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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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1455 DOCH — DODANIM 1456<br />

mene plutot <strong>dans</strong> le voisinage immediat de Jericho :<br />

« Simon... descendit a Jericho... Et le fils d'Abob <strong>les</strong><br />

accueillit... <strong>dans</strong> un petit fort appele Doch. » La aussi le<br />

nom ancien est conserve <strong>dans</strong> celui du 'Ain el-Duq,<br />

source situee a six kilometres au nord-ouest du village<br />

actuel A'lrihd, au pied nord du Djebel el-Qarantel,<br />

« montagne de la Quarantaine. » C'est par consequent<br />

<strong>dans</strong> <strong>les</strong> environs de cette source que <strong>les</strong> savants modernes<br />

ont cherche remplacement de Doch. Malheureusement<br />

leurs descriptions, mises en regard 1'une de<br />

1'autre, ne semblent pas assez claires. V. Guerin, Saniarie,<br />

1.1, p. 218, decrit « des mines voisines [de la source]»<br />

sous le nom de Khirbet Nasbeh; Conder, Memoirs, t. in,<br />

p. 173, 209, parle d'un Khirbet Abu Lahm, situe egalement<br />

« pres de la source », ou plutot sur une colline voisine<br />

dominant le sanctuaire musulman Maqdm Imam<br />

'AH; Clermont-Ganneau, Archaeological Researches in<br />

Pa<strong>les</strong>tine, Londres, 1896, t. 11, p. 21; cf. Conder, p. 231,<br />

indique une colline « d'une grande importance strategique<br />

», dont la source « n'est pas loin », sous le nom<br />

de Muedden Ebldl, du a une legende musulmane, empruntee<br />

a 1'histoire de Josue. L'imdm 'All, <strong>dans</strong> une<br />

bataille centre <strong>les</strong> infide<strong>les</strong>, aurait fait retourner le soleil,<br />

pret a se coucher, vers 1'horizon oriental; apres quoi son<br />

serviteur Ebldl aurait donne sur ladite colline le signal<br />

(iddn] de la priere du matin. II n'est pas impossible que<br />

<strong>les</strong> trois noms ne designent qu'une seule localite. Mais,<br />

quoi qu'il en soit, nous preferons une autre hypothese<br />

que Conder lui-meme a mentionnee, Memoirs, t. HI,<br />

p. 205, comme une opinion « probable ». II s'agit des<br />

restes d'une petite forteresse sur le sommet de la montagne<br />

de la Quarantaine, qui s'eleve a 450 ou 500 metres<br />

au-dessus de la plaine et a 114 metres au-dessus de la<br />

Mediterranee. Ces ruines portent maintenant le nom de<br />

Tdhunet el-Hawd, « moulin a vent. » Le fort etait protege<br />

au nord et au sud par des vallees a pente raide, a Test<br />

par un precipice immense. A 1'ouest un fosse en forme<br />

de croissant, mesurant de sept a huit metres de large,<br />

a ete taille <strong>dans</strong> le roc pour separer le fort du reste du<br />

sommet. Les fondations ne sont guere visib<strong>les</strong>, mais la<br />

construction parait avoir occupe un rectangle d'environ<br />

cent metres de long et quarante metres de large. On y<br />

trouve aussi <strong>les</strong> restes d'une chapelle avec abside. Conder<br />

jaense que ces restes datent du moyen age; mais evidemment<br />

cela n'exclut pas une occupation anterieure.<br />

Quant aux raisons qui nous font preferer cette derniere<br />

hypothese, notons d'abord que <strong>les</strong> ruines pres de 'Ain<br />

ed- Duq semblent repondre plutot au village de Nedcpa,<br />

mentionne par Josephe, Ant. jud., XVII, xin, 1, d'ou<br />

Archelaiis, au moyen d'un aqueduc, tira 1'eau necessaire<br />

pour arroser ses plantations de palmiers <strong>dans</strong> la plaine;<br />

quelques-uns 1'identifient avec la Naaratha de Josue,<br />

xvi, 7, et avec le Noran de I Par., VH, 28. Voir Clermont-<br />

Ganneau, Researches,^. 21-22. — En second lieu, il y a<br />

des preuves certaines que la montagne de la Quarantaine<br />

a porte le nom de Duq avant et apres 1'occupation arabe.<br />

Le fait est constate par Clermont-Ganneau, Researches,<br />

p. 21, sur 1'autorite d'un manuscrit arabe, qui le dit<br />

expressement, — et c'est en nous appuyant sur cette<br />

source, ou le nom est ecrit avec qof, que nous suivons<br />

la meme orthographe pour le nom de la fontaine, quoique<br />

tous <strong>les</strong> auteurs recents que nous connaissons emploient<br />

le kaf. — La litterature chretienne en fournit d'autres<br />

preuves. Au vm e siecle, saint Etienne le Thaumaturge<br />

habita quelque temps «<strong>les</strong> cavernes de Douka, toO Aouxa »;<br />

il y retourna quelques annees plus tard, pour y passer<br />

quarante jours de jeune en 1'honneur de saint Sabas, en<br />

compagnie de quelques autres anachoretes, parmi <strong>les</strong>quels<br />

se trouvait 1'hagiographe Leonce, qui nous raconte<br />

<strong>les</strong> fails <strong>dans</strong> sa Vie de saint Etienne. Ada sanctorum,<br />

Paris, 1867, julii, t. m, p. 540, 559. II s.'agit evidemment<br />

des cavernes qu'on voit encore sur <strong>les</strong> ilancs du Djebel<br />

cl~Qaran{el, et dont quelques-unes, par leurs inscriptions<br />

en couleurs et leurs fresques religieuses, gardent encore<br />

le souvenir des pieux solitaires d'autrefois. — Le nom se<br />

retrouve encore <strong>dans</strong> <strong>les</strong> Actes de saint Elpide, Ada sanc£orwm,sept.,t.<br />

i, p. 385; mais, par suite d'une confusion<br />

de deux lettres tres semblab<strong>les</strong>, A et A, il y est transforme<br />

en Aouxa, et sous cette forme corrompue il a passe<br />

en latin <strong>dans</strong> YHistoria Lausiaca de Pallade, ch. cvi,<br />

Patr. lat., t. LXXIII, col. 1193. De fait, le saint abbe Elpide,<br />

au iv e siecle, avail deja habite la meme laure, et sous sa<br />

conduite il s'y etait etabli une nombreuse communaute<br />

d'anachoretes. Aussi <strong>dans</strong> le Pre spirituel, cuv (Patr.<br />

lat., t. LXXIV, col. 198), la laure porte tout simplement le<br />

nom du saint. Et comme elle retenait en meme temps le<br />

nom de « la laure de Duq » (TO-J Aoyxa, TOU Aouxo? [?]),<br />

des moines posterieurs ont fini par y reconnaitre le mot<br />

So-ji; (dux, « chef d'armee »), et en faire une epithete<br />

de saint Elpide. En eflet, le biographe anonyme de saint<br />

Chariton nous raconte, Acta Sanctorum, sept., t. vn, p. 578,<br />

que saint Elpide « avail recu le nom de 8ou5, parce qu'il<br />

avait pris le commandement de la laure comme un Sou!;,<br />

en la defendant contre <strong>les</strong> attaques des Juifs d'une localite<br />

voisine , appelee Noepdv » : ce dernier nom rappelant<br />

sans doute la Neapa de Josephe, dont nous avons parle.<br />

II parait done etabli que la montagne de la Quarantaine,<br />

avant de recevoir son nom moderne d'origine franque,<br />

portait le nom de Duq, qui est reste attache depuis a la<br />

source qui en baigne le pied. Ce point etanl admis, il est<br />

difficile de ne pas retrouver 1'ancien chateau de Doch<br />

<strong>dans</strong> le fort dont le sommet garde <strong>les</strong> ruines.<br />

J. VAN KASTEREN.<br />

DOCTEUR DE LA LOI. Voir SCRIBE.<br />

DODANIM (hebreu : Doddnim, Gen., x, 4 ; Roddntm,<br />

I Par., I, 7; Septante : c P68tot, <strong>dans</strong> <strong>les</strong> deux passages),<br />

quatrieme fils de Javan, fils de Japheth. Gen.,<br />

x, 4; I Par., I, 7. La forme plurielle indique un nom<br />

elhnique, celui d'une peuplade descendant de Javan, pere<br />

des loniens ou des Grecs. Mais quelle est cette peuplade?<br />

La difficulte d'une determination precise vient des divergences<br />

du texte sacre, et <strong>les</strong> opinions emises a ce sujet<br />

roulent autour des deux variantes que nous allons expliquer.<br />

I. VARIANTES DU TEXTE. — L'hebreu massoretique porte<br />

, Doddnim, <strong>dans</strong> la Table ethnographique , Gen.,<br />

x, 4. La critique des manuscrits signale a peine deux on<br />

trois exceptions presentant Roddnim. Cf. B. Kennicott,<br />

Vetus Testamentum hebr. cumvariis lectionibus, Oxford,<br />

1776, t. i, p. 15; J. B. de Rossi, Varise lectiones Vet.<br />

Testatn., Parme, 1784, t. i, p. 13. Mais au premier livre<br />

des Paralipomenes , I, 7, le texte actuel offre D»:ni%<br />

Roddnim. Cependant un assez grand nombre de manuscrits<br />

et d'editions ont Doddnim, comme la Genese.<br />

Cf. B. Kennicott, Vet. Test., t. n, p. 644; J. B. de Rossi,<br />

Varise lect., t. iv, p. 168. La confusion entre le T, dalethf<br />

et le T , resch, se comprend facilement et se retrouve en<br />

maint endroit de la Bible. Faut-il I'admettre pour la lecon<br />

des Paralipomenes, et <strong>les</strong> textes opposes sont-ils une correction<br />

inspiree par celui de Moise? Nous n'avons aucun<br />

element certain pour trancher la question; nous ne pouvons<br />

que constater <strong>les</strong> donnees positives des documents.<br />

Les versions anciennes sont el<strong>les</strong>-memes en disaccord<br />

et sont partagees entre <strong>les</strong> deux variantes. On trouve<br />

ainsi : <strong>dans</strong> le Targum d'Onkelos, Doddnim; <strong>dans</strong> la<br />

Peschito, Duddnim, Gen., x, 4, et I Par., i, 7; <strong>dans</strong> la<br />

Vulgate, Dodanim; <strong>dans</strong> le Targum de Jonathan ben<br />

Uziel, wrhi, Dordanyd' ; tandis qu'on lit Roddnim<br />

<strong>dans</strong> le samaritain, et que <strong>les</strong> Septante, <strong>dans</strong> <strong>les</strong> deux<br />

endroits, portent 'P68toi, sans variantes, a deux exceptions<br />

pres, Awoavetji., Aw8avtv. Cf. R. Holmes et J. Parsons,<br />

Vetus Testam. grxcum cum variis lect., Oxford,<br />

1798-1824, t. i et n (sans pagination); H. B. Swete, The

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