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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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CS1 CIIEVAL — CHEVAUX (PORTE DES) 682<br />

A leur retour, ils ramenerent, en effet, sept cent trentesix<br />

chevaux. I Esdr., u, 66; II Esdr., vn, 68. Ce nombre,<br />

beaucoup trop faible pour constituer une cavalerie proprement<br />

dite, suffisait parfaitement pour que <strong>les</strong> principaux<br />

personnages fussent monies. Dans <strong>les</strong> temps posterieurs<br />

a la captivite, il n'est parle que fort rarement de<br />

chevaux, et seulement des chevaux de peup<strong>les</strong> en guerre<br />

avec <strong>les</strong> Juifs. Agg., n, 23; Zach., xiv, 15, 20; I Mach., x,<br />

81. Le Nouveau Testament n'en ferait absolument aucune<br />

mention, sans <strong>les</strong> indications symboliques de 1'Apocalypse<br />

et sans un texte de saint Jacques, in, 3, ou il est parle du<br />

frein a 1'aide duquel on mene <strong>les</strong> chevaux. De tout ce qui<br />

precede il y a done lieu de conclure que <strong>les</strong> Juifs n'ont<br />

jamais fait grand usage du cheval. La nature du pays rendait<br />

du reste cet usage difficile et dangereux, et seuls de<br />

rares voyageurs, comme peut-etre le bon Samaritain,<br />

Luc., x, 34, allaient a cheval. Encore le mot jumentum,<br />

employe <strong>dans</strong> ce passage, peut-il designer toute autre<br />

cspece de monture..<br />

IV. REMARQUES BIBLIQ'UES SUR LE CHEVAL. — Le livre<br />

de Job, xxxix, 18, 26, renferme une belle description du<br />

cheval de bataille. Apres avoir parle de 1'autruche et de<br />

sa merveilleuse rapidite, Tauteur conclut ses remarques<br />

sur 1'oiseau en disant :<br />

Elle se rit du cheval et de son cavalier.<br />

Puis il trace le portrait du cheval arabe dresse pour la<br />

guerre, tel qu'il le voyait de son temps :<br />

Est-ce toi qui donnes au eheval la vigueur,<br />

Et qui ornes son cou d'une criniere flottante?<br />

Peux-tu le faire bondir comme la sauterelle,<br />

Lui qui epouvante par la puissance de son souffle?<br />

•: Du pied il creuse la terre, tressaille de bravoure;<br />

II court au-devant des traits,<br />

Se rit de la peur, sans que rien 1'emeuve,<br />

, Et ne recule pas devant 1'epee.<br />

Sur lui resonne le carquois,<br />

Le fer elincelant de la lance et du javelot.<br />

Fre'missant d'ardeur, il devore la terre,<br />

II est hors de lui au son de la trompette;<br />

Des qu'il 1'entend retentir, il dit: Ha!<br />

De loin il flaire le combat,<br />

Le cri tonnant des chefs, le fracas de I'armde.<br />

Dans ce passage, dit Herder, Histoire de la poesie des<br />

Hebreux, trad. Carlowitz, 1851, v e dialogue, p. 93, «. le<br />

cheval est peint tel que 1'Arabe le voyait et le voit encore,<br />

c'est-a-dire comme un etre pensant, courageux et belliqueux,<br />

qui prend part atoutes <strong>les</strong> chances d'une bataille;<br />

son hennissement est inseparable du cri de guerre du<br />

heros. » Cf. J. von Hammer-Purgstall, Das Pferd bei<br />

den Arabern, in-4°, Vienne, 1856. — Au livre des Proverbes,<br />

xxx, 31, c'est probablement aussi le cheval de<br />

guerre qui est designe par 1'expression zarzlr motnayim,<br />

« celui qui est ceint des reins. » Le contexte reclame, en<br />

effet, un quadrupede <strong>dans</strong> Enumeration que fait 1'auteur<br />

:<br />

II y en a trois qui s'avancent majestueusement,<br />

Et quatre qui marchent flerement:<br />

; Le lion, le plus fort des animaux,<br />

Qui ne recule a la vue de personne,<br />

L'animal aux reins ceints, le be'lier,<br />

Et le roi a la tete de son arme'e.<br />

Le cheval de guerre semble le mieux indique pour justiiier<br />

la periphrase hebrai'que, et accompagner le lion et<br />

le belier. Cf. Gesenius, Thesaurus, p. 435. II est encore<br />

parle du cheval de bataille <strong>dans</strong> plusieurs autres passages,<br />

Prov., xxi, 31; Jer., vm, 6; Zach., x, 3; Apoc.,<br />

is, 7. La comparaison entre le cheval et la sauterelle est<br />

reproduite par Joel, n, 4, et par saint Jean, Apoc., ix, 7,<br />

mais en sens inverse. Si valeureux qu'il soil pourtant, ce<br />

n'est pas le cheval qui assure la victoire, et le secours<br />

du Seigneur vaut mieux que la plus puissante cavalerie.<br />

Les auteurs sacres reviennent souvent sur cette pensee,<br />

afin de deprendre <strong>les</strong> Israelites de 1'engouement que<br />

pouvaient leur inspirer <strong>les</strong> cavaleries de TEgypte et de<br />

TAssyrie. Judith, ix, 16; Ps. xxxn, 17; CXLVI, 10; Is.,<br />

xxx, 16; xxxi, 1, 3; Os., i, 7; xiv, 4; Am., n, 15. — Le<br />

cheval n'a pas toujours <strong>les</strong> brillantes qualites que celebre le<br />

livre de Job. II est parfois depourvu d'intelligence comme<br />

le mulct, Tob., vi, 17; Ps. xxxi, 9, en ce sens au moins<br />

qu'il ne connait pas son Createur. — Dans le desert, cm<br />

le chemin est facile, il ne bronche pas, Is. LXIII. 13; mais<br />

il se montre parfois indomptable et retif, Eccli., xxx, 8,<br />

et il faut le fouet pour le faire marcher. Prov., xxvi, 3.<br />

On lui met des mors, des renes et differentes sortes de<br />

caparacons. Ps. xxxi, 9; IV Reg., xix, 28; Jac., in, 3.<br />

L'e"talon, qui hennit a tout propos, est 1'image de Thomme<br />

incontinent. Eccli., xxxm, 6; Jer., v, 8; Ezech., xxm, 20.<br />

V. LE CHEVAL DANS LES APPARITIONS SYMBOLIQUES. —<br />

Le prophete Elie est emporte au ciel par des chevaux<br />

de feu. IV Reg., n, 11; Eccli., XLVIII, 9. Des chars et des<br />

chevaux de feu apparaissent autour d'Elisee. IV Reg.,<br />

vi, 17. Plus tard, un envoye ce<strong>les</strong>te a cheval terrasse<br />

Heliodore <strong>dans</strong> le temple, II Mach., in, 25, et cinq cavaliers<br />

mysterieux combattent aux cotes de Judas Machabee.<br />

II Mach., x, 29. Ces differents chevaux sont le symbole<br />

de la puissance divine qui intervient en faveur des<br />

prophetes et des serviteurs de Jehovah. Cette meme<br />

intervention est manifestee par <strong>les</strong> chars et <strong>les</strong> chevaux<br />

qu'on entend ou qu'on voit evoluer <strong>dans</strong> <strong>les</strong> airs, comme<br />

pour entrer en lutte contre <strong>les</strong> ennemis du peuple de<br />

Dieu. IV Reg., vn, 6; II Mach., v, 2,3. Le Seigneur est<br />

lui-me 1 me monte sur-des chevaux, pour combattre <strong>les</strong><br />

nations. Hab., in, 8. Mais au temps du Messie, qui est le<br />

Prince de la paix, il n'y aura plus de chevaux de guerre.<br />

Zach., ix, 10; xn, 4. Dans ses visions, le prophete Zacharie<br />

voit un hbmme monte sur un cheval roux, couleur<br />

qui rappelle le sang et symbolise la vengeance. Zach.,<br />

1,8. Le cheval de couleur noire est un presage de calamites<br />

sinistres, le cheval blanc un symbole de victoire;<br />

<strong>les</strong> chevaux mouchetes semblent annoncer des malheurs<br />

de diverse nature, guerre, peste, famine, etc. Zach., I, 8;<br />

vi, 2, 3, 6. — Dans 1'Apocalypse, saint Jean voit aussi des<br />

chevaux de differentes couleurs en rapport avec la fonction<br />

des cavaliers symboliques. Le cheval blanc porte<br />

un personnage puissant et victorieux; le cheval roux, un<br />

cavalier qui dechaine la guerre; le cheval noir, un messager<br />

de famine et de vengeance; la mort est montee sur<br />

un cheval pale. Apoc., vi, 2, 4, 5, 8. Dans une autre<br />

vision, 1'apotre parle d'une armee de vingt millions de<br />

guerriers montes sur des chevaux terrib<strong>les</strong> a la fois par<br />

leurs te"tes et par leurs queues. Apoc., ix, 16-19. Ces betes<br />

sont done doublement armees pour nuire. Plus loin, le<br />

Fils de Dieu apparait sur un cheval blanc, symbole de<br />

majeste et de triornphe. Les armees ce<strong>les</strong>tes le suivent<br />

sur des chevaux de meme couleur, parce qu'el<strong>les</strong> combattent<br />

pour sa cause et sous ses ordres. Apoc., xix, 11,14.<br />

CHEVAUX (PORTE DES) (hebreu : sa'ar hassusim;<br />

Septante : irjXr] fmrwv; Vulgate : Porta equorum),<br />

porte de Jerusalem, donnant sur la vallee du Cedron,<br />

vers Tangle sud-est de 1'enceinte du Temple. Jer., xxxi,<br />

40; II Esdr., in, 28. Jeremie, xxxi, 40, avait annonce<br />

qu'apres la captivite Jerusalem reconstruite s'etendrait<br />

a 1'est jusqu'a Tangle de la Porte des Chevaux. Et nous<br />

voyons qu'apres le retour, lorsque Nehemie fait relever<br />

<strong>les</strong> murs et <strong>les</strong> portes, <strong>les</strong> pretres batissent une partie du<br />

rempart pres d'Ophel, a partir de la Porte des Ghevaux, en<br />

remontant vers le nord, et chacun en face de sa maison.<br />

II Esdr., in, 27-2i. Son nom de Porte des Chevaux lui<br />

venait sans doute de ce qu'elle servait d'entree aux chevaux<br />

du palais royal, construit au sud de Taire actuelle<br />

du Haram. C'est la du reste qu'une tradition place <strong>les</strong><br />

ecuries de Salomon. V. Guerin, Jerusalem, in-8", Paris,<br />

1889, p. 230, 233. Pres de cette Porte des Ghevaux, sur<br />

Tordre du grand pretre Joiada, <strong>les</strong> centurions mirent a.

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