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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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1687 ELISABETH 1688<br />

bien fragile le fondement de cette hypolhese,« qu'aucune<br />

preuve et aiicune tradition ne justifient, et ou [<strong>les</strong> auteurs]<br />

ont ete guides par 1'idee fausse qu'Elischah devait<br />

etre en dehors de Yavan, qui embrasse tous <strong>les</strong> Grecs. »<br />

Fr. Lenormant, Les origines de I'histoire, Paris, 1884,<br />

t. n, 2 e part., p. 35. — 2° Moins acceptable encore est<br />

celle qui veut voir Carthage <strong>dans</strong> Elisa, parce que la<br />

legendaire fondatrice de cette ville est appelee Elissa en<br />

meme temps que Didon. C est la conjecture qu'emet, avec<br />

un point d'interrogation, Fried. Delitzsch, Wo lag das<br />

Paradies? Leipzig, 1881, p. 250. « Quarth-Hadaschth ou<br />

Carthage, dit encore justemeht M. Fr. Lenormant, loc.<br />

cit., etait une fille de Kena'an. Jamais 1'idee ne serait<br />

venue a un Phenicien ou a un Hebreu de la ranger<br />

parmi <strong>les</strong> enfants de Yavan. » — 3° La majorite des commentateurs<br />

reconnait ici la population de la Grece europeenne,<br />

ce qui est plus conforme a la tradition. Mais<br />

encore a quell e tribu speciale faut-il remonter?<br />

Si Ton regarde 'Elisdh comme un nom indigene, que<br />

<strong>les</strong> Pheniciens n'ont pas forge, et dont il faut chercher<br />

la source <strong>dans</strong> la nomenclature geographique ou ethnographique<br />

de 1'ancienne Grece, on trouvera trois termes<br />

auxquels <strong>les</strong> exegetes 1'ont compare : 'EXXa?, 'HX(; et<br />

A;oXet«. — J. D. Michaelis, Spicilegium geogr. Hebrseorum,<br />

Gcettingue, 1708-1770, t. i, p. 79, prend le premier<br />

terme de comparaison; mais <strong>les</strong> lois de la linguistique<br />

s'opposent a ce sentiment. La forme la plus ancienne de<br />

"EXXrjves est SeXXof. Dans la forme posterieure Hellen,<br />

Ys initial primitif s'est change en h, et le theme s'est<br />

developpe par 1'addition d'un n final. Une transcription<br />

aussi vieille que celle de la Bible conserverait necessairement<br />

la sifilante du debut, qui appartenait a la ratine<br />

originaire, sal ou sel. — S. Bochart, Phaleg., lib. in,<br />

cap. iv, Caen, 1646, p. 176, se reporte a 'HXt; du Peloponese,<br />

mais la forme premiere de 'HXetot est FaXeiFot,<br />

avec double digamma; celle de FaXsToi etait si bien consacree<br />

par la tradition <strong>dans</strong> 1'usage local, que, jusqu'au<br />

milieu du i« r siecle avant 1'ere chretienne, la legende des<br />

monnaies des Eleens reste FAAEIQN. La transcription<br />

semitique devrait done presenter un vav correspondant<br />

au digamma initial', ce qui n'existe pas. — 11 est done<br />

plus conforme a la philologie de rapprocher 'Elisdh de<br />

AloXteu;, pluriel AloXtees, AloXiet;; forme primitive :<br />

AioXieFu;, pluriel AloXtlFe;. La transcription phenicohebraique<br />

est d'autant plus acceptable qu'elle a pu se<br />

faire sur une forme AiXti-Fui;, AiXtsu?, ou I'o etait tombe,<br />

comme on 1'observe <strong>dans</strong> aiXoupo?, pour atdXoupos, et<br />

<strong>dans</strong> la comparaison de cctvw avec aiovaw. Cf. A. Knobel,<br />

Die Volkertafel der Genesis, Giessen, 1850, p. 81. La<br />

correspondance de 'EliSdh avec AtXteFu; est tout a fait<br />

analogue a celle de la transcription egyptienne du nom<br />

des Acheens, A-qa-y-va-sa, avec son prototype 'AxaiFb;,<br />

devenu ensuite 'A^atd;.<br />

Les Eoliens sont une des deux divisions des Hellenes<br />

proprement dits, opposes aux loniens, quand, <strong>dans</strong> <strong>les</strong><br />

populations de la Grece, on ne distingue que des Doriens,<br />

des Eoliens et des loniens. La tradition genealogique<br />

plus habituellement repandue compte chez <strong>les</strong> Hellenes<br />

propres ou Grecs occidentaux trois branches : .Eoliens,<br />

Doriens et Acheens. Dans ce sens restreint, <strong>les</strong> Eoliens<br />

sont un peuple qui a eu pour berceau la Thessalie, ou<br />

la legende fait regner leur pere Aiolos. De la ils s'etendirent<br />

sur 1'Eubee, sur la Beotie, et enfin sur 1'Etolie,<br />

ou ils trouverent deja etablis <strong>les</strong> Etoliens et <strong>les</strong> Eleens.<br />

Quelques tribiis penetrerent egalement <strong>dans</strong> le Peloponese.<br />

Les Pheniciens, qui ne durent avoir de relations<br />

qu'avec <strong>les</strong> cotes de la Grece, et ne purent, en Macedoine<br />

et en Thessalie, connaitre que la population du littoral,<br />

c'est-a-dire <strong>les</strong> Eoliens, en etendirent le nom, altere<br />

<strong>dans</strong> leur propre langue, a toute race protohellenique ou<br />

dorienne qui s'etait melee avec <strong>les</strong> Eoliens. Cette extension<br />

cut lieu d'ailleurs <strong>dans</strong> la bouche et <strong>les</strong> traditions<br />

des Grecs eux-memes. « Et 1'auteur du tableau ethno-<br />

graphique du chapitre x de la Genese etait ainsi autoris

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