymologie,<br />

possible pour Cariath-Senna, n'est pas probable<br />

pour le nom de Cariath-Sepher. Pour Templacement et<br />

la description, voir DABIR. A. LEGCNDRE.<br />

1. CARIE (Kocpt'a), region de 1'Asie Mineure. La Carie<br />

est indiquee parmi <strong>les</strong> endroits ou furent envoyees par <strong>les</strong><br />

Romains des lettres annoncant qu'ils prenaient le grand<br />

pretre Simon et le peuple juif sous leur protection.<br />

I Mach., xv, 23. Elle etait situee a Tangle sud-ouest de<br />

1'Asie Mineure. La cote de Carie est coupee par des golfes<br />

profonds de la mer Egee, <strong>les</strong> golfes lassique, Ceramique<br />

•et Dorique. Elle forme plusieurs presqu'i<strong>les</strong> rocheuses,<br />

<strong>dans</strong> <strong>les</strong>quel<strong>les</strong> se trouvent des anses tres nombreuses,<br />

•mais inhospitalieres. Les i<strong>les</strong> adjacentes sont le prolon-<br />

•gement des chaines de montagnes qui parcourent le pays.<br />

De toute antiquite, <strong>les</strong> Cariens apparaissent comme un<br />

peuple puissant sur la mer. Us occupaient la plaine du<br />

Meandre, et <strong>les</strong> monts Messogis formaient leur limite<br />

du cote du nord. Au nord-est, la Carie confinait a la<br />

Phrygie; a Test, sa limite etait <strong>les</strong> monts Salbace, limite<br />

orientale du bassin du Calbis et la riviere du Glaucus.<br />

Voir la carte, fig. 80.<br />

Les Cariens sont appe<strong>les</strong> par <strong>les</strong> Grecs fiapoaposwvot.<br />

llomei^e, Iliad., n, 807; Strabon. vin, 6, 6; xiv, 2, 27.<br />

Leur origine est un probleme. Tandis que quelques auteurs<br />

<strong>les</strong> rangent parmi <strong>les</strong> Semites, D. Wachsmuth, Die<br />

Sladt Athen, in-8°, Leipzig, 1874, p. 446, d'autres plus<br />

nombreux contestent celte opinion, E. Renan, Histoire<br />

generale des langues se'mitiques, in-8°, Paris, 1863, t. I,<br />

p. 49, Sehcemann,Antiquites grecques,trad. franc., Paris,<br />

1884, t. i, p. 2 et 102; Curtius, Histoire grecque, trad,<br />

franc., Paris, 1880, t. i, p. 57. Voir aussi Lassen, <strong>dans</strong> la<br />

Zeitschrift der morgenldndische Gesellschaft, t. x, 1856,<br />

p. 368; Neuen Jahrbiicher fur Philologie, 1861, p. 444.<br />

Ramsay, Journal of Hellenic studies, 1888, p. 360, pense<br />

qu'il y a eu deux couches successives de population, la<br />

premiere semitique, la seconde grecque. En tout cas,<br />

c'etait certainement un peuple tres melange.<br />

Les migrations des Grecs, et en particulier des loniens,<br />

qui s'etablirent sur la cote, repousserent <strong>les</strong> Cariens a 1'interieur<br />

du pays, Strabon, vn, 7, 2; vin, 7, 1; et <strong>les</strong> vil<strong>les</strong><br />

de Milet et de Myonte, ainsi que leurs environs, sont <strong>dans</strong><br />

le prolongement de 1'Ionie sur la cote carienne. Les parties<br />

avance'es <strong>dans</strong> la mer formerent la Doride, ainsi<br />

nominee a cause des colonies doriennes qui y furent etablies.<br />

Alabanda, Mylasa, Halicarnasse, Tral<strong>les</strong>, Bargylia,<br />

80. — Carte de la Carie.<br />

Physcos et Cnide sont <strong>les</strong> principa<strong>les</strong>. Sur la cote entourant<br />

ces vil<strong>les</strong> dominaient <strong>les</strong> insulaires de Cos et de<br />

Rhodes. Les Cariens refugies <strong>dans</strong> <strong>les</strong> montagnes formerent<br />

une confederation dont le centre fut le temple<br />

de Zeus Chrysaor. Strabon, xiv, 2, 25.<br />

La Carie fit partie du royaume lyclien de Cresus, Herodote,<br />

i, 28, puis elle passa sous la domination des Perses,<br />

Herodote, I, 174, et prit part a la revolte ionienne de<br />

499 avant J.-C. Herodote, v, 119-121. Les Perses, apres<br />

leur victoire, etablirent une dynastie de princes cariens<br />

qui gouvernerent sous leur suzerainete et qui fixerent<br />

leur residence a Halicarnasse. Apres la fin des guerres<br />

mediques, <strong>les</strong> vil<strong>les</strong> grecques de la cote de Carie, ainsi<br />

que <strong>les</strong> i<strong>les</strong> adjacentes, entrerent <strong>dans</strong> la confederation<br />

delienne. II y eut une circonscription appelee le « Tribut<br />

carien », Kapixb; zopo;. Corpus Inscript. atticarum, t. I,<br />

240. Thucydide, n, 9. La Carie retomba sous le joug des<br />

Perses a la suite du traite d'Antalcidas, en 387. Xenophon,<br />

Hellenic., v, 1, 31. Alexandre, <strong>dans</strong> son expedition,<br />

entra en Carie, et pour recompenser la reine Ada,<br />

qui lui avait rendu la place forte d'Alinda, la re'tablit<br />

sur le trone. Arrien, Anabase, I, 23; Diodore de Sicile,<br />

xvn, 24. La Carie devint ensuite une province des Seleucides.<br />

C'etait sa situation au moment ou fut e'crite la<br />

lettre des Romains! I Mach., xv, 23. Apres la defaite<br />

d'Antiochus, en 190, <strong>les</strong> Romains parlagerent la Cario

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