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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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675 GHEVAL 67&<br />

meilleures qualites. II est originaire des grandes plaines<br />

de 1'Asie centrale. Milne-Edwards, Zoologie, Paris, 1867,<br />

p. 392. Si loin qu'on remonte <strong>dans</strong> 1'histoire des Aryas,<br />

on <strong>les</strong> voit employer le cheval comme animal domestique.<br />

C'est par leurs migrations que, d'apres certains savants,<br />

<strong>les</strong> peup<strong>les</strong> aryens le propagerent <strong>dans</strong> <strong>les</strong> autres pays.<br />

Fr. Lenormant, Notes sur un voyage en Egypte, Paris,<br />

1870 (Notes sur I'ane et le cheval <strong>dans</strong> <strong>les</strong> antiquites<br />

des peup<strong>les</strong> aryens), p. 13-16.<br />

I. LE CHEVAL DANS LA BlBLE, AVANT L'EPOQUE DES ROIS.<br />

— 1° Au temps des patriarches. — Ni Abraham ni ses<br />

premiers descendants ne se servaient de chevaux. Voues<br />

a la vie nomade, ils utilisaient <strong>les</strong> chameaux, <strong>les</strong> bosufs,<br />

<strong>les</strong> anes, pour porter leurs fardeaux ou trainer leurs chariots,<br />

le betail pour leur alimentation; mais ils n'avaient<br />

248. — Cheval arabe.<br />

que faire du cheval, que <strong>les</strong> anciens employaient surtout<br />

a cause de sa vitesse et de son aptitude a mener <strong>les</strong> chars<br />

de guerre. Du reste le pays de Chanaan, qu'habiterent<br />

<strong>les</strong> premiers patriarches, etait trop accidente pour que <strong>les</strong><br />

chevaux pussent rendre des services aux caravanes. Aussi<br />

<strong>dans</strong> tout le Pentateuque n'est-il jamais question de chevaux<br />

possedes par <strong>les</strong> premiers Hebreux.<br />

2° En Egypte. — Le cheval n'existait pas en Egypte<br />

<strong>dans</strong> <strong>les</strong> temps anterieurs au xvni e ou xx e siecle av; J.-C.<br />

Les auteurs qui out soutenu le contraire, Chabas, Etudes<br />

sur I'antiquite historique, Paris, 1873, p. 421-427, et<br />

M. Lefebure, Sur I'anciennete du cheval en Egypte, <strong>dans</strong><br />

<strong>les</strong> Anna<strong>les</strong> de la faculte des lettres de Lyon, 1884, fasc. i,<br />

p. 1-11, et Le nom du cheval, <strong>dans</strong> <strong>les</strong> Proceedings of<br />

the Society of biblical Archaeology, 1890, p. 449-456,<br />

n'ont pas reussi a prouver ni a faire accepter leur assertion.<br />

Cf. Maspero, Histoire ancienne des peup<strong>les</strong> de<br />

I'Orient, Paris, 1895, t. i, p. 32, note 2. Le cheval ne fut<br />

introduit en Egypte que par <strong>les</strong> Hyksos, qui dominerent<br />

<strong>dans</strong> la vallee du Nil pendant plus de quatre cents ans,<br />

jusque vers 1'an 1600 av. J.-G. Ces conquerants, d'origine<br />

semitique, acclimaterent en Egypte le cheval de race<br />

mongolique, qu'ils avaient amene avec eux des deserts<br />

d'Arabie et de Syrie. C'est ce qui explique pourquoi <strong>les</strong><br />

noms qui designent 1'animal en egyptien sont des noms<br />

asiatiques : sesm-t, la cavale, le coursier; soumsim, <strong>les</strong><br />

chevaux de guerre, rappellent le sits hebreu; abiri, <strong>les</strong><br />

coursiers forts et rapides, tirent leur nom de la racine<br />

semitique 'dbar; le nom egyptien de 1'etalon, kaoua,<br />

vient aussi sans doute du Sanscrit acva, « cheval. » Chabas,<br />

Etudes sur I'antiquite historique, p. 438, 455, 456.<br />

Si le cheval n'est entre en Egypte qu'avec <strong>les</strong> Hyksos, il<br />

n'est done pas etonnant qu'il ne soit pas nomme parriii.<br />

<strong>les</strong> animaux qu'Abraham recut en present, quand il vint<br />

<strong>dans</strong> la vallee du Nil sous un pharaon de la XII e dynastie.<br />

Gen., xn, 16. Le cheval n'apparait d'ailleurs sur <strong>les</strong> monuments<br />

egyptiens qu'a partir de la XVIII e dynastie. Les<br />

patriarches connaissaient pourtant bien cet animal pour<br />

1'avoir vu maintes fois monte par <strong>les</strong> Bedouins de 1'epoque.<br />

Jacob mourant compare Dan au ceraste qui mord le pied<br />

du cheval pour faire tomber le cavalier. Gen., XLIX, 17.<br />

A partir de la XVIII 6 dynastie, qui regnait a la fin du sejour<br />

des Hebreux en Egypte, on voit communement apparaitre<br />

<strong>les</strong> chevaux sur <strong>les</strong> monuments figures, dont la serie avait<br />

ete assez longtemps interrompue. Ils ont le type mongolique<br />

: taille elevee, allure vigoureuse, profil de la tete<br />

legerement busque, cou effile, croupe un peu etroite,<br />

membres assez maigres, queue longue et bien fournie.<br />

On se sert du cheval pour trainer <strong>les</strong> chars des grands<br />

personnages, pour amener <strong>les</strong> provisions de la campagne<br />

et pour labourer. Papyrus Sallier, i, 6, 5. On ne le monte<br />

que tres rarement. Un cavalier represente sur une hache<br />

decoupee a jour, Wilkinson, Manners and customs of<br />

the ancient Egyptians, t. i, p. 406, et cinq autres qui<br />

sont figures sur <strong>les</strong> monuments sont <strong>les</strong> seuls exemp<strong>les</strong><br />

connus de chevaux montes <strong>dans</strong> 1'ancienne Egypte. Chabas,<br />

Etudes sur I'antiquite historique, p. 423-427. On s'en<br />

servait quelquefois pour labourer (fig. 249). A 1'armee,<br />

ils etaient presque exclusivement employes a trainer <strong>les</strong><br />

chars de guerre. Quand Mo'ise parle des chevaux et<br />

des chars des Egyptiens a la poursuite des Hebreux, il<br />

ne faut done pas entendre ses paro<strong>les</strong> d'une cavalerie<br />

proprement dite, mais simplement d'attelages de guerre.<br />

Du reste, <strong>les</strong> chars sont toujours mentionnes conjointement<br />

avec <strong>les</strong> chevaux. Exod., ix, 3; xv, 1, 21; Deut.,<br />

xi, 4. Cf. Is., xmi, 17. Le mot rakkdb, employe <strong>dans</strong> ces<br />

passages et <strong>dans</strong> d'autres et souvent traduit par cavalier,<br />

designe a la fois I'homme a cheval et 1'homme monte sur<br />

un char, du verbe rdkab, qui signifie « aller a cheval ou<br />

en char ». Notons enfm que des <strong>les</strong> premiers temps ou<br />

ils representent des chevaux, <strong>les</strong> monuments egyptiene<br />

mentionnent ceux de Naharain (Mesopotamie), ce qui<br />

confirme 1'origine asiatique de la race chevaline des bords<br />

du Nil. Chabas, Etudes sur I'antiquite historique, p. 4il;<br />

Fr. Lenormant, Notes sur un voyage en Egypte (Sur<br />

I'antiquite de I'dneet du cheval comme animaux domestiques<br />

en Egypte), p. 2-4; Premieres civilisations, t. i,<br />

p. 306-313; C. A. Pietrement, Les chevaux <strong>dans</strong> <strong>les</strong> temps<br />

wehistoriques et historiques, Paris, 1883, p. 477-490;<br />

Ebers, Aegypten und die Backer Nose's, Leipzig, 1861,<br />

t. i, p. 265-266. — Les Hebreux, en quittant 1'Egypte,<br />

n'emmenerent pas de chevaux avec eux. Ils n'en eurent<br />

pas <strong>dans</strong> le desert. Ces animaux etaient consideres surtout<br />

comme favorisant le luxe ou servant a la guerre.<br />

Aussi Moise, sans defendre a son peuple d'en posseder,<br />

recommanda-t-il aux rois futurs des Israelites de ne pas<br />

en avoir un trop grand nombre. Deut., xvn, 16.<br />

3° Au temps de Josue et des Juges. — Pendant cette<br />

periode, <strong>les</strong> chevaux ne sont mentionnes que <strong>dans</strong> <strong>les</strong><br />

armees des rois chananeens. Les peup<strong>les</strong> de Syrie, Chananeens,<br />

Khetas ou Hetheens, combattaient sur des<br />

chars, rarement a cheval. Lepsius, Denkmaler, Abth. in,<br />

Bl. 145. Quand <strong>les</strong> Hebreux victorieux prennent des<br />

chevaux, ils recoivent 1'ordre de leur couper <strong>les</strong> jarrets,<br />

pour que personne ne puisse plus s'en servir. Jos., xi,<br />

4, 6, 9. Dans son cantique, Debora fait allusion a la<br />

fuite des chevaux de Jabin. Jud., v, 22. Ce sont <strong>les</strong> deux<br />

seuls passages oil il soit question de ces animaux, depuis<br />

la conquete de Chanaan jusqu'a Saul. La nature o/u pays<br />

occupe par <strong>les</strong> Hebreux leur rendait, en effet, le cheval<br />

presque inutilisable. Cet animal ne pouvait ni courir a<br />

travers <strong>les</strong> rochers, Am.,vi, 13, ni trainer des chars <strong>dans</strong><br />

un pays montagneux depourvu de chemins carrossab<strong>les</strong>,<br />

ni labourer des terrains trop inclines. Au contraire, <strong>les</strong>.

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