25.02.2013 Views

s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

1625 EGYPTIENNE (LANGUE) — EGYPTIENS (EVANGILE DES) 1626<br />

binaison de la racine verbale des pronoms personnels et<br />

des verbes auxiliaires : du, « etre; » tu, « etre; » un (id.);<br />

ar, « faire, » ou il y a a noter que le pronom personnel est<br />

quelquefois repete apres I'auxiliaire et apres la racine du<br />

verbe principal, par exemple : du-d, ari-d, « je fais; »<br />

au-k, dri-k, « tu fais, » etc. — Aux verbes auxiliaires<br />

on peut ajouter aussi des prepositions et tres souvent<br />

hir (sur), par exemple: du-f hir djed en-f, « il fut sur<br />

dire a lui » (il lui dit). — Le temps du verbe egyptien<br />

peut etre considere toujours comme un aoriste ou indefini<br />

qui est capable d'exprimer le present, le passe et le<br />

futur. De cette maniere, mer-a veut dire « j'aime, j'aimerai<br />

» et «j'ai aime ». — Neanmoins il y a des marques<br />

specia<strong>les</strong> pour distinguer <strong>les</strong> temps, et on peut dire en<br />

general que la particule en est la marque du passe, et<br />

la particule er est celle du futur, par exemple : au-d en<br />

mer, « j'ai aime; » au-d er mer, « j'aimerai. » — Enfin<br />

le verbe passif est forme avec I'auxiliaire tu, par exemple:<br />

mer-tu a, « je suis aime. »<br />

3° Particu<strong>les</strong>. — 1. Voici quelques adverbes entre <strong>les</strong><br />

plus usuels : dm, « la; » hir, « dessus; » kher, « dessous;<br />

» djet, « toujours; y>-mati, « pareillement. » —<br />

2. La conjonction est hend, « et. » — 3. La negation est<br />

an, « non. »<br />

BIBLIOGRAPHIE. — Th. Benfey, Ueber das Verhdltniss<br />

der dgyptischen Sprache zum semitischen Sprachstamm,<br />

in-8°, Leipzig, 1844. — Comme grammaires, on<br />

peut citer : E. de Rouge, Chrestomathie egyptienne,<br />

4 in-4°, Paris, 1867-1876; H. Brugsch, Grammaire<br />

hieroghjphique, in-4°, Leipzig, 1872; Rossi, Grammatica<br />

copto -geroglifica, Turin, 1878; Loret, Manuel de la<br />

langue egyptienne (grammaire, tableau des hieroglyphes,<br />

textes et glossaire), Parjs, 1889. — Dictionnaires:<br />

H. Brugsch, Hieroglyphisch-demotisches Worterbuch,<br />

1 in-4°, Leipzig, 1867-1882; P. Pierret, Vocabulaire<br />

hieroglyphique, in-8°, Paris, 1875; S. Levi,<br />

Vocabolario geroglifico copto-ebraico, 7 in-f°, Turin,<br />

1887-1889. H. MARUCCHI.<br />

3. EGYPTIENNES (VERSIONS) DE LA BIBLE. Voir<br />

COPIES (VERSIONS) DE LA BIBLE.<br />

4. EGYPTIENS (EVANGILE DES). L'Evangile selon<br />

<strong>les</strong> Egyptiens, Euayy^tov xar' AlyuTtTt'ou?, est un evangile<br />

apocryphe, qui est signale par <strong>les</strong> ecrivains eec<strong>les</strong>iastiques<br />

anciens, mais dont nous ne possedons que<br />

quelques fragments. Saint Epiphane ecrit, Hxr., LXH, 2,<br />

t. XLI, col. 1052: « L'erreur des sabelliens et 1'autorite<br />

de leur erreur est puisee par eux <strong>dans</strong> certains apocryphes,<br />

surtout le pretendu evangile egyptien, ainsi<br />

que quelques-uns Font nomme : <strong>dans</strong> cet evangile se<br />

rencontrent maintes maximes semblab<strong>les</strong> [au sabellianisme],<br />

soi-disant enoncees en secret et mysterieusement<br />

par le Sauveur enseignant ses discip<strong>les</strong> : par<br />

exemple, que le Pere est le meme que le Fils et le meme<br />

que le Saint-Esprit. » L'auteur des Philosophoumena,<br />

v, 7, t. xvi, col. 3130, ecrit des gnostiques naasseniens :<br />

« Us enseignent que Fame est insaisissable et inintelligible<br />

: car elle ne demeure pas en la meme figure ou la<br />

meme forme toujours...; et ces transformations diverses,<br />

<strong>les</strong> naasseniens <strong>les</strong> trouvent exprimees <strong>dans</strong> Fevangile<br />

qui s'intitule Evangile selon <strong>les</strong> Egyptiens. » Origene,<br />

Homil. /> in Luc., t. xm, col. 1803 : « L'Eglise a quatre<br />

Evangi<strong>les</strong>, <strong>les</strong> heresies plusieurs, parmi <strong>les</strong>quels un est<br />

intitule selon <strong>les</strong> Egyptiens. » Clement d'Alexandrie surtout<br />

connait et cite uri meme passage de ce faux evangile<br />

a maintes reprises, Strom., HI, 6, 9, 13; Excerpta ex<br />

Theod., 67, t. vm, col. 1149, 1165, 1192; t. ix, col. 689;<br />

il le donne comme une autorite chere aux encratites,<br />

pour la parole que cet evangile pr6te au Sauveur sur la<br />

continence, et dont <strong>les</strong> encratites tirent la condamnation<br />

du mariage. —Ainsi au n e siecle 1'Evangile des Egyptiens<br />

circulait <strong>dans</strong> <strong>les</strong> milieux gnostiques et encratites. Le<br />

passage mentionne par <strong>les</strong> Philosophoumena fait penser<br />

que cet evangile ne repugnait pas a la metempsycose; le<br />

passage menlionne par saint Epiphane, qu'il preludait<br />

au monarchianisme modaliste; le passage cite par Clement,<br />

qu'il abondait <strong>dans</strong> la morale rigoriste et antipenitentielle.<br />

Ces trois passages, tout ce qui nous reste de<br />

sur de 1'Evangile des Egyptiens, ont ete souvent reproduits:<br />

on <strong>les</strong> trouvera au mieux <strong>dans</strong> E. Nestle, Novi<br />

Testamenti grseci supplementum, Leipzig, 1896, p. 72-73.<br />

Clement d'Alexandrie, dont le canon est si peu sur,<br />

Revue biblique, 1895, p. 630, n'exprime aucune reserve<br />

sur 1'autorite attribute par <strong>les</strong> encratites a 1'Evangile des<br />

Egyptiens; il n'est meme pas prouve que Clement cite<br />

cet evangile directement, et Ton peut penser que 1'unique<br />

passage qu'il produit est pris par lui a 1'encratite Cassianos.<br />

On a voulu retrouver 1'Evangile des Egyptiens,<br />

mis au rang des Ecritures canoniques, <strong>dans</strong> le morceau<br />

que Ton designe sous le titre de seconde Epitre de<br />

saint Clement Romain, et qui est sans doute une homelie<br />

romaine datant de 150 environ. L'auteur a connu<br />

1'Evangile des Egyptiens; il cite, en effet, une parole<br />

qu'il attribue au Sauveur, et cette parole est precisement<br />

celle que Clement d'Alexandrie rapporte d'apres<br />

Cassianos comme empruntee a 1'Evangile des Egyptiens.<br />

II est a noter que la Secunda dementis attribue cette<br />

parole au Sauveur, sans exprimer qu'elle soit prise a une<br />

ecriture quelconque. — Mais il y a <strong>dans</strong> la Secunda dementis<br />

d'autres citations de paro<strong>les</strong> du Christ: trois sont<br />

prises <strong>dans</strong> <strong>les</strong> Synoptiques textuellement, d'autres sont<br />

des citations infiniment plus libres, trois sont tenues par<br />

des critiques comme Hilgenfeld, Lightfoot, Harnack, pour<br />

des emprunts fails a 1'Evangile des Egyptiens. — 1° « Le<br />

Seigneur dit : Si vous etes avec moi reunis <strong>dans</strong> mon<br />

sein, et si vous n'observez pas mes preceptes, je vous<br />

rejetterai et vous dirai: Retirez-vous de moi, je ne sais<br />

d'ou vous etes, artisans d'iniquite. » iv, 5. — 2° « Le<br />

Seigneur dit : Vous serez comme des brebis au milieu<br />

des loups. Et Pierre repondant lui dit: Et si <strong>les</strong> loups<br />

dechirent <strong>les</strong> brebis? Jesus repondit a Pierre : Que <strong>les</strong><br />

brebis ne redoutent point <strong>les</strong> loups apres leur mort: et<br />

vous ne redoutez point ceux qui vous tuent et apres ne<br />

vous peuvent plus rien faire; mais redoutez celui qui,<br />

apres que vous serez morts, a pouvoir sur votre ame et<br />

sur votre corps, et vous peut jeter <strong>dans</strong> la gehenne du<br />

feu. » v, 2-4. — 3° « Le Seigneur dit <strong>dans</strong> 1'Evangile :<br />

Si vous n'observez pas le petit, qui vous donnera le<br />

grand? Je vous dis : Qui est fidele <strong>dans</strong> le moindre sera<br />

fidele <strong>dans</strong> 1'important. » vm, 5. — Le fait que ces trois<br />

textes proviendraient de 1'Evangile des Egyptiens est<br />

« suppose avec une haute vraisemblance », nous assuret-on<br />

(Harnack), et cette « haute vraisemblance » tient<br />

uniquement a ce que 1'on trouve <strong>dans</strong> la Secunda dementis<br />

un emprunt a ce m&me evangile. A quoi nous<br />

repondons: 1° 11 n'est pas etabli que 1'auteur de la Secunda<br />

dementis ait eu en mains 1'Evangile des Egyptiens,<br />

cite par Clement d'Alexandrie d'apres 1'encratile<br />

Cassianos, et il est plus vraisemblable qu'il rapporte le<br />

meme propos que Cassianos, mais de memoire et comme<br />

un propos courant: la preuve en est que 1'auteur de la<br />

Secunda dementis^ interprete le propos en question en<br />

un sens qui n'est nullement encratite, c'est-a-dire qui<br />

n'est nullement celui du propos meme, et qu'il 1'attribue<br />

a Jesus parlant a un personnage innomme, tandis que<br />

Cassianos Fattribue a Jesus parlant a Salome. — 2° II n'est<br />

pas etabli meme comme vraisemblance que <strong>les</strong> trois propos<br />

ci-dessus doivent appartenir a 1'Evangile des Egyptiens:<br />

le premier depend pour sa majeure part de saint Luc,<br />

xm, 27; le second de saint Matthieu, x, 28, et de saint<br />

Luc, x, 3; le troisieme de saint Matthieu, xxv, 21-23, et<br />

de saint Luc, xvi, 10. Et si quelques traits, comme « Si<br />

vous 6tes avec moi reunis <strong>dans</strong> mon sein... Et si <strong>les</strong> loups<br />

dechirent <strong>les</strong> brebis... », peuvent faire penser a un evangile<br />

apocryphe, 1'idee que Fame et le corps sont ensemble

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!