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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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'Ilaiv, I;jL£-!(i: ce qui suppose une lecture semblable au<br />

texte massoretique et nous moatre en tout cas que <strong>les</strong><br />

traducteurs grecs n'ont pas vu ici le peuple geant connu<br />

<strong>dans</strong> la Bible. II faut avouer enfin que 1'auteur sacre est<br />

par trop laconique s'il veut parler d'un combat ou meme<br />

d'une escarmouche. — 4° Le sentiment general parmi <strong>les</strong><br />

comrnentateurs est d'accord avec la Vulgate pour admettre<br />

<strong>dans</strong> notre recit la deeouverte d' « eaux chaudes ». Saint<br />

Jerome, Lib. heb. Quaest. in Genesim, t. xxiu, col. 994,<br />

rattache le mot yemim « a la langue punique, qui est<br />

voisine de I'hebreu ». Gesenius, Thesaurus, p. 586, et<br />

Fiirst, Hebraisclies Handworterbuch, Leipzig, 1876, t, i,<br />

p. 516, le font venir de la racine D">, yom, DD>, yamam,<br />

« etre chaud, » qui a pour correspondant 1'arabe ^.^a.,<br />

hamlm, et le syriaque / v* ->q — , hamimoC, « thermes. »<br />

C'est en somme 1'explication la plus naturelle, et Ton<br />

comprend alors la signification de la circonstance ajoutee<br />

par 1'historien sacre : « pendant qu'Ana gardait <strong>les</strong> anes<br />

de son pere. » Ces animaux contribuerent sans doute a<br />

la deeouverte, de meme que <strong>les</strong> eaux de Karlsbad furent<br />

trouvees par un chien de cbasse de Char<strong>les</strong> IV, qui en<br />

poursuivant un cerf se jeta <strong>dans</strong> une source chaude, et<br />

par ses hurlements attira <strong>les</strong> chasseurs. Cf. Keil, Genesis,<br />

Leipzig, 1878, p. 274. Dans cette hypothese, il s'agit ici<br />

des sources therma<strong>les</strong> que Ton rencontre sur une certaine<br />

etendue a Test de la mer Morte, et dont le groupe principal<br />

porte le nom de Callirrhoe.<br />

II. DESCRIPTION. — Les sources de Callirrhoe, aujourd'hui<br />

Hammdm ez-Zerqa, n'ont ete visitees que par un<br />

tout petit nombre de voyageurs depuis Irby et Mang<strong>les</strong>,<br />

en 1818. La description la plus complete nous en est<br />

donnee par Tristram, The Land of Moab, in-8°, Londres,<br />

1874, p. 240-252; nous la resumons <strong>dans</strong> <strong>les</strong> lignes suivantes.<br />

II est presque aussi difficile de decrire ce site que<br />

de le photographier, aucun point ne permettant d'en saisir<br />

une vue generale. Enterree <strong>dans</strong> la fente profonde d'un<br />

magnifique ravin, Callirrhoe ne peut pas meme etre soupconnee<br />

du voyageur qui passe sur <strong>les</strong> hauteurs voisines.<br />

C'est seulement en approchant du bord septentrional qu'on<br />

apercoit cette crevasse aux ilancs rudes et escarpes, avec<br />

une masse de roches basaltiques (fig. 28). La face nord<br />

differe beaucoup de la face meridionale. Moins raide, plus<br />

impraticable cependant et plus elevee de soixante metres,<br />

elle est formee d'un calcaire blanc legerement teinte par<br />

la vegetation jusqu'au fond du ravin, oil apparait le gres<br />

rouge. A partir de ce point, des fourres de roseaux, a<br />

travers <strong>les</strong>quels <strong>les</strong> sangliers ont trace leurs sentiers, et<br />

de hauls palmiers marquent le cours des petils ruisseaux<br />

d'eau thermale sullureuse, qui murrnurent en descendant<br />

vers le fond de 1'ouadi et forment une serie de petites<br />

cascades. De grands rochers noiratres, a 1'aspect volcanique,<br />

composes de depots sulfureux, et dont quelquesuns<br />

ont jusqu'a cinquante metres de hauteur, sont couverts<br />

de plantes assez rares. Une asclepiade (D&mia cordata),<br />

dont la fleur est petite, d'un rouge sombre, avec<br />

fond blanc, croit uniquement <strong>dans</strong> <strong>les</strong> « moraines » de la<br />

source principale. Une autre plante qu'on trouve seulement<br />

sur <strong>les</strong> rochers sulfureux et basaltiques est une<br />

crucifere assez semblable a la girotlee des murail<strong>les</strong><br />

comme forme et comme accroissement. avec une tige<br />

couleur de soufre et des fleurs orange pale. On remarque<br />

encore de splendides orobanches, de deux especes particulieres,<br />

un geranium rose qui abonde parmi <strong>les</strong> pierres,<br />

et, <strong>dans</strong> <strong>les</strong> interstices des rochers, des masses de renoncu<strong>les</strong><br />

et de cyclamens. Pour la botanique de cette contree,<br />

voir Pa<strong>les</strong>tine Exploration Fund, Quarterly Statement,<br />

1888, p. 188.<br />

C'est au point de jonction du gres rouge et du calcaire,<br />

du cote nord et vers le bas de la falaise, que jaillissent<br />

<strong>les</strong> sources de Callirrhoe; el<strong>les</strong> sont au nombre de dix,<br />

disposees sur une longueur de quatre kilometres environ.<br />

Leur temperature est de 65 a 70 degres centigrades. Les<br />

CALLIRRHOE — CALMET 72<br />

plus chaudes et <strong>les</strong> plus sulfureuses sont a 1'ouest, vers<br />

I'embouchure de 1'ouadi. Pres de la cinquieme, on observe<br />

un phenomene curieux, ce sont des troncs de palmiers<br />

petrifies en une sorte de craie poudreuse, qui s'emiette<br />

au toucher. La septieme et la huitierne, a 1'ouest, jaillissent<br />

au pied de la falaise avec une grande force, et<br />

tombent <strong>dans</strong> un bassin, pour disparaitre bientot sous<br />

une epaisse couche d'incrustations qu'el<strong>les</strong> ont el<strong>les</strong>memes<br />

forinees. Les Arabes utilisent ingenieusement ce<br />

petit canal souterrain pour se menager des bains. La<br />

28. — Callin-ho6. D'aprfes une photographic.<br />

dixieme et derniere source est la plus chaude. Josephe,<br />

Ant. jud., XVII, vi, 5, declarait que 1'eau de ces sources<br />

etait bonne a boire. Tristram, The Land of Moab, p. 241,<br />

a continue cette assertion en disant que, bien qu'impregnee<br />

de soufre, elle n'etait pas du tout nauseabonde, et<br />

qu'il en but volontiers, sans inconvenient; elle donnait<br />

seulement une legere saveur au the. — Quant aux ruines<br />

romaines ou aux vestiges de la residence d'Herode en ce<br />

lieu, pendant le sejour qu'il -y fit, c'est en vain qu'on <strong>les</strong><br />

cherche aujourd'hui; de meme en est-il des monnaies,<br />

qu'on trouvait encore au temps d'Irby et de Mang<strong>les</strong>. A<br />

cela rien d't'tonnant, car le depot sulfureux s'estforme<br />

si rapidement, que <strong>les</strong> constructions romaines, quel<strong>les</strong><br />

qu'el<strong>les</strong> aient ete, doivent etre maintenant de plusieurs<br />

metres au-dessous du sol. — On peut voir aussi<br />

U. J. Seetzen, Reisen durch Syrien, Palaslina, etc.,<br />

edit. Kruse, 4 in-8", Berlin, 185i, t. n, p. 336-338;<br />

E. Piobinson, P/tysical geography of the Holy Land,<br />

in-8°, Londres, 1865, p. 163-164. A. LEGENDRE.<br />

CALLISTH^NE (Septante : KaUiaeiw,?), Synen que<br />

le peuple de Jerusalem, celebrant la victoire remportee<br />

sur Nicanor, brula <strong>dans</strong> une maison particuliere oil il<br />

s'etait refugie. II Mach.,vm, 33. 11 s'etait fait remarquer<br />

au pillage du temple, I Mach., I, 33, et iv, 38, en mettant<br />

le feu aux portes sacrees. II Mach., vin, 33. II recut ainsi<br />

le juste salaire de son impiete. E. LEVESQUE.<br />

CALMET Antoine, en religion dom Augustin, celebre<br />

commentateur de la Bible, ne le 26 fevrier 1672 a Menil-

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