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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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569 CHAR 570<br />

un arc. Les chars avaient parfois un siege, place sur le<br />

devant ou sur le cote. Sur quelques chars, le plancher,<br />

c'est-a-dire la partie sur laquelle s'appuyaient <strong>les</strong> pieds<br />

de ceux qui le montaient, etait forme par un cadre entourant<br />

un treillis de ceurroies ou de cordes, destine a rendre<br />

<strong>les</strong> secousses moins dures et a remedier a 1'absence de<br />

ressorts.<br />

La matiere employee pour la construction des chars<br />

etait le bois. Plusieurs bas-reliefs represented des charrons<br />

travaillant le bois pour faire des chars. Wilkinson,<br />

Manners, t. I, p. 231, fig. 6i. Nous y voyons en particulier<br />

la confection du timon. Le corps du char etait extremament<br />

leger; le cadre de bois etait simplcment orne<br />

de tablier en se relevant en pointe ou en bande jusqu'au<br />

haut du char. Des courroies de peaux reliaient sur <strong>les</strong><br />

cotes le haut du cadre, qui formait comme une main<br />

courante, a la piece inferieure. Les differentes operations<br />

necessaires a la confection du char et a la disposition des<br />

morceaux de peau sur le bois sont representees sur <strong>les</strong><br />

monuments egyptiens. Wilkinson, Manners, t. I, p. 232,<br />

fig. 65. Les roues etaient egalement de bois et avaient<br />

generalement six rais. El<strong>les</strong> etaient maintenues par une.<br />

cheville, mais el<strong>les</strong> seu<strong>les</strong> tournaient. L'essieu restait<br />

immobile. Aux cotes etait attache exterieurement un carquois.<br />

Les chars de plaisance avaient la meme forme que <strong>les</strong><br />

195. — Char royal a trois chevaux. Minroud. D'apr£s Layard, Monuments of Nineveh, t. I, pi. 21.<br />

et consolide a 1'aide de peau et de metal. Le fond du<br />

char, qu'il flit de bois plein ou forme d'un treillis, s'appuyait<br />

sur 1'essieu, auquel etait egalement fixee 1'extremite<br />

inferieure du timon. L'essieu etait place non au centre,<br />

mais a 1'arriere. Le timon, qui formait une barre horizontale<br />

sur laquelle s'appuyait le fond du char, se relevait<br />

ensuite par une legere courbe terminee en ligne<br />

droite. II etait attache au haut de 1'avant du char par une<br />

courroie partant de la partie relevee, peu apres 1'endroit<br />

ou finissait la courbe. A 1'extremite du timon etait fixe<br />

un joug qu'on posait sur le cou des chevaux et auquel<br />

on <strong>les</strong> attachait par des sang<strong>les</strong> passees sous le poitrail.<br />

Le poids des chars etait supporte par <strong>les</strong> roues et par<br />

<strong>les</strong> chevaux. Comme un homme pouvait facilement le<br />

manier, il est evident que deux personnes n'etaient<br />

pas une charge trop lourde pour <strong>les</strong> chevaux. Quand<br />

le char etait detele, le timon tombait a terre, ou on le<br />

soutenait par un support de bois, qui parfois representait<br />

un captif. Le char etait ouvert a 1'arriere. Rares sont <strong>les</strong><br />

caisses entierement fermees sur <strong>les</strong> cotes. On en voit<br />

cependant quelques exemp<strong>les</strong>. Rosellini, Monumenti di<br />

Egitto, t. I Monumenti reali, pi. 103. Le plus souvent<br />

<strong>les</strong> cotes etaient ouverts. Sur le fond cependant s'elevait<br />

une piece de bois qui formait ensuite a 1'avant une sorte<br />

chars de guerre, mais <strong>les</strong> cotes etaient souvent fermes.<br />

Quelquefois on y fixait un parasol pour garantir du soleil.<br />

A la place de chevaux, <strong>les</strong> Egyptiens se servaient pour<br />

trainer leurs chars de plaisance de bceufs ou de mulcts.<br />

Voir t. i, fig. 560, col. 1834. Cf. Wilkinson, Manners, 1.1,<br />

p. 222-237.<br />

III. CHARS DES CHANANEENS. — Quand <strong>les</strong> Hebreux<br />

entrerent <strong>dans</strong> la Terre Promise, <strong>les</strong> Chananeens, centre<br />

<strong>les</strong>quels ils eurent a lutter, avaient des chars <strong>dans</strong> leur<br />

armee. Jos., xi, 4. Ces chars sont appe<strong>les</strong> <strong>dans</strong> 1'hebreu<br />

rekeb barzel. Jos., xvn, 16 et!8. Les Septante, au jK 16,<br />

traduisent par "TTITO? eTit'XsxTo? xai at'S^po?, « une cavalerie<br />

choisie et du fer; » mais au f. 18 ils ont supprime ai8r)po?.<br />

La Vulgate, <strong>dans</strong> <strong>les</strong> deux passages, traduit par ferrei,<br />

« de fer. » II est evident qu'il ne s'agit pas de chars<br />

faits entierement de ce metal; car Dieu dit a Josue, xi, 4,<br />

de ies briiler. II ne peut s'agir non plus de simp<strong>les</strong> ornemenls<br />

de fer; ils n'eussent pas rendu <strong>les</strong> chars plus redoutab<strong>les</strong>.<br />

II reste done a supposer que ce sont des chars<br />

blindes de fer ou armes de faux. Cette derniere interpretation<br />

est adoptee par la Vulgate <strong>dans</strong> le livre des Juges,<br />

1,19. « Les Israelites, dit le texte hebreu, ne purent s'emparer<br />

des vallees de la terre de Chanaan, parce que <strong>les</strong><br />

habitants avaient des chars de fer. » Les Septante, <strong>dans</strong> ce

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