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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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309 CAROUBE 310<br />

pagne on le donne comme nourriture aux chevaux. En<br />

Orient, on en extrait un sirop ou sucre liquide qui sert<br />

a confire certains fruits, tels que <strong>les</strong> tamarins, <strong>les</strong> myrobolans.<br />

Independamment de cette pulpe, la caroube contient<br />

deux rangees de graines aplaties, dures et brillantes,<br />

qui, torrefiees avec soin, peuvent servir a preparer un<br />

cafe agreable; en outre, on en retire une belle teinture<br />

d'un jaune eclatant pour <strong>les</strong> etoffes de prix. Le bois du<br />

caroubier est dur, pesant, presque incorruptible, tres<br />

recherche, a cause de ses qualites, pour <strong>les</strong> constructions<br />

et 1'ebenisterie. L'ecorce sert au tannage. Voir C. Linne,<br />

Speciesplantarum, 2« edit., 2 in-8°, Stockholm, 1762-1763,<br />

1513; E. Boissier, Flora orienlalis, 5 in-8°, Geneve,<br />

1867-1884, t. n, p. 632. Le caroubier est indigene a 1'orient<br />

de la Mediterranee, en S\rie (de Candolle, Origine des<br />

plantes cultivees, in-8°, Paris, 1883, p. 270); il est repandu<br />

maintenant <strong>dans</strong> <strong>les</strong> diverses contrees qui bordent la<br />

Mediterranee; abondant eh certaines parties de la Pa<strong>les</strong>tine,<br />

comme au Carmel, il y fleurit a la fin de fevrier,<br />

et <strong>les</strong> gousses couvrent 1'arbre en avril et en mai.<br />

M. GANDOGER.<br />

II. EXEGESE. — Le mot xepatfov, que la Vulgate rend<br />

par siliqua, Luc., xv, 16, designe certainement la caroube.<br />

II n'en est question qu'une seule fois <strong>dans</strong> 1'Ecriture,<br />

<strong>dans</strong> la parabole de 1'Enfant prodigue : « II aurait voulu<br />

se rassasier des y.epaTia (caroubes) que mangeaient <strong>les</strong><br />

pourceaux, mais personne ne lui en donnait. » Luc.,<br />

xv, 16. — Les Grecs appelaient 1'arbre yepaTst'a, -/.epat-a,<br />

xepa-cwvia, et le fruit xepaTtov, « petite come, » de la forme<br />

du legume. Ils reservaient ce nom a la gousse du caroubier;<br />

pour <strong>les</strong> gousses des autres legumineuses, comme<br />

cel<strong>les</strong> des feves, pois, etc., ils employaient le mot ).o6oi.<br />

Les Latins se servaient du mot grec ceronia, Pline, H. N.,<br />

xiir, 16, ou du mot siliqua, c'est-a-dire « fruit allonge »,<br />

et ils nommaient la caroube siliqua grseca, Columelle,<br />

De re rustica, v, 10, ou simplement siliqua. Les Arabes<br />

designaient la caroube par kharub, kharnub, mots qui ont<br />

le meme sens que siliqua. En egyptien, darouga etait le<br />

nom de la gousse seche; on trouve <strong>les</strong> formes semitisees<br />

garouta, qarouga, qarouta. Les noms italiens et francais<br />

carrubio, caroube, carouge, se rattachent evidemment<br />

au mot arabe : ce sont <strong>les</strong> Arabes qui ont propage<br />

3. — Caroubier. Dessin d'apres natin-e par M. 1'abbe Douillard.<br />

cet arbre en Occident. A. de Candolle, ouvr. cite, p. 270.<br />

Le caroubier produit une grande quantite de fruits,<br />

souvent huit a neuf cents livres. On <strong>les</strong> donnait en nourriture<br />

aux bestiaux et surtout aux pores. Columelle, De<br />

re rustica, vn, 9; le Talmud, tr. Schabbat, xxiv, 2;<br />

tr. Maaseroth, HI, 4; cf. Tristram, Natural History of<br />

the Bible, p. 361. La caroube etait regardee comme une<br />

nourriture vile, dont <strong>les</strong> plus pauvres gens seulernent se<br />

nourrissaient quelquefois. Horace, Epist., n, 123 ; Perse,<br />

Salir., in, 55; Juvenal, Sat., xi, 59. On a pretendu, Revue<br />

biblique, octobre 1894, p. 494, que la « terra longinqua »<br />

ou se retira le prodigue etait 1'Egypte, la terre des plaisirs<br />

raffines et de la debauche. Si quelques traits de la<br />

parabole conviennent a 1'Egypte, rien cependant ne Tindique<br />

expressement. En tout cas, le caroubier existait<br />

abondamment en Egypte des la xn e dynastie et meme<br />

auparavant, quoiqu'on 1'ait conteste. Loret, La flore<br />

pharaonique, 2 e edit., Paris, 1892, p. 88-89. Le metier<br />

du gardeur de pourceaux, qu'Herodote distingue positivement<br />

des autres bergers, etait regarde comme impur

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