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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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2305 FONTAINE — FOREIRO 2306<br />

du ciel, s'infiltrant <strong>dans</strong> <strong>les</strong> couches legeres du sol ou<br />

a travers <strong>les</strong> fissures des roches calcaires, puis tombant<br />

sur un terrain impermeable, ne formaient ces reservoirs<br />

qui abreuvent <strong>les</strong> hommes et <strong>les</strong> animaux, nourrissent<br />

la vegetation, donnent naissance aux rivieres et aux<br />

fleuves. Plus nombreuses et plus abondantes autrefois<br />

qu'aujourd'hui, el<strong>les</strong> faisaient de la Terre Promise une<br />

contree delicieuse, que Mo'ise appelle justement « une<br />

ionne terre, tine terre pleine de ruisseaux et de fontaines,<br />

ou <strong>les</strong> sources des lleuves repandent leurs eaux en abondance<br />

<strong>dans</strong> <strong>les</strong> plaines et le long des montagnes ». Deut.,<br />

•vm, 7. Ce trait caracteristique devait d'autant plus frapper<br />

<strong>les</strong> Hebreux, qu'il contrastait davantage avec 1'aspect<br />

du desert ou ils avaient longtemps erre et qui ne leur<br />

avail offert que de rares oasis. Les sources etaient d'autant<br />

plus prccieuses, que <strong>les</strong> rivieres en ce pays ne sont<br />

pour la plupart que temporaires : <strong>les</strong> ouadis qui descendent<br />

de la niontagne, impetueux en hiver, se dessechent<br />

pendant Fete et ne ressernblent plus qu'au lit<br />

d'un antique cours d'eau depuis longtemps disparu. Les<br />

habitants n'avaient done pas, comme <strong>dans</strong> nos regions,<br />

le loisir de batir leurs vil<strong>les</strong> et leurs villages pres d'un<br />

ileuve ou d'un ruisseau qui leur assurerait toujours une<br />

provision necessaire. Voila pourquoi ils choisirent le voisinage<br />

des fontaines, suppleant a leur insuffisance par<br />

<strong>les</strong> puits et <strong>les</strong> citernes. Les sources, <strong>les</strong> plus riches<br />

surtout, sont done un des indices <strong>les</strong> plus certains de<br />

1'antiquite d'une localite. Nous avons vu, du reste, comment<br />

el<strong>les</strong> ont contribue a la denomination d'un certain<br />

nombre d'endroits. Plusieurs vil<strong>les</strong>, cornme Bethulie,<br />

•etaient alimentees d'eau par diverses sources a portee des<br />

murs, et par une source principale mise en communication<br />

avec la place par un aqueduc. Judith, vu, 6, 7. En<br />

temps de guerre, <strong>les</strong> assieges avaient soin de soustraire<br />

a 1'ennemi 1'usage de ces fontaines, comme, de leur cote,<br />

<strong>les</strong> assaillants s'empressaient de <strong>les</strong> garder et d'en defendre<br />

Faeces, puis de couper le canal qui <strong>les</strong> reliait a<br />

la ville. II Par., xxxn, 3, 4, 30; Judith, vn, 6-10. On<br />

alia souvent capter des sources assez eloignees pour en<br />

amener Feau <strong>dans</strong> <strong>les</strong> cites qui, balies a une certaine<br />

altitude, manquaient plus ou moins d'eau potable. Ce fut<br />

le cas pour Jerusalem, qui, ne possedant que <strong>les</strong> fontaines<br />

de Gihon et de Rogel, recevait <strong>les</strong> eaux de Am Ourtas,<br />

Ain Mogharet, Ain Aroub, sur la route d'llebron. Voir<br />

AQUEDUC, t. i, col. 797.<br />

Les sources sont encore nombreuses en Pa<strong>les</strong>tine, surtout<br />

au pied des collines et <strong>dans</strong> certaines vallees; el<strong>les</strong><br />

le sont plus <strong>dans</strong> le nord que <strong>dans</strong> le sud. On en trouve<br />

tout un groupe aupres de Faiicienne Mageddo (El-<br />

Ledjdjoun), qui alimente le Cison. Cel<strong>les</strong> qui donnent<br />

naissance au Jourdain, pres d'Hasbeya, a Banias, a Tell<br />

el-Qadi, sont ce qu'on peut voir de plus remarquable.<br />

Voir CESAREE DE PHILIPPE, col. 450; DAN 3, col. 1240.<br />

La fontaine d'Harad (Am Djaloud), Jud., vn, 1, merite<br />

aussi d'etre mentionnee. VoirHARAD.Un tres grand nombre<br />

de localites ont comme premier element de leur nom le<br />

mot 'Ain, Ain Karim (CAREM), 'Ain Qadis (CADES), etc.,<br />

et sont, en effet, caracterisees par des sources plus ou<br />

moins abondantes. Ce n'est cependant pas toujours un<br />

indice certain; plusieurs, comme Ain Schems, Fancienne<br />

Bethsames, n'ont pas de fontaine. Voir <strong>dans</strong> Robinson,<br />

Physical Geography of the Holy Land, in-8°, Londres,<br />

1865, p. 221-240, Fenumeration des principa<strong>les</strong> fontaines<br />

de la Pa<strong>les</strong>tine, a Fouest et a Fest du Jourdain. Malgre<br />

cela, la Terre Sainte parait a presque tous <strong>les</strong> voyageurs<br />

un pays aride et desseche. Saint Jerome lui-meme, In<br />

Amos., iv, 17> t. xxv, col. 1029, disait que, « <strong>dans</strong> <strong>les</strong> lieux<br />

ou il habitait, il n'y avait, a part de petites fontaines,<br />

que de Feau de citerne, et que, si la colere divine suspendait<br />

<strong>les</strong> pluies, il y aurait plus danger de souffrir de<br />

la soif que de la faim. » Le saint docteur pouvait eprouver<br />

cet etonnement et parler ainsi en venant dc nos contrees<br />

occidenta<strong>les</strong>, si bien arrosees. D'un autre cote, <strong>les</strong> voya-<br />

DICT. DE LA BIBLE.<br />

geurs n'ont souvent traverse ce pays que pendant Fete,<br />

ou <strong>les</strong> petites sources tarissent facilement. Enfin Fetat<br />

d'abandon <strong>dans</strong> lequel cette contree est tombee depuis<br />

longtemps, et qui a fait negliger Fentretien des fontaines<br />

et des canaux; le deboisement surtout, qui a influe sur le<br />

regime des eaux, tel<strong>les</strong> sont <strong>les</strong> causes qui peuvent expliquer<br />

la pauvrete du pays sous ce rapport. Voir FORETS.<br />

Et pourtanl, il est plus d'un coin qui montre encore<br />

combien etait juste la description de Mo'ise.<br />

IV. SOURCES THERMALES. — Dans <strong>les</strong> contrees volcaniques<br />

de la Pa<strong>les</strong>tine, a Fest de la mer Morte, sur <strong>les</strong><br />

bords du lac de Tiberiade, on rencontre des sources therma<strong>les</strong>.<br />

Les plus celebres sont cel<strong>les</strong> de Callirrhoe et<br />

d'El-Hammdm. Voir CALLIRHOE, col. 69; EMATH 3,<br />

col. 1720. — Les fontaines sont quelquefois recouvertes<br />

d'une construction plus ou moins antique; 1'eau s'ecoule<br />

sous une arcade ogivale ettombe <strong>dans</strong> un bassin ou Fon<br />

vient la puiser. C'estla que <strong>les</strong> femmes, portantgracieusement<br />

la cruche sur leur tete, s'en vontfaire la provision<br />

du menage; la qu'on peut contempler des groupes<br />

qui rappellent <strong>les</strong> scenes <strong>les</strong> plus poetiquesdela Bible,<br />

comme celle de Rebecca et d'Eliezer. Gen., xxiv. Voir<br />

fig. 78, La Fontaine de la Vierge, a Ai'n Karim, col. 267;<br />

fig. 575, La Fontaine des Aputres, col. 1816. — Sur la<br />

source d'eaux chaudes trouvee <strong>dans</strong> le desert par Ana,<br />

voir ANA 2, t. i, col. 532-533, — PORTE DE LA FONTAINE,<br />

voir t. in, col. 1365. A. LEGENDRE.<br />

2. FONTAINE Nicolas, litterateur francais, janseniste,<br />

ne a Paris en 1625, mort a Melun le 28 Janvier 1709. Vers<br />

1'age de vingt ans, il se placa sous la direction des solitaires<br />

de Port-Royal et devint le secretaire d'Arnauld et de<br />

Le Maistre de Sacy. Avec ce dernier, il fut, le 13 mai 1666,<br />

enferme a la Bastille, d'ou il ne sortit qu'a la fin d'octobre<br />

1668. A partir de ce moment, il se tint <strong>dans</strong> une<br />

prudente reserve, et presque tous ses ecrits parurent<br />

sans nom d'auteur ou sous des pseudonymes. Parmi ces<br />

ecrits : Psautier de David traduit en francais, avec des<br />

notes courtes tirees de saint Augustin et des autres<br />

Peres, in-12, Paris, 1674; <strong>dans</strong> la premiere edition, <strong>les</strong><br />

notes sont en latin; <strong>dans</strong> <strong>les</strong> suivantes, el<strong>les</strong> furent publiees<br />

en francais ; Explication de saint Augustin et des autres<br />

Peres latins sur le Nouveau Testament, 2 in-8°, Paris,<br />

1675: 2 e edition augmentee, 2 in-4", Paris, 1682; Abrege<br />

de saint Jean Chrysostome sur I'Ancien Testament,<br />

in-.12, Paris, 1688. Nicolas Fontaine eut en outre une<br />

grande part, sinon la part principale, <strong>dans</strong> la composition<br />

de YHistoire du Vieux et du Nouveau Testament representee<br />

avec des figures et des explications tirees des<br />

saints Peres. II travailla a cet ouvrage bien connu sous<br />

le nom de Bible de Royaumont avec Le Maistre de Sacy,<br />

pendant leur captivite a la Bastille. Nicolas Fontaine<br />

traduisit beaucoup d'ecrits des Peres de FEglise, parmi<br />

<strong>les</strong>quels <strong>les</strong> Homelies de saint Jean Chrysostome sur le<br />

Nouveau Testament. Cette derniere traduction souleva<br />

de violents orages, et son auteur fut accuse d'avoir fait<br />

de saint Jean Chrysostome un nestorien et un janseniste :<br />

aussi fut-il condamne d'abord par Farcheveque de Paris,<br />

puis par le Souverain Pontife, le 7 mai 1687. Nicolas<br />

Fontaine reconnut ses erreurs et se soumit a ces condamnations<br />

le 4 septembre 1693. — Voir Dictionnaire<br />

des livres jansenistes, t. n, p. 236; t. in, p. 328; t. iv,<br />

p. 7; Querard, La France litteraire, t. in, p. 149.<br />

B. HEURTEBIZE.<br />

FONTE DES METAUX. Voir METALX.<br />

FOREIRO (FORERIUS) Francois, theologien portugais<br />

de Fordre des Freres-Precheurs, ne a Lisbonne<br />

en 1523, mort a Almada, pres de Lisbonne, le 10 Janvier<br />

1587. II appartenait a une famille noble du Portugal<br />

et, son novicial termine, fut envoye etudier a<br />

Paris. De retour <strong>dans</strong> son pays vers 1540, il fut charge<br />

de Feducation de Finfant don Antonio et, en 1561, fut<br />

II. — 73

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