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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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1551 1552<br />

doit se comporter <strong>dans</strong> <strong>les</strong> diverses situations ou il se<br />

trouve et eviter le peche. — xxiv, 1-xxxvi, 16. La<br />

sagesse, la Loi, et <strong>les</strong> rapports de 1'auteur avec la premiere.<br />

Proverbes, developpements et avis sur la conduite<br />

de Fhomme au point de vue social. — xxx, 28-xxm, 11;<br />

xxxvi, 16 b -22 (d'apres le grec). La conduite sage et<br />

juste de rhomme. Le Seigneur et son peuple. — xxxvi,<br />

23-xxxix, 11. Avis et exhortations sur <strong>les</strong> rapports sociaux.<br />

— xxxix, 12-XLII, 14. La creation et la place que<br />

rhomme y occupe. — Comme on le voit, la plupart des<br />

subdivisions de cette premiere partie rentrent <strong>les</strong> unes<br />

<strong>dans</strong> <strong>les</strong> autres; il est impossible qu'il en soit autrement<br />

avec un livre tel que 1'Ecc<strong>les</strong>iastique.<br />

2° La seconde partie forme, au contraire, un tout<br />

complet parfaitement ordonne, consacre a 1'eloge des<br />

oauvres divines, XLII, 15-xun, et au panegyrique des ancetres<br />

d'Israel. Le plan de 1'auteur est facile a suivre. Dans<br />

1'hymne au Createur, Ben Sirach commence par celebrer<br />

la grandeur de Dieu et de ses attributs, XLII, 15-25; puis<br />

il passe en revue <strong>les</strong> principa<strong>les</strong> merveil<strong>les</strong> de la creation<br />

: le soleil, XLIII, 1-5; la lune, 6-8; <strong>les</strong> etoi<strong>les</strong>, 9-10;<br />

I'arc-en-ciel, 11-12; la neige, <strong>les</strong> nuages, la grele, la tempete,<br />

le tonnerre, 13-22; la mer et <strong>les</strong> lies, 23-25; il termine<br />

en declarant que ce dont il vient de parler n'est<br />

rien en comparaison de ce qu'il ignore. — Dans 1'eloge<br />

des ancetres et apres un assez long preambule, XLIV, 1-15,<br />

1'auteur parle success!veinent d'Enoch, 16; de Noe, 17-18;<br />

d'Abraham, 19-21, d'Isaac, 22, et de Jacob, 23; de Moise,<br />

XLV, 1-5, d'Aaron, 6-22, et de Phinees, 23-26; de Josue,<br />

XLVI, 1-8, et de Caleb, 9-12; de Samuel, 13-20; de Nathan,<br />

XLVII, 1; de David, 2-11; de Salomon, 13-25; d'Elie,<br />

XLVIII, 1-11, et d'Elisee, 12-16; d'Ezechias et d'Isaie,<br />

17-25; deJosias, XLIX, 1-5; de Jeremie, 6-7; d'Ezechiel,<br />

8-9; des douzepetits prophetes, 10; de Zorobabel, 11; de<br />

Josue fils de Josedec, 12; de Nehemie, 31, et de Simon<br />

fils d'Onias, L, 1-21. Les Jf. 22-26 sont comrne 1'epilogue<br />

de 1'eloge des ancetres: c'est une invitation a benir Dieu<br />

pour toutes <strong>les</strong> merveil<strong>les</strong> qu'il a operees <strong>dans</strong> son peuple.<br />

Suit la premiere conclusion de tout le livre, 27-29, et le<br />

cantique final additionnel du chapitre LI.<br />

XL DOCTRINE DE L'ECCLESIA.STIQUE. — On peut caracteriser<br />

d'un mot la doctrine de 1'Ecc<strong>les</strong>iastique : Ben<br />

Sirach est avant tout traditionnel. C'est la vieille doctrine<br />

juive sur Dieu, sur I'homme, sur <strong>les</strong> destinees<br />

d'outre-tombe, qu'il nous transmet. 11 est etranger aux<br />

developpements qui s'etaientaccomplis <strong>dans</strong> <strong>les</strong> idees juives<br />

en certains milieux, particulierement a Alexandrie. Les<br />

progres que Ton peut constater en comparant son livre<br />

avec ceux de 1'ancienne litterature hebraique ne portent<br />

que sur quelques points speciaux.<br />

1° Dieu. — 1. Le monotheisme de Ben Sirach derive<br />

en droite ligne de celui du Pentateuque, des prophetes<br />

et des sages. Dieu est un, et il n'y a pas d'autre Dieu<br />

que Jehovah, xxxvi, 5. II existe en dehors du monde; il<br />

esl absolu, eternel, parfait, xvm, 1-5, 8, 14; ses attributs<br />

de toute-puissance et de bonle, de justice et de misericorde,<br />

sont decrits comme <strong>dans</strong> <strong>les</strong> anciens livres de la<br />

Bible, xvi, 13-20. — 2. Ben Sirach en dit-il davantage<br />

sur la nature divine? Est-il initie a la conception de la<br />

pluralile des personnes divines en une seule nature? II<br />

ne le parait pas : le texte de Eccli., I, 9, « [Dieu] luimeme<br />

1'a creee (la sagesse) <strong>dans</strong> 1'Esprit-Saint, » si clair<br />

en faveur de la Trinile elle-meme, n'est que <strong>dans</strong> le<br />

latin; le texle de Eccli., LI, 14: « J'ai invoque le Seigneur,<br />

pere de mon Seigneur », n'est pas sans difficulte aux<br />

yeux de la critique. Toutefois par ce qu'il dit de la sagesse,<br />

Ben Sirach nous fait faire un grand pas vers la<br />

doctrine du Logos el de sa generation eternelle. —3. Par<br />

rapport au monde, Dieu en est le createur. xvm, 1-5.<br />

D'une parole il a produit tous <strong>les</strong> etres; la creation est<br />

la manifestation de sa toute-puissaYice et de sa sagesse,<br />

xvi, 23-31; tous <strong>les</strong> etres sont bons et uti<strong>les</strong> en leur temps.<br />

xxxix, 39. Apres avoir cree le monde, Dieu le conserve<br />

et le dirige: la creation se continue par la Providence,<br />

xu, 19-20.<br />

2° L'homme. — Cree lui aussi par Dieu et a son image,<br />

I'homme est le prince de la nature, xvn, 1-5. 11 est doue<br />

d'intelligence et de science: Dieu lui a fait connaltre la<br />

grandeur de ses oeuvres, afln qu'il put celebrer son saint<br />

nom. xvn, 6-8. Mais <strong>les</strong> jours de l'homme sont comptes,<br />

et toutes ses voies sont sous <strong>les</strong> yeux du Seigneur. xvnr<br />

10-13. L'homme est libre et peut choisir entre le bien et<br />

le mal, xvi, 14-21; mais Dieu est juste a son egard, quoiqu'il<br />

receive avec misericorde celui qui revient a lui. xvn,<br />

16-28. Ben Sirach connait d'ailleurs ce qui est raeonte du<br />

premier couple humain <strong>dans</strong> Gen., in; il sail que de la<br />

femme nous sont venus tous <strong>les</strong> maux. xxv, 33. — L'auteur<br />

dit tres peu de chose sur <strong>les</strong> destinees de rhomme.<br />

La recompense terrestre occupe la place principale, on<br />

pourrait dire unique, <strong>dans</strong> 1'Ecc<strong>les</strong>iastique comme <strong>dans</strong><br />

<strong>les</strong> anciens livres de la Bible, xiv, 22-xv, 6; xvi, 1-14.<br />

La mort n'a le caractere de recompense ou de chatiment<br />

qu'en tant qu'elle est calme pour le juste ou qu'elle vient<br />

le delivrer de maux plus terrib<strong>les</strong> que la mort me'me,<br />

XLI, 3, 4, tandis que pour le pecheur elle le surprend au<br />

beau milieu de la vie, alors qu'il croit ses plaisirs eternels.<br />

ix, 16-17. Quant au scheol, c'est toujours le sejour morne<br />

et triste oil Ton ne loue pas Dieu. xvn, 27-28.<br />

3° Israel. — Dieu s'occupe de tous <strong>les</strong> hommes et d&<br />

tous <strong>les</strong> peup<strong>les</strong>; il donne un roi a chaque nation. Mais<br />

Israel a une place a part; il est le peuple choisi. xxiv, 12-16.<br />

Au moment ou Ben Sirach ecrit, le peuple de Dieu est<br />

humilie, avili sous le joug etranger. Mais le Sage espere<br />

en des jours meilleurs : Dieu, qui a chatie Israel, se montrera<br />

a nouveau son protecteur, et bientot il le delivrera<br />

de ses ennemis. xxxvi, 1-19. Le prophete Elie aura une<br />

place a part <strong>dans</strong> cette restauration : c'est lui qui apaisera<br />

la colere du Seigneur, lui qui affermira la paix. XLVIII,<br />

10. C'est uniquement par celte esperance de la restauration<br />

d'Israel que Ben Sirach touche a 1'idee messianique<br />

: en nul endroit il ne parle directement du Messie.<br />

4° La sagesse. — 1. Comme le livre des Proverbes,<br />

1'Ecc<strong>les</strong>iastique donne une tres grande place a la doctrine<br />

de la sagesse; et a cet egard Ben Sirach esl en progres<br />

sur <strong>les</strong> auteurs qui 1'ont precede. La sagesse a son origine<br />

en Dieu; elle vient du Seigneur et demeure avec<br />

lui a jamais. I, 1. Elle est eternelle; elle a ete produite<br />

la premiere de toutes choses, avant le temps, des le<br />

commencement, des 1'eternite. i, 4. Venue de Dieu et<br />

demeurant en Dieu, la sagesse se manifeste en toutes <strong>les</strong><br />

oeuvres divines; Dieu 1'a repandue sur toute la creation,<br />

i, 9. Quant a rhomme, Dieu la lui communique; il 1'a<br />

repartie a ceux qui 1'aiment et ils en retirent d'immenses<br />

avantages : la sagesse, qui produit en eux la crainte du<br />

Seigneur, rejouit leur coaur, leur assure une longue vie<br />

et une fin tranquille. i, 10-13. Toutefois c'est en Israel<br />

surtout que la sagesse fixe son sejour. xxiv, 11 - 20/ —<br />

Un trait particulier a Ben Sirach consiste en ce qu'ii<br />

regarde la sagesse en lant qu'elle se communique a<br />

l'homme et qu'elle est 1'objet de sa connaissance, comme<br />

incarnee <strong>dans</strong> la loi mosaique. xxiv, 32-33. D'ailleurs la<br />

sagesse est un abime de science : <strong>les</strong> prophetes y ont<br />

puise; <strong>les</strong> sages y ont puise; Ben Sirach y puise a son<br />

tour, et la source n'est jamais tarie. xxiv, 38-47. — 2. Si<br />

la sagesse est ainsi offerte par Dieu a l'homme et si elle<br />

produit de si precieux fruits, rhomme doit faire tout son<br />

possible pour 1'acquerir et pour y faire participer <strong>les</strong><br />

autres. vi, 18-23. — Or, en lui et <strong>dans</strong> <strong>les</strong> autres, cett&<br />

sagesse doit produire des resultats pratiques. Elle doit<br />

produire la foi en Dieu, 1'esperance; elle doit engendrer<br />

1'amour, qui lutte jusqu'a la mort pour la juslice et contre<br />

la tentation; la religion ou la crainte de Dieu sera la<br />

perfection, le comble de la sagesse. I, 16. Comme la<br />

Loi occupe une grande place <strong>dans</strong> <strong>les</strong> preoccupations de<br />

Ben Sirach, le sage est invite a en observer toutes <strong>les</strong><br />

ordonnances culluel<strong>les</strong>, vn, 32-35; la toutefois, Ben Sirach

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