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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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1379 DfiMONIAQUES -^ DENIEIl 1380<br />

chasser par des hommes qua travaillaient a 1'extension<br />

de sa domination. II y avait adresse de sa part a accrediter<br />

ceux qui en definitive servaient sa cause. Voir<br />

MAGIE. Mais, par sa doctrine et par ses ceuvres, Notre-<br />

Seigneur combattait ouvertement le regne de Satan. II<br />

n'etait done pas possible qu'il tint de Satan un pouvoir<br />

qui tendait a aneantir la domination des esprits de tenebres<br />

parmi <strong>les</strong> hommes. « Si c'est Satan qui chasse<br />

Satan , il est divise centre lui - m£me ; comment done<br />

subsistera son royaume? » Matth., xii, 26. Jesus chasse<br />

le demon par le pouvoir divin qui lui est propre, <strong>les</strong> fils<br />

des Juifs par le pouvoir divin qui leur est communique.<br />

De part et d'autre, la cause de 1'expulsion est la meme.<br />

C'est pourquoi <strong>les</strong> exorcistes juifs auraient droit de s'elever<br />

centre <strong>les</strong> calomniateurs qui attribuent a Satan le<br />

pouvoir qu'ils exercent eux-memes. — 4° Toutes <strong>les</strong> fois<br />

qu'il veut delivrer un demoniaque, Notre -Seigneur s'adresse<br />

imperativement au demon. II lui parle en Dieu, et<br />

le demon ne resiste pas. Dans le cas de la fine de la Cha^<br />

naneenne, la delivrance s'opere meme a distance. Matth.,<br />

xv, 22; Marc., vn, 25. Les demons se sentent au supplice<br />

en presence de Jesus -Christ, Matth., v, 7; Luc.,<br />

viii, 28, et ils lui disent qu'il vient <strong>les</strong> torturer avant le<br />

temps, Matth., vm, 29, c'est-a-dire <strong>les</strong> chasser des corps<br />

ou ils ont la liberte de nuire et <strong>les</strong> refouler <strong>dans</strong> 1'enfer,<br />

d'ou il ne leur sera plus permis de sortir apres le dernier<br />

jugement. Ils demandent, comme une sorte de compensation;<br />

d'etre autorises a entrer <strong>dans</strong> le corps de<br />

pourceaux, et ils ne peuvent le faire qu'avec la permission<br />

du Sauveur. Matth., vm, 81, 32. — 5° Notre -Seigneur<br />

communique a ses Apotres le pouvoir de chasser<br />

<strong>les</strong> demons. Matth., x, 1; Marc., vi, 7; Luc., ix, 1; il le<br />

donne ensuite aux soixante-douze discip<strong>les</strong>, Luc., x, 17,<br />

et le promet a ceux qui croiront en lui. Marc., xvi, 17.<br />

Ce pouvoir ne constitue pourtant pas un merite. Luc.,<br />

xvn, 20. Parfois meme il semble lie, pour 1'humiliation<br />

de ceux qui 1'ont recu; <strong>les</strong> Apotres ne peuvent chasser<br />

le demon du lunatique qu'on leur amene au pied de la<br />

montagne de la Transfiguration, et Notre -Seigneur leur<br />

enseigne que certains demons ne sont expulses que par<br />

la priere et le jeune. Matth., xvn, 15, 20; Marc., ix,<br />

27, 28; Luc., ix, 40. L'exorcisme au nom de Jesus n'est<br />

done pas toujours efficace par lui-meme; il y faut joindre<br />

la pratique de certaines vertus particulierement antipathiques<br />

aux demons. Certains Juifs exorcistes d'Ephese,<br />

<strong>les</strong> sept fils de Sceva , en firent 1'experience a leurs depens.<br />

Us disaient aux demons : « Je vous adjure par Jesus<br />

que preche Paul. » Un demoniaque tres dangereux se<br />

jeta sur deux d'entre eux, en disant : « Je connais Jesus,<br />

je sais qui est Paul; mais vous, qui etes-vous? » il <strong>les</strong><br />

depouilla et <strong>les</strong> b<strong>les</strong>sa grievement. Act., xix, 13-16. —<br />

6° Le pouvoir confere par Notre -Seigneur aux Apotres<br />

et aux discip<strong>les</strong> se conserva <strong>dans</strong> 1'Eglise. Pendant <strong>les</strong><br />

trois premiers siec<strong>les</strong>, tous <strong>les</strong> Chretiens, clercs et laiques,<br />

reussissaient a conjurer <strong>les</strong> esprits. Tertullien , Apologet.,<br />

XXHI, t. i, col. 410, Plus tard, 1'Eglise institua un<br />

ordre particulier, celui des exorcistes, auquel fut devolu<br />

ce pouvoir. Martigny, Dictionnaire des antiquites chreliennes,<br />

Paris, 1877, p. 312. H. LESETRE.<br />

DEMOPHON (ArifjLoywv), gouverneur syrien, qui<br />

resta en Judee apres le depart de Lysias et la treve faite<br />

entre Antiochus Eupator et Judas Machabee. Comme<br />

<strong>les</strong> autres gouverneurs des provinces , il ne fut pas fidele<br />

aux conditions convenues et ne cessa d'inquieter <strong>les</strong><br />

Juifs. II Mach., xn, 2.<br />

DENABA (hebreu : Dinhdbdh; Septante :<br />

ville du roi idumeen Bela, fils de Beor. Gen., xxxvi, 32;<br />

I Par., I, 43. Gesenius, Thesaurus, p. 347, suppose que<br />

le mot est compose de di, « maitre, » c'est-a-dire « lieu »,<br />

et de nehdbdh,* pillage, » et veut dice un « repaire de<br />

voleurs ». Si 1'interpretation etait bien fondee, le nom<br />

aurait une signification assez caracteristique. Quoi qu'il<br />

en soil, il n'est pas inconnu <strong>dans</strong> <strong>les</strong> pays situes a 1'orient<br />

de la Pa<strong>les</strong>tine. Ptolemee, v, 15, mentionne Aava6a <strong>dans</strong><br />

la Palmyrene, et, suivant Zosime, Hist., m, 27, ily avait<br />

une Aava6r) en Babylonie. Cf. Frz. Delitzsch, Genesis,<br />

Leipzig, 1887, p. 433. Eusebe et saint Jerome, Onomastica<br />

sacra, Goettingue, 1870, p. 114, 249, identifient « Dannaba,<br />

la ville de Balac, fils de Beor, roi d'Edom », avec<br />

une localite existant encore de leur temps, « le bourg<br />

(XWIJ.TI, villa) de Dannaia (Aavvsa), a huit mil<strong>les</strong> (pres<br />

de douze kilometres) d'Areopolis (aujourd'hui Er-Rabbah),<br />

en allant vers 1'Arnon. » Ils signalent en meme<br />

temps « une autre Dannaba sur le mont Phogor, a sept<br />

mil<strong>les</strong> (plus de dix kilometres) d'Esbus (Hesebon) ». Ces<br />

deux endroits, appartenant a Moab, ne sauraient designer<br />

la capitale de Bela. L'une ou 1'autre pourrait tout au plus<br />

indiquer son lieu « d'origine », si tel est le sens qu'il<br />

faut donner au texte, d'apres certains auteurs.<br />

A. LEGENDRE.<br />

DENIER (Svjvaptov, denarius), monnaie romaine, qui<br />

al'epoque d'Auguste pesait 33 r ,898 et valait en francs O f ,87.<br />

1° Le denier <strong>dans</strong> le Nouveau Testament. — Le denier<br />

(fig. 493) est sou vent mentionne <strong>dans</strong> le Nouveau Tes-<br />

493. — Denier de Tibfere.<br />

TI CAESAR DIYI AVG F AVGVSTVS. Tete lanre'e de Tibere,<br />

i droite. — PONTIF MAXIM. Livie (?) assise, i droite, tenant<br />

un sceptre et une branche.<br />

tament. Les dettes sont evaluees <strong>dans</strong> cette unite monetaire.<br />

Matth., xvm, 28; Luc., vn, 41. Le denier servait<br />

de monnaie courante pour <strong>les</strong> payements. Marc., vi, 37;<br />

xiv, 5; Luc., x, 35; JoaM vi, 7; xn, 5; Apoc., vi, 6. La<br />

taxe que chaque Juif etait tenu de payer a 1'empereur<br />

etait d'un denier. Matth., xxn, 19; Marc., xu, 15; Luc.,<br />

xx, 24. C'etait egalement le prix d'une journee devigneron.<br />

Matth., xx, 2, 9, 10, 13.<br />

2° Histoire du denier. — Les Remains commencerent<br />

a frapper des monnaies d'argent en 268 avant J.-C., en<br />

vertu d'une loi votee en 269. Pline, H. N., xxxni, HI, 44;<br />

Tite Live, Epit. xv. La plus forte des pieces fut appelee<br />

denarius, parce qu'elle valait dix as. Le poids du denier<br />

primitif est de 4s r ,548, et sa valeur en francs de l f ,02.<br />

C'etait la soixante-douzieme partie de la livre romaine.<br />

Les Remains avaient emprunte ce systeme monetaire aux<br />

Tarentins et aux Syracusains. Le poids du denier etait<br />

un peu plus fort que celui de la drachme attique, c'esta-dire<br />

de la monnaie le plus en cours sur le marche.<br />

Th. Mommsen, Histoire de la monnaie romaine, trad,<br />

de Blacas, in-8», Paris, 1865-1873, t. n, p. 39. Les deniers<br />

de 1'epoque primitive portaient au droit la tele de Rome<br />

coiffee d'un casque aile et le sigle X; au revers, <strong>les</strong><br />

Dioscures a cheval, au-dessus de deux etoi<strong>les</strong>, avec la<br />

legende : ROMA. Klugmann, Lie Typen der dltesten<br />

Bigati, <strong>dans</strong> la Zeitschrift fur Numismatik, t. v (1878),<br />

p. 62. Cf. Mommsen, Histoire de la monnaie, t. n, p. 24.<br />

Bientot s'introduisit un autre type sur le revers, celui de<br />

la Victoire, sur un char attele de deux chevaux. Pline,<br />

H. N., xxxin, in. 46; Tite Live, XXHI, 15; xxxin, 23, etc.<br />

En 217 avant J.-C., la valeur de 1'as fut reduite, et le<br />

denier valut desormais seize as. Pline, H. N., XXHI,<br />

in, 45. II continua cependant a porter au droit le sigle X,<br />

parce qu'on le compta toujours pour dix as <strong>dans</strong> le<br />

payement de la solde des troupes. Cp n'est que vers le<br />

i" siecle avant J.-C. qu'on mit le sigle XVI. Mommsen,

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