25.02.2013 Views

s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

1623 EGYPTIEN — EGYPTIENNE (LANGUE) 1624<br />

ou le m^me historien ne mentionne que 400 des partisans<br />

de 1'Egyptien comme ayant ete tues et 200 pris); il<br />

<strong>les</strong> conduisit sur le mont des Oliviers, en annoncant<br />

qu'a son seul commandement <strong>les</strong> murs de Jerusalem<br />

tomberaient comme autrefois ceux de Jericho. Jos.,v, 13vi,<br />

21. Felix <strong>les</strong> fit poursuivre par ses troupes et <strong>les</strong><br />

dispersa; mais 1'Egyptien parvint a s'echapper, ce qui<br />

explique comment Lysias put d'abord prendre saint Paul<br />

pour cet Egyptien. Le nombre de « quatre mille sicaires »,<br />

qui ne Concorde pas avec <strong>les</strong> chiffres donnes par Josephe,<br />

peut etre celui des hommes armes que le tribun compte<br />

seul, tandis que I'histprien juif compte tous <strong>les</strong> adherents<br />

du faux prophete. F. VIGOUROUX.<br />

2. EGYPTIENNE (LANGUE). La langue egyptienne<br />

avait des relations avec <strong>les</strong> langues semitiques; mais<br />

comme elle n'avait pas atteint le meme degre de developpement<br />

de ces dernieres, on 1'appelle langue subsemitique.<br />

Elle fut parlee pendant toute la periode pharaonique<br />

et meme a 1'epoque des Ptolemees, dont 1'idiome<br />

officiel etait le grec. Parle toujours par le peuple, 1'egyptien<br />

dut certainement se modifier sous 1'influence grecque,<br />

de maniere qu'il en resulta la langue copte, melange de<br />

grec et d'egyptien. L'ecriture de 1'ancienne Egypte fut<br />

- employee meme apres la chute des pharaons, sous la<br />

domination perse, sous <strong>les</strong> rois grecs et aussi pendant<br />

la domination romaine. Le dernier exemple que Ton connait<br />

appartient a 1'epoque de 1'empereur Dece (249-251<br />

de J.-G.). Apres le triomphe'du christianisme, elle fut<br />

abandonnee, et elle resta un mystere jusqu'a la decouverte<br />

de 1'inscription bilingue de Rosette (en 1799) et<br />

du texte bilingue de Philce, qui permirent a Champollion<br />

de faire le dechiffrement de quelques hieroglyphes<br />

par la comparaison du texte egyplien avec la traduction<br />

grecque. .<br />

/. ECRITUEE. — L'ecriture hieroglyphique, employee<br />

des 1'epoque la plus reculee, est formee de signes qui<br />

repr^sentent des figures d'hommes et de femmes, des<br />

animaux, des plantes, des objets differents d'usage religieux,<br />

militaire et domestique, et aussi des objets dont<br />

1'usage est tout a fait inconnu. Voir ALPHABET, t. i,<br />

col. 403. Ces signes, dont le nombre des plus usuels est<br />

de pres d'un millier, etaient employes ou comme signes<br />

ideographiques ou comme signes phonetiques. — On<br />

peut distinguer <strong>les</strong> signes ideographiques en representatifs,<br />

comme © = Rd = soleil, qui sont 1'image meme<br />

de la chose, et en symboliques, qui expriment la chose<br />

n<br />

d'une maniere conventionnelle, comme, par exemple :<br />

p<br />

— neter — Dieu ; 1 = suten = roi. — Les signes<br />

phonetiques (qui peuvent etre aussi pour la plupart a leur<br />

tour ideographiques) sont ceux qui sont employes pour<br />

exprimer un son syllabique ou alphabetique contenu <strong>dans</strong><br />

la pronoriciation du signe mdme, par le systeme appele de<br />

Vacrophonisme. De cette maniere, le signe deja indique,<br />

I (suten), peut etre employe pour la syllabe su, et le<br />

signe de 1'aigle, ^^, exprime la lettre A, c'est-a-dire<br />

1'initiale du mot akom, qui veut dire « aigle ». — Enfin<br />

on emploie tres souvent des signes qui sont aussi a leur<br />

tour ideographiques, mais sans <strong>les</strong> prononcer et tout simplement<br />

pour indiquer la nature du mot precedent; par<br />

exemple, une divinite pour un dieu, un homme ou une<br />

femme, un animal, un arbre, une pierre, un liquide, une<br />

ville, etc. Ce sont <strong>les</strong> signes « determinatifs », qui sont<br />

d'une grande utilite <strong>dans</strong> 1'etude des textes egyptiens. —<br />

On doit lire <strong>les</strong> hieroglyphes en commencant par le cote<br />

vers lequel regardent <strong>les</strong> figures des animaux, et on <strong>les</strong><br />

lit en consequence quelquefois de gauche a droile et quelquefois<br />

de droite a gauche.<br />

En general, <strong>les</strong> mots egyptiens ont ete ecrits par <strong>les</strong><br />

scribes avec une combinaison compliquee de signes ideo-<br />

graphiques etde signes phonetiques, soil syllabiques soil<br />

alphabetiques. Exemp<strong>les</strong> : | ^ J ( neter = Dieu ) ;<br />

A £X (men-nofer =<br />

JA. Ky V " A~~A t '<br />

« la bonne place », la ville de Memphis). Les noms des<br />

pharaons, pour <strong>les</strong> distinguer des autres, etaient renfermes<br />

<strong>dans</strong> des cartouches et precedes de litres speciaux.<br />

II y avait deux cartouches, le premier du prenom ou<br />

nom d'intronisation et le second du vrai nom royal, et<br />

chacun etait precede d'un titre religieux ou de dignite,<br />

par exemple :<br />

(MEH<br />

Suten seket Ra-user-ma-sotep-en-Ra se Ra Ramessu meri Amun.<br />

Roi de la Haute et de la Basse -Egypte, RausermasotepenRa<br />

flls du Soleil Ramessu meri Amun.<br />

Cartouches royaux du pharaon Ramses II.<br />

L'ecriture hieroglyphique etait employee <strong>dans</strong> <strong>les</strong> inscriptions<br />

et aussi <strong>dans</strong> quelques papyrus religieux, comme,<br />

par exemple , <strong>dans</strong> le Livre des morts. Mais comme elle<br />

etait d'une execution toujours difficile, on adopta une<br />

ecriture cursive derivee des hierogyphes et appelee ecriture<br />

hieratique. Elle est employee <strong>dans</strong> presque tous <strong>les</strong><br />

manuscrits a partir de 1'Ancien Empire. Enfin, vers 1'epoque<br />

sa'itique, en continuant encore 1'usage de 1'hieratique, on<br />

introduisit, surtout pour <strong>les</strong> documents prives, une forme<br />

d'ecriture plus abregee, a laquelle on donna le nom d'e'criture<br />

demotique ou populaire.<br />

//. GRAitMAiRE. — La grammaire egyptienne est bien<br />

simple, et elle a des relations etroites avec la grammaire<br />

des langues semitiques, comme, par exemple, 1'hebreu,<br />

surtout pour 1'usage des pronoms personnels et des possessifs.<br />

— 1° Article et pronoms. — 1. Article de'flni :<br />

singulier : pa (masculin); ta (feminin); pluriel : na<br />

(commun). — 2. Article indefmi : ua = un ; pa atef,<br />

A le pere; » ta mat, « la mere; » duel : na son-ui, « <strong>les</strong><br />

deux freres; » pluriel : na son-u, « <strong>les</strong> freres. » — 3. Particu<strong>les</strong><br />

de relation: em (de, en, a, du); en (du); en<br />

atef, « du pere; » em son, « au frere ; » em per, « de la<br />

maison. » — 4. Pronoms personnels iso<strong>les</strong> : sing. : anuk,<br />

« je » (comm.) ; entuk, « tu » (-masc.) ; entut, « tu i> (fern.) ;<br />

entuf, '« il; » entus, « elle; » plur. : anun, « nous »<br />

(comm.); entuten, « vous » (comm.); entusen, « ils »<br />

(comm.). — 5. Pronoms personnels sujets : sing. :<br />

l re pers., a (comm.); 2 e , k (masc.); t (fern.); 3 e , /"(masc.);<br />

s (fern.); plur. (comm.) : l re pers., an; 2 e , ten; 3 e , sen.<br />

Celte serie de pronoms sert pour former <strong>les</strong> possessifs<br />

apres <strong>les</strong> substantifs ou apres 1'article defini, en intercalant<br />

une voyelle d'union, par exemple : pa-ik atef, « ton<br />

pere » (de toi homme); pa- it mat, « ta mere » (de toi<br />

femme), etc.; per-d, « ma maison; » per-k, « ta maison<br />

» (masc.); per-t, « ta maison » (fern.); per-f, « sa<br />

maison » (masc.); per-s, « sa maison » (fem.j. Cette serie<br />

sert aussi pour la conjugaison des verbes, comme on le<br />

veri-a tout a 1'heure. — 6. Pronom regime, qui sert <strong>dans</strong><br />

la composition des phrases avec <strong>les</strong> verbes : sing. :<br />

l re pers., ua (comm.); 2 e , tu (comm.); su (masc.); set<br />

(fern.); plur. (comm.) : l re pers., nu; 2 e , ten; 3 e , sen.<br />

— 7. Pronoms demonstrates : l re serie : ap, « ce; » apt,<br />

« cette ; » dpu, « ces ; » 2 e serie : pen, « ce ; » ten, « cette ; »<br />

nen, « ces. » — 8. Pronoms relalifs : sing. : enti, « qui »<br />

(comm.); plur. : entu, « qui. »<br />

2° Le verbe. — Le temps simple du verbe consiste <strong>dans</strong><br />

Tapplication de la serie des pronoms personnels sujets<br />

a la racine verbale, tres souvent avec 1'intercalation d'une<br />

voyelle auxiliaire, par exemple : dr = faire; sing. : ari-d,<br />

« je fais; » ari-k, « tu fais » (masc.) ; ari-t, « tu fais »<br />

(fern. ) ; arif, « il fait; » ari-s, «.< elle fait; » plur. : ari-nu,<br />

« nous faisons; » dri-ten, « vous faites; » dri-sen, « ils<br />

font. » — Les temps composes sont formes avec la com-

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!