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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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I'annee , apres le mois d'Adar, qui pouvait etre seul redouble.<br />

Aussi le Talmud , par une fausse interpretation<br />

de II Par., xxx, 2, blame -t-il le roi Ezechias d'avoir<br />

redouble le mois de Nisan. Les rabbins appellent le mois<br />

intercalaire 'Adar sent, 'Adar batra, « Adar second ou<br />

posterieur, » ou simplement Ve'adar. Un tribunal de plusieurs<br />

membres decidait s'il y avait lieu de faire 1'intercalation.<br />

En general, il le faisait chaque fois qu'a la fin<br />

du douzieme mois le ble n'etait pas assez mur. Le Talmud<br />

de Jerusalem, Rosch haschana, trad, franc., t. vi,<br />

p. 80, nous a conserve le jugement empirique porte par<br />

trois patres et accepte par <strong>les</strong> sages. « Le premier dit :<br />

Au mois d'Adar, la temperature doit etre assez avancee<br />

pour que <strong>les</strong> cerea<strong>les</strong> murissent et que la lloraison des<br />

arbres commence. Le deuxieme dit : En ce mois, le froid<br />

diminue tant, qu'en presence meme du fort vent d'est<br />

ton haleine rechauffe. Le troisieme dit : A cette epoque ,<br />

le boeuf est transi de froid au matin , tandis qu'a midi il<br />

va a 1'ombre du figuier se detendre la peau par suite de<br />

la chaleur. Or, cette annee, nous ne voyons aucun de ces<br />

signes-la. » II y avait lieu d'ajouter un treizieme mois.<br />

C'etaient done des observations agronomiques qui servaient<br />

a allonger I'annee lunaire et a la faire coincider<br />

avec le cours des saisons. Les Chaldeo - Babyloniens<br />

avaient, eux aussi , a interval<strong>les</strong> tres rapproches, un treizieme<br />

mois, qu'ils nommaient maqru sa addari, « incident<br />

a addar; » mais leur systeme d'intercalatiori differait<br />

de celui des Hebreux. Lenorrnant, op. cit., 1. 1, p. 250-251,<br />

note.<br />

IV. ANNEE. — L' annee, sdnah, chez <strong>les</strong> Hebreux, etait<br />

regulierement une annee lunaire de douze mois, dont la<br />

duree exacte etait de trois cent ciriquante-quatre jours<br />

(quand on n'intercalait pas ve'adar). Suivant 1'institution<br />

de Moise, elle commencait au printemps, le premier<br />

jour du mois de Nisan, Exod., xii, 2; cf. Ezech.,<br />

XL, 1, et servait de point de depart au cycle des fetes.<br />

Lev., xxin, 4-44; Num., xxvin, 16-xxix, 39. Cf. Patrizi,<br />

De Evangeliis, 1. m, p. 528-534. L'annee hebraique<br />

n'a pas, comme on 1'a cru, une origine egyptienne<br />

; elle ressernble davantage au systeme chaldeen et<br />

semble en deriver. Cf. F. Lenormant, Histoire ancienne<br />

de I'Orient, 9° edit., t. v, p. 179. Elle etait a la fois civile<br />

et religieuse. Plus tard, probablement a 1'epoque de la<br />

domination mace'donienne, <strong>les</strong> Juifs adopterent, pour <strong>les</strong><br />

ventes, achats et affaires ordinaires, un autre debut d'annee,<br />

au premier jour de Tischri, septieme mois de I'annee<br />

religieuse. Une tradition juive , Talmud de Jerusalem ,<br />

Rosch haschana, t. vi, p. 54; Aboda Zara, t. xi, p. 181,<br />

aceeptee par quelques Peres de 1'Eglise, pretendait que<br />

le monde avait ete cree a cette date. L'historien Josephe<br />

a aifirme que celte supputation etait anterieure a celle<br />

qu'e'tablit Moise pour <strong>les</strong> usages religieux, Mais 1'antiquite<br />

de cette annee civile est peu fonde'e ; on n'en voit<br />

de traces qu'apres la captivite. II est probable que <strong>les</strong><br />

Juifs 1'adopterent en raison de leurs relations avec <strong>les</strong><br />

peup<strong>les</strong> etrangers ; elle coincidait avec 1'ere des Seleucides.<br />

Patrizi, De consensu utriusque libri Machabaeorum<br />

, prod., p. 33-39. Voir t. i, col. 645-648. Enfin <strong>les</strong><br />

anciens Juifs n'avaient pas un cycle d'annees. Cf. Patrizi,<br />

De Evangeliis , 1. ill, p. 523-528. Ce n'est qu'au iv e siecle<br />

de notre ere que <strong>les</strong> rabbanites recurent le cycle de dixneuf<br />

ans, invente par Melon. Cf. Isidore Loeb, Date du<br />

calendrier juif, <strong>dans</strong> la Revue des etudes juives, t. xix,<br />

1889, p. 214-218. E. MANGENOT.<br />

1. C ALICE, mot latin, signifiant « coupe », qui est<br />

passe en francais par la Bible, et qui designe spe'cialement<br />

la coupe <strong>dans</strong> laquelle Notre -Seigneur consacra a<br />

la Gene le precieux sang et celle dont le pretre se sert<br />

a la messe. Voir COUPE.<br />

2. CALICE DE BENEDICTION (zorripiov TTJ? s-i<br />

Saint Paul emploie cette expression, I Cor., x, 16, pour<br />

CALENDRIER — CALIXTE<br />

designer la coupe qui contient le sang de Notre-Seigneur.<br />

Les usages juifs nous fournissent 1'explication de cette<br />

expression. Jesus, a la derniere Gene, se conforma au<br />

rituel judaique de la celebration de la Paque. Or, <strong>dans</strong><br />

cette fete, le pere de famille prenait au debut du repas une<br />

coupe de vin mele d'un peu d'eau. « Beni soit le Seigneur,,<br />

qui a cree le fruit de la vigne, » disait-il, et il la faisait<br />

circuler parmi <strong>les</strong> convives. On mangeait ensuite quelques<br />

herbes ameres, le pere de famille versait une seconde<br />

coupe, et tous entonnaient 1'Hallel ou chant d'action degraces<br />

(voir HALLEL); ces deux coupes etaient deja des.<br />

coupes de benediction. Toutefois le nom de kos habberekah,<br />

« calice de benediction, » etait specialement reserve<br />

a la coupe principale, la troisieme, celle qu'on buvait<br />

immediatement apres avoir mange 1'agneau pascal,<br />

et qui etait suivie du chant de la seconde partie de 1'Hallel.<br />

C'etait par excellence la coupe d'action de graces ou<br />

de benediction. Gette locution juive dut venir naturellement<br />

a la pensee de saint Paul et des premiers chretiens<br />

pour designer la coupe eucharistique, qui etait un<br />

souvenir de la Paque juive, et la realisation de ce qu'annoncait<br />

cette fete. Le vrai calice de benediction n'est plus<br />

celui que <strong>les</strong> Juifs appelaient de ce nom, mais celui que<br />

le Sauveur a beni, que saint Optat de Mileve, De schism.<br />

Donat., vi, 2, t. xi, col. 1068, avec toute la tradition<br />

catholique, appelle « le porteur du sang du Christ ».<br />

J. BRUNEAU.<br />

CALINO Cesar, jesuite italien, ne a Brescia le 14 fevrier<br />

1670, mort a Bologne le 19 aout 1749. 11 entra au<br />

noviciat des Jesuites le 14 novembre 1684, enseigna <strong>les</strong><br />

humanites a Faenza et a Parme, deux ans la rhetorique<br />

a Venise, precha a Modene, Parme, Ferrare, Rome, vingtsix<br />

ans a Bologne, et y expliqua sept ans l'Ecriture Sainte<br />

<strong>dans</strong> Feglise de la Compagnie. Ses Opere ont ete reunis<br />

et publics en 9 in-4°, Venise, 1759; ils sont ainsi divises:<br />

Tome i. Traltenimento islorico e cronologico sulla<br />

serie dell'Antico Testamento, in cui si spieyano i passi<br />

piu difficili della divina Scrittura appartenenti alia<br />

storia e cronologia. — Tome n. Che contiene le Lezioni<br />

sacre e morali sopra liprimi cinque capi del libro<br />

de' Re. — Tome in. Le Lezioni sopra gli altri cinque<br />

susseguienti capi del libro primo de' Re. — Tome iv.<br />

Trattenimento sopra i Santi Vangeli, in cui si espone<br />

la divinita e mcarnazione, e vita, emorte, e risurrezione<br />

di N. S. Gesu Crisio, ed il Trattenimento sopra gli Atti<br />

degli Apostoli. — Les tomes v-ix contiennent des sermons.<br />

— Le tome I parut d'abord en 1727; <strong>les</strong> tomes 11<br />

et m, en 1711-1723; le tome iv, en 1727-1731. — Dans<br />

son premier volume, le P. Calino critique continuellement<br />

1'historien Josephe et 1'accuse d'avoir corrompu la verite<br />

par ses fab<strong>les</strong> et ses mensonges. L'abbe Francesco Maria<br />

Biacca, de Parme, prit la defense de Josephe <strong>dans</strong> son<br />

Trattenimento istorico e cronologico, Nap<strong>les</strong>, 1728. Le<br />

P. Calino lui repondit par Risposta ad una lettera di<br />

cavaliere amico, 1728. Une replique, suivie d'une autre,<br />

peut-etre de Biacca, mais sous le nom d' « un Pastor<br />

Arcade », parurent encore en 1728 et 1733. — Les ouvrages<br />

du P. Calino ont ete traduits en partie en espagnol,<br />

en latin et en allemand. C. SOMMERVOGEL.<br />

CALITA, levite, 1 Esdr., x, 23; meme personnage que<br />

Celaia. Voir CELAIA.<br />

CALIXTE George, theologien lutherien, ne a Meelby,<br />

<strong>dans</strong> le duche de Holstein, le 14 decembre 1586, mort a<br />

Helmstadt le 19 mars 1656. Apres avoir commence ses<br />

etudes au college de Flensbourg, il alia <strong>les</strong> continuer aux<br />

plus celebres universites de 1'Allemagne, et completa<br />

son instruction par des voyages <strong>dans</strong> <strong>les</strong> divers pays de<br />

1'Europe. A son retour, il obtint une chaire a 1'universite<br />

de Helmstadt, dont il devint un des protesseurs <strong>les</strong> plus<br />

estimes. Peu apres il recevait 1'abbaye de Kcenigslutter,<br />

ce qui lui assurait d'importants revenus. Tres attache au

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