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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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1713 EMAIL — £MAN 1714<br />

ration aussi considerab<strong>les</strong> qu'en Assyrie. Ce qu'on a decouvert<br />

toutefois montre la superiorite de la fabrication<br />

babylonienne: 1'email est plus epais, plus solide: contrairement<br />

a 1'email de Khorsabad ou de Nimroud, qui,<br />

expose a 1'air apres <strong>les</strong> fouil<strong>les</strong>, s'est effrite et terni, celui<br />

de Babylone demeure inalterable. Les scenes <strong>les</strong> plus<br />

variees ornaient <strong>les</strong> murs des palais; Diodore de Sicile,<br />

II, vm, 4, nous en decrit quelques-unes d'apres Ctesias,<br />

qui avait habite Babylone : « On voyait toute espece<br />

d'animaux dont <strong>les</strong> images avaient ete imprimees sur <strong>les</strong><br />

briques encore crues; ces figures imitaient la nature par<br />

1'emploi des couleurs... Sur <strong>les</strong> tours et sur <strong>les</strong> murail<strong>les</strong>,<br />

on voyait toutes sortes d'animaux, imites selon toutes <strong>les</strong><br />

regies de 1'art, tant pour la forme que pour la couleur.<br />

Le tout representait une chasse de divers animaux, dont<br />

<strong>les</strong> proportions depassaient quatre coudees. » Bisons, en<br />

passant, qu'on se ferait une idee inexacte de ces images<br />

en prenant a la lettre <strong>les</strong> expressions de Diodore parlant<br />

(limitation de la nature selon toutes <strong>les</strong> regies de I'art.<br />

Les sujets decouverts jusqu'ici ont montre qu'hommes,<br />

animaux, arbres, sont depouil<strong>les</strong> de leurs couleurs naturel<strong>les</strong>,<br />

pour en revetir de conventionnel<strong>les</strong> ou d'arbitraires.<br />

B^rose, De rebus Babyl., i, § 4, <strong>dans</strong> Fragmenta<br />

historicor. grsecor. edit. Didot, t. II, p. 497, a saris doute<br />

en vue des scenes semblab<strong>les</strong> quand il parle des peintures<br />

du temple de Bel, ou « toutes sortes de monstres<br />

merveilleux presentaient la plus grande variete <strong>dans</strong> leur<br />

forme ». Pour composer ces tableaux qui decoraient <strong>les</strong><br />

murs, il fallait un grand nombre de briques; et pour<br />

<strong>les</strong> disposer a leur place, il etait necessaire de <strong>les</strong> marquer<br />

auparavant d'un signe ou d'un numero d'ordre.<br />

Mais un travail plus difficile encore, c'etait de repartir<br />

sur chaque brique la partie exacte du dessin general, en<br />

sorte que la juxtaposition des diverses briques constituat<br />

un ensemble parfait. Le moyen, « c'etait de preparer<br />

d'avance, comme nous dirions, un carton sur lequel des<br />

lignes tracees a la regie indiqueraient cette repartition.<br />

Les briques etaient ensuite faconnees, modelees et numerotees;<br />

puis chacune d'el<strong>les</strong> recevait la portion du fond<br />

ou du motif qui lui etait assignee par le numero d'ordre<br />

qu'elle portait et qui correspondait aux chiffres inscrits<br />

sur le modele. La couleur etait appliquee sur chaque<br />

brique separement; ce qui le prouve, c'est que sur la<br />

tranche de beaucoup de ces fragments, on voit des bavures<br />

qui ont subi la cuisson. » Perrot, Histoire de I'art, t. n,<br />

p. 301; cf. p. 295-310, 705-708; E. Babelon, Manuel d'archeologie<br />

orientale, in-8°, Paris, 1888, p. 127-131. Les<br />

briques emaillees etaient fixees a la muraille soil a 1'aide<br />

de bitume, comme a Babylone, soit par le moyen d'un<br />

mortier bien moins tenace, comme a Ninive. — II est<br />

difficile de ne pas voir une allusion a ces briques emaillees<br />

de la Chaldee <strong>dans</strong> la description que fait Ezechiel,<br />

xxm, 14,15. Ooliba, qui represente Jerusalem <strong>dans</strong> cette<br />

prophetic, s'est passionnee pour <strong>les</strong> enfants d'Assur au<br />

point de vouloir <strong>les</strong> imiler. « Elle a vu des hommes<br />

represented sur la muraille, des images de Chaldeens<br />

peintes au vermilion, une ceinlure autour des reins, la<br />

tete ornee d'amp<strong>les</strong> tiares de diverses couleurs, tous semblab<strong>les</strong><br />

a des guerriers, des portraits de Babyloniens issus<br />

de Chaldee. » Rien ne devait, en effet, frapper d'admiration<br />

<strong>les</strong> captifs de Babylone comme ces scenes de guerre, de<br />

chasse, ces representations de genies, de dieux, qui se<br />

deroulaient le long des murs en couleurs eclatantes; presque<br />

toujours le fond est bleu, et <strong>les</strong> personnages sont en<br />

jaune, en rouge, avec des details en noir ou en blanc. Voir<br />

COULEURS , t. n, col. 1068-1869. Dans <strong>les</strong> ido<strong>les</strong> de la maison<br />

d'Israel, que le prophete (Ezech., vni, 10,11) apercoit<br />

aussi en visions peintes sur <strong>les</strong> murs du Temple de Jerusalem,<br />

on a vu des figures representees sur des briques<br />

emaillees. Ezechiel est en Chaldee, dit - on, rien d'etonnant<br />

a ce qu'il conserve la couleur de ce pays <strong>dans</strong> ses<br />

visions. Cependant il serait peut-etre plus juste, d'apres<br />

Je contexts, d'y voir des emprunts au culle egyplien.<br />

3° De Chaldee, sa vraie patrie, Ismail a passe en Perse.<br />

C'est <strong>dans</strong> ce pays que <strong>les</strong> fouil<strong>les</strong> ont mis a jour <strong>les</strong><br />

plus beaux specimens de cet art, tels que la frise des<br />

Archers et la frise des Lions. II est curieux qu'aucun<br />

historien ancien n'y fasse allusion : plus d'un cependant<br />

a decrit <strong>les</strong> palais des Achemenides. Perrot, Histoire de<br />

I'art, t. v, p. 548-551; E. Babelon, Manuel d'archeologie<br />

orientale, p. 179-184. Ainsi 1'auteur du livre d'Esther<br />

n'en fait aucune mention. De meme 1'ecrivain grec qui<br />

a compose le Traite du monde sous le nom d'Aristote,<br />

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