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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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713 CHCEROGRYLLE — CfKEUR 714<br />

« lievre »), nom grec du pore-epic conserve par saint<br />

Jerome <strong>dans</strong> sa traduction du Pentaleuque.<br />

1° Identification. — La traduction que <strong>les</strong> versions<br />

adoptent pour 1'hebreu sdfdn ne repond pas exactement<br />

aux donnees fournies par <strong>les</strong> textes bibliques <strong>dans</strong> <strong>les</strong>quels<br />

ce mot se rencontre. Moise proscrit le sdfdn de<br />

i'alimentation comme etnnt un ruminant dont <strong>les</strong> pieds<br />

n'ont pas de corne fendue. Le pore-epic et le herisson<br />

ne presentent aucune apparence de rumination, et ils ont<br />

.aux pieds, le premier quatre doigts, le second cinq doigts<br />

distincls et armes d'ong<strong>les</strong>. Le lievre, que la Vulgate confond<br />

avec le sdfdn au livre des Proverbes, xxx, 26, reunit<br />

<strong>les</strong> conditions exigees, au moins quant aux apparences.<br />

"Voir LIEVRE. Mais cet animal ne peut etre nomme deux<br />

fois de suite avec des noms differents : sdfdn au verset 5<br />

de Lev., xi, et 'arnebet au verset 6. D'autre part, <strong>les</strong> textes<br />

du Ps. cm (civ), 18, et de Prov., xxx, 26, marquent<br />

274. — Le daman.<br />

comme caracteristique du sdfdn qu'il gite <strong>dans</strong> <strong>les</strong> trous<br />

des rochers; le pore-epic et le lievre habitent, au contraire,<br />

<strong>dans</strong> des terriers, et le herisson <strong>dans</strong> <strong>les</strong> premiers<br />

trous venus. Bochart, Hierozoicon, Leipzig, 1873, t. n,<br />

p. 409, et Rosenmiiller, Scholia in Leviticum, Leipzig,<br />

1798, p. 61, ont identifie le sdfdn avec la gerboise. Mais<br />

cet animal ne vit, lui aussi, que <strong>dans</strong> des terriers. Aujourd'hui<br />

on admet generalement que le sdfdn n'est autre que<br />

le daman, le thofun du sud de FArabie, le wabr du Sinai<br />

et de la Pa<strong>les</strong>tine. C'est bien 1'animal que saint Jerome<br />

avail en vue, quand il ecrivait, Ep. ad Suniam et Fretellam,<br />

cvi, 65, t. xxn, col. 861, que le sdfdn n'est pas<br />

du tout le pore-epic, comme 1'ont cru <strong>les</strong> versions, mais<br />

un petit quadrupede a peu pres de meme taille, habitant<br />

<strong>dans</strong> <strong>les</strong> trous des rochers et <strong>les</strong> creux du sol, et connu<br />

«n Pa<strong>les</strong>tine sous le nom d'apxiofx-j?, « rat-ours, » parce<br />

qu'il a quelque chose de ces deux animaux.<br />

2° Histoire nalurelle. — Le daman, 1'hyrax des naturalistes,<br />

malgre sa taille et ses apparences qui le feraient<br />

prendre pour un rongeur, appartient zoologiquement a<br />

1'ordre des mammiteres pachydermes jumentes et a la<br />

famille des hyracides, <strong>dans</strong> laquelle se range aussi le rhinoceros.<br />

On ne connait que trois especes de damans :<br />

1'une au sud de 1'Afrique, YHyrax capensis; une autre<br />

en Abyssinie, YAschkoko, que <strong>les</strong> Arabes appellent « brebis<br />

des fils d'Israe'l », et enfin une troisieme en Syrie,<br />

i'Hyrax syriacus (fig. 274). Le daman ressemble exterieurement<br />

au lapin et a la marmotte. 11 a la tete ronde,<br />

le museau obtus, <strong>les</strong> oreil<strong>les</strong> petites et la queue si courte,<br />

qu'on 1'apercoit a peine. Ses incisives ont la forme d'un<br />

ciseau, absolument comme cel<strong>les</strong> de 1'hippopotame. Sa<br />

fourrure est epaisse, d'un brun fauve ou roussatre, avec<br />

une tache oblongue de couleur plus claire sur le dos, et<br />

une teinte moins foncee sous le ventre. Le daman est has<br />

sur pattes. II a quatre doigts a cel<strong>les</strong> de devant et trois<br />

a eel<strong>les</strong> de derriere, avec de petits ong<strong>les</strong>, mais point de<br />

griffes. II se nourrit de fruits et d'herbages. L'animal vit<br />

ordinairement en troupe. II ne se creuse pas de terriers,<br />

mais habile <strong>dans</strong> <strong>les</strong> trous des rochers inaccessib<strong>les</strong> ou<br />

<strong>dans</strong> <strong>les</strong> amas de pierres. C'est la qu'il fait son nid, qu'il<br />

cache ses petits et qu'il se retire lui-meme a la rnoindre<br />

alarme. Cette habitude lui a valu son nom en hebreu,<br />

sdfdn, « celui qui se cache. » Le psalmiste a done raisoia<br />

de dire, Ps. cm (civ), 18 :<br />

Aux chevres sauvages <strong>les</strong> cimes des monts,<br />

Aux damans 1'abri des rochers.<br />

Le daman est incapable de se defendre; mais sa circons"<br />

pection est extreme. Au moindre danger, un petit cri est<br />

pousse pai" celui qui a cru apercevoir 1'ennemi, et toute la<br />

bande s'enfuit et disparait en un clin d'ceil. Aussi est-il<br />

tres difficile des'emparer de 1'animal, malgre sa faib<strong>les</strong>se-<br />

L'auteur des Proverbes, xxx, 24-28, dit du daman:<br />

II y a sur la terre quatre petits etres,<br />

Que la sagesse a rendus fort sages.<br />

Ce sont <strong>les</strong> fourmis, <strong>les</strong> sauterel<strong>les</strong>, <strong>les</strong> lezards et<br />

Les damans, peuple faible,<br />

Qui placent leur gite <strong>dans</strong> <strong>les</strong> rochers.<br />

Le daman est commun <strong>dans</strong> 1'Arabie Petree, ou il se<br />

montre aussi timide qu'une souris. Jullien, Sinai et Syrie,<br />

Lille, 1893, p. 149. On le rencontre frequemment en Pa<strong>les</strong>tine,<br />

surtout <strong>dans</strong> <strong>les</strong> gorges du Cedron, sur <strong>les</strong> coteaux<br />

rocheux a 1'ouest de la mer Morte, <strong>dans</strong> <strong>les</strong> plaines d'Acre<br />

et de Phenicie, au nord de la Galilee et <strong>dans</strong> tout le<br />

Liban, Moise a defendu de s'en nourrir. Lev., xi, 5; Deut.,<br />

xiv, 7. Pourtant sa chair n'est pas desagreable, quoiqu'elle<br />

ait moins de gout que celle du lievre, et qu'elle<br />

soit plus seche et plus foncee en couleur. Les Arabes du<br />

mont Sinai 1'estimentj-mais <strong>les</strong> Chretiens d'Abyssinie et<br />

<strong>les</strong> Bedouins mahometans ne la mangent pas. Cf. Tristram,<br />

The natural history of the Bible, Londres, 1889,<br />

p. 75-77; Wood, Bible animals, Londres, 1884, p. 312-317.<br />

3° D'apres Moise. — Le legislateur indique deux signes<br />

qui doivent faire reconnaitre le sdfdn comme animal proliibe<br />

: ses pieds ne sont pas fendus et il rumine. II est<br />

certain que ce signalement n'a aucun caractere scientifique,<br />

et qu'il repose sur de simp<strong>les</strong> apparences. Mais ce<br />

sont precisement ces apparences qui seu<strong>les</strong> pouvaient<br />

constituer pour le peuple un signalement facile a reconnaitre.<br />

Le daman a quatre doigts aux paltes de devant, et<br />

trois aux pattes posterieures; mais ces doigts sont enfermes<br />

<strong>dans</strong> une gaine de peau et de poils qui ne permet<br />

pas de <strong>les</strong> apercevoir, et c'est a peine si Ton peut <strong>les</strong><br />

distinguer de pres par <strong>les</strong> petits ong<strong>les</strong> qui <strong>les</strong> terminent.<br />

Le daman n'est pas non plus un ruminant, bien que<br />

Moise lui attribue ce caractere ainsi qu'au lievre. II faut<br />

observer pourtant que le verbe hebreu gdrar ne signifie<br />

pas necessairement et toujours : ramener <strong>les</strong> aliments d'un<br />

premier estomac <strong>dans</strong> la bouche pour <strong>les</strong> remacher et<br />

<strong>les</strong> faire repasser <strong>dans</strong> trois autres estomacs successifs.<br />

Le mot gdrar est une onomatopee qui designe originairement<br />

le bruit que fait la scie, le racloir, <strong>les</strong> dents qui<br />

frottent 1'une centre 1'autre, la gorge qui se « gargarise ».<br />

II ne se rapporte done qu'a 1'acte exterieur de la rumination.<br />

Cf. Gesenius, Lexicon hebraicum, edit. Hoffmann,<br />

Leipzig, 1847, p. 203. Ce qui, pour <strong>les</strong> Hebreux, caracteterisait<br />

la rumination, n'etait pas le passage invisible des<br />

aliments a travers quatre estomacs, mais le mouvement<br />

visible des levres. Or ce mouvement, qui donne a croire<br />

que 1'animal mache sans cesse, existe chez le lievre, chez<br />

le daman et chez beaucoup d'autres quadrupedes. « Le<br />

mot hebreu veut simplement dire « remacher », et n'implique<br />

pas necessairement la possession d'un estomac<br />

ruminant. Mais le legislateur parle d'apres <strong>les</strong> apparences,<br />

et quand on observe le mouvement continuel des<br />

machoires du petit animal, comme si ses dents etaient en<br />

perpetuelle activite, on ne peut manquer de reconnailre<br />

combien 1'expression est naturelle. » Tristram, The natural<br />

history, p. 76. H. LESETRE.<br />

CHGEUR (hebreu : maqhelim, Ps. xxvi (xxv), 12, et<br />

maqhclot, Ps. LXVIII (LXVII), 27, de qdhdl,« assemble'e; »

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