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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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2403 FRERE 2404<br />

Ie mot « frere » designe un neveu, Gen., xui, 8; xiv, 16;<br />

— un cousin ou un parent plus eloigne; tels sont evidemment<br />

<strong>les</strong> cent vingt freres d'Uriel, <strong>les</strong> deux cent vingt<br />

freres d'Asaia, <strong>les</strong> cent trente de Joel, <strong>les</strong> deux cents de<br />

Semeias, <strong>les</strong> quatre-vingts d'Eliel, et <strong>les</strong> cent douze<br />

d'Aminadab, I Par , xv, 5-10; — un homme de la meme<br />

tribu, Lev., x, 4; Num., vin, 26; xvi, 10; II Reg., xix, 12;<br />

III Esdr., in, 1, etc.; — un homme du meme peuple,<br />

Exod., n, 11; xvi, 18; Deut., xv, 2; xvn, 15, etc.; — un<br />

allie, quoique faisant partie d'un autre peuple, Num.,<br />

xx, 14; Am., i, 9; — un compagnon, un ami quelconque,<br />

Gen., xix, 7; Job, v, 15; II Reg., i, 26; xx, 9; III Reg.,<br />

ix, 13, etc.; — le prochain en general, par consequent<br />

tout homme. Gen., ix, 5; Lev., xix, 17; Is., LXVI, 20, etc.<br />

— Job, xxx, 29, se dit meme le « frere des chacals » (c'esta-dire<br />

qu'il est oblige de vivre comme <strong>les</strong> chacals). Le<br />

mot « frere » s'emploie done, selon le genie oriental,<br />

pour indiquer toute espece de rapports bienveillants entre<br />

<strong>les</strong> hommes, depuis ceux qu'entraine la naissance de<br />

memes parents, jusqu'a ceux qui doivent resulter de la<br />

communaute de nature. — 3° Dans le Nouveau Testament,<br />

Notre-Seigneur appelle ses « freres » <strong>les</strong> Apotres<br />

et <strong>les</strong> discip<strong>les</strong>, Matth., xxvm, 10; Joa., xx, 17, et en<br />

general tous ceux qui ecoutent sa parole et font la volonte<br />

du Pere. Matth., xn, 50; Marc., in, 35. — Les Apotres<br />

donnent le nom de « freres » aux Chretiens, Rom., i, 13;<br />

I Cor., i, 10; Jacob., i, 2; II Petr., i, 10, et c'est aussi<br />

1'appellation au moyen de laquelle <strong>les</strong> Chretiens se reconnaissent<br />

entre eux. Matth., xvin, 21; Luc., vi, 42; Act.,<br />

ix, 17; I Cor., vm, 13; Jacob., n, 15, etc. Ce nom a sa<br />

raison d'etre, parce que tous <strong>les</strong> hommes sont <strong>les</strong> enfants<br />

du meme Dieu, et surtout parce qu'au point de vue surnaturel<br />

ils sont <strong>les</strong> fils du meme Pere ce<strong>les</strong>te, Matth.,<br />

V, 45, et par consequent freres <strong>dans</strong> un sens tres etroit.<br />

— Chez <strong>les</strong> auteurs profanes, on trouve frequemment,<br />

avec ces sens plus larges, <strong>les</strong> mots aSeXcpo;, Sophocle,<br />

Antig., 192; C&dip. Col., 1262; etc.; et frater. Ciceron,<br />

Plane., xi, 27; Catulle, LXVI, 22; Ovide, Met., xui, 31;<br />

Tite Live, xxvm, 35, 8; Tacite, Annal., in, 38, etc.<br />

II. DISPOSITIONS LEGISLATIVES CONCERNANT LES FRERES<br />

PROPREMENT BITS. — L'aine a des droits particuliers visa-vis<br />

de ses plus jeunes freres. Gen., xxv, 31, etc. Voir<br />

AINESSE, t. i, col. 317. — Les freres peuvent heriter <strong>les</strong><br />

uns des autres, mais seulement <strong>dans</strong> le cas ou le defunt<br />

ne laisse pas de posterite. Num., xxvn, 9. — Le frere<br />

d'un homme marie qui meurt sans enfants a le droit et<br />

le devoir d'epouser la veuve, sa belle-sceur, pour susciter<br />

une descendance au defunt. Deut., xxv, 5; Matth., xxn, 24.<br />

Voir LEVIRAT. — Au moins <strong>dans</strong> <strong>les</strong> premiers temps,<br />

nous voyons <strong>les</strong> freres intervenir <strong>dans</strong> le mariage de<br />

leurs plus jeunes sceurs et donner leur consentement<br />

conjointement avec le pere de famille. Ainsi Laban, frere<br />

de Rebecca, decide du mariage de sa sceur et rneme est<br />

nomme avant Bathuel, son pere. Gen., xxiv, 50. Quand<br />

Dina est demandee en mariage par Sichem, Jacob ne<br />

veut rien repondre en 1'absence de ses fils, et ce sont ces<br />

derniers qui formulent le refus. Gen., xxxiv, 5,14. Enfin,<br />

<strong>les</strong> anciens du peuple conseillent aux Benjamites d'enlever<br />

<strong>les</strong> fil<strong>les</strong> de Silo pour en faire leurs epouses, tout<br />

en prevoyant <strong>les</strong> reclamations que pourront elever <strong>les</strong><br />

peres ou los freres de ces dernieres. Jud., xxi, 22. Cette<br />

intervention des freres peut s'expliquer par la polygamie.<br />

Les freres, nes de meme mere, se preoccupaient specialement<br />

du sort de leurs sceurs et en prenaient d'autant<br />

plus de soin, que Ton regardait 1'honneur de la famille<br />

comme plus engage par la conduite d'une sceur que par<br />

celle d'une epouse. Voir FORNICATION, I, 3°, col. 2315.<br />

C'est ce qui fait aussi que parfois 1'on designait ses freres<br />

en <strong>les</strong> appelant « <strong>les</strong> fils de ma mere ». Voir FAMILLE,<br />

IV, 3°, col. 2172.<br />

III. LES FRERES DE JESUS. — 1° Les ecrivains du Nou-<br />

veau Testament parlent plusieurs fois d'hommes qu'ils<br />

appellent <strong>les</strong> freres du Seigneur. « Sa mere et ses freres,<br />

qui etaient dehors, cherchaient a lui parler. Quelqu'un<br />

lui dit: Void votre mere et vos freres... » Matth., xii,<br />

46, 47; Marc., in, 31, 32; Luc., vm, 19, 20. Voir aussi<br />

Joa., n, 12; vn, 3, 5, 10; Matth., xm, 55, 56; Marc.,<br />

vi, 3; Act., i, 14; I Cor., ix, 5; Gal., I, 19. — 2° La maniere<br />

de parler habituelle aux Hebreux permet d'affirmer<br />

tout d'abord que, <strong>dans</strong> ces differents passages, <strong>les</strong> mots<br />

« freres » ou « sceurs » n'ont pas necessairement le sens<br />

strict de fils et de fil<strong>les</strong> de meme pere ou de meme mere.<br />

Ils peuvent designer des parents plus ou moins rapproches.<br />

On n'a pas le droit neanmoins de ne voir <strong>dans</strong> <strong>les</strong><br />

personnages ainsi nommes que des amis ou des discip<strong>les</strong>,<br />

puisque, <strong>dans</strong> plusieurs des passages ci-dessus, <strong>les</strong> « freres »<br />

apparaissent comme distincts des discip<strong>les</strong> et des Apotres.<br />

— 3° L'examen des textes evangeliques permet de conclure<br />

avec certitude que <strong>les</strong> personnages designe's comme<br />

« freres de Jesus » ne sont que des cousins. — 1. Nulle<br />

part la sainte Vierge Marie n'est presentee comme mere<br />

de Fun d'entre eux. — 2. A sa mort, Jesus ne legue sa<br />

mere a aucun d'entre eux, et il serait etonnant qu'aucun<br />

n'eiit ete juge digne de prendre soin de Marie, si elle<br />

eut ete sa mere, alors que plusieurs d'entre eux deviennent<br />

apotres. — 3. Jesus, en attribuant Jean comme<br />

fils a sa mere, le lui presente comme son seul fils, 6 -old;<br />

sou, « votre fils, » et non pas « un fils », ce qu'il n'eut pu<br />

dire si Marie avait eu d'autres fils. — 4° Les evangelistes<br />

nomment la mere de ceux qu'ils appellent <strong>les</strong> « freres de<br />

Jesus ». Saint Matthieu, xxvn, 56, signale la presence au<br />

pied de la croix de « Marie, mere de Jacques et de Joseph,<br />

'lu>ar\ », deux des quatre qu'il a precedemment indiqucs<br />

comme « freres du Seigneur ». xm, 55. Saint Marc, xv, 40,<br />

nomme aussi Jacques et Jose, mais en donnant au premier<br />

le nom de « petit », pour le distinguer d'un autre<br />

Jacques, qui est fils de Zebedee et frere de Jean. Marc.,<br />

in, 17, 18. Ce Jacques le Mineur ne peut etre autre que<br />

ce Jacques, « frere du Seigneur, » que saint Paul rencontra<br />

a Jerusalem, Gal., i, 19, dont saint Jude, 1, se dit<br />

le frere, indication que confirme saint Luc, vi, 16, quand<br />

il range parmi <strong>les</strong> Apotres « Jude de Jacques », c'esta-dire<br />

frere de Jacques. Or saint Jude est aussi mis au<br />

nombre des « freres du Seigneur ». Matth., xm, 55;<br />

Marc., vi, 3. Les Apotres appellent Jacques « Jacques<br />

d'Alphee », Matth., x, 3; Marc., in, 18; Luc., vi, 15; Act.,<br />

i, 13, soit pour le distinguer d'avec Jacques de Zebedee,<br />

soil parce qu'il etait 1'aine des quatre freres. Matth.,<br />

xin, 55. Saint Jean, xix, 25, met au pied de la croix « la<br />

mere de Jesus, la sceur de sa mere, Marie de Cleophas,<br />

et Marie - Madeleine ». On s'accorde a reconnaitre 1'identite<br />

des deux noms Alphee et Cleophas. Voir t. i,<br />

col. 418; t. n, col. 807. 11 suit de la que Jacques, fils<br />

d'Alphee, et frere de Joseph, Simon et Jude, par consequent<br />

<strong>les</strong> quatre « freres du Seigneur », sont fils de Marie,<br />

femme de Cleophas ou Alphee. — 5° Plusieurs Peres,<br />

Origene, saint Epiphane. saint Gregoire de Nysse, saint<br />

Hilaire, saint Ambroise, Eusebe, ont pense que <strong>les</strong> « freres<br />

du Seigneur » etaient des fils issus d'un premier mariage<br />

de saint Joseph. Cette opinion est inacceptable. Marie,<br />

mere de Jacques et de Joseph, Matth., xxvn, 56, etait<br />

au pied de la croix avec Marie, mere de Jesus. II en faudrait<br />

done conclure que saint Joseph avait quitte de son<br />

vivant cette mere des« freres du Seigneurs pour epouser<br />

Marie, mere de Jesus. Comment comprendre pareil divorce<br />

de la part d'un homme qualifie de« juste »? Matth.,<br />

I, 19. Comment admeltre le mariage de Marie, mere de<br />

Jesus, <strong>dans</strong> de pareil<strong>les</strong> conditions et la presence simultanee<br />

au pied de la croix des deux epouses successivcs<br />

de saint Joseph ? — 6° On ne peut determiner exactement<br />

le degre de parente que <strong>les</strong> « freres de Jesus »<br />

avaient avec lui. Hegesippe, qui vivait vers le milieu du<br />

n e siecle, Eusebe, H. E., in, 11, t. xx, col. 248, et<br />

saint Epiphane, Hseres., LXXVIII, 7, t. XLII, col. 708,<br />

disent que saint Joseph etait frere de Cleophas. Les<br />

! « freres du Seigneur » seraient alors des cousins ger-

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