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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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DfiBLATHA — DfiBLATHAIM 1330<br />

1'arabe, et traduit ainsi: « desert de mine, de destruction<br />

; » opinion condamnee par toutes <strong>les</strong> versions et rejetee<br />

par la plupart des commentateurs, nous nous arretons<br />

aux hypotheses suivantes, qui peuvent se ramener<br />

a deux chefs principaux : la maniere de rendre le passage<br />

en question, et la lecon adoptee pour Deblatha.<br />

1° On peut traduire de trois facons <strong>les</strong> deux mots de<br />

notre texte. — 1. « Depuis le desert de Deblatha; » c'est<br />

ce qu'ont fait <strong>les</strong> Septante : arco TYJC epyjtxou AeSXaOa, et la<br />

Vulgate: a deserto Deblatha. Mais alors la phrase serable<br />

incomplete, le terminus a quo ou point de depart appelant<br />

comme correlatif le terminus ad quern ou point<br />

d'arrivee. En outre Dibldtdh est bien semblable a Ximnatah,<br />

Jud., xiv, 1, mis pour Timnah, Jos., xv, 10, et<br />

par consequent possede le he local qui le distingue de<br />

midbar, auquel meme il 1'oppose. Aussi, — 2. lit-on<br />

d'Emath ». Cf. Keil, Ezechiel, p. 83-84. On peut, il est<br />

vrai, repondre a cette derniere objection que Reblatha<br />

etant a de la terre d'Emath », <strong>les</strong> deux manieres d'indiquer<br />

la partie septentrionale sont au fond <strong>les</strong> memes. —<br />

Si 1'on maintient Deblatha, faut-il 1'identifier avec Deblatha'im<br />

(hebreu: 'Almon-Dibldtdyemdh; Vulgate: Hel~<br />

mondeblathaim, Num., xxxin, 46, 47; Bet-Dibldtdim;<br />

domus Deblathaim, Jer., XLVIII, 22), ville de Moab, situee<br />

au nord de Dibon (Dhibdn}t Mais, <strong>dans</strong> ce cas, on ne<br />

pourra evidemment traduire : « depuis le desert jusqu'a<br />

Deblatha. » Quel sera alors « le desert de Deblatha »?<br />

Serait-ce la region desolee et sterile (hebreu : Ha-Yesimon;<br />

Vulgate: desertum, solitudo) que la Bible mentionne<br />

pres du Phasga et du Phogor, Num., xxi, 20;<br />

xxiu, 28, c'est-a-dire sur la rive nord-est de la mer Morte?<br />

La position certaine de Deblathaim n'etant pas connue,<br />

plus generalement: « depuis le desert jusqu'a Diblah, » on ne peut faire sous ce rapport que des conjectures. —<br />

expression qui embrasse toute 1'etendue du pays menace,<br />

du sud au nord. Keil, Ezechiel, Leipzig, 1882, p. 83, dit<br />

cependant que, <strong>dans</strong> ce cas, midbar devrait non seulement<br />

6tre a 1'etat absolu, mais encore avoir 1'article, puisqu'il<br />

s'agit d'un desert determine, le desert arabique.<br />

A cela s'ajoute la difficulte propre a Diblah, qu'on ne<br />

sait comment rapporter a la frontiere septenlrionale. —<br />

3. Enfin quelques-uns voient <strong>dans</strong> le prefixe mini, pour<br />

min, la particule comparative, et traduisent: « plus que<br />

Conder, Handbook to the Bible, Londres, 1887, p. 409,<br />

a propose de reconnaitre Deblatha <strong>dans</strong> le village actuel<br />

de Dibl,aM sud-est de Beit-Lif (1'ancienne Heleph), <strong>dans</strong><br />

la tribu de Nephthali. II n'y a <strong>dans</strong> ce rapprochement<br />

qu'une simple coincidence. — En resume, de toutes <strong>les</strong><br />

hypotheses que nous avons exposees, c'est encore celle<br />

de saint Jerome gui, malgre ses difficultes, satisfait le<br />

mieux 1'esprit, qu'on accepte la lecon Reblatha au lieu<br />

de Deblatha ou que la ville ait porte <strong>les</strong> deux noms.<br />

le desert de Deblatha. » Outre que cette conjecture supprime,<br />

comme la premiere, le he local, on peut se demander<br />

pourquoi le prophete eut ete chercher son terme<br />

de comparaison <strong>dans</strong> un lieu tres peu connu, pour ne<br />

pas dire inconnu, puisqu'il n'est cite qu'en ce seul endroit<br />

de la Bible, a moins, comme nous le verrons, qu'on n'assimile<br />

Deblatha a Deblathaim. Certains exegetes, en effet,<br />

acceptant cette forme d'interprelation, rendent differemment<br />

la fin du texte, et disent: « plus que le desert [qui<br />

va] vers Diblah, » ou Deblatha'im. Qu'on adopte n'importe<br />

laquelle de ces hypotheses, la difficulte n'est pas resolue:<br />

resle a savoir ou se trouvait Deblatha. Et pour arriver a<br />

une solution, on a examine quelle pouvait etre la lecon<br />

primitive du texte original.<br />

2° Deblatha etant inconnue, saint Jerome supposait<br />

qu'en raison de la tres grande ressemblance entre le i,<br />

daleth, et le i, resch, il fallait plutot lire Reblatha, ville<br />

signalee par Jeremie, xxxix, 5,6,« <strong>dans</strong> la terre d'Emath, »<br />

sur 1'Oronte. Gf. S. Jerome, Comment, in Ezech., t. xxv,<br />

col. 62. Cette opinion, renouvelee par J. Michaelis, a ete<br />

adtnise par un grand nombre d'auteurs. Cf. J. Knabenbauer,<br />

Comment, in Ezech., Paris, 1890, p. 78-79. Elle<br />

donne cependant prise a plus d'une objection. — 1. Si<br />

elle a en sa faveur cinq ou six manuscrits du texte original<br />

(cf. B. Kennicott, Vetus Testamentum hebr. cum<br />

variis led., Oxford, 1780, t. n, p. 179), elle a contre elle<br />

1'autorite de toutes <strong>les</strong> versions anciennes. — 2. Les Septante,<br />

<strong>dans</strong> plusieurs passages, Jer., LII, 9, 10, 26, 27,<br />

mettent bien As6aX6a pour Riblafdh, Vulgate : Reblatha;<br />

mais ils portent aussi 'PeSXaOi, IV Reg., xxv, 6,<br />

20, 21; Jer., xxxix, 5, 6. D'ailleurs cette ville du pays<br />

d'Emath, qui existe encore aujourd'hui sous le meme nom<br />

de Ribleh, au-dessous de Horns (Emese), a la hauteur de<br />

A. LEGENDRE.<br />

DEBLATHAIM (hebreu: Bet Dlbldtdim; Septante,<br />

Codex Vaticanus: olxo; Aai6Xa0o»[j.; Codex Alexandrinus<br />

: olxo? AeoXaOaifi; Vulgate : domus Deblathaim),<br />

ville de Moab dont Jeremie, XLVIII (Septante, xxxi), 22,<br />

annonce la ruine. Les versions grecque et latine ont traduit<br />

Bet par le nom commun « maison »; mais ce mot<br />

entre <strong>dans</strong> la composition du nom propre Beth-Deblathaim<br />

comme <strong>dans</strong> Bethgamul (hebreu : Bet Gdmul;<br />

Septante : olxo; FatjjuoX) et Bethmaon (hebreu : Bet<br />

Me'on; Septante: olxo? Mawv), qui suivent, f. 23. Deblathaim<br />

se retrouve <strong>dans</strong> un autre mot compose, Helmondeblathaim<br />

(hebreu: 'Almon Dibldtdyemdh; Septante:<br />

PsXjjLciv As6Xa0a!!i)j une des dernieres stations des Israelites<br />

avant d'arriver au Jourdain. Num., xxxin, 46, 47.<br />

Avons-nous la une seule et meme localite? La comparaison<br />

des deux passages conduit a une reponse affirmative.<br />

Le campement indique est mentionne entre Dibongad<br />

ou Dibon (aujourd'hui Dhibdn), au-dessus de 1'Arnon,<br />

et <strong>les</strong> monts Abarim ou la chaine moabite, dont un des<br />

principaux sommets est le Nebo. D'un autre cote, Jeremie<br />

associe Beth-Deblalhaim a Dibon, Cariathaim (Qoureiyat),<br />

Bethgamul (Djemail) et Bethmaon (Ma'in),<br />

toutes vil<strong>les</strong> situees non loin <strong>les</strong> unes des autres. Ajoutonsqu'elle<br />

est citee entre la premiere et la derniere <strong>dans</strong> la<br />

stele de Mesa (ligne 30), qui se vante de 1'avoir batio.<br />

Cf. A. Heron de Villefosse, Notice des monuments provenant<br />

de la Pa<strong>les</strong>tine et conserves au Musee du Louvre,<br />

in-12, Paris, 1879, p. 2; F. Vigouroux, La Bible et <strong>les</strong><br />

decouvertes modernes, 6<br />

Tripoli, est en dehors de la frontiere septentrionale de<br />

la Terre Promise. Voir REBLATHA. D'un autre cote, la<br />

Rebla (hebreu : Hd-Ribldh) de Num., xxxiv, 11, appartient<br />

a la frontiere orientale, et on la cherche <strong>dans</strong> <strong>les</strong><br />

environs du lac de Tiberiade. Voir REBLA. Aucune de ces<br />

localites ne semble done convenir exactement au texte<br />

prophetique. — 3. Enfin quand 1'Ecriture veut designer<br />

toute 1'etendue de la Terre Sainte, du sud au nord ou<br />

du nord au sud, elle emploie d'autres expressions, par<br />

exemple: « depuis le desert de Sin jusqu'a Rohob, a 1'entree<br />

d'Emath, » Num., xin, 22; « depuis 1'entree d'Emath<br />

jusqu'a la riviere d'Egypte, » III Reg., vrn, 65. Cf. IV Reg.,<br />

xrv, 25; I Par., xin, 5; II Par., vii, 8; Am., vi, 15. Ezechiel<br />

lui-metne, XLVUI, 1, determine le nord par «1'entree<br />

e edit., Paris, 1896, t. in, p. 474.<br />

Voir la carte de MOAB ou celle de RUBEN. C'est done bien<br />

au nord de Dhiban qu'il faut la chercher; mais son emplacement<br />

n'est pas connu. Conder a essaye de 1'identifier<br />

avec Khirbet Deleiydt, au sud de Ma'in. Cf. G. Armstrong,<br />

W. Wilson et Conder, Names and places in the Old<br />

and New Testament, Londres, 1889, p. 9, 30. La posi-<br />

.tion repond bien aux donnees de 1'Ecriture; mais faut-il<br />

voir <strong>dans</strong> Deleiydt une corruption de Diblah? On peut<br />

en douter. Plusieurs auteurs ont cru qu'elle existait encore<br />

au temps de saint Jerome, parce que certaines editions<br />

de son livre De situ et nominibus locorum hebr.,<br />

au mot Jassa, portent : inter Medaban et Deblatham;<br />

mais c'est une lecture fautive pour Debus, A7j6ou; <strong>dans</strong><br />

Eusebe. Cf. S. Jerome, t. xxiu, col. 904, note de Martianay;<br />

Onomastica sacra, Goettingue, 1870, p. 131, 264.<br />

Doit-on assimiler Deblathaim a Deblatha, Ezech., vr, 14?<br />

Rjen ne le prouve. Voir DEBLATHA. A. LEGENDRE.

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