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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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1809 ENIGME — ENNON 1810<br />

le Seigneur dit a Jeremie, 1,11, 12 : « Que vois-tu, Jeremie?<br />

Je repondis : Je vois un baton d'amandier (sdqed).<br />

Et le Seigneur reprit: Tu as bien vu, car je vais veiller<br />

(Soqed) sur ma parole pour qu'elle s'accomplisse. » 11 y<br />

a la un jeu de mots en meme temps qu'une enigme. —<br />

Sur le Sisach de Jeremie, xxv, 26, voir ATHBASCH, t. i,<br />

col. 1210. — Dans 1'Apocalypse, xm, 18, saint Jean propose<br />

une autre enigme, qui n'a pas encore ete dechiffree<br />

d'une maniere certaine : « Que celui qui a de 1'intelligence<br />

suppute le nombre de la bete. (Test un nombre<br />

d'homme, et son nombre est six cent soixante-six. » Voir<br />

BETE, t. i, col. 1645. — 4° La locution « voir en enigme »,<br />

signifie «. voir d'une maniere confuse ». II est dit de Moise<br />

qu'il voyait le Seigneur « a decouvert, et non pas par<br />

enigmes (behidot) et figures ». Num., xii, 8. Cette maniere<br />

de parler a pour but de donner une idee de 1'intimite<br />

a laquelle le Seigneur admettait son serviteur, et des<br />

revelations qu'il lui faisait. — Parlant de la condition de<br />

1'homme sur la terre et de celle qui lui succedera <strong>dans</strong><br />

1'autre vie, saint Paul ecrit: « Nous voyons maintenant<br />

au moyen d'un miroir en enigme (sv a'tv(ynaTi); alors ce<br />

sera face a face. Maintenant je ne connais que partiellement;<br />

alors je connaitrai comme je suis connu. j> I Cor.,<br />

xm, 12. Ce miroir et cette enigme au moyen desquels<br />

nous atteignons Dieu et <strong>les</strong> choses de la foi, c'est d'abord<br />

la nature elle-meme, qui parle du Createur: « Ce qui est<br />

invisible en lui est devenu, depuis la creation du monde,<br />

intelligible et visible, meme sa puissance eternelle et sa<br />

divinite. » Rom., I, 20. C'est ensuite la revelation, qui<br />

nous fournit des notions plus claires et plus precises, mais<br />

encore enigmatiques et voilees, puisque <strong>les</strong> choses que<br />

demontre la foi restent toujours invisib<strong>les</strong>. Hebr., xi, 1.<br />

— Voir Bellermann, tie Hebraeorum enigmatibus, Erfurt,<br />

1796; Aug. Wimsche, Die Halhselweisheit bei den Hebrdern,<br />

in-8°, Leipzig, 1883, p. 10-30. H. LESETRE.<br />

ENNEMI Voir GUERRE.<br />

ENNOM (VALLEE DU FILS D'). La Vulgate traduit<br />

par Vallis (ilii Ennom, Jer., vu, 31, 32; xix, 2, 6;<br />

xxxii, 35, ou bien par Vallis filiorum Ennom, Jos.,<br />

xvm, 16, ou encore par Convallis filii Ennom, Jos., xv, 8;<br />

IV Reg., xxin, 10, ou enfin par Vallis Ennom (Jos.,<br />

xvin, 16), II Esdr., xi, 30, le nom hebreu Ge ben Hinnom,«<br />

vallee du fils d'Hinnom, » qui designe une vallee<br />

au sud de Jerusalem, et qu'elle appelle aussi ailleurs<br />

Benennum, II Par., xxxni, 6, et Geennom. Jos., xv, 8;<br />

xvm, 16. Voir GEENNOM.<br />

ENNON (A'tv(£v; Vulgate : Mnnon], lieu ou baptisait<br />

saint Jean. Joa., in, 23. Pour en determiner la position,<br />

1'evangeliste nous dit qu'il etait situe « pres de Salim<br />

(SaXeijji) », localite qui devait e*tre par la meme plus<br />

considerable et plus connue. II ajoute que le Precurseur<br />

avait choisi cet endroit « parce qu'il y avait la beaucoup<br />

d'eau (vSa-coc uoXXa) ». C'est, en effet, ce qu'indique le<br />

mot lui - meme : le grec AIvuw n'est que la traduction du<br />

pluriel arameen ]iw, 'Endvdn, « <strong>les</strong> sources, » ou un<br />

adjectif, l endn, derive de 'am et signifiant« un lieu abondant<br />

en sources ». Voir AIN 1,1.1, col. 315. Ennon se trouvait<br />

en deca du Jourdain, d'apres <strong>les</strong> paro<strong>les</strong> que <strong>les</strong> discip<strong>les</strong><br />

de Jean viennent lui adresser: « Maitre, celui qui<br />

etait avec vous au dela du Jourdain, » Joa., in, 26, c'esta-dire<br />

a Bethanie, au dela du fleuve. Joa., i, 28. II devait<br />

etre egalement a une certaine distance et non sur <strong>les</strong><br />

rives memes de ce dernier, sans quoi la remarque de<br />

1'auteur sacre n'aurait pas de sens. Tels sont <strong>les</strong> seuls renseignements<br />

que nous fournit 1'Ecriture. Aussi sommesnous<br />

en face d'un probleme geographique dont on cherche<br />

encore la solution. Les hypotheses auxquel<strong>les</strong> il a donne<br />

lieu sont <strong>les</strong> suivantes.<br />

1° Une tradition qui semble avoir ete bien en faveur<br />

au iv e siecle place Ennon <strong>dans</strong> le Ghor ou vallee du<br />

Jourdain, au sud de Beisan, 1'ancienne Bethsan des<br />

Hebreux, la Scythopolis des Grecs. Eusebe et saint Jerome,<br />

en effet, Onomastica sacra, Gcettingue, 1870,<br />

p. 99, 229, parlant d'«JEnon pres de Salim, ou Jean baptisait<br />

», ajoutent: « On montre encore aujourd'hui 1'endroit<br />

(6 TOTTO?) a huit mil<strong>les</strong> (presque douze kilometres)<br />

de Scythopolis, vers le midi, pres de Salim et du Jourdain.<br />

» Plus loin, au mot Salem, p. 149, saint Jerome<br />

signale « a huit mil<strong>les</strong> de Scythopolis, <strong>dans</strong> la plaine, un<br />

bourg appele Salumias », et, <strong>dans</strong> une de ses epitres,<br />

Epist. LXXIII, ad Evangelum, t. xxn , col. 680, il dit<br />

que Salem n'est pas Jerusalem, « mais un village pres de<br />

Scythopolis, qui jusqu'a present se nomme Salem, et<br />

ou Ton montre le palais de Melchisedech, dont <strong>les</strong> ruines,<br />

par leur grandeur, attestent 1'antique magnificence. » De<br />

son cote, sainte Silvie raconte qu'elle vit sur le bord<br />

du Jourdain une belle et agreable vallee, bien plantee<br />

d'arbres et de vignes, arrosee d'eaux abondantes et excellentes.<br />

Dans cette vallee etait un gros bourg appele alors<br />

Sedima, place au milieu de la plaine. Comme elle demandait<br />

le nom de ce site charmant, il lui fut repondu:<br />

« C'est la cite du roi Melchis; appelee autrefois Salem,<br />

elle porte aujourd'hui par corruption le nom de Sedima.»<br />

On lui montra egalement <strong>les</strong> fondements du palais de<br />

Melchisedech. Se rappelant alors que saint Jean baptisait<br />

a Enon pres de Salim, elle s'informa de la distance qui<br />

la separait de ce lieu : II est a deux cents pas, lui dit le<br />

pretre qui la conduisait. Et elle vint a un jardin delicieux,<br />

au milieu duquel coulait une fontaine tres limpide,<br />

et qu'on appelait en grec copostu agiu iohanni<br />

(xriTro; toy dcyt'o-y 'loavvou) ou « jardin de saint Jean ».<br />

Cf. J. F. Gamurrini, Sanctse Silvise Aquitanse peregrinatio<br />

ad Loca Sancta, 2 e edit., Rome, 1888, p. 27-29.<br />

Aucun site aux environs de Beisan ne r£pond actuellement<br />

d'une maniere exacte a Salem. La colline nommee<br />

Tell es-Sdrem pourrait en rappeler le nom, mais elle est<br />

plus rapprochee de la ville que ne le marque 1'Onomasticon.<br />

Cependant, a la distance voulue, <strong>dans</strong> la vallee<br />

du Jourdain, on rencontre un remarquable groupe de<br />

sept sources, reunies <strong>dans</strong> un rayon assez reslreint, et<br />

qui pourraient representer <strong>les</strong> « eaux abondantes » du<br />

texte sacre. Non loin sont <strong>les</strong> ruines assez considerab<strong>les</strong><br />

d't/mm el-'Amddn, au nord desquel<strong>les</strong> s'eleve le Tell<br />

Ridhghah, dont le sommet est couronne par le tombeau<br />

de Scheikh Salim, peut-etre le scheikh de Salim. Cf. Van<br />

de Velde, Reise durch Syrien und Palastina, Leipzig,<br />

1856, t. H, p. 302-303; Memoir to accompany the Map<br />

of the Holy Land, Gotha, 1858, p. 345. — Tels sont <strong>les</strong><br />

arguments de la premiere opinion. On objecte que, d'apres<br />

le contexte evangelique, saint Jean parait avoir ete alors<br />

en Judee, comme Notre-Seigneur. Le contexte n'a rien<br />

de clair sous ce rapport. On dit ensuite que le Precurseur<br />

ne pouvait guere fixer <strong>dans</strong> la Samarie, hostile aux<br />

Juifs, le lieu de son sejour et de son ministere. L'endroit<br />

indique" etait sur la limite de la Samarie et de la Galilee,<br />

non loin du passage frequente qui donnait acces d'une<br />

rive a 1'autre du Jourdain; <strong>les</strong> Galileens qui ne voulaient<br />

pas traverser la province ennemie par Sichem, pour<br />

aller a Jerusalem, descendaient par Beisan <strong>dans</strong> la vallee<br />

du Jourdain et prenaient la route de Jericho. Le site<br />

n'etait peut-etre pas si mal choisi. En somme, si rien<br />

aujourd'hui ne montre avec certitude 1'emplacement de<br />

Salim, il n'en reste pas moins une tradition qu'il est<br />

impossible de negliger et des conditions topographiques<br />

qui peuvent cadrer avec le recit sacre.<br />

2° Une deuxieme hypothese cherche Ennon <strong>dans</strong> <strong>les</strong><br />

environs de Naplouse. 11 y a a Test de cette ville une<br />

localite dont le nom, Salim, rappelle exactement celui<br />

de la cite biblique dont nous parlons, et pres de laquelle<br />

sont deux sources. Cf. Robinson, Biblical Researches in<br />

Pa<strong>les</strong>tine, Londres, 1856, t. in, p. 298, 333. Plus haat,<br />

vers le nord-est, le village d'Ainun representerait peutetre<br />

1'A'ivtov de saint Jean. Mais, comme ce dernier en-

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