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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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1943 ESDRAS (PREMIER LIVRE D') — ESDRAS (TROISIEME LIVRE D') 1944<br />

seraient dues, non pas a des citations de documents,<br />

mais a des causes accidentel<strong>les</strong> en vertu desquel<strong>les</strong>, pour<br />

certains passages, le targum nous est parvenu au lieu de<br />

1'original. Cette hypothese est d'autant plus invraisemblable,<br />

qu'il ne nous reste pas de targum d'Esdras et de<br />

Daniel. L'emploi des deux langues <strong>dans</strong> 1'original s'explique<br />

facilement. A une epoque ou 1'hebreu et le chaldeen<br />

etaient connus des Israelites, Esdras a pu se servir<br />

indifferemment de 1'un.et de 1'autre. II etait nature! qu'il<br />

rapportat <strong>les</strong> documents officiels qu'il citait <strong>dans</strong> leur<br />

propre idiome, c'est-a-dire en chaldeen, usite par la<br />

chancellerie perse <strong>dans</strong> ses rapports avec ses sujets de<br />

1'Asie occidentale. Une citation en cette langue 1'a porte<br />

a 1'employer <strong>dans</strong> son propre recit, eomme Daniel, qui,<br />

apres avoir reproduit en chaldeen 1'entretien des mages<br />

avec le roi, n, 4, cesse de parler hebreu et continue<br />

Itti-mSrne <strong>dans</strong> la langue des mages, m-vii. Ou bien<br />

Esdras a insere <strong>dans</strong> sa relation des recits preexistants,<br />

qu'il trouvait en chaldeen, comme, par exemple, le fragment<br />

iv, 23-vi, 18. L'arameen d'Esdras ressemble a celui<br />

de Daniel. Voir col. 1272. II presente <strong>les</strong> memes particular!<br />

tes grammatica<strong>les</strong>, Trochon, Daniel, Paris, 1882,<br />

p. 35-36, et tous deux se distinguent, par de nombreux<br />

hebraismes, des plus anciens Targums. On a releve aussi<br />

<strong>dans</strong> le premier livre d'Esdras quelques expressions<br />

d'origine persane, tel<strong>les</strong> que athersatha, I Esdr., n, 63<br />

(voir t. I, col. 1221); nistevdn, I Esdr., iv, 8; pifgdmd,<br />

I Esdr., iv, 17; 'ahaSdarpenim, I Esdr., vm, 36. Leur<br />

emploi resulte des rapports politiques que <strong>les</strong> Juifs avaient<br />

alors avec <strong>les</strong> Perses, sous la suzerainete' desquels ils<br />

vivaient.<br />

2° Le texte d'Esdras nous est parvenu en assez mauvais<br />

etat. On y constate de nombreuses alterations <strong>dans</strong><br />

<strong>les</strong> noms propres et <strong>dans</strong> <strong>les</strong> nombres. S. Baer, Libri<br />

Danielis, Esdras et Nehemise, Leipzig, 1882, a recueilli<br />

<strong>les</strong> variantes. Quelques fautes de transcription out ete<br />

signalees par Kaulen, Einleitung in die heilige Schrift,<br />

2 e edit., Fribourg-en-Brisgau, 1890, p. 213-214.<br />

X. COMMENTATEURS. — Aucun des anciens Peres grecs<br />

et latins n'a commente le premier livre d'Esdras. Le plus<br />

ancien commentaire est celui du venerable Bede, In<br />

Esdram et Nehemiam prophetas allegorica expositio,<br />

t. xci, col. 807-924. A partir du xvi e siecle, on compte<br />

quelques commentaires speciaux: Sanchez, Commentarius<br />

in libros Ruth, Esdras, Nehemias, Lyon, 1628;<br />

A. Crommius, In Job.,., Esdram, Nehemiam, Louvain,<br />

1632; N. Lombard, In Nehemiam et Esdram commentarius<br />

litteralis, rnoralis, allegoricus, Paris, 1643;<br />

L. Mauschberger, In libros Paralipomenorum, Esdrae,<br />

Tobiae, Olmutz, 1758. Au xix e siecle, nous citerons : parmi<br />

<strong>les</strong> catholiques, B. Neteler, Die Bucher Esdras, Nehemias<br />

und Esther aus dem Vrtext ubersetzt und erklart,<br />

Munster, 1877; Glair, Esdras et Nehemias, Paris, 1882;<br />

parmi <strong>les</strong> protestants, E. Bertheau, Die Bucher Ezra,<br />

Nehemia und Esther, Leipzig, 1862; F. C. Keil, Biblischer<br />

Commentar uber die nachexilischen Geschichtsbucher:<br />

Chronik, Esra, Nehemia und Esther, Leipzig,<br />

1870; G. Rawlinson, Ezra, Nehemiah, Londres, 1873;<br />

F. W. Schultz, Die Bucher Esra, Nehemia und Esther,<br />

Bielefeld, 1876; Oettli et Meinhold, Chronik, Esra und<br />

Nehemia, Ruth und Esther und Daniel, Munich, 1889;<br />

W. Adeney, Ezra, Nehemiah and Esther, in-8°, Londres,<br />

1893; Ryle, Ezra (<strong>dans</strong> Cambridge Bible for schools).<br />

E. MANGENOT.<br />

6. ESDRAS (SECOND LIVRE D'). Le livre de Nehemie<br />

est ainsi intitule <strong>dans</strong> la Vulgate. Voir NEHEMIE<br />

(LIVRE DE).<br />

7. ESDRAS (TROISIEME LIVRE D'). Le livre apocryphe<br />

que nous appelons Troisieme livre d'Esdras porte <strong>dans</strong><br />

la Bible des Septante le titre de- Premier livre d'Esdras,<br />

tandis que notre Esdras canonique y est qualifie de Second<br />

livre d'Esdras, et que notre Nehemie canonique ne fait<br />

qu'un avec le Second livre d'Esdras. — Le livre apocryphe<br />

dit Troisieme livre d'Esdras est pour une part<br />

une compilation. II reproduit le livre canonique d'Esdras<br />

(ii, l-14=i I Esdr., i; H, 15-25 = I Esdr., iv,7-24; v,<br />

7-70 = 1 Esdr., n, 1-iv, 5; VI-VH = I Esdr., v-vi; vin-ix,<br />

36 = I Esdr., vn-x), auquel il ajoute: — 1° en tete, chapitre<br />

premier, un fragment des Paralipomenes (II Par., xxxvxxxvi),<br />

c'est-a-dire 1'histoire du royaume de Juda depuis<br />

la restauration du culte sous Josias jusqu'au depart pour<br />

la captivite; — 2° a la fin du chapitre neuvieme (37-55),<br />

un fragment de Nehemie (II Esdr.,vn, 73-vm, 13) racontant<br />

la lecture de la Loi de Dieu, que fait Esdras aux enfants<br />

d'Israel. Au milieu de ces pieces rapportees, 1'auteur a<br />

insere (m-v, 6) un texte qui lui est propre. A 1'exception<br />

de ce texte, auquel nous aliens revenir, notre apocryphe<br />

n'est done qu'une suite de deuterographes. Le<br />

compilateur parait avoir travaille, non sur une version<br />

grecque, mais sur 1'original hebreu - arameen : a ce<br />

compte, sa compilation peut servir a faire la critique du<br />

texte original des morceaux qu'il a employes, quoiqu'il<br />

traduise assez librement. On a soutenu, il est vrai, que<br />

notre apocryphe etait anterieur a 1'Esdras canonique que<br />

nous disons qu'il a compile; mais ce paradoxe, soutenu<br />

par Howorth, n'est pas pris au serieux. Tout ce que Ton<br />

peut dire pour fixer une date au Troisieme livre d'Esdras,<br />

c'est qu'il est tres posterieur aux evenements qu'il<br />

rapporte, et anterieur a Josephe, qui le transcrit presque<br />

en entier (Ant. jud., XI, i-v).<br />

Le compilateur n'a pas suivi <strong>les</strong> donnees chronologiques<br />

de 1'Esdras canonique : il parait distinguer entre<br />

1'expe'dition de Sassabasar, sous Cyrus, et celle de Zorobabel,<br />

qu'il avance jusqu'a la seconde annee de Darius<br />

(520). II ignore que le passage iv, 7-24, de 1'Esdras<br />

canonique n'est qu'une parenthese, ou plutot un fragment<br />

hors de sa place; il le reporte plus avant encore,<br />

entre 1'edit de Cyrus (536) et le retour de Zorobabel<br />

(520). Le Temple est acheve en 516, et on en fait une<br />

dedicace solennelle. Puis le recit passe immediatement,<br />

comme <strong>dans</strong> 1'Esdras canonique, a 1'action reformatrice<br />

d'Esdras, favorisee par un Artaxerxes (II ou III), roi de<br />

Perse. II n'est pas le moins du monde question de Nehemie;<br />

le compilateur n'emprunte a ses Memoires que le<br />

morceau (ix, 37-55, correspondant a II Esd., vii. 73vin,<br />

13) consacre au recit de la lecture solennelle de la<br />

Loi par Esdras.<br />

La partie propre du Troisieme livre d'Esdras (in-v, 6)<br />

parait etre une legende ou haggada fixee directement<br />

en grec. A la suite d'un festin, trois gardes du corps de<br />

Darius font un pari a qui ecrira la sentence la plus sage<br />

et meritera par la <strong>les</strong> faveurs roya<strong>les</strong>. Le premier ecrit:<br />

« Le vin est fort. » Le second : « Le roi est plus fort. » Le<br />

dernier: « Les femmes sont plus fortes, mais la victoire<br />

reste encore a la verite. » Le roi, a son reveil, lit <strong>les</strong> sentences,<br />

assemble son conseil, et ordonne aux sages de<br />

defendre chacun son opinion. Suit une description de la<br />

force du vin, de la puissance royale et de la seduction<br />

feminine. Toutefois 1'avocat de cette •troisieme cause<br />

conclut par 1'eloge de la verite et de son pouvoir invincible<br />

: c'est que la verite est Dieu. Toute Passemblee<br />

acclame le dernier orateur et s'ecrie apres lui: « Grande<br />

est la verite, a elle reste la victoire. » Le roi, charme luimeme,<br />

promet au vainqueur de combler tous ses desirs.<br />

Or le vainqueur est Zorobabel: il rappelle au prince le<br />

dessein qu'il avait forme de relever Jerusalem et de rebatir<br />

le Temple. Darius lui permet de rentrer <strong>dans</strong> la patrie<br />

de ses peres, de relever le Temple aux frais du tresor<br />

royal, et Zorobabel part avec une escorte octroyee par<br />

Darius. Suit 1'enumeration des expeditionnaires.<br />

Le dessein du compilateur du Troisieme livre d'Esdras<br />

parait avoir ete de fournir une histoire du Temple depuis<br />

Josias jusqu'a une epoque que nous ne pouvons determiner<br />

avec precision; le livre se termine trop brusquement<br />

pour qu'il ne soit pas nalurel de penser a une lacunc

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