25.02.2013 Views

s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

1975 ESTHER 1976<br />

Juifs de Suse, elle n'hesita plus a se sacrifier, s'il le<br />

fallait, pour sauver ses freres, et, revetue de ses ornements<br />

royaux (fig. 606), elle se rend it, du palais des<br />

femmes, aupres du roi Assuerus, « <strong>dans</strong> la cour du<br />

palais interieur du roi, » Esth., v, 1 (voir le plan du<br />

paiais de Suse, fig. 607). Le roi etait assis sur son trone,<br />

<strong>dans</strong> la salle royale, en face de 1'entree. Charme de la<br />

beaute et de la grace d'Esther, il lui fait 1'accueil le plus<br />

favorable; elle 1'invite a aller le soir chez elle a un<br />

festin avec Aman, et il accepte Finvitation. La reine lui<br />

demande de revenir chez elle le lendemain. En attendant,<br />

le favori du roi fait dresser une potence pour y<br />

pendre son ennemi. Esth., v.<br />

Cependant la nuit qui suivit le premier repas, Xerxes,<br />

quer directement le premier decret. Grace a cette autorisation,<br />

la date fatale qui devait etre celle de 1'aneantissement<br />

du peuple de Dieu devint, au contraire, celle<br />

de son triomphe. En memoire de ce grand evenement,<br />

Esther et Mardochee instituerent une fete solennelle,<br />

celle des sorts (purlm; Vulgate : pfiurim), que <strong>les</strong> Israelites<br />

celebrent encore aujourd'hui avec solennite. Esth.,<br />

vm-x. Voir PHURIM. — La tradition juive place le tornbeau<br />

d'Esther a Hamadan (Ecbatane), avec celui de Mardochee.<br />

Voir ECBATANE 2, col. 1532. Cf. R. Ke'r Porter,<br />

Travels in Georgia, Persia, 2 in-4°, Londres, 1821-1822,<br />

t. i, p. 105-114.<br />

2° L'histoire d'Esther ne nous est connue que par le<br />

livre qui porte son nom, mais tout ce que nous y lisons<br />

8. — Anderoun (maison des femmes) du palais royal de TeheYan. D'apres G. W. Benjamin,<br />

Persia and the Persians, 1887, p. 202.<br />

ne pouvant dormir, se fit lire <strong>les</strong> anna<strong>les</strong> de son regne,<br />

et comme on y racontait de quelle maniere Mardochee<br />

lui avait sauve la vie en denoncant une conspiration tramee<br />

centre lui, il demanda quelle recompense avait ete<br />

donnee a son sauveur. On lui repondit qu'il n'en avait<br />

recu aucune. Le lendemain survint Aman. Gonsulte par le<br />

roi sur ce qu'il fallait faire en faveur de celui que le<br />

souverain voulait honorer, le favori, s'imaginant que<br />

c'etait de lui-meme qu'il s'agissait, conseilla de le faire<br />

promener <strong>dans</strong> Suse, revetu des ornements royaux et<br />

monte sur le cheval royal. II dut conduire en personne<br />

Mardochee <strong>dans</strong> sa marche triomphale, ce qui fut considere<br />

par la famille d'Aman comme un presage de sa<br />

ruine prochaine. Apres cette humiliation, le premier<br />

ministre alia au second festin de la reine. Esth., vi. La,<br />

Esther decouvrit au roi sa nationalite et lui demanda<br />

protection pour elle et <strong>les</strong> siens contre Aman, leur persecuteur.<br />

L'ennemi des Juifs fut pendu a la potence qu'il<br />

avait fait dresser pour Mardochee. Esth., vn. Le pere<br />

adoptif d'Esther lui succeda <strong>dans</strong> tous ses honneurs. Un<br />

edit nouveau autorisa <strong>les</strong> enfants de Jacob a se defendre<br />

contre leurs ennemis le jour fixe pour le massacre, parce<br />

que <strong>les</strong> coutumes perses ne permettaient pas de revo-<br />

est d'accord avec ce que nous savons par <strong>les</strong> sources pro*<br />

fanes du caractere de Xerxes I er et des moeurs et coutumes<br />

des Perses.Voir Vigouroux, La Bible et <strong>les</strong> decouvertes<br />

modernes, 6 e edit., 1896, t. iv, p. 621-670. Plusieurs<br />

critiques, a la suite de Scaliger, Opus de emendatione<br />

temporum, in-f°, Leyde, 1598, p. 555-566, ont identifie<br />

Esther avec la reine Amestris, la seule femme de<br />

Xerxes I er dont le nom nous ait ete conserve par 1'histoire;<br />

mais elle etait d'origine perse et non juive. Herodote,<br />

vn, 61, 82, 114; ix, 108-112. C'est sans plus de<br />

fondement qu'on a tente aussi de confondre Amestris<br />

avec Vasthi, comme Fa fait M. J. Gilmore, The Fragments<br />

of the Persika of Ctesias, xii-xm, 51, in-8°, Londres,<br />

1888, p. 153.<br />

3° On a accuse Esther de cruaute pour avoir fait suspendre<br />

a des potences le corps des fils d'Aman et pour<br />

avoir demande et obtenu de son royal epoux un second<br />

jour de massacre afin d'exterminer <strong>les</strong> ennemis des Juifs<br />

a Suse, Esth., ix, 13; mais il ne faut pas oublier, <strong>dans</strong><br />

1'appreciation de sa conduite, quel<strong>les</strong> etaient <strong>les</strong> idees et<br />

<strong>les</strong> moeurs du temps et du pays ou elle vivait. II serait<br />

injuste de demander a cette reine des sentiments inconnus<br />

avant 1'apparition du christianisme. On doit, au con-

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!