25.02.2013 Views

s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

1091 COURSE - COUSIN<br />

COURSE. Voir ATHLETE, 1°, et fig. 351, t. i, col. 1223.<br />

COURTISANE (hebreu : zondh, « prostituee; »<br />

nokriydh, « Tetrangere; » qedesdh, « consacree [au culte<br />

des divinites sensuel<strong>les</strong>]; » Septante : TOPVYJC; Vulgate :<br />

meretrix). Tandis que chez <strong>les</strong> paiens la profession de<br />

courtisane etait reconnue et protegee par <strong>les</strong> lois, elle fut<br />

toujours reprouvee chez <strong>les</strong> Hebreux, et la loi mosaique<br />

1'interdit explicitement. Lev., xix, 29; xxi, 9; Deut.,<br />

xxin, 17. Cf. Josephe, Ant. jud., IV, vin, 23. Cette prohibition<br />

ne fut pas toujours observee, car nous voyons<br />

Salomon rendre son celebre jugement au sujet des enfants<br />

de deux courtisanes. Ill Reg., in, 16. Au temps<br />

de la separation des dix tribus, a cause de I'influence<br />

syrienne, <strong>les</strong> courtisanes etaient tres repandues <strong>dans</strong> le<br />

royaume d'Israe'l. L'extension du culte des fausses divinites<br />

et specialement d'Astarte dut contribuer au developpement<br />

de cette profession. HI Reg., xiv, 24; xv, 12;<br />

xxn, 47; IV Reg., xxm, 7; cf. Bar., vi, 43; Ose., iv, 14.<br />

L'Evangile fait allusion a 1'existence des courtisanes au<br />

temps de Jesus-Christ, Matth., xxi, 31; Luc., xv, 30, et il<br />

est dit de saint Jean-Baptiste qu'il en convertit plusieurs.<br />

Matth., xxi, 32. En fait, il y en eut presque de tout temps<br />

chez <strong>les</strong> Hebreux, Bar., vi, 8, 43; III Reg., HI, 16; Prov.,<br />

vi, 24-26; vn, 10, 23, 27; Am., n, 7; Os., i, 2; el<strong>les</strong> faisaient<br />

probablement, comme c'etait 1'usage chez <strong>les</strong> Tyriens,<br />

<strong>les</strong> Arabes et <strong>les</strong> Perses, 1'offlce de musiciennes et de <strong>dans</strong>euses.<br />

Eccli., ix, 4; Is., xxm, 16. De la leur nom d'ambubajsB,<br />

au temps des empereurs remains. Suetone, Nero, 27;<br />

Horace, Sat., I, n, 1. On peul aussi supposer, d'apres le<br />

nom de nokriydh, qui leur est quelquefois donne, que <strong>les</strong><br />

femmes qui exercaient cette profession chez <strong>les</strong> Hebreux<br />

etaient souvent des etrangeres, particulierement des<br />

Syriennes et des Pheniciennes. Jud,, xvi, 1. Lorsque <strong>les</strong><br />

Hebreux firent la conquete de la Terre Promise, il existait<br />

des courtisanes chez <strong>les</strong> Chananeens. Rahab, la<br />

zondh de Jericho, est celebre par la protection dont elle<br />

couvrit <strong>les</strong> explorateurs des Hebreux. Jos., 11, 1-21; vi,<br />

22-25. Cette profession ne parait pas avoir eu chez eux<br />

le caractere d'ignominie qu'elle eut depuis, et la maniere<br />

dont 1'auteur du livre de Josue parle de Rahab donne a<br />

entendre qu'elle jouissait d'une certaine consideration<br />

a Jericho, ou elle demeurait en bonnes relations avec ses<br />

parents. Jos., n, 12-13. Cependant si Rahab est louee par<br />

saint Paul et par saint Jacques, pour sa foi et ses bonnes<br />

rcuvres, Hebr., xi, 31; Jac., n, 25, on ne peut en inferer<br />

la moindre approbation de sa vie desordonnee.<br />

Toleree chez<strong>les</strong>Hebreux,malgre<strong>les</strong> prohibitionslega<strong>les</strong>,<br />

la courtisane fut toujours designee <strong>dans</strong> 1'Ecriture cornme<br />

un etre meprisable, criminel et pernicieux. Si <strong>les</strong> pieges<br />

qu'elle tend sont attrayants, ils aboutissent a des consequences<br />

pleines d'amertume; ils donnent la mort, comme<br />

un glaive a deux tranchants. Prov., v, 3, 4. Elle est comparee<br />

a une fosse profonde et etroite, d'ou celui qui y est<br />

tombe ne peut plus sortir. Prov., xxm, 27. Elle est encore<br />

comparee a un voleur et a un assassin. Prov., xxm, 28;<br />

Jer., in, 2. Son front ne sait plus rougir. Jer., m, 3.<br />

A cause du mepris qui s'attachait a son metier, il etait<br />

defendu aux pretres de recevoir <strong>dans</strong> le Temple, pour<br />

1'accomplissement d'un vceu ou a tout autre titre, le<br />

salaire de sa profession, Deut., xxm, 18, et ses fils ne<br />

pouvaient jamais jouir des droits des autres citoyens,<br />

Deut., xxm, 2, ni avoir part a 1'heritage paternel. Jud.,<br />

xi, 1-2. Cependant ses peches peuvent etre expies par la<br />

penitence, et sa conversion semble a Jesus-Christ plus<br />

facile que celle des princes des pretres et des anciens du<br />

peuple, dont 1'incredulite avait pour base 1'orgueil. Matth.,<br />

xxi, 31.<br />

II n'y eut jamais aucune reglementation civile a 1'egard<br />

des courtisanes chez <strong>les</strong> Hebreux. Formerent-el<strong>les</strong>, comme<br />

quelques auteurs 1'ont pense, des sortes de corporations<br />

ayant leur role <strong>dans</strong> <strong>les</strong> mysteres du culte reprouve et<br />

malgre cela si souvent pratique sur <strong>les</strong> hauts lieux? La<br />

seule conjecture qu'on puisse faire sur ce sujet est fondee<br />

sur 1'expression grecque des Septante, TO TtopvsTov,<br />

qui <strong>dans</strong> un passage d'Ezechiel designe <strong>les</strong> hauts lieux,<br />

Ezech., xvi, 39, expression qui eveille 1'idee d'un desordre<br />

de mceurs. II en est de meme pour le terme sukkofbenot<br />

(Vulgate : Socothbenoth), qu'on peut traduire par<br />

« tabernacle de fil<strong>les</strong> », et que d'apres IV Reg., xvn, 30,<br />

<strong>les</strong> hommes de Babylone avaient eleve. Mais le sens de<br />

cette locution est conteste et incertain.<br />

L'infidelite du peuple choisi est souvent comparee <strong>dans</strong><br />

1'Ecriture a 1'oeuvre criminelle d'une courtisane, de meme<br />

que <strong>les</strong> relations de Jehovah avec son peuple sont comparees<br />

a cel<strong>les</strong> d'un epoux fldele. Is., i, 21; Jer., n, 20,<br />

in, 1-4. Ezechiel, xvi, 24-41, developpe cette pensee, a<br />

1'occasion des pratiques idolatriques que Juda avait empruntees<br />

aux Egyptiens, aux Assyriens et aux Chaldeens.<br />

Saint Paul enonce une pensee analogue, lorsqu'il montre<br />

1'opposition des vices de la chair avec <strong>les</strong> intimes relations<br />

qui incorporent le chretien a Jesus-Christ, comme<br />

un membre au corps dont il fait partie. I Cor., vi, 15-16.<br />

C'est <strong>dans</strong> le meme sens que saint Jean parle de « la<br />

grande courtisane dont 1'ignominie s'est repandue sur<br />

toute la terre », Apoc., xix, 2, et qui est vraisemblablement<br />

la Rome paiienne. P. RENARD.<br />

1. COUSIN (av£^t

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!