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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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927 CONSUL — CONTRAT 928<br />

En cas de danger public, le senat confiait aux consuls<br />

un pouvoir illimite par cette formule : Videcmt consu<strong>les</strong><br />

ne quid respublica detriments capiat. C'est ce qu'on<br />

appelait le senatus consuUum ultimum. Willems, Droit<br />

public romain, 5 e edit., in-8°, Louvain, 1884, p. 239. Les<br />

consuls ne pouyaient etre 1'objet d'une accusation pendant<br />

la duree de leurs fonctions.<br />

En temps de guerre, <strong>les</strong> consuls levaient <strong>les</strong> troupes et<br />

commandaient <strong>les</strong> armees. Us avaient le pouvoir absolu<br />

sur leurs troupes. Avec <strong>les</strong> progres de la domination romaine,<br />

1'usage s'etablit d'envoyer des preteurs <strong>dans</strong> certaines<br />

provinces; on confia toujours aux consuls <strong>les</strong> plus<br />

importantes. Cependant a partir de Sylla <strong>les</strong> consuls durent<br />

passer entiereme.nt a Rome leur annee de gouvernement.<br />

Ils allaient ensuite commander une province sous le nom<br />

de proconsul. Voir PROCONSUL. La loi Pompeia (52 avant<br />

J.-C.) decida qu'il y aurait un intervalle de cinq ans entre<br />

le consulat et le proconsulat.<br />

Les consuls avaient une escorte de douze licteurs armes<br />

de faisceaux formes de baguettes sans hache au milieu<br />

de Rome, et avec une hache quand le magistrat etait hors<br />

de Rome. Les licteurs marchaient un a un devant le<br />

magistrat. Celui-ci avait egalement a son service des<br />

scribes, des courriers, des herauts, etc. Le consul qui<br />

n'avait pas 1'exercice effectif du pouvoir etait suivi et non<br />

precede des licteurs. Voir LICTEUR. Ils avaient le droit,<br />

qui leur etait commun avec <strong>les</strong> autres magistrats superieurs,<br />

de s'asseoir sur une chaise curule, sella curulis,<br />

de porter une tunique ornee d'une large bande de pourpre<br />

et appelee laticlave, la toge pretexte egalement bordee<br />

de pourpre, enfin des bottines rouges attachees par quatre<br />

courroies noires quimontaient a mi-jambe etornees d'une<br />

agrafe en forrae de croissant : calceus patricius. Voir<br />

Th. Mommsen, Manuel des antiquites romaines, trad,<br />

franc., in-8°, Paris, 1892, t. u, p. 2-13, 33-36, 44, 55.<br />

Le consulat subsista sous 1'empire, mais ses fonctions<br />

et ses insignes furent modifies. II n'est pas question <strong>dans</strong><br />

la Bible des consuls de 1'epoque imperiale.<br />

BIBLIOGRAPHIE. — Klee, De magistratu consulari,<br />

in-8°, Leipzig, 1832; Rbmer, De consulum romanorum<br />

auctoritate, in-8°, Utrecht, 1841; A. Schafer, Zur Geschichte<br />

des romischen consulates, <strong>dans</strong> <strong>les</strong> Jahrbucher<br />

fur Philologie, t. cxv (1876), p. 569-583; A. Bouche-<br />

Leclercq, Manuel des institutions romaines, in-8°, Paris,<br />

1886, p. 57-61; P. Willems, Droit public romain, 5 e edit.,<br />

Louvain, 1884, p. 257; Th. Mommsen et J. Marquardt,<br />

Manuel des antiquites romaines, trad, franc., Paris, 1893,<br />

t. m, p. 84-161; J.-B. Mispoulet, Institutions politiques<br />

des Remains, in-8°, Paris, 1882, t. i, p. 81-90.<br />

E. BEURLIER.<br />

CONTANT DE LA MOLETTE (Philippe du), ne<br />

<strong>dans</strong> le Dauphine le 29 aout 1739, mourut sur 1'echafaud<br />

le 24 juillet 1794, victime du tribunal revolutionnaire de<br />

Paris. II etait docteur de Sorbonne et vicaire general de<br />

1'eveque de Vienne (Dauphine). Ses travaux sur 1'Ecriture<br />

Sainte sont des ouvrages exegetiques et critiques.<br />

1° Essai sur I'Ecriture Sainte, ou Tableau historique<br />

des avantages que Von pent retirer des langues orienla<strong>les</strong><br />

pour la parfaite intelligence des Livres Saints,<br />

in-12, Paris, 1775. On y trouve une notice abregee des<br />

Polyglottes d'Alcala, d'Anvers, de Paris et de Londres;<br />

le plan d'une nouvelle Polyglotte, plus simple et plus<br />

utile; 1'histoire des langues orienta<strong>les</strong> et des exemp<strong>les</strong><br />

qui montrent leur utilite pour 1'interpretation litterale<br />

du texte sacre. — 2° Nouvelle methode pour entrer <strong>dans</strong><br />

le vrai sens de I'Ecriture, 2 in-12,1777. Le meme sujet<br />

est repris et developpe; ce qu'il y a de nouveau, ce sont<br />

quatre dissertations sur 1'antiquite de 1'ecriture, 1'arche<br />

de Noe, la chronologie biblique et la longevite humaine.<br />

— 3° La Genese expliquee d'apres <strong>les</strong> textes primitifs,<br />

avec des reponses aux difficul<strong>les</strong> des incredu<strong>les</strong>, 3 in-12,<br />

Paris, 1777. Des observations critiques et des remarques<br />

historiques, philosophiques et mora<strong>les</strong> accompagnent et<br />

suivent le texle latin de la Vulgate et sa traduction francaise.<br />

— 4° L'Exode explique, 3 in-12, Paris, 1780. L'auteur<br />

a reproduit en tete de cet ouvrage une these en six<br />

langues sur Job, qu'il avait soutenue le 27 juillet 1765.<br />

C'est une courte et substantielle introduction historique<br />

et critique au livre de Job. Le soutenant y parait tres<br />

verse <strong>dans</strong> <strong>les</strong> langues orienta<strong>les</strong>. Pour lui temoigner sa<br />

satisfaction, Louis XV le dispensa par lettres de cachet<br />

de tout interstice pour la licence; mais le candidat suivit<br />

<strong>les</strong> formes usitees <strong>dans</strong> 1'obtention des grades et n'usa<br />

pas de la faveur royale. — 5° Le Levitique explique, avec<br />

des dissertations et des reponses aux difficultes des<br />

incredu<strong>les</strong>, 2 in-12, Paris, 1785. Le texte hebraique,<br />

dont <strong>les</strong> variantes sont citees, est constamment mis en<br />

parallele avec le Pentateuque sarnaritain.—6° Les Psaumes<br />

expliques d'apres I'hebreu, le chdldeen, le syriaque,<br />

I'arabe, I'ethiopien, I'arameen, le grec et le latin, ou<br />

Confrontation raisonnee et suivie de la Vulgate avec<br />

<strong>les</strong> differents textes orientaux ou grecs tant des Septante<br />

que d'Aquila, de Symmaque et de Theodotion,<br />

4 in-12, Paris, 1781. Le tome iv forme un Traite sur la<br />

poe'sie et la musique des Hebreux, pour servir d'introduction<br />

aux Psaumes expliques. — L'abbe Contant de la<br />

Molette avait prepare une Nouvelle Bible polyglotte,<br />

plus precise et moins dispendieuse que <strong>les</strong> grandes Polygloltes.<br />

Nous doutons qu'elle ait ete publiee. Cf. Picot,<br />

Memoires pour servir a 1'histoire ecc<strong>les</strong>iastique pendant<br />

le xvm e siecle, 3 e edit., Paris, 1856, t. vi, p. 504;<br />

Hurter, Nomenclator litterarius, l re edit., Inspruck,<br />

1883-1886, t. m, p. 337-338. E. MANGENOT.<br />

CONTINENCE. Voir CHASTETE.<br />

CONTRADICTION (EAU DE). La Vulgate a traduit<br />

par Aqua contradictionis, « Eau de Contradiction, »<br />

I'hebreu Me Meribdh, nom donne au lieu ou Mo'ise fit<br />

jaillir de 1'eau du rocher en le frappant. Num., xx, 13. etc.<br />

Voir MERIBAH.<br />

CONTRAT, 'acte en vertu duquel on obtient d'une<br />

autre personne, moyennant certaines conditions, la cession<br />

d'un bien ou la jouissance d'un avantage. — 1° Le<br />

premier contrat que mentionne la Sainte Ecriture est<br />

celui qu'Abraham passe avec <strong>les</strong> fils de Heth, pour 1'acquisition<br />

de la caverne de Makpelah. Gen., xxni, 3-20.<br />

II n'y a point d'ecrit, mais <strong>les</strong> conditions de la vente<br />

sont longuement debattues en public (voir COMMERCE,<br />

col. 879), « sous <strong>les</strong> yeux des fils de Heth et de tous ceux<br />

qui entrent par la porte de cette ville. » Ces temoins,<br />

<strong>les</strong> derniers surtout, qui sont plus desinteresses <strong>dans</strong><br />

1'affaire, procurent a la transaction un caractere de legalite<br />

et d'authenticite qui doivent la rendre desormais inattaquable.<br />

On prend soin d'ailleurs, pour eviter toute<br />

contestation ulterieure, de dresser un etat exact et detaille<br />

de la propriete concedee : « le champ jadis a Ephron,<br />

sis a Makpelah, en face de Mambre, le champ et la caverne<br />

et tous <strong>les</strong> arbres qui sont <strong>dans</strong> le champ <strong>dans</strong><br />

tout le pourtour de ses limites. » Cf. Vigouroux, La Bible<br />

et <strong>les</strong> decouvertes modernes, 6 e edit., t. i, p. 518-521. —<br />

2° L'histoire de Ruth, iv, 1-11, offre un second exemple<br />

de contrat. II s'agit d'acheter un champ ayant appartenu<br />

a Elimelech, le defunt mari de Noemi. Or 1'acquisition<br />

de ce champ entraine le droit et le devoir d'epouser<br />

Ruth, la belle-fille de Noemi, en vertu de la loi du levirat.<br />

Deut., xxv, 5-7. L'affaire se traite a la porte de la<br />

ville, en presence de dix anciens et de tout le peuple.<br />

Ruth, iv, 1, 2, 9, 11. Le plus proche parent se recuse.<br />

Booz se substitue alors a ses droits. En pareil cas, celui<br />

qui cedait son droit devait oter sa chaussure et la donner<br />

au parent qui se subrogeait a lui, comme pour lui transmettre<br />

le pouvoir de mettre le pied sur 1'heritage en qualite<br />

de proprietaire. Deut., xxv, 9. Cf. Rosenmiiller, Das<br />

alte und neue Morgenland, Leipzig, 1818, t. in, p. 70. Les

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