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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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1775 ENCENS 177$<br />

de 1'encens,» disent <strong>les</strong> captifs de Babylone aux Juifs restes<br />

a Jerusalem. Bar., i, 10. A 1'epoque raessianique, on<br />

apportera 1'encens en abondance de Juda et des nations.<br />

Jer., XVH, 26; Is., LX, 6. — 4° L'encens brulant seul ou<br />

mele a d'autres aromates, et s'elevant vers le ciel, est devenu<br />

naturellement le symbole de la priere. Cf. Ps. CXL, 2;<br />

Luc., i, 10. C'est pourquoi 1'Apocalypse nous montre la<br />

fumee des parfums montant avec <strong>les</strong> priercs des saints,<br />

vui, 3, 4; et <strong>les</strong> vingt-quatre vieillards tenant des vases<br />

d'or remplis de parfums, qui sont <strong>les</strong> prieres des saints.<br />

V, 8. Aussi faut-il que <strong>les</strong> dispositions du cceur accompagnent<br />

1'offrande de 1'encens; autrement ce n'est pas un<br />

culte vrai, sincere, mais une pure formalite exterieure,<br />

que Dieu reprouve. Is., XLIII, 23; LXVI, 3; Jer., vi, 20.<br />

— 5° Si 1'offrande de 1'encens est un hommage a Dieu,<br />

1'offrir a des ido<strong>les</strong> est une marque d'idolatrie. Quand<br />

Antiochus, I Mach., I, 58, profana le Temple, il ordonna<br />

de bruler de 1'encens devant <strong>les</strong> portes des maisons et<br />

sur <strong>les</strong> places. 11 y cut des apostats, mais aussi d'heroiques<br />

resistances, aModin surtout. Le tyrany envoya des emissaires<br />

pour contraindre <strong>les</strong> habitants a bruler de 1'encens.<br />

I Mach., n, 15. Plusieurs obeirent; mais Mathathias et<br />

ses fils demeurerent inebranlab<strong>les</strong>. — 6° On offre 1'encens,<br />

comme d'autres parfums ou des objets precieux, a<br />

des personnages qu'on veut honorer. En Orient, il n'y a<br />

pas de visite sans present. Aussi <strong>les</strong> mages apportent-ils<br />

de 1'or, de 1'encens et de la myrrhe. Les Peres ont vu de<br />

plus une signification symbolique <strong>dans</strong> ces dons; mais<br />

<strong>les</strong> interpretations sont bien variees : pour <strong>les</strong> uns, c'est<br />

la dignite sacerdotale; pour d'autres, la divinite gue <strong>les</strong><br />

mages auraient voulu reconnaitre par l'offrande de 1'encens.<br />

L'encens sert de comparaison <strong>dans</strong> 1'eloge de Simon<br />

fils d'Onias. Eccli., L, 9. Dans sa sollicitude pour le<br />

Temple, il est, d'apres la Vulgate,« comme la flamme qui<br />

etincelle, comme 1'encens qui brule <strong>dans</strong> le feu, » et,<br />

selon le grec, « comme le feu et 1'encens <strong>dans</strong> 1'encensoir,<br />

» c'est-a-dire comme 1'encens qui brule sur le feu<br />

de 1'encensoir. Dans le verset precedent, f. 8, la Vulgate<br />

le compare aussi a « 1'encens qui repand son parfum<br />

aux jours de 1'ete »; mais le grec porte : (3).acrTb; Xt6avo'j,<br />

« comme un plant odoriferant du Liban; » sens plus naturel,<br />

1'encens etant d'ailleurs nomme au vers. suivant.<br />

— 7° 11 est a remarquer qu'en plusieurs endroits ou le<br />

mot lebondh manque en hebreu, et Xt6avo; <strong>dans</strong> <strong>les</strong> Septante,<br />

la Vulgate a cependant le mot thus : c'est que le<br />

traducteur latin a rendu par ce mot particulier des mots<br />

de sens general, comme qatar, q.etoref, miqtdr, etc.,<br />

« repandre une odeur agreable, fumigation. » III Reg.,<br />

xi, 8; xm, 1, 2; II Par., xxvm, 25; Ezech., vm, 11; de<br />

meme Ezech., vi, 13, pour reah nll.ioah, pour « odeur<br />

suave », etc. — Dans d'autres passages, la Vulgate a rendu<br />

exactement ces mots de sens general, qetoret, qatar,<br />

par incensum, addere incensum; mot a mot: « ce qu'on<br />

brule, offrir ce qui est a bruler, » Num., xvi, 17; I Par.,<br />

vi, 49, etc.; mais il faut se garder de traduire incensum<br />

par « encens », parce que « ce qu'on briilait » comprenait<br />

aussi bien <strong>les</strong> victimes qu'on brulait sur 1'autel des holocaustes,<br />

comme Exod., xxix, 13; Lev., iv, 35; Ps. LXV, 15,<br />

que <strong>les</strong> divers parfums offerts a Dieu sur 1'autel des parfums,<br />

par exemple, I Mach., iv, 49; Luc., i, 9, et par<br />

consequent beaucoup d'autres choses que 1'encens.<br />

E. LEVESQUE.<br />

ENCENSOIR (hebreu: mahtdh et miqteret; Septante<br />

: rcupetov et Gufjua-rripiov; Vulgate : ignium receptacula,<br />

thuribulum, thymiamateria ; Apocalypse : ),tSa-<br />

VWTO? ; Vulgate: thuribulum}, proprement« vase ou Ton<br />

brule de 1'encens »; comme cet instrument servait non<br />

seulement pour 1'encens, mais pour d'autres aromates ou<br />

des compositions de parfums, il serait plus justement<br />

nomme brule-parfums.<br />

1° Nom. — D'apres 1'etymologie,, nnn, hatdh,« prendre<br />

des charbons ardcnts a un brasier, »Is., xxx, 14, le mah-<br />

tdh est une sorte de pelle a feu, qui servait a prendredes<br />

charbons sur 1'autel des holocaustes. Exod., xxvn, 3;<br />

xxxvin, 3; Num., iv, 14. Dans ces trois endroits, la Vulgate<br />

rend bien le sens : receptacula ignium; <strong>les</strong> Septante<br />

traduisent par le mot grec equivalent, TtupeTov. Mais<br />

comme, apres avoir pris du feu a 1'autel des holocaustes,<br />

le pretre, <strong>dans</strong> certaines ceremonies, jetait des grains<br />

d'encens ou d'autres aromates sur cette sorte de pelle<br />

ou rechaud, le meme instrument devenait un brule-parfums.<br />

Lev., x, 1; xvi, 12; Num., xvi, 6, 17, 37 (hebreu,<br />

xvn, 2), 39 (hebreu, xvn, 4), 46 (hebreu, xvil, 11). Les<br />

Septante continuent a rendre le mot hebreu par itupsTov,<br />

et la Vulgate traduit alors habituellement par thuribulum.<br />

Le sens de « brule - parfums » donne a Ttupetov est<br />

particulierement evident <strong>dans</strong> Eccli., L, 9: « comme le<br />

feu et 1'encens <strong>dans</strong> 1'encensoir, » £71! rcupeiou. Cette pelle<br />

a feu, servant ainsi aux fumigations de parfums, recoit<br />

de cette seconde fonction le nom special de miqteret, deqdtar,<br />

« fumer, exhaler des parfums. » II Par., xxvi, 19;.<br />

563. — Batillum remain, servant de brfllc-parfums.<br />

Vue de face et vue de profil.<br />

Ezech., vm ,11. Les Septante traduisent alors par 6v[xait^piov,<br />

et la Vulgate par thuribulum. Le meme instrument<br />

avail done deux denominations, provenant de ses deux<br />

usages. G. F. Rogal, Thuribulum, 1, <strong>dans</strong> Ugolini, Thesaurus<br />

antiquitatum sacrarum, in-f°, Venise, 1750, t. xi,<br />

col. DCCLI. — Dans 1'Apocalypse, vm, 3, 5, le bruleparfums<br />

est appele Xt6avwToc, proprement « encensoir ».<br />

2° Forme.— L'Ecriture ne decrit nulle part le mahtdh;<br />

d'apres <strong>les</strong> auteurs juifs, malgre <strong>les</strong> obscurites et <strong>les</strong>contradictions<br />

d'un bon nombre d'entre eux sur ce sujet,<br />

et en s'attachant au sens precis du uupetov des Septante t<br />

on peut arriver a s'en faire tres vraisemblablement une<br />

idee assez exacte. Le mahtdh est une sorte de large pelle<br />

a trois rebords peu eleves et munie d'un manche assez<br />

court. 11 n'y a pas de rebord a la partie anterieure, pour<br />

permettre de prendre facilement <strong>les</strong> charbons ardents.<br />

Le uupeTov, par lequel <strong>les</strong> Septante ont traduit regulierement<br />

\e mahtdh hebreu, rappelle le batillum romainr<br />

pelle ou brasier rectangulaire, dont on se servait pour<br />

bruler de 1'encens ou des herbes odoriferantes. Horace,<br />

Sat., i, 5, 36. Un exemplaire en bronze, trouve a Pompeir<br />

se conserve au musee de Nap<strong>les</strong> (fig. 563). Cette description<br />

du mahtdh se trouve confirmee par une remarque<br />

du livre des Nombres, xvi, 37, 38 (hebreu,<br />

xvii, 3, 4). Dieu ordonne que <strong>les</strong> brule-parfums de Corer<br />

de Dathan et de leurs partisans seront reduits en lames :<br />

ce qui etait tres facile <strong>dans</strong> 1'hypothese de la forme que<br />

nous venons de decrire; rien de plus simple que de<br />

rabattre <strong>les</strong> bords: ce qui, au contraire, eut ete impossible<br />

sans <strong>les</strong> briser, s'ils avaient eu la forme d'un vase<br />

rond, sorte de coupe avec ou sans couvercle, comme on<br />

<strong>les</strong> represente quelquefois. Ces brule-parfums, durant le<br />

temps du Tabernacle, furent fabriques en cuivre. Num.,<br />

xvi, 39 (hebreu, xvn, 4); mais Salomon, pour le service<br />

du Temple, <strong>les</strong> fit faire en or. Ill Reg., vu, 50; II Par.,<br />

iv, 22. Comme <strong>les</strong> autres vases du Temple, ils furent enleves<br />

par <strong>les</strong> Chaldeens a la prise de Jerusalem. IV Reg.,<br />

xxv, 15; Jer., LII, 19. Le brule-parfums hebreu ainsi

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