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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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597 CHARMEUR DE SERPENTS — CHARPENTIER 59&<br />

rabat le couvercle sur lui, jusqu'a ce qu'il ait appris a se<br />

tenir tranquille sur sa queue, a se balancer au son de la<br />

musique et a ne plus essayer de s'enfuir. S'il devient plus<br />

agite que d'ordinaire, on lui extrait ses crochets par<br />

mesure de precaution. — Les charmeurs qui operent de<br />

nos jours en Egypte obtiennent <strong>les</strong> resultats <strong>les</strong> plus surpcenants.<br />

Us ont un certain flair qui leur permet de reconnaitre<br />

la presence d'un serpent cache <strong>dans</strong> une vieille<br />

muraille et meme d'indiquer sa taille avant de 1'avoir vu.<br />

Us le font sortir en promenant une simple baguette le<br />

long du mur, le saisissent par la tete, lui font mordre<br />

leurs veternents et lui arrachent <strong>les</strong> dents en le tirant<br />

brusquement pendant celte morsure, le prennent euxmemes<br />

<strong>dans</strong> leur bouche, le projettent a terre, le ressaisissent,<br />

etc. Ces exercices _se font <strong>dans</strong> des conditions<br />

qui excluent tout soupcon de supercherie. Toutefois le<br />

charmeur ne reussit pas toujours a se preserver des morsures<br />

de 1'animal. Cf. Vigouroux, La Bible et <strong>les</strong> decouvertes<br />

modernes, 1896, t. n, p. 595-602.<br />

II. LES CHARMEURS DANS LA BIBLE. — 1° Les magiciens<br />

de I'Exode. — Le premier signe de sa mission que Moise<br />

donna au pharaon d'Egypte consista a faire changer en<br />

serpent la verge d'Aaron. Les magiciens en firent autant,<br />

« au moyen d'incantations. » Mais la verge d'Aaron devora<br />

<strong>les</strong> leurs. Exod., vu, 10-12. II ressort du contexte que<br />

Mo'ise agit en cette circonstance d'apres 1'ordre de Dieu<br />

et avec le concours de sa puissance surnaturelle. Exod.,<br />

vu, 9. Quant aux magiciens, il est probable que le demon<br />

vint a leur aide, surtout a une epoque et <strong>dans</strong> un pays<br />

ou sa puissance s'exercait avec une liberte presque enliere.<br />

C'est le sentiment de la plupart des commentateurs. Voir<br />

Calmet, Commentaire litteral sur I'Exode, Paris, 1717,<br />

p. xiv-xxvm. Toutefois, une partie du pouvoir des charmeurs<br />

egyptiens leur venait aussi de leur habilete naturelle.<br />

On pretend que certains jongleurs, en prenant avec<br />

<strong>les</strong> doigts la nuque du cobra, reussissent a le faire tomber<br />

<strong>dans</strong> un etat magnetique qui le rend raide et immobile,<br />

comme s'il etait change en verge ou en baton. Tristram,<br />

Natural history, p. 273. Les magiciens egyptiens auraient<br />

done pu se presenter avec des serpents ainsi reduits en<br />

une sorte de catalepsie, et rend re le mouvement a ces<br />

repti<strong>les</strong>'en <strong>les</strong> projetant a terre. Toujours est-il que le<br />

pouvoir dont Moi'se etait investi depassait de beaucoup<br />

le leur, comme le montra le denouement de la scene.<br />

2° Les charmeurs chez <strong>les</strong> Hebreux. — Saint Jacques,<br />

HI, 7, admet que le pouvoir du charmeur peut etre purement<br />

naturel, quand il dit que « toutes <strong>les</strong> especes de<br />

betes, d'oiseaux et de serpents seronl domptes par<br />

1'homme ». Salomon avait deja dit d'une maniere analogue<br />

: « Le serpent mord, faute d'incantation. » Eccle.,<br />

X, 11. Mais comme cet art pouvait servir a tromper et<br />

surtout a voiler 1'intervention du demon, Mo'ise defend de<br />

tolerer parmi son peuple le hober haber, celui qui« pratique<br />

<strong>les</strong> enchantements; » ce qui, d'apres 1'interpretu«tion<br />

probablement trop etroite de Raschi, s'appliquerait<br />

specialement aux charmeurs de serpents. Deut., xvm, 11.<br />

— Les charmeurs ne reussissaient pas toujours <strong>dans</strong> leur<br />

entreprise. Tristram, The natural history, p. 273, remarque<br />

qu'aujourd'hui encore « il n'est pas rare que,<br />

malgre toutes <strong>les</strong> precautions, la vie du charmeur soit<br />

sacrifice <strong>dans</strong> quelqu'une de ses exhibitions ». Les charmeurs<br />

le savaient par leur experience, et ils etaient parfois<br />

victimes du danger auquel ils s'exposaient. « Qui<br />

aura pitie du charmeur (eTtaotSov, incantator), mordu<br />

par le serpent, ou de ceux qui approchent des betes? »<br />

dit le fils de Sirach. Eccli., xn, 13. D'ailleurs toutes <strong>les</strong><br />

especes de serpents ne sont pas sensib<strong>les</strong> a 1'action du<br />

charme. Jeremie, vm, 17, annonce que le Seigneur<br />

enverra pour punir <strong>les</strong> Israelites « des serpents centre<br />

<strong>les</strong>qiiels il n'y a pas de charme, lahas ». Le psalmiste,<br />

Ps. LVIII (LVII), 5, 6, dit aussi des juges iniques:<br />

Leur venin est semblable au venin du serpent,<br />

De 1'aspic sourd qui ferme son oreille,<br />

Qui n'entend pas la voix des enchanteurs,<br />

Du charmeur habile <strong>dans</strong> son art.<br />

Ce texte ne suppose pas qu'il existe des serpents naturellement<br />

sourds. La « vipere sourde qui ferme son.<br />

oreille » est simplement un serpent qui entend, mais qui<br />

agit comme s'il n'entendait pas, et qui ne subit pas 1'action<br />

du charme. La comparaison est alors tres juste entrele<br />

reptile rebelle a 1'incantation et le juge iriique volontairement<br />

sourd a la voix de Dieu et de la conscience..<br />

Les serpents sont depourvus d'oreille externe, ce qui a.<br />

fait supposer par quelques-uns qu'ils n'entendent pas.<br />

Mais ils ont une oreille interne qui leur permet de percevoir<br />

<strong>les</strong> sons et meme de se montrer tres sensib<strong>les</strong> i<br />

certains d'entre eux. Les histoires de serpents se bouchant<br />

<strong>les</strong> oreil<strong>les</strong> avec la queue ou avec de la poussiere,<br />

pour ne pas entendre la voix du charmeur, proviennent<br />

d'une interpretation trop servile du texle cite plus haut,<br />

et ne reposent sur aucun fondement. — Notre-Seigneur<br />

donna aux soixante-douze discip<strong>les</strong> le « pouvoir de marcher<br />

sur <strong>les</strong> serpents » avec leurs pieds nus, Luc., x, 19,<br />

et a tous ceux qui devaient croire en lui celui de « saisir<br />

<strong>les</strong> serpents » avec leurs mains. Marc., xvi, 18. Bien entendu,<br />

le pouvoir ainsi confere n'est pas celui du charmeur.<br />

Sans doute, quand il plaira a la divine Providence,<br />

le disciple du Sauveur pourra toucher <strong>les</strong> serpentssans<br />

courir aucun danger, comme il arriva pour saint<br />

Paul. Act., xxvin, 3. Mais ce pouvoir de fouler aux pieds<br />

ou de saisir <strong>les</strong> serpents est surtout symbolique; car ces.<br />

serpents, ce sont <strong>les</strong> demons, que <strong>les</strong> discip<strong>les</strong> ont la mission<br />

de combattre et d'ecraser. Cf. Apoc., xn, 9; Ps. xc, 13.<br />

II. LESETRE.<br />

CHARMI. Nom de trois personnages, dont deux sont<br />

mentionnes <strong>dans</strong> le texte hebreu et un <strong>dans</strong> le livre de-<br />

Judith.<br />

1. CHARMI (hebreu: Karml; Septante : Xappu), quatrieme<br />

fils de Ruben, Gen., XLVI, 9; Ex., vi, 14; Num.,<br />

xxvi, 6; I Par., v, 3, chef de la famille des Charmites.<br />

Num., xxvi, 6. Ecrit Carmi, I Par., v, 3.<br />

2. CHARMI (hebreu : Karml; Septante: Xapui), fils,<br />

ou plutot descendant de Juda, I Par., iv, 1; il etait fils<br />

de Zabdi ou Zamri et petit-fils de Zara, I Par., n, 6; Jos.,<br />

vii, 18, et pere ou ancetre d'Achan, qui fut lapide par<br />

ordre de Josue. Jos., vu, 18.<br />

3. CHARMI (Septante: X«p[r!:; Codex Alexandrinus :<br />

Xodjxe:?), un des anciens du peuple, auquel Judith se<br />

plaignit de ce qu'Ozias avait promis de rendre Bethulie,<br />

si Dieu ne <strong>les</strong> secourait pas <strong>dans</strong> cinq jours. Judith, vi, 11;<br />

vm, 9 (Septante : vi, 15; vm, 10). Les Septante, qui le<br />

mentionnent, de plus, nommement x, 6, en font le fils de<br />

Melchiel, et non seulement un des anciens, mpe

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