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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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889 COMMERCE — CONCOMBRE 890<br />

defense d'acheter ou de vendre a quiconque ne porte pas<br />

Je « caractere de la bete ». Apoc., xm, 17.<br />

V. REMARQUES BIBLIQUES SUR LE COMMERCE. — II convient<br />

de parler a chacun de ce qui 1'interesse, « d'echange<br />

avec le negotiant, de vente avec 1'acheteur. » Eccli.,<br />

xxxvn, 12. C'est un devoir « de ne pas faire de distinction<br />

entre 1'achat et <strong>les</strong> marchands », Eccli., XLII, 5, c'est-a-dire<br />

de niaintenir <strong>les</strong> prix egaux, quel que soit 1'acheteur. Platon,<br />

De legibus, xi, edit. Didot, p. 463, a formule une regie<br />

analogue. « Cela ne vaut rien, cela ne vaut rien, dit tout<br />

acheteur; mais, une fois loin, il se felicite. »Prov.,xx, 14.<br />

L'acheteur cherche ainsi a deprecier la marchandise, afm<br />

de la payer moins cher. De son cote, le marchand la fait<br />

valoir tant qu'il peut. Sous ce rapport, <strong>les</strong> choses se passaient<br />

en Pa<strong>les</strong>tine comme en Egypte. Maspero, Histoire<br />

ancienne, t. I, p. 323-324. Aujourd'hui, voici quels sont<br />

<strong>les</strong> usages suivis <strong>dans</strong> le petit commerce oriental. « Quand<br />

il s'agit d'acheter une marchandise, il est de regie que<br />

le prix en soit surfait; car rien n'a de prix fixe en Orient.<br />

II faut toujours marchander, parfois rneme tres effronternent.<br />

Si Ton connait d'avance et si Ton indique le<br />

vrai prix de 1'objet, le vendeur ne manque pas de dire :<br />

kalil, « c'est peu! » II laisse pourtant la marchandise. Se<br />

croit-on trompe par le vendeur, on se retire, et on se<br />

dirige vers un second. A chaque pas qu'on fait pour s'eloigner,<br />

le premier vendeur abaisse son prix et cherche<br />

a vous rappeler. L'offre qu'on fait au marchand doit toujours<br />

etre assez basse pour qu'on puisse 1'elever ensuite,<br />

min schdnak', «'a cause de vous,» car la patience echappe<br />

meme aux Orientaux. Les marchands de ce ceremonieux<br />

pays ont pour formule favorite : Chudu baldsch',« Prends-<br />

« le pour rien, » ce qui naturellement ne doit pas etre<br />

entendu plus a la lettre que cette locution bien connue :<br />

Beti betak,« Ma maison est ta maison. » Socin, Palastina<br />

und Syrien, Leipzig, 1891, p. XLIV; Le Camus, Notre<br />

voyage aux pays bibliques, Paris, 1894, t. i, p. 210. —<br />

II est dit a propos des accapareurs : « Celui qui cache le<br />

froment est maudit du peuple; la benediction est sur'la<br />

tete de ceux qui le vendent. » Prov., xi, 26. La tentation<br />

d'accroitre son gain fait souvent du commerce une source<br />

de peches. « Deux choses m'ont paru diffici<strong>les</strong> et perilleuses<br />

: le marchand se defend difficilement de la negligence<br />

(Septante : arcb 7dY][i.aE>£iac,« de la faute »), etl'aubergiste<br />

n'echappe pas au peche (Vulgate : au peche de<br />

la langue). » Eccli., xxvi, 28. Pour celui qui cherche avant<br />

tout a s'enrichir, « de meme qu'une cheville est enfoncee<br />

entre des pierres assemblies, ainsi le peche est serre entre<br />

la vente et 1'achat. » Eccli., xxvn, 2. Get amour du gain<br />

entraina Judas a vendre le divin Maitre. Matth., xxvi, 15;<br />

Marc., xiv, 11; Luc., xxn, 4. Aussi 1'Eglise 1'appelle-t-eHe<br />

mercator pessimus, « abominable trafiquant. » JZ e Noct.<br />

du jeudi saint, F e reports. Parmi <strong>les</strong> sentences attributes<br />

au docteur juif Ben-Syra se lit celle-ci : « On ne trouve<br />

la loi ni chez <strong>les</strong> commercants ni chez <strong>les</strong> marchands. »<br />

Buxtorf, Lexicon chaldaicum, Leipzig, 1869, p. 732. Au<br />

jugement meme des talmudistes, <strong>les</strong> dangers que le commerce<br />

faisait courir a la conscience n'etaient done guere<br />

ecartes. Le rabbi Eleazar n'en disait pas moins : « II n'y<br />

a pas de pire metier que 1'agriculture, » et le rabbi Rabh<br />

ajoutait: « Toutes <strong>les</strong> recoltes du monde ne valent pas<br />

le commerce. » Jebhamoth, 63, 1. Ces idees ont depuis<br />

totalement prevalu chez <strong>les</strong> Juifs, en depit de la repugnance<br />

que Josephe, Cont. Apion., I, 12, leur attribuait<br />

pour le negoce. Ecrivant a des Chretiens, saint Jacques,<br />

iv, 13, recommande aux commercants de penser a leur<br />

mort et de ne pas dire avec trop d'assurance : « Aujourd'hui<br />

ou demain nous irons <strong>dans</strong> telle ville, nous y passerons<br />

une annee, nous y ferons le commerce et nous<br />

realiserons un benefice. » Saint Paul ecrit aussi aux chretiens<br />

qu'ils doivent « acheter comme ne possedant pas ».<br />

I Cor., vn, 30. — L'acquisition de la sagesse ou des biens<br />

spirituels est parfois represented metaphoriquement sous<br />

la figure d'un achat. Prov., xvn, 16; xxm, 23; Apoc.,<br />

in, 18. Les dons divins s'achetent sans argent. Is., JLV,<br />

i; Eccli., LI, 33; Apoc., xxn, 17. Voir L. Herzfeld, Handelsgesch.<br />

der Juden des A Iterthums, in-8°, 1894.<br />

\\ LFSPTRK<br />

COMMUNAUTE DE BIENS <strong>dans</strong> 1'Eglise primitive<br />

de Jerusalem. Voir ANANIE 6, t. I, col. 541.<br />

COMMUNION SACRAMENTELLE. Voir EUCHA-<br />

RISTIE.<br />

CONCILE DE JERUSALEM. On appelle ainsi 1'assemblee<br />

que tinrent <strong>les</strong> Apotres a Jerusalem, en 1'an 51<br />

ou 52, pour trancher le differend qui s'etait eleve a Antioche<br />

entre <strong>les</strong> convertis judai'sants et <strong>les</strong> convertis de<br />

la gentilite, <strong>les</strong> premiers voulant soumettre <strong>les</strong> seconds<br />

aux observances de la loi mosa'ique. Act., xv, 1-2; Gal.,<br />

II, 11-14. Paul et Barnabe furent deputes a Jerusalem<br />

afm de soumettre la question aux Apotres. Les pharisiens<br />

etaient d'avis qu'on devait imposer a tous la circoncision.<br />

Saint Pierre declara, en faisant allusion a la conversion<br />

du centurion Corneille, Act., x, 1-48, que Dieu avait<br />

appele a la foi <strong>les</strong> incirconcis comme <strong>les</strong> circoncis, et<br />

qu'il ne fallait pas imposer aux gen-tils le joug de la loi.<br />

Saint Jacques le Mineur, eveque de Jerusalem, parla <strong>dans</strong><br />

le meme sens que le chef des Apotres. Act., xv, 7-21.<br />

On redigea en consequence une lettre encyclique contenant<br />

<strong>les</strong> resolutions du concile, et adressee aux Eglises<br />

de Syrie et de Cilicie. Ce decret apostolique affranchissait<br />

<strong>les</strong> Chretiens des observances lega<strong>les</strong>, en ne leur<br />

« imposant rien au dela de ce qui etait necessaire». Act.,<br />

xv, 28. II rappelait seulement trois preceptes particuliers<br />

dont <strong>les</strong> circonstances et la situation des nouveaux<br />

convertis au milieu des Juifs et des pa'iens rendaient Fobligation<br />

indispensable : 1° 1'abstention des viandes offertes<br />

aux ido<strong>les</strong>; 2° 1'abstention du sang et de la viande des<br />

animaux etouffes; 3° de la fornication. Act., xv, 29, cf. 20.<br />

Sur <strong>les</strong> deux premieres defenses, voir CHAIR DES ANI-<br />

MAUX, col. 495 et 498. Pour la troisieme, voir FORMICA^<br />

TION. —Le concile defend, en raison du scandale, de<br />

manger la chair des animaux qui avaient ete offerts en<br />

sacrifice aux faux dieux (etSwWOoTa), parce que c'etait<br />

participer en quelque sorte a leur culte. Quoique, comme<br />

1'explique saint Paul, I Cor., vm, 1,4, il n'y eut aucun<br />

mal en soi a manger la viande de ces animaux, on devait<br />

1'eviter pour ne pas faire de mal a Tame de ses freres.<br />

I Cor., vm, 13; x, 28. Voir Bacuez, Manuel biblique,<br />

8* edit., t. iv, p. 328.<br />

CONCOMBRE. Hebreu : qiSsu'im; Septante: diV.uo?;<br />

Vulgate : cucumeres.<br />

I. DESCRIPTION. — Genre de Cucurbitacees renfermant<br />

de nombreuses especes a tiges scabres, qui se trainent<br />

sur le sol ou grimpent autour des arbres a 1'aide de vril<strong>les</strong><br />

simp<strong>les</strong>. Les ileurs sont solitaires a 1'aisselle des feuil<strong>les</strong>,<br />

a sexes separes, mais reunies sur le meme individu. La<br />

plupart sont originaires des regions chaudes de 1'ancien<br />

continent et donnent des fruits comestib<strong>les</strong>. — Les especes<br />

a racine vivace, qui croissent spontanement en Pa<strong>les</strong>tine,<br />

ont des baies tres petites, a peine de la grosseur d'une<br />

prune, et a pulpe amere. Le fruit est couvert d'aiguillons<br />

rnous <strong>dans</strong> le Cucumis prophetarum (fig. 327 ), de la<br />

region desertique au voisinage de la mer Rouge; il est<br />

simplement revetu de poils caducs chez une forme voisine<br />

qui habile la Syrie septentrionale, et que Boissier, a<br />

1'exemple de Naudin, assimile au Cucumis trigonus, decrit<br />

par Roxburg, Flora Indica, Serampore, 1832, t. HI,<br />

p. 722. On a pu meme confondre parfois avec ces concombres<br />

sauvages, a fruits petits et amers, soit la coloquinte,<br />

soit une plante plus caustique encore et repandue<br />

au milieu des decombres <strong>dans</strong> toute la region mediterraneenne,<br />

YEcballium elaterium (fig. 328), nomme vulgairement<br />

melon d'attrape, parce qu'a la maturite sa bale<br />

eclate spontanement ou sous 1'action du moindre choc,

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