25.02.2013 Views

s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

1293 DAPHNE — DARIQUE 1294<br />

I'Oronte. Un chemin pratiqu6 au flanc de la montagne<br />

y conduisait, horde de gracieux edifices, maisons privees,<br />

jardins publics, sanctuaires, lieux de rejouissances. Ge<br />

site delicieux s'appelle aujourd'hui Beit el-Ma, « la maison<br />

de 1'eau. » 11 a, comme beaucoup de localites orienta<strong>les</strong>,<br />

perdu de sa fraicheur et de ses charmes d'autre-<br />

Jfois; mais il en a assez garde pour laisser entrevoir <strong>les</strong><br />

ressources que la nature offrait la a la main et a 1'imagination<br />

de 1'homme. Le laurier, 1'arbre sacre dont Phebus<br />

resta epris, y croit en vastes massifs, des bouquets de<br />

fleurs aux vives couleurs parfument 1'air; ca et la quelques<br />

roses rappellent cel<strong>les</strong> qui avaient lait donner a une partie<br />

de la route le nom de Rhodion. Quelques vieux cypres<br />

representent ceux qui entouraient jadis le temenos d'Apollon.<br />

Tels sont <strong>les</strong> vestiges de ces bosquets ou bois<br />

sacres <strong>dans</strong> <strong>les</strong>quels un culte immoral amollit et souilla<br />

tant de generations. Nulle trace de la ville elle-meme,<br />

de ses thermes, de ses theatres, des temp<strong>les</strong> d'Isis, de<br />

Diane et de Venus, du stade ou se celebraient <strong>les</strong> jeux<br />

olympiques. Cf. E. Le Camus, Notre voyage aux pays<br />

bibliques, Paris, 1890, t. HI, p. 03-66.<br />

Et pourtant quel lieu de plaisance, quel pelerinage frequente<br />

fut longtemps Daphn£ ! Son origine, comme celle<br />

d'Antioche, remonte a Seleucus Nicator, qui y localisa,<br />

<strong>dans</strong> un but de vaine gloire, des traditions mythologiques<br />

ecloses ailleurs, <strong>les</strong> fab<strong>les</strong> d'Apollon et de Daphne metamorphosee<br />

en laurier. II batit, au milieu d'un bois de<br />

lauriers et de cypres, un magnifique temple a Apollon.<br />

La ce.Ha, entre deux portiques, etait ornee de marbres<br />

precieux et de bois rares habilement sculptes; elle renfermait<br />

la statue colossale du dieu, chef-d'ceuvre de<br />

Bryaxis d'Athenes. Plus tard, Antiochus Epiphane associa<br />

a ce culte celui de Jupiter, dont il placa <strong>dans</strong> le sanctuaire<br />

la statue d'ivoire et d'or, egalement colossale, rappelant<br />

celle de Phidias a Olympie. Les corteges sacres,<br />

partant d'Antioche, se rendaient au temple, et la foule se<br />

repandait partout ou bains, theatres, jardins, fontaines,<br />

la conviaient a tous <strong>les</strong> plaisirs, a toutes <strong>les</strong> debauches.<br />

La celebrite de Daphne continua sous <strong>les</strong> Romains, de<br />

Pompee a Constantin, et <strong>les</strong> Daphnici mores passerent<br />

en proverbe. Elle commenga a deeliner sous Julien 1'Apostat,<br />

apres la mort duquel autels et ido<strong>les</strong> furent jetes a<br />

terre, et des sanctuaires Chretiens, aujourd'hui egalement<br />

disparus, remplacerent <strong>les</strong> temp<strong>les</strong> pa'iens.<br />

Josephe, qui ne donne pas sur la mort d'Onias le recit<br />

biblique, Ant.jud., XII, v, 1, a garde le souvenir d'autres<br />

evenements relatifs a 1'histoire juive, qui se passerent<br />

a Daphne. C'est la qu'Antoine recut la deputation composee<br />

de cent membres, choisis parmi <strong>les</strong> personnages<br />

<strong>les</strong> plus puissants et <strong>les</strong> plus eloquents de la nation, qui<br />

venait renouveler des accusations centre Herode et ses<br />

partisans. Apres avoir ecoute <strong>les</strong> parties et demande<br />

1'avis de Hyrcan, qui fut favorable aux fils d'Antipater,<br />

il donna a Phasael et a Herode le litre de tetrarques, et<br />

par un decret en forme leur confia 1'administration de<br />

la Judee. Quant a leurs adversaires, il en jeta quinze en<br />

prison, et il s'appretait a <strong>les</strong> faire conduire au supplice,<br />

lorsque Herode interceda pour eux et oblint leur grace.<br />

Ant. jud., XIV, xin, 1; Bell, jud., I, xn, 5, 6. G'est aussi<br />

a Daphne que ce dernier apprit la mort de son frere<br />

Joseph, qui s'etait imprudemment lance, avec six cohortes,<br />

sur Jericho, dont il voulait enlever <strong>les</strong> moissons. Ant.<br />

jud., XIV, xv, 11; Bell, jud., I, xvn, 1, 3. Voir ANTIOCHE<br />

DE SYRIE, t. i, col. 676. A. LEGENDRE.<br />

DAPHNIS, nom qui ne se trouve que <strong>dans</strong> la Vulgate,<br />

Num., xxxiv, 11, et designe une « fontaine » (hebreu<br />

: la'dyin, avec la preposition et 1'article; Septante :<br />

Irci rniya;, « aux sources ») pres de laquelle etait situee<br />

Rebla, une des vil<strong>les</strong> frontieres de la Terre Sainte, du<br />

- cote de 1'orient. L'absence du mot <strong>dans</strong> le texte original<br />

et <strong>dans</strong> <strong>les</strong> versions anciennes montre qu'il y a eu ici<br />

interpolation. Plusieurs manuscrits meme de la Vulgate<br />

omettent Daphnim. On'croit generalement que c'est une<br />

glose empruntee aux commentaires de saint Jerome, qui,<br />

identifiant Rebla avec Antioche de Syrie, en concluait<br />

naturellement que la fontaine en question etait celle de<br />

Daphne, a quarante stades ou huit kilometres de la grande<br />

cite. Comment, in Ezech., t. xxv, col. 478.Voir DAPHNE.<br />

Un copiste aura plus tard introduit <strong>dans</strong> le texte ce qui<br />

n'etait qu'une explication, et une explication erronee,<br />

car la Terre Sainte ne s'etendit jamais si loin. Cf. C.Vercellone,<br />

Varisn lectiones Vulgalss latinse, Rome, 1860,<br />

t. i, p. 475. —Josephe, Bell, jud., IV, i, 1, signale bien<br />

au-dessus du lac Semechonitis ou Merom un lieu appele<br />

Daphne, Aa?v/], « endroit delicieux sous beaucoup de<br />

rapports et abondant en sources qui alimentent du tribut<br />

de leurs eaux ce que Ton appelle le petit Jourdain, audessous<br />

du temple de la genisse d'or, puis aboutissent au<br />

grand.» C'est aujourd'hui Tell Difneh, silue a trois petils<br />

quarts d'heure de marche au sud de Tell el-Qadi, 1'ancienne<br />

ville de Dan, ou Jeroboam fit placer un veau d'or.<br />

Voir DAN 3. Cette denomination, qui a bien une apparencc<br />

grecque, peut deriver soit des lauriers - roses (en<br />

grec 8a?vr)) dont sont bordes, en beaucoup d'endroits, <strong>les</strong><br />

divers bras du Nahr Leddan et <strong>les</strong> ruisseaux qui en decoulent,<br />

soit d'un ancien culte en 1'honneur d'Apollon et<br />

de la nymphe Daphne, culte qui aurait jadis lleuri <strong>dans</strong><br />

la contree. Cf. V. Guerin, Galilee, t. n, p. 342. Sans<br />

1'origine probable de 1'interpolation et 1'interpretalion<br />

formelle de saint Jerome qui s'applique a une autre<br />

Daphne, on pourrait croire que'la Vulgate a voulu determiner<br />

ici « la source » du Jourdain dont se rapprochait<br />

la frontiere orientale de la Terre Promise. Voir AIN 3,<br />

t. i, col. 316. Mais il y a <strong>dans</strong> le trace de ces limites de<br />

nombreuses difficultes qui ne sont pas encore resolues.<br />

Cf. Van Kasteren, La frontiere septentrionale de la Terre<br />

Promise, <strong>dans</strong> le Compte rendu du 3 e congres scientifique<br />

international des calholiques, 2 e section, Bruxel<strong>les</strong>, 1895,<br />

p. 132-134, ou <strong>dans</strong> la Revue biblique, Paris, 1895, p. 31-34.<br />

A. LEGENDRE.<br />

DARA (hebreu : Ddra; Septante: AapaS ; Codex<br />

Alexandrinus: Aapa), cinquieme et dernier fils de Zara,<br />

de la tribu de Juda. I Par., n, 6. Plusieurs manuscrits<br />

hebreux ont Darda, et ainsi ont lu le Targmn, la Peschito<br />

et 1'arabe: c'est vraisemblablement la bonne lecon.<br />

DARCON (hebreu : Darkon; Septante : Aapxwv,<br />

Aopxwv), chef de Nathineens qui revinrent de la captivite<br />

de Babylone avec Zorobabel. II Esdr., vii, 58. La<br />

Vulgate 1'appelle Dercon. I Esdr., n, 56.<br />

DARDAR. Mot Mbreu rendu <strong>dans</strong> la Vulgate par<br />

tribulus. Voir CENTAUREE.<br />

DARIQUE. Hebreu: 'adarkemon, darkerndn; Septante:<br />

^puffoO?, vofxtcrjia ^pyfftov, v6[ii(j[ia -/puffovij {iva ;<br />

Vulgate : solidus, drachma.<br />

I. DESCRIPTION. — La darique fut creee par Darius I er ,<br />

fils d'Hystaspe, apres qu'il eut organise son empire en satrapies,<br />

auxquel<strong>les</strong> il imposa un tribut en or et en argent,<br />

Herodote, HI, 89; la monnaie nouvelle fut destinee a en<br />

faciliter le payement. Le nom complet de cette monnaie<br />

est araTYJp Sapenco?, statere darique, et par abreviation,<br />

darique (fig. 476). La darique etait en or, Herodote, iv, 166;<br />

Etymologicum magnum, au mot Aapsixo?; le monnayage<br />

de 1'or etait, en effet, reserve au souverain. Get usage fut<br />

conserve par Alexandre et par <strong>les</strong> empereurs remains. —<br />

L'or de la darique, dit Herodote, iv, 166, etait tres pur.<br />

L'analyse chimique n'y trouve que 3 °/0 d'alliage. B. Head,<br />

The Coinage of Lydia and Persia, in-4°, Londres, 1877,<br />

p. 25. Ce fut evidemment la, avec la Constance du poids,<br />

la cause de 1'emploi universel de la darique <strong>dans</strong> le monde<br />

grec comme <strong>dans</strong> le royaume des Perses. Herodote, vn,<br />

28, 29; Thucydide, vm, 28; Aristophane, Ecc<strong>les</strong>iaz., 602;<br />

Corpus inscript. gr&c., n° loll; Lehas et Waddington,

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!