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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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1545 1546<br />

sions a la secondc partie d'lsa'ie aussi bien qu'a la pre*<br />

miere); Jeremie (Eccli., XLIX, 9; le f. 8 semble viser<br />

<strong>les</strong> Lamentations); Ezechiel (Eccli., XLIX, 9-11); <strong>les</strong><br />

douze petits prophetes (Eccli., XLIX, 12); enfin <strong>les</strong> memoires<br />

de Nehemie (Eccli., XLIX, 13-15). De ce dernier<br />

temoignage on peut meme inferer que Ben Sirach connaissait<br />

egalement Esdras. II connaissait aussi le livre de<br />

Job, comme on peut le voir par Eccli., XLIX, 9, dont<br />

le sens est definitivement fixe par le fragment du texte<br />

hebreu decouvert en 1896 : « Ezechiel... fit aussi mention<br />

de Job. » Les seuls livres protocanoniques qui ne figurent<br />

pas <strong>dans</strong> ces chapitres sorit Daniel et Esther. Ces renseignements,<br />

qui nous donnent une si haute idee de la<br />

culture intellectuelle et religieuse de Ben Sirach, sont<br />

tres precieux au point de vue de 1'histoire du canon de<br />

1'Ancien Testament.<br />

Tres verse <strong>dans</strong> la litterature religieuse d'Israel, Ben<br />

Sirach s'est personnellement adonne a la « Sagesse »; il<br />

en a etudie 1'origine en Dieu et la communication <strong>dans</strong><br />

<strong>les</strong> hommes; il a decrit la place que doit avoir la pratique<br />

de la sagesse <strong>dans</strong> la vie humaine. 11 appartenait<br />

a la categoric des sages, des ffakamim. Peut-etre aussi<br />

etail-il ur< scribe, comme on 1'a conclu de xxxvm, 24.<br />

En tout cas, il est tout a fait etranger a 1'esprit pharisa'ique,<br />

qui devait etre plus tard un element si important<br />

<strong>dans</strong> le judaisme. — Notons enfin que, de certains<br />

passages (xxxiv, 12-13; LI,3-13), on peut inferer que Ben<br />

Sirach n'etait pas toujours demeure a Jerusalem, mais<br />

qu'il avail beaucoup voyage et couru de grands dangers.<br />

III. DATE DE COMPOSITION. — Nous avons sur ce point<br />

deux donnees principa<strong>les</strong> a recueillir. La premiere de<br />

ces donnees nous est fournie par Ben Sirach lui-meme.<br />

Dans son livre, en effet, 1'eloge des ancStres d'Israel se<br />

termine par le panegyrique du grand pretre Simon, fils<br />

d'Onias, L, 1-23; et ce dernier panegyrique depasse par<br />

son etendue et par la magnificence du langage tout ce<br />

que notre auteur a dit precedemment a la gloire des plus<br />

illustres ancetres de son peuple. Ce n'est pas temerite de<br />

conclure de la que Ben Sirach, en parlant de Simon fils<br />

d'Onias, parle de quelqu'un qu'il a vu, admire et venere<br />

en union avec tout le peuple. D'ailleurs <strong>les</strong> paro<strong>les</strong>: 5; sv<br />

£(!>•/] a-jToO yTteppocI/sv oTxou, « qui a pendant sa vie soutcn'u<br />

la maison (le Temple), » <strong>les</strong>quel<strong>les</strong> sont au debut<br />

du panegyrique, supposent que le grand pretre n'etait<br />

plus en vie au moment ou Ben Sirach ecrivait. Celte premiere<br />

donnee tendrait done a faire regarder notre livre<br />

comme compose quelques annees seulement apres le pontificat<br />

de Simon fils d'Onias, a une epoque ou le souvenir<br />

du grand pretre etait vivant <strong>dans</strong> toutes <strong>les</strong> memoires.<br />

Une seconde donnee nous est fournie par le prologue<br />

du traducteur, petit-fils de Tauteur. II nous apprend qu'il<br />

est venu en Egypte a une date tres precise, et qu'apres<br />

y etre demeure un certain temps il a entrepris de traduire<br />

1'ceuvre de son grand-pere. Malheureusement il est<br />

assez difficile d'identifier la date precise dont il est question<br />

en ce passage : 'Ev TW oySow xat Tptaxoaraj eisi eul<br />

TOO EoEpyfrou pa>£wi:. « La trente-huitieme annee au<br />

temps du roi (Ptolemee) Evergete. » Le traducteur veut-il<br />

nous dire qu'il etait age de trente-huit ans quand il vint<br />

en Egypte, sous le regne du roi Evergete? ou bien veut-il<br />

nous dire qu'il vint en Egypte la trente - huitieme annee<br />

du regne d'Evergete? La premiere opinion est soutenue<br />

par Cornelius a Lapide et autres commentateurs; la<br />

seconde a encore plus de partisans. Elle traduit eut TOU<br />

EvepyeTov par « sous le regne d'Evergete », donnant a la<br />

preposition grecque le sens qu'elle a <strong>dans</strong> I Mach., xm, 42;<br />

Agg., i, 1; n, 1; Zach., i, 7; vn, 2 (Septante). De la il<br />

resulte que le traducteur est alle en Egypte la trentehuitieme<br />

annee du roi Evergete. Comme d'ailleurs le traducteur<br />

etait le petit-fils de 1'auteur, il est assez facile de<br />

remonter de deux generations jusqu'a la date de Ben<br />

Sirach lui-meme. En combinant ces deux donnees, on<br />

arrive a un renseignement en apparence tres precis, que<br />

Ton peut ainsi formuler: Ben Sirach vivait et composait<br />

son livre cinquante ans environ avant que son pelit-fils<br />

le traduisit, une quinzaine d'annees avant le regne d'Evergete,<br />

tres peu de temps apres la mort du grand pretre<br />

Simon fils d'Onias.<br />

Mais une difficulte tres serieuse surgit de ce fait qu'il<br />

y a eu deux grands pretres du nom de Simon: Simon I",.<br />

fils d'Onias, grand pretre de 310 a 291, et Simon II, fils<br />

d'un autre Onias (219-199). De meme il y a eu deux Ptolemees<br />

qui ont porte le surnom d'Evergete : Ptolemee HI,<br />

fils et successeur de Ptolemee Philadelphe, qui regna<br />

de 247 a 222, et Plolem6e VII, plus connu sous le surnom<br />

de Physcon, qui gouverna de 170 a 117. II ne faut<br />

done pas trop s'etonner qu'il n'y ait pas moins de quatre<br />

opinions sur la date a assigner a notre livre de I'Ecc<strong>les</strong>iastique.<br />

— 1° Les uns, tels que Horowitz, Dos Buch<br />

Jesus Sirach, <strong>dans</strong> la Monatsschrift des Judenlhums,<br />

Breslau, 1865, admettent que le traducteur parle de la<br />

trente-huitieme annee du regne d'Evergete et que cet<br />

Evergete est Ptolemee VII; ils croient en outre que le<br />

grand pretre Simon dont Ben Sirach fait 1'eloge est Simon<br />

I er , dit le Juste. Mais quand le traducteur designe<br />

1'auteur du livre par cette epithete : 6 iramio; [iou 'lYjsoO;,<br />

il emploierait le mot TtaTtnoc, non <strong>dans</strong> le sens strict de<br />

grand-pere, mais <strong>dans</strong> le sens plus general d'ancetre. Ce<br />

qui explique comment Ben Sirach a pu ecrire vers 280,<br />

date de Simon I er , et le traducteur vers 130, date qui correspond<br />

a la trente-huitieme annee de Ptolemee VII. —<br />

2° Westcott, <strong>dans</strong> le Dictionary of the Bible de Smith,<br />

admel, avec Winer et de Wette, qu'il est question de<br />

Simon I er le Juste; mais que Ben Sirach pouvait bien<br />

encore quelques annees avant le regne de Ptolemee VII<br />

faire en termes pompeux 1'eloge d'un grand pretre aussi<br />

populaire que le fut Simon I er . Par consequent Westcott<br />

admet que le traducteur a ecrit sous le regne de<br />

Ptolemee VII, et que le mot TKXTTOO; est a prendre au<br />

sens strict. — 3° Les partisans de la troisieme opinion<br />

(Cornelius a Lapide, Welte, Danko, Hug, Keil, Haneberg,<br />

etc.) pretendent que Ben Sirach parle de Simon I« r le<br />

Juste. Ils declarent en outre, comrne d'ailleurs Westcott<br />

lui-me*me le faisait, que la locution iv yap ttji oySow xal<br />

Tpiaxoarw erst inl TOU EuepyeToy designe, <strong>dans</strong> la pensee<br />

du traducteur, la trente-huitieme annee de son age et<br />

non la trente - huitieme annee du regne d'Evergete. Ils<br />

preferent enfin voir <strong>dans</strong> 1'Evergete dont il est question<br />

le roi Ptolemee III. Des lors le traducteur a vecu sous le<br />

regne de ce prince (247-222); la date de 1'auteur peut<br />

se placer vers 280, peu d'annees apres la mort de Simon<br />

I er . — 4° Enfin, d'apres la quatrieme opinion, le<br />

traducteur est venu en Egypte la trente-huitieme annee<br />

du regne de Ptolemee VII; 1'auteur est son grand-pere;<br />

il avail ecrit environ cinquante ans auparavant, peu de<br />

temps apres la mort du grand pretre Simon II, et c'est<br />

de ce pontife qu'il nous fait 1'eloge. — Cette derniere<br />

opinion, qui est celle de Bossuet, Prsef. in Eccli., vu,<br />

edit, de Versail<strong>les</strong>, t. n, p. 367, de Frz. Delitzsch, de<br />

Fritzsche, Die Weisheit Jesus-Sirach's, p. xni-xvii, etc.,<br />

nous parait la mieux fondee.<br />

IV. MODE DE COMPOSITION. — II existe deux opinions<br />

principa<strong>les</strong> sur le mode de composition de 1'Ecc<strong>les</strong>iastique.<br />

— 1° D'apres <strong>les</strong> uns, Ben Sirach est le veritable<br />

auteur des maximes et des discours contenus <strong>dans</strong> ce<br />

livre et de leur arrangement, quoiqu'il ait du ecrire a<br />

diverses epoques et emprunter a d'autres livres plus anciens<br />

de meme qu'aux adages populaires (cf. Eccli., vin,<br />

9-12; xxx, 15 [texte grec]; xxxni, 16; L, 29). — 2° D'apres<br />

<strong>les</strong> autres, Ben Sirach, a part quelques parties qu'il faudrait<br />

lui attribuer, se serait borne a reunir des collections<br />

de proverbes anterieurement existantes. Ils croient<br />

retrouver la trace de ces collections diverses <strong>dans</strong> la<br />

structure meme du livre, <strong>dans</strong> la maniere dont <strong>les</strong> series<br />

de sentences se succedent sans lien apparent, <strong>dans</strong> des<br />

repetitions de plusieurs maximes, reproduites c.a et la,

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