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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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2415 FUMEE — FUNERAILLES 2416<br />

dile, Job, XLI, 12; ies betes au moyen desquel<strong>les</strong> Dieu<br />

effrayait Ies Egyptiens idolatres, Sap., xi, 19; Ies chevaux<br />

malfaisants de 1'Apocalypse, ix, 17,18. Cette vapeur<br />

que Ies animaux lancent ainsi, cf. Martial, vi, 24, 8,<br />

etant un signe de colere, la comparaison est etendue<br />

jusqu'a Dieu. La colere de Dieu « fume » centre ceux qui<br />

transgressent sa loi. Deut, xxix, 20. Quand Dieu irrite<br />

apparait pour chatier Ies ennemis du juste,<br />

La fumee s'eleve <strong>dans</strong> ses narines<br />

Et le feu devorant sort de sa bouche.<br />

Ps. xvn (xvin), 9. De meme, pour decrire la colere de<br />

Dieu centre son peuple, le Psalmiste dit encore : « Ton<br />

nez fume centre le troupeau de ton paturage. » Ps. LXXIII<br />

(LXXIV), 1. — Sur le mot 'dsdn devenu nom propre, voir<br />

ASAN, t. i, col. 1055. H. LESETRE.<br />

FUM1ER (hebreu : domen, madmendh, 'aspot; chaldeen<br />

: nevdli; Septante : xoirpi'a; Vulgate : stercus, sterquilinium),<br />

amas de detritus principalement formes de<br />

paille pourrie et de dejections des animaux. — 1° Le<br />

fumier est etendu a la surface des champs pour Ies fertiliser.<br />

Le sel affadi ne serait pas meme bon a etre mele<br />

au fumier. Luc., xiv, 35. A cote du tas de fumier se trouvait<br />

quelquefois une mare a fumier ou fosse a purin,<br />

<strong>dans</strong> laquelle se deversait le liquide provenant du fumier.<br />

Parfois la paille trempait <strong>dans</strong> cette mare ety etait maceree<br />

par Ies pieds des animaux qui y passaient et par Faction<br />

du liquide. Isaie, xxv, 10, dit que Moab sera triture comme<br />

<strong>dans</strong> une mare a fumier, <strong>dans</strong> laquelle il cherchera en<br />

vain a nager pour se sauver. Le fumier s'appelle ici madmendh,<br />

mot qui n'est employe qu'en cet endroit, et que<br />

Symmaque et la paraphrase chaldaique traduisent par<br />

« boue », Tup.dc, tind'. Au lieu de n^Dia, Ies Septante et<br />

la Vulgate ont lu nasna, merkdbdh, a^a^a, plaustrum,<br />

lourd chariot a porter des fardeaux. Saint Jerome, In<br />

Isaiam, vin, 26, t. xxiv, col. 292, explique que le prophete<br />

fait ici allusion a un usage oriental. « A cause de la rarete<br />

des prairies et du foin, on fait subir une preparation a<br />

la paille pour la nourriture des animaux. On a des chariots<br />

ferres qui font tourner des roues centra<strong>les</strong> armees de dents<br />

pour broyer le chaume et le reduire en menue paille. »<br />

Mais ce sens ne parait pas etre celui du texte primitif.<br />

Tout d'abord, en hebreu le chariot se nomme f agdldh,<br />

voir CHAR, col. 590, et, <strong>dans</strong> Ies endroits ou il est employe,<br />

le mot merkdbdh ne designe jamais le chariot, mais soit<br />

le char de parade, Gen., XLI, 43; XLVI, 29; I Reg., vm, 11;<br />

II Reg., xv, 1, etc., soit surtout le char de guerre. Exod.,<br />

xv, 4; Joel, n, 5; Mich., v, 9, etc. Ensuite la traduction<br />

des Septante et de saint Jerome laisse de cote le mot<br />

maim, « eau, » qui se lit en hebreu avant inadmendh.<br />

Enfin, 1'idee de natation, qui suit immediatemenl, appelle<br />

beaucoup plus naturellement celle de mare que celle de<br />

chariot. — 2° Le roi de Babylone menace de reduire en<br />

fumier, nevdli, la maison de ceux qui resisteront a sa<br />

volonte. Dan., n, 5; in, 29. Les maisons chaldeennes<br />

etaient ordinairement construi<strong>les</strong> en briques crues, formees<br />

d'argile et de paille, dont Ies differentes assises<br />

etaient assez souvent separees par un lit de paille ou de<br />

joncs. Voir t. i, col. 1930; Maspero, Histoire ancienne<br />

des peup<strong>les</strong> de I'Orient classique, Paris, 1895, t. I, p. 624,<br />

625. Quand on renversait ces maisons, Ies decombres formaient<br />

un melange que la pluie delayait, entrainant une<br />

partie de 1'argile a 1'etat de boue, pourrissant la paille et<br />

<strong>les</strong> joncs, et ne laissant bientot plus sur le sol qu'un tas<br />

de fumier. — 3° Les fumiers, accumu<strong>les</strong> aupres des endroits<br />

habites, ont donne leur nom a une porte de Jerusalem,<br />

sa'ar lid-aspot, porta sterquilinii, II Esdr., n, 13,<br />

et a differentes vil<strong>les</strong>, Damna (dimndh), Jos., xxi, 35;<br />

Medemena (madmanndh), Jos., xv, 31; (madmendh),<br />

Is., x, 31, et Madmen, nommee seulement en hebreu. Jer.,<br />

i, 2. Voir ces mots. Sur le fumier de Job, n, 8, voir<br />

CENDRE, col. 407, 3°. — 4° Le fumier est une chose basse<br />

et vile. « Embrasser le fumier, » Lam., iv, 5, s'y attacher<br />

comme a son dernier refuge, cf. Job, xxiv, 8, c'est etre<br />

reduit a la plus extreme misere. « Elever du fumier un<br />

pauvre, » I Reg., n, 8; Ps. cxm (cxiv), 7, c'est le tirer<br />

de la plus infime condition. — 5° On dit d'un cadavre<br />

abandonne sans sepulture qu'il est « comme un fumier<br />

a la surface du champ ». Ps. LXXXIII (LXXXII), 11; IV Reg.,<br />

ix, 37; Jer., vm, 2; ix, 22; xvi, 4; xxv, 33.<br />

H. LESETRE.<br />

FUNERAILLES, ensemble des rites et ceremonies<br />

qui s'observent aux obseques. Le terme latin funus, qui<br />

designe la ceremonie des funerail<strong>les</strong> et, <strong>dans</strong> un sens<br />

large, 1'ensemble des rites observes depuis le deces jusqu'a<br />

1'inhumation, ne se rencontre que deux fois <strong>dans</strong> la<br />

Vulgate, Gen., xxm, 3, et Num., vi, 7 (plus une fois res<br />

funebris, Deut., xxvi, 14), et encore repond-il au mot<br />

« mort » du texte hebreu. On se sert habituellement du<br />

terme sepelire et du grec 0a7miv, traduction de 1'hebreu<br />

qdbar, pour exprimer d'une facon generale 1'ensemble<br />

des ceremonies des funerail<strong>les</strong>. Gen., XXHI, 4, 6, 8, 11,<br />

13, 19; xxv, 9; xxxv, 8, 29, etc.<br />

I. EN EGYPTE. — Les jours de 1'embaurnement ont pris<br />

fin, et la momie est rentree <strong>dans</strong> sa maison; durant tout<br />

ce temps ft quelques jours encore, jusqu'au moment fixe<br />

pour <strong>les</strong> funerail<strong>les</strong>, la famille du defunt est demeuree<br />

<strong>dans</strong> le deuil. Voir EMBAUMEMENT et DEUIL. La momie est<br />

exposee sur le lit funebre, sous lequel sont disposes <strong>les</strong><br />

vases canopes renfermant <strong>les</strong> entrail<strong>les</strong>; <strong>les</strong> parents et<br />

<strong>les</strong> amis convoques se sont reunis tout autour; la famille<br />

par des lamentations et des scenes dechirantes semble<br />

vouloir retenir le defunt; mais 1'heure est venue pour<br />

lui de quitter sa demeure terrestre, pour aller rejoindre<br />

« la demeure eternelle » qu'il s'est preparee avec tant de<br />

sollicitude durant sa vie mortelle. C'est « le matin d'aller<br />

cacher sa tele <strong>dans</strong> la vallee funeraire », comme s'expriment<br />

<strong>les</strong> textes (Papyrus de Boulaq, n° IV, pi. xvn,<br />

13-15); le cortege se met en rnarche. En tele, une longue<br />

file de serviteurs, simplement vetus, portent le mobilier<br />

funeraire et <strong>les</strong> offrandes. Les peintures des hypogees<br />

nous representent sous des formes variees le transport<br />

de ces objets, qui doivent meubler la derniere demeure<br />

et rester a 1'usage du kha ou double qui y sejourne. Vient<br />

ensuite le cortege funebre proprement dit. C'est d'abord<br />

un groupe de pleureuses donnant des signes apparents<br />

d'une violente douleur ou chantant <strong>les</strong> louanges du mort,<br />

comme <strong>les</strong>prseficse <strong>dans</strong> <strong>les</strong> convois des personnes riches,<br />

a Rome. Les peintures funebres <strong>les</strong> representent <strong>dans</strong><br />

des costumes et des attitudes varies. Le catafalque, sorte<br />

de grand coffre ornemente cacharit la momie aux regards<br />

et place sur une barque, la barque d'Osiris aux deux<br />

pleureuses, Isis et Nephthys, s'avance lentement sur un<br />

traineau tire par des bceufs, aux cotes desquels marchent<br />

leurs conducteurs. En avant du catafalque, un esclave<br />

repand sur le sol des gouttes de lait, et un pretre vetu<br />

de la peau de panthere offre 1'encens ou asperge la foule<br />

d'eau parfumee. Derriere le traineau, on voit <strong>dans</strong> certaines<br />

peintures la femme du defunt <strong>dans</strong> 1'attitude de<br />

la douleur; pres d'elle s'avance un groupe de pleureuses,<br />

et le groupe des parents et amis en coslume d'apparat<br />

ferme la marche.<br />

Le convoi, traversant <strong>les</strong> rues de la cite, arrivait au<br />

tombeau, ou bien comme a Thebes descendait au bord<br />

du lleuve et le traversait sur une flottille de barques<br />

peintes. Cette traversee etait le symbole du voyage vers<br />

Abydos, que certains avaient la devotion de faire en realite.<br />

Arrive en face de la derniere demeure, on dressaii<br />

la momie sur ses pieds. Un pretre, un sam, la peau de<br />

panthere sur 1'epaule, offre de 1'encens, un autre des<br />

libations. Un troisieme, arme de 1'instrument symbolique<br />

appele nou (fig. 6i7, col. 2207), commence la ceremonie<br />

mystique de 1'ouverture de la bouche; le herheb,un rouleau<br />

a la main, recite plusieurs formu<strong>les</strong>, qu'on peut lire

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