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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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881 COMMERCE 882<br />

marche de Tyr. Ezech., xxvn, 20; xxvm, 13. Les Nabatheens,<br />

qui avaient Petra pour capkale, furent rattaches<br />

a 1'empire de Ninive par Assurbanipal, voir 1.1, col. 1147;<br />

ils retablirent a cette epoque la navigation de la mer<br />

Rouge, abandonnee apres Salomon, et firent deriver par<br />

cette voiela plus grande partie du commerce de 1'Inde. Ils<br />

etaient en meme temps grands entrepreneurs de transports<br />

par caravanes. Fr. Lenormant-Babelon, Histoire<br />

ancienne de I'Orient, t. vi, Paris, 1888, p. 464. Les Nabatheens,<br />

et aussi <strong>les</strong> Arabes de la tribu de Cedar, elevaient<br />

de nombreux troupeaux de betail, dont ils tiraient grand<br />

profit sur <strong>les</strong> marches de Jerusalem et de Tyr. Is., LX, 7;<br />

Ezech., xxvn, 21. Ceux de la peninsule Sinaitique ne<br />

pouvaient attendre de leur sol ingrat tous <strong>les</strong> approvisionnements<br />

dont ils avaient besoin. Ils se rapprochaient<br />

done des frontieres de 1'Egypte ou de la Syrie rneridionale,<br />

et ils echangeaient le miel, la laine, <strong>les</strong> gommes,<br />

la manne, le charbon de bois, contre <strong>les</strong> objets manufactures<br />

et surtout contre le ble et <strong>les</strong> cerea<strong>les</strong>. Ce sont <strong>les</strong><br />

memes produits que <strong>les</strong> Bedouins apportent encore en<br />

Egypte. Description de 1'Egypte, t. xvi, p. 185-187; Maspero,<br />

Histoire ancienne des peup<strong>les</strong> de I'Orient, Paris,<br />

1895, t. I, p. 350; Jullien, Sinai et Syrie, Lille, 1893,<br />

p. 152. Baruch, in, 22, 23, fait allusion a 1'habilete commerciale<br />

des fils d'Agar et des marchands de Theman et<br />

de Merrha, ces derniers appartenant probablement a la<br />

tribu sabeenne qui habitait la ville de Marane, sur la mer<br />

Rouge. Pline, //. N.,vi, 28, 32; Strabon, xvi, 4. On<br />

comprend qu'avec un trafic aussi actif, <strong>les</strong> commercants<br />

arabes aient ete sou vent en contact avec <strong>les</strong> Hebreux, soit<br />

pour le transit, soit pour la vente de leurs marchandises.<br />

2° Les Egyptiens. — Les Hebreux eurent des relations<br />

commercia<strong>les</strong> avec 1'Egypte des 1'epoque patriarcale,<br />

quand <strong>les</strong> fils de Jacob allerent acheter du ble <strong>dans</strong> ce<br />

pays. La vallee du Nil fut considered par 1'ancien monde<br />

comme un veritable grenier d'abondance, et jusque sous<br />

1'empire romain on y alia chercher du ble. Pendant leur<br />

sejour <strong>dans</strong> la terre de Gessen, <strong>les</strong> Hebreux durent entrer<br />

frequemment en rapport avec <strong>les</strong> Egyptiens pour des<br />

achats ou des ventes. Ces derniers ne s'abstinrent nullement,<br />

comme on 1'a dit quelquefois, d'entrer en relations<br />

d'affaires avec <strong>les</strong> peup<strong>les</strong> etrangers. Ce que parait rapporter<br />

a ce sujet Diodore de Sicile, I, 67, 69, ne peut<br />

s'appliquer qu'a une courle periode de temps. Homere,<br />

Odys., xiv, 246-291, parle du commerce des etrangers<br />

avec 1'Egypte. Les monuments anciens sont beaucoup<br />

plus explicites a ce sujet. Des la VI e dynastie, <strong>les</strong> Egyptiens<br />

entraient en rapport avec <strong>les</strong> haoui-nibou, « <strong>les</strong><br />

gens d'au dela <strong>les</strong> mers, » au nord. Leurs vaisseaux partaient<br />

du Nil, et s'en allaient le long des cotes de Syrie<br />

chercher le bois de sapin et de cedre, ainsi que 1'ambre<br />

jaune et 1'etain apportes par <strong>les</strong> Pheniciens. Des per<strong>les</strong><br />

d'arnbre (voir t. i, col. 4i9) ont ete trouvees <strong>dans</strong> <strong>les</strong><br />

tombes de cette dynastie. A la meme epoque, des caravanes<br />

allaient d'Egypte en Chaldee a travers la Syrie et<br />

la Mesopotamie, parfois a travers le chernin plus court<br />

du desert. Maspero, Histoire ancienne, t. i, p. 393. Au<br />

midi, <strong>les</strong> Egyptiens s'avangaient vers <strong>les</strong> tribus africaines<br />

pour leur demander 1'or en poudre ou en barre, <strong>les</strong><br />

plumes d'autruche, <strong>les</strong> peaux de lion et^ de leopard, <strong>les</strong><br />

dents d'elephant, le bois d'ebene, 1'encens et <strong>les</strong> gommes.<br />

Ils donnaient en echange de la verroterie, des bijoux,<br />

de la coutellerie grossiere, des parfums et ces rouleaux<br />

de toile blanche et coloree qui n'ont pas cesse de plaire<br />

sur <strong>les</strong> marches de 1'interieur de 1'Afrique. Les caravanes<br />

asiatiques leur apportaient <strong>les</strong> denrees precieuses<br />

de I'Orient et du Nord lointain, <strong>les</strong> esclaves, certains parfums,<br />

<strong>les</strong> bois et <strong>les</strong> essences de cedre, <strong>les</strong> vases ernail<strong>les</strong>,<br />

<strong>les</strong> pierreries, <strong>les</strong> lapis-lazuli, <strong>les</strong> lainages brodes<br />

ou teints dont la Chaldee conserva le monopole jusqu'a<br />

1'epoque romaine. Ebers, Aegypten und die Sucker<br />

Mose's, Leipzig, 1861, p. 288. En retour ils livraient leurs<br />

produits manufactures, des toi<strong>les</strong> fines, des bijoux ciselcs<br />

et cloisonnes, des amulettes en verre ou en metal, etc.<br />

Maspero, Histoire ancienne, t. I, p. 427, 470, 494. Thotmes<br />

III, de la XVIII e dynastie, avait <strong>dans</strong> la Mediterranee<br />

une flotte montee par des Pheniciens. C'est a Ramses II<br />

qu'on attribue le percement d'un canal entre le Nil et la<br />

mer Rouge, pour faciliter le commerce. Ce canal s'obstrua<br />

bientot, et Neko II, au vn e siecle, tenta en vain de<br />

le reparer. Sous ce dernier prince et par ses ordres, des<br />

marins pheniciens firent en trois ans la circumnavigation<br />

del'Afrique.Fr. Lenormant, Histoire ancienne de I'Orient,<br />

Paris, 1882, t, n, p. 198, 391, 392. Les Egyptiens n'hesitaient<br />

done pas a demander aux etrangers <strong>les</strong> matieres<br />

premieres que ne produisait pas leur sol ou <strong>les</strong> objets manufactures<br />

qu'ils ne savaient pas fabriquer. A 1'interieur<br />

meme du pays, le commerce devait etre tres actif en certames<br />

circonstances. A 1'occasion de la fete des dieux,<br />

par exemple, on accourait de toutes parts autour des<br />

temp<strong>les</strong>, et le pelerinage se terminait en foire. Eleveurs,<br />

maraichers, pecheurs, chasseurs, y echangeaient leurs<br />

produits contre <strong>les</strong> ouvrages des artisans, outils, souliers,<br />

nattes, vetements, bracelets, hamecons, etc. Une antique<br />

peinture represente une de ces scenes de marche. Lepsius,<br />

Denkmdler, t. n, Bl. 96. Les anciens Hebreux eurent sous<br />

<strong>les</strong> yeux ces assemblies a la fois religieuses et commercia<strong>les</strong>.<br />

Par la suite, ils n'entretinrent guere de rapports<br />

directs avec <strong>les</strong> marchands egyptiens, si ce n'est a 1'epoque<br />

de Salomon, qui y acheta des chevaux. Ill Reg., x, 28-29.<br />

C'est par <strong>les</strong> intermediates qu'arrivaient en Pa<strong>les</strong>tine<br />

ces tapis d'Egypte dont parlent <strong>les</strong> Proverbes, vn, 16,<br />

ainsi que tous <strong>les</strong> autres objets d'origine egyptienne qui<br />

furent a 1'usage des Hebreux. Dans leurs orac<strong>les</strong> contre<br />

1'Egypte, <strong>les</strong> prophetes ne font aucune allusion a son<br />

commerce.<br />

3° Les Assyriens et <strong>les</strong> Chaldeens. — Ninive fut un<br />

grand centre de commerce et d'industrie, grace a sa<br />

situation favorable sur le Tigre, au milieu d'une contree<br />

des plus ferti<strong>les</strong>. Sur son marche aftluaient toutes <strong>les</strong><br />

richesses mineralogiques de la haute Mesopotamie, soufre,<br />

alun, sel, bitume, fer, plomb, argent, antirnoine, et meme<br />

1'or et 1'etain. Bien preferable encore etait la position de<br />

Babylone, a cinq cents kilometres, il est vrai, du golfe<br />

Persique, mais sur 1'Euphrate, qui lui permettait de communiquer<br />

directement avec ce bras de mer, et par lui<br />

avec 1'Inde. Cette ville etait le rendez-vous des navigateurs<br />

venant d'Afrique, d'Arable et de 1'Inde, dont ils<br />

amenaient <strong>les</strong> produits. De Babylone, ils remportaient <strong>les</strong><br />

objets manufactures, <strong>les</strong> tissus de laine et de lin, <strong>les</strong> bijoux<br />

de luxe, <strong>les</strong> armes ciselees, <strong>les</strong> cylindres de pierre dure<br />

servant de cachets, etc. Pour faciliter la navigation commerciale,<br />

le cours du fleuve avait ete amenage au moyen<br />

de digues, et de nombreux canaux, auxquels la Bible fait<br />

plusieurs allusions, avaient ete creuses. Voir CANAL. Sur le<br />

lleuve et ses canaux, on naviguait au moyen de radeaux<br />

juches sur des outres gontlees, et tout a fait identiques<br />

a ceux qui existent de nos jours <strong>dans</strong> ces parages et<br />

portent le nom de keleks. D'un faible tirant et tres stab<strong>les</strong><br />

sur 1'eau, ils etaient capab<strong>les</strong> de tenir la mer et faisaient<br />

le cabotage ou la piraterie aussi bien <strong>dans</strong> le golfe Persique<br />

que sur 1'Euphrate ou le Tigre. Herodote, i, 194;<br />

' Pline, //. N., vi, 34. II parait aujourd'hui certain que <strong>les</strong><br />

Babyloniens ont ete <strong>les</strong> premiers navigateurs, et ont devance<br />

sous ce rapport <strong>les</strong> Pheniciens eux-memes. Voir<br />

Jhering, Vorgeschichte der Indoeuropaer, Leipzig, 1894,<br />

p. 205-266. Par terre, des routes importantes mettaient<br />

Babylone en communication avec <strong>les</strong> pays <strong>les</strong> plus eloignes.<br />

L'une d'el<strong>les</strong> partait vers Test, passait par Ecbatane<br />

et Raga?, desservait 1'Hyrcanie, la Bactriane, atteignait<br />

1'Inde, et par 1'Inde le pays d'oii venait la soie, produit<br />

dont parle Ezechiel, xxvn, 16. D'autres routes se dirigeaient<br />

vers 1'Arabie, la presqu'ile Sina'itique et 1'Egypte<br />

a travers le desert, vers la Mediterranee a travers la Syrie,<br />

vers 1'Asie Mineure par 1'Armenie, la Cilicie et la Cappadoce.<br />

Voir Fr. Lenormant-Babelon, Histoire ancienne

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