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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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257 CARCAA — CARDINAUX (POINTS) 258<br />

dionale de la Terre Sainte: Jos., xv, 3. Elle n'est pas mentionnee<br />

<strong>dans</strong> la delimitation de Num., xxxiv, 3-5, ni <strong>dans</strong><br />

la liste des cites du midi. Jos., xv, 21-32; xix, 2-8; II Esdr.,<br />

xr, 25-30. L'article qui precede qarqd'dh pourrait laire<br />

croire a un nora commun, et c'est ainsi que 1'a entendu<br />

Symmaque en traduisant par eSayo;, « sol. » Le mot 7p"ip,<br />

qarqa', se trouve du reste <strong>dans</strong> plusieurs passages de la<br />

Bible, oil il indique soit le fond de la mer, Am., ix, 3;<br />

soil le sol du tabernacle, Num., v, 17, ou le pave du<br />

temple. Ill Reg., vi, 15, 16, 30; vn, 7. Quelle est son<br />

etymologie? Gesenius, Thesaurus, p. 1210, le rattache<br />

au talmudique ip/vp, qarqar, qui signifie « fondement »,<br />

de la racine ~np, qur, « creuser, » a la forme pilpel; <strong>dans</strong><br />

ce cas, le -i, resch, se serait adouci en ?, 'am. Cf. J. Fiirst,<br />

Hebrdisches Handworterbuch, Leipzig, 1876, t. n, p. 336-<br />

337. Suivant d'autres^ ce mot viendrait d'une racine quadrilittere,<br />

vp~ip, qui remonterait elle-meme a ~ip, « creu- .<br />

ser, » et yip, « etre profond. » Gf. F. Muhlau et \V. Volck,<br />

W. Gesenius' Handworterbuch, Leipzig, 1890, p. 762.<br />

E.. Schrader, Die Keilinschriften und das Alte Testament,<br />

Giessen, 1883, p. 583, le compare a 1'assyrien<br />

qaqqaru (pour qarqaru), « etendue de terrain. » Avec<br />

le sens de « bas-fond », Qarqd'ah pourrait designer non<br />

une ville proprement dite, rnais quelque district de la<br />

frontiere pa<strong>les</strong>tinienne situe entre Adar et Asemona, un<br />

de ces bassins ou profonds encaissements qui se trouvent<br />

<strong>dans</strong> <strong>les</strong> regions de Cades (Am Qadis). Gf. H. Clay<br />

Trumbull, Kadesh-Barnea, in-8°, New-York, 1884,<br />

p. 289-290. Cependant, outre la Vulgate, <strong>les</strong> versions<br />

anciennes, syriaque, arabe, paraphrase chaldaique, ont<br />

vu ici le nom propre de Qarqd'ah. Les Septante, pour<br />

traduire xaTa Suajxa; KaSr];, ont sans doute lu tfip ns>,<br />

yammdh Qddes, au. lieu de nyp-Visn, haq - Qarqd'dh.<br />

Cf. Rosenmiiller, Scholia, Josua, Leipzig, 1833, p. 282.<br />

Mais*quelle est la situation precise de cette localite?<br />

Dans 1'etat actuel de nos connaissances, il nous est impossible<br />

de le savoir. Carcaa est placee entre Adar et Asemona,<br />

dont 1'identifieation est problematique. Voir ADAR,<br />

t. i, col. 210; ASEMONA, col. 1079. Elle se trouvait done<br />

a 1'ouest de Cadesbarne, qui est pour nous, d'une maniere<br />

tres probable, 'Ain Qadis. Voir CADES 1. Si Ton<br />

assimile Adar a 'Am Qoudeirah et Asemona a 'A'in<br />

Qaseimeh ou Guseirneh, <strong>dans</strong> <strong>les</strong> environs d"Am Qadis,<br />

il faudra necessairement chercher Carcaa entre ces deux<br />

points. Voir la carte de E. H. Palmer, The desert of the<br />

Exodus, Cambridge, 1871, au commencement du tome n.<br />

On a voulu la reconnaitre <strong>dans</strong> Youadi Garaiyeh ou<br />

Qoureiyeh, situe bien au-dessous d'Ain Qadis. Cf. Keil,<br />

Josua, Leipzig, 1874, p. 118. C'est, il nous semble, reculer<br />

beaucoup trop au sud <strong>les</strong> limites de la Terre Sainte, et<br />

detourner sans raison bien suffisante la ligne frontiere,<br />

qui, s'arrondissant en arc de cercle depuis la pointe<br />

meridionale de la mer Morte jusqu'au Torrent d'Egypte<br />

(Ouadi el-Arisch), devait avoir son point le plus eloigne<br />

vers Cades. Eusebe et saint Jerome, Onomastica sacra,<br />

Gcettingue, 1870, p. 92, 218, signalent comme existant<br />

encore de leur temps un village A'Accarca, 'Axaoxa,<br />

situe <strong>dans</strong> le desert et appartenant a la tribu de Juda.<br />

Aucun voyageur ne 1'a retrouve jusqu'ici.<br />

A. LEGENDRE.<br />

CARCHOUNIE (VERSION) DES ECRITURES.<br />

On appelle ainsi la version arabe des Ecrituresimprimee<br />

en caracteres syriaques pour 1'usage des Chretiens syriens,<br />

principalementdeMesopotamie, d'Alepetdequelques<br />

autres partie de la Syrie. Une edition bilinguedu<br />

Nouveau Testament, contenanten deuxcolonnes letexte<br />

syriaque de la Peschito et le texte arabe d'Erpenius en<br />

caracteres carchounis futpubliee a Rome, en 1703, pour<br />

<strong>les</strong> Maronites du Liban. E. de Quatremere et S. de Sacy<br />

en ont donne une nouvelle edition a Paris, en 1827, aux<br />

frais de la Societe biblique de la Grande-Bretagne.<br />

DICT. DE LA BIBLE<br />

CARDEURS. Is., xix, 9. Voir TISSERAND.<br />

CARDINAUX (POINTS). Les Hebreux, comme <strong>les</strong><br />

anciens en general, distinguaient quatre points cardinaux:<br />

Test (orient ou levant), 1'ouest (Occident ou couchant),<strong>les</strong>ud<br />

(midi)etlenord(septentrion). Ils<strong>les</strong>nommaient,<br />

par rapport a la course du soleil: Test, mizrdh<br />

semes oumizrdh, et encore mosd',« 1'endroit oil le soleil<br />

se leve »; 1'ouest, mebd 1 semes, et encore ma'ardb ou<br />

ma'drdbdh, « 1'endroit ou le soleil se couche »; le sud<br />

ddrom, « region de lumiere », etle nord sdfon, « region<br />

detenebres)). Us <strong>les</strong> denommaient en outre par rapport<br />

a la position de 1'observateur. Leur maniere de s'orienter<br />

etait diiferente de la notre. Nous avons coutume de nous<br />

tourner vers le nord pour iixer la place respeclive des<br />

autres points cardinaux; <strong>les</strong> Hebreux, au contraire, se<br />

tournaient vers Test. Par suite, ils appelaient 1'orient ou<br />

levant qedem ou qadiin, « ce qui est devant; » 1'occident<br />

ou couchant, 'dhor, « ce qui est derriere; » le sud, ydmln<br />

ou temdn, «la droite, » et le nord, sem'ol, « la gauche.»<br />

Enfln, par une application de ces donnees cosmographiques<br />

a la geographic locale, yam, « la mer, » cest a<br />

savoir la mer occidentale, la Mediterranee, et negeb,« le<br />

desert, » indiquaient respectivement 1'ouest et le sud.<br />

Aux quatre points cardinaux correspondaient <strong>les</strong> « quatre<br />

vents du ciel », 'arba' ruhot has-sdmayhn, Zach., n, 10;<br />

vi, 5 (cf. Ezech., xxxvn, 9; XLII, 20; Dan., vu, 2; I Par.,<br />

ix, 24; Apoc., vu, i), et « <strong>les</strong> quatre coins de la terre »,<br />

'arba' kanfot hd'dres, Is., xi, 12; Ezech., vu, 2; Apoc.,<br />

vu, 1 (cf. Job, xxxvn, 3; xxxvin, 13; Is., xxiv, 16), dont<br />

« <strong>les</strong> extremites » (qeseh, qesot, qesdvot,Ps. LXV, 9) marquaient<br />

a la fois « <strong>les</strong> limites de la terre », qeseh hd'dres,<br />

Ps. XLVI, 10; Is., v, 26; XLII, 10; XLIII, 6; XLVIII, 20;<br />

XLIX, 6; Jer., x, 13; xn, 12; xxv, 33; qesot hd'dres, Job,<br />

xxvin, 24; Is., XL, 28; XLI, 5, 9; qasve 'eres, Ps. LXV, 6, et<br />

« <strong>les</strong> limites du ciel », 'arba' qesot has-sdmayim, Jer.,<br />

XLIX, 36; qeseh has-sdmayim, Deut., iv, 32; Ps. xix, 7;<br />

Is., XHI, 5; qesot [has-sdmayim], Ps. xix, 7. Aux qualre<br />

coins de la terre ainsi qu'aux quatre vents du ciel presidaient<br />

des anges. Apoc., xvn, 1.<br />

Une telle conception n'etait point particuliere aux<br />

Hebreux et se retrouve chez<strong>les</strong> Assyro-Babyloniens, qui<br />

sont consideres a bon droit comme leurs maitres <strong>dans</strong><br />

la science. Les noms dont ils designaient <strong>les</strong> points cardinaux<br />

etaient en partie <strong>les</strong> memes et en partie differents.<br />

L'est s'appelait sit samsi, « le point ou le soleil se leve,»<br />

et encore sadu; 1'ouest, erib samsi, « le point ou le soleil<br />

se couche, » et encore aharru; le nord, illanu, et le sud,<br />

sutu. Quant a la fagon de s'orienter, elle etait la meme<br />

chez <strong>les</strong> deux peup<strong>les</strong>. La seule designation de 1'ouest<br />

par le mot aharru nous en est une preuve cerlairie..<br />

Aharru, 1'occident, signifie, en effet, « ce qui «st derriere<br />

» 1'observateur tourne du cote de 1'orient. Ce mot<br />

prit plus tard une signification geographique et servit a<br />

designer la Syrie, mat Aharru, pays de 1'occident par<br />

rapport a la Babylonie et a 1'Assyrie. Les points cardinaux<br />

d'ailleurs, chez <strong>les</strong> Assyro-Babyloniens comme chez<br />

<strong>les</strong> HebreuXj marquaient la direction des « quatre vents »<br />

du ciel, H. Rawlinson, The Cuneiform Inscriptions of<br />

Western Asia, n, 29, 1, rev., col. 3, et des « quatre regions<br />

» (kibrdti irbilli) de la terre. Rien n'est plus commun,<br />

<strong>dans</strong> <strong>les</strong> textes cuneiformes, que cette expression<br />

kibrdti irbilti, « <strong>les</strong> quatre regions, » donnee comme<br />

synonyme de 1'univers. Cette appellation passa meme<br />

<strong>dans</strong> le protocole des rois de Babylonie et d'Assyrie, ef<br />

servit a exprimer, de faeon emphatique, reteiidue de leur<br />

domination. Chacun de ces rois, en eflet, s'intitulait<br />

couramment « roi des quatre regions », sar kibrdti<br />

irbitti, c'est-a-dire « roi de 1'univers ». Enfin, chez <strong>les</strong><br />

deux peup<strong>les</strong>, <strong>les</strong> points cardinaux ne furent point concus<br />

j comme des points malheinatiques, mais comme des points<br />

; materiels. Les points cardinaux semblent avoir ete reprei<br />

sentes d'abord par des montagnes destinees a soutenir<br />

II. - 9

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