25.02.2013 Views

s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

2135 EXCREMENTS — EXPIATION (FETE DE L') 2136<br />

Lev., i, 16. Les excrements, peres (-/.o-po:, fimus), des<br />

victimes offertes pour <strong>les</strong> sacrifices doivent etre bru<strong>les</strong><br />

hors du camp. Exod., xxix, 14; Lev., iv, 11; vm,<br />

17; xvi, 27; Num., xix, 5. Dans Malachie, n, 3, Dieu dit<br />

aux Juifs qu'il leur jettera a la figure 1'ordure, peres<br />

(s'vuorpov, stercus), de leurs solennites. — 2° Tobie,<br />

n, 11, devient aveugle a cause de la fiente chaude ( 6sp[j.dv,<br />

calida stercora) qui tomba sur ses yeux du haut d'un<br />

nid d'hirondel<strong>les</strong>, d'apres la Vulgate, ou de passereaux,<br />

d'apres le texte grec. — Sur la fiente des colombes,<br />

IV Reg., vi, 25, voir col. 849, 850.<br />

II. EXCREMENTS HUMAINS. — 1° A raison de la presence<br />

de Dieu <strong>dans</strong> le camp, et aussi par motif de proprete et<br />

d'hygiene, la loi mosaique present certaines precautions<br />

a prendre au sujet des dejections humaines (se'dh, de<br />

ydsd'j « sortir; » oca^Yifxoo-jvr,, fosditas). Deut., xxm,<br />

12-14. — 2° Lorsque, sous le regne d'Ezechias, <strong>les</strong> envoyes<br />

de Sennacherib viennent sommer Jerusalem de se<br />

rendre, Tun d'eux, Rabsaces, invite a parler arameen<br />

plutot qu'hebreu, repond grossierement qu'il s'adresse<br />

aux hommes qui sont sur <strong>les</strong> remparts, et qui vont en<br />

etre reduits par <strong>les</strong> rigueurs du siege a « manger leurs<br />

excrements et a boire leur urine ». IV Reg., xvm, 27;<br />

Is., xxxvi, 12. Le terme employe par Rabsaces est aussi<br />

grossier que la pensee qu'il exprime. Le mot fyard'im<br />

(xoupo?, stercus) etait considere paries Hebreux comme<br />

obscene; <strong>les</strong> massoretes Font remplace au qeri par so'dh,<br />

de la racine ydsd', « sortir. » Us remplacent de rneme<br />

mahard'ah (Xyipwvac, latrinse) par mdsd'dh. IV Reg.,<br />

X, 27. II s'agit <strong>dans</strong> ce passage d'un temple de Baal auquelJehu<br />

assigna une destination deshonorante.—3° Pour<br />

donner aux Israelites une idee des extremites auxquel<strong>les</strong><br />

ils seront reduits, le Seigneur fait a Ezechiel la prescription<br />

suivante : « Tu mangeras des pains d'orge que tu<br />

auras fait cuire sous leurs yeux a 1'aide d'excrements humains,<br />

se'dh (xoTtpo;, stercus). C'est ainsi, dit Jehovah,<br />

que <strong>les</strong> Israelites mangeront leur pain souille parmi <strong>les</strong><br />

nations chez <strong>les</strong>quel<strong>les</strong> je <strong>les</strong> chasserai. Et moi, je dis :<br />

Ah! Seigneur Dieu, je ne suis point souille; depuis mon<br />

enfanceje n'ai jamais mange de bete morte ou dechiree,<br />

et aucune nourriture souillee n'est passee par ma bouche.<br />

II repondit: Au lieu d'excrements humains, je t'accorde<br />

de la bouse de boeuf (sefi'im, poXSirov, fimus) pour faire<br />

ton pain. » Ezech., iv, 12-15. Dans beaucoup de pays, ou<br />

le bois fait defaut ou coute cher, on se sert de bouse de<br />

vache comme de combustible. On la fait secher, quelquefois<br />

en 1'appliquant le long des murs, comme cela se voit<br />

encore frequemment en Bretagne et ailleurs, et on 1'utilise<br />

ensuite comme du charbon. En Arable, pour cuire<br />

le pain, on etend la pate sur une pierre et on la recouvre<br />

de bouse dessechee, que Ton allume et qui suffit parfaiiement<br />

a la cuisson d'un pain plat comme une galette;<br />

ou bien on met le pain « entre deux brasiers de fientes<br />

de vaches allumees, qui brulent d'un feu lent et cuisent<br />

le pain tout a loisir ». De la Roque, Voyage en Pa<strong>les</strong>tine,<br />

Amsterdam, 1718, p. 193. A defaut de bouse, on<br />

pourrait en etre reduit, en cas de grande detresse, a se<br />

servir comme combustible d'excrements humains desseches.<br />

Mais cette matiere inusitee serait repoussante et<br />

beaucoup moins efflcace. La prophetic en action d'Ezechiel<br />

n'a done rien que de tres naturel, surtout si 1'on<br />

s'en tient au texte hebreu. au lieu de la Vulgate, dont la<br />

traduction manque ici de la precision ne'cessaire. Si,<br />

apres avoir manifesto sa repugnance, le prophete recoit<br />

1'ordre de substituer la bouse de vache a Fautre combustible,<br />

c'est pour marquer que le Seigneur attenuera le<br />

chatiment des Israelites et ne <strong>les</strong> traitera pas avec toute<br />

la rigueur qu'ils meriteraient. Voltaire s'est beaucoup<br />

amuse de ce passage d'Ezechiel; son ignorance a ete relevee<br />

comme il le fallait par Fabbe Guenee, Lettres de<br />

quelques Juifs, Paris, 1821, t. n, p. 270-273. — Job,<br />

xx, 7, dit que le mechant perira comme son ordure,<br />

gelel (sterquilinium). Cf. Ill Reg., xiv, 10; IV Reg.,<br />

ix, 37; Soph., i, 17. — Le mot gelel ou gdldl vient de<br />

gdlal, « rouler, » et designe un objet de forme ronde.<br />

Par me'pris pour <strong>les</strong> ido<strong>les</strong>, <strong>les</strong> Hebreux <strong>les</strong> appelaient<br />

gillulim, « ordures. » Lev., xxvi, 30; Deut., xxix, 16, etc.<br />

Cf. BEELZEBUB, t. i, col. 1547. — L'auteur de PEce<strong>les</strong>iastique,<br />

ix, 10; xxn, 1, 2, compare la prostituee a une<br />

ordure qu'on foule aux pieds, et le paresseux a une pierre<br />

souillee (ripSaXw^svo;) et a une bouse de boeuf qu'on ne<br />

peut toucher de la main. H. LESETRE.<br />

EKEDRA, mot grec compose de '4%, extra, « dehors, »<br />

et e'Spa,« siege, » et designant un portique oil sont places<br />

des sieges et ou 1'on se reunit pour converser; par extension<br />

il signifie une chambre. La Vulgate a employe plusieurs<br />

fois ce terme <strong>dans</strong> ce dernier sens : IV Reg.,<br />

xxm, 11; I Par., ix, 26, 33; xxm, 28; xxvm, 12; Jer.,<br />

xxxv, 2. Dans tous ces passages, exedra traduit 1'hebreu<br />

liskdh, « chambre, » et designe <strong>les</strong> chambres du Temple<br />

de Jerusalem. II est curieux de remarquer qu'il existe en<br />

grec un mot \iv/r\ que Robertson Smith, Lectures on<br />

the Religion of the Semites, in-8°, Londres, 1889, fait<br />

deriver du semitique liskdh, et que ),£ax a ' e t£ut regarde<br />

par <strong>les</strong> Grecs comme un synonyme de e^lSpa. Suidas,<br />

Lexicon, edit. Bernhardy, t. n, part. I, col. 540-541.<br />

EXIL, nom par lequel on designe 1'epoque pendant<br />

laquelle <strong>les</strong> Juifs furent exi<strong>les</strong> en Chaldee et qu'on<br />

appelle aussi captivite de Babylone.<br />

EXODE, nom du second livre du Pentateuque. Voir<br />

PENTATEUQUE.<br />

EXORCISME, moyen dont on se sert pour chasser<br />

le demon de 1'endroit ou on le croit present, specialement<br />

du corps des possedes. Le mot n'est pas employe<br />

<strong>dans</strong> la Sainte Ecriture. On trouve seulement E^opxtaT^?,<br />

exorcista, « exorciste, » pour designer celui qui chasse<br />

le demon. Act., xix, 13. Le verbe e^opx^w, jurare, est<br />

pris par <strong>les</strong> Septante pour traduire 1'hebreu nisba',<br />

«jurer. » Gen., xxiv, 3. On retrouve <strong>dans</strong> saint Matthieu,<br />

xxvi, 63 : ei-opx(£ct> as, adjuro te, « je t'adjure par le<br />

Dieu vivant de nous dire... » L'exorcisme est done a proprernent<br />

parler une adjuration adressee au demon au<br />

nom de Dieu, pour 1'obliger a repondre ou a partir. On<br />

comprend que cette adjuration ne suffit pas par ellememe<br />

pour contraindre Satan. II faut que 1'exorciste soil<br />

revetu d'un pouvoir special et qu'il emploie des moyens<br />

ayant sur le demon une action efficace. De la depend le<br />

succes, Matth., xn, 27; Marc., ix, 37; xvi, 17; Luc.,<br />

x, 17, etc., ou 1'insucces de 1'exorcisme. Luc., ix, 40;<br />

Act., xix, 13-16. — Sur <strong>les</strong> exorcismes pratiques chez<br />

<strong>les</strong> Juifs et chez <strong>les</strong> premiers Chretiens, voir DEMO-<br />

NIAQUES, IV, L'expulsion des demons, col. 1378.<br />

TT LKSETRF<br />

EXPIATION (FETE DE L'). Le dixieme jour du<br />

septieme mois de 1'annee juive, ou mois de tischri (septembre-octobre),<br />

etait un jour de penitence solennelle.<br />

On appelait ce jour, Lev., xxxm, 27, yom hak-kippurim,<br />

«jour des expiations; » Septante : r.jxepa iStXaa^oO; Vulgate<br />

: dies expiationum, dies propitiationis; Josephe,<br />

Ant. jud., XIV, xvi, 4 : f\ eoptr, T?,; vr,at£t'a:, « la fete du<br />

jeune; » Act., xxvn, 9 : r( vr.a-da., jejuniurn; Hebr.,<br />

vii, 27 : -fiij-Epa; Talmud : yomd,« le jour. » (Dans le passage<br />

indique de 1'Epitre aux Hebreux, il est dit que le<br />

grand pretre offre le sacrifice expiatoire -/.a6' -^uJpav, mots<br />

que la Vulgate traduit par quotidie. L'expression grecque<br />

peut quelquefois signifier « chaque jour », Thucydide,<br />

i,2, ou encore « jour par jour ». Eschyle, Choeph., 819.<br />

Mais ici elle veut dire « au jour » marque, et non pas<br />

« chaque jour », de meme que y.ati xaipov, Act., xix, 23,<br />

signifie « au temps » marque. En effet, d'apres Je contexte,<br />

1'Epitre parle du sacrifice que <strong>les</strong> grands pretres<br />

offraient d'abonl pour leurs propics peclies et ensuite

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!