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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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4823 EPEAUTRE — EPEE<br />

plus 1'epeautre, Triticum spelta, n'est pas une plante des<br />

pays chauds; jamais on n'en a trouve <strong>les</strong> graines <strong>dans</strong><br />

<strong>les</strong> tombeaux de 1'Egypte; on ne le voit pas non plus indique<br />

sur <strong>les</strong> monuments, et <strong>les</strong> voyageurs modernes ne<br />

1'ont jamais rencontre <strong>dans</strong> <strong>les</strong> cultures de la vallee du<br />

Nil. Delile, Histoire des plantes cultivees en Egypte,<br />

<strong>dans</strong> Description de 1'Egypte, Histoire naturelle, in-4°,<br />

1812, t. n, p. 15; Alph. de Candolle, Origine des plantes<br />

cultivees, & edit., in-8°, Paris, 1886, p. 291; Ch. Joret,<br />

Les plantes <strong>dans</strong> I'antiquite, p. 30. Mais Schweinfurth,<br />

Bulletin de I'lnstitut egyptien, 1886, n° 7, p. 420, 424,<br />

a reconnu des epis et des graines du Triticum dicoccum<br />

ou amidonnier au milieu d'offrandes provenant d'une<br />

tombe de Gebelein, et il regarde cette plante, variete de<br />

1'epeautre proprement dit, comme repondant assez bien<br />

au boti copte, equivalent de 1'hebreu kussemet et du<br />

grec o).upa, non seulement <strong>dans</strong> Exod., ix, 32, mais<br />

encore <strong>dans</strong> Is., xxvin, 25, et Ezech., iv, 9. II faut dire<br />

cependant que, <strong>dans</strong> une scala copte (nomenclature<br />

de noms copies expliques en arabe), le mot boti est<br />

rendu par al-dourd, le doura ou sorgho. V. Loret, La<br />

flore phardonique, 2 e edit., 1892, p. 23. D'ailleurs la<br />

decouverte de Schweinfurth est restee isolee, et il est<br />

bon de remarquer avec Delile, cite plus haut, qu'aucune<br />

espece d'epeautre ne se retrouve cultivee <strong>dans</strong> toute<br />

1'etendue de 1'Egypte.<br />

2° Pour la Pa<strong>les</strong>tine, qui a des regions plus froides,<br />

la presence de 1'epeautre serait a priori plus croyable.<br />

Th. Kotschy, Zeitschrift fur Ethnologie, 1891, p. 655,<br />

aurait trouve le Triticum dicoccum a 1'etat sauvage sur<br />

<strong>les</strong> pentes de 1'Hermon. Serait-ce la le kussemet que<br />

nous voyons <strong>dans</strong> une comparaison ou Isai'e, xxvin, 25,<br />

parle de la sagesse du laboureur? « N'est-ce pas apres<br />

avoir aplani la surface du terrain que le laboureur repand<br />

de la nielle et seme du cumin, qu'il met le froment<br />

par rangees, 1'orge a une place marquee, et le kussemet<br />

sur <strong>les</strong> bords du champ. » Ou bien faut-il plutot identifier<br />

la cereale hebraique avec le Triticum monococcum,<br />

ou engrain? Celui-ci conviendrait mieux que le premier;<br />

car, etant plus different du ble ordinaire, on comprend facilement<br />

que <strong>dans</strong> 1'enumeration d'lsaiie il ne vienne qu'au<br />

troisieme rang," separe du ble par 1'orge. Cependant il<br />

doit peut-etre ce rang, non pas a sa difference plus marquee<br />

d'avec le ble, mais a la place du champ ou il etait<br />

seme. Comme cette plante s'accommode des sols <strong>les</strong> plus<br />

mauvais, il est naturel qu'on lui reservat <strong>les</strong> bords du<br />

champ, donnant au ble et a 1'orge de meilleurs terrains.<br />

Alph. de Candolle, Origine des plantes cultivees, p. 294,<br />

ne croit pas neanmoins qu'on puisse reconnaitre la culture<br />

habituelle de ces divers epeautres chez <strong>les</strong> Hebreux,<br />

et il rejette leur identification avec le kussemet. Le<br />

sorgho, au contraire, etait et est encore largement cultive,<br />

non seulement en Egypte, mais <strong>dans</strong> <strong>les</strong> contrees<br />

de 1'Asie orientale, et pourrait plus justement s'identifier<br />

avec le kussemet: c'est ce qui resulte aussi du troisieme<br />

texte, relatif a la Babylonie.<br />

3° Ezechiel, iv, 9, captif en Chaldee, <strong>dans</strong> une prophetie<br />

en action dirigee contre Jerusalem, recoit 1'ordre<br />

de prendre du froment, de 1'orge, des feves, des lentil<strong>les</strong>,<br />

du millet et des kussemim, de <strong>les</strong> melanger <strong>dans</strong> un vase<br />

et d'en faire du pain. Remarquons, en passant, qu'on<br />

trouve des melanges analogues de cerea<strong>les</strong> et de legumes<br />

sees assez sou vent employes chez <strong>les</strong> anciens. Pline,<br />

H. N., XVIH, 30. Cf. E. Fournier, art. Cibaria, <strong>dans</strong><br />

Dictionnaire des antiquites grecques et romaines, t. i,<br />

2 e partie, 1887, p. 1144. L'epeautre exislait-il en Chaldee?<br />

Olivier, Voyage, 1807, t. in, p. 460, pretend 1'avoir trouve<br />

a 1'etat spontane en Mesopotamie, en particulier <strong>dans</strong><br />

une localite impropre a la culture, au nord d'Anah, sur<br />

la rive droite de 1'Euphrate. Mais Alph. de Candolle,<br />

Origine des plantes cultivees, p. 292, en doute, et pour<br />

lui la patrie des epeautres ce sont <strong>les</strong> regions moins<br />

chaudes de 1'Asie Mineure et -de I'Europe orientale.<br />

Aucun auteur ne constate avec certitude leur culture en<br />

Babylonie. D'ailleurs, s'il s'agissait d'une espece quelconque<br />

d'epeautre, il serait plus naturel, <strong>dans</strong> remuneration<br />

d'Ezechiel, iv, 9, de voir <strong>les</strong> kussemim places a<br />

cote du ble et de 1'orge, avec <strong>les</strong>quels 1'epeautre a plus<br />

d'analogie, qu'apres <strong>les</strong> feves, <strong>les</strong> lentil<strong>les</strong> et le millet.<br />

De plus <strong>les</strong> grains mentionnes ici sont comme associes<br />

deux a deux : le froment et 1'orge, <strong>les</strong> feves et <strong>les</strong> lentil<strong>les</strong>,<br />

le millet et <strong>les</strong> kussemim. Ce doit done etre vraisemblablement<br />

une plante assez semblable au millet;<br />

ne serait-ce pas le sorgho, comme nous 1'avons insinue<br />

deja pour <strong>les</strong> deux autres textes ? Voir SORGHO.<br />

E. LEVESQUE.<br />

£p£E (hebreu : hereb, Deut., xm, 15; Jos., vi, 21;<br />

vii, 24; x, 28, etc.; mekerdh, pluriel mekerot, Gen.,<br />

XLIX, 5;petifydh, Ps.LV, 22[Vulgate, LV, 21]; grec: (ia^atpa,<br />

Gen., xxu, 6, 10; xxxi, 26; Exod., xv, 9; Jud., m, 16;<br />

Matth., xxvi, 47-55; Marc., xiv, 43-48, etc.; po(j«pata,<br />

Gen., m, 24; Exod., v, 21; Jos., v, 13; Jud., i, 8; Apoc.,<br />

n, 16; vi, 8, etc.; ?c'9«, Jos., x, 28; Ezech., xvi, 39;<br />

xxin, 47, etc.; latin : ensis, I Reg., xm, 22; xxv, 13;<br />

II Reg., xxi, 16; I Par., x, 4; Cant., m, 8; gladius, Gen.,<br />

m, 24; xxu, 6; Exod., v, 3, etc.; mucro, Jer., XLVII, 6).<br />

La poignee de 1'epee se dit en hebreu nisdb, en grec<br />

XaSy), en latin capulus, Jud., in, 22; lahab signifie 1'eclat<br />

ou la flamme de la lame; <strong>les</strong> Septante traduisent ce mot<br />

par ipXoi;, et la Vulgate simplement par ferrum. Jud.,<br />

in, 22. On trouve ailleurs le mot beraq pour designer<br />

1'eclair lance par la lame, Deut., xxxn, 41; <strong>les</strong> Septante<br />

traduisent par acrrpairii, et la Vulgate par fulgur. Ezech.,<br />

xxi, 15, <strong>les</strong> Septante traduisent par oxpayia, et la Vulgate<br />

par gladii limati ad fulgendum. Le fourreau est designe<br />

en hebreu par <strong>les</strong> mots ndddn, I Par., xxi, ;27, nideneh<br />

(chaldeen), Dan., vii, 15, et ta'ar, I Sam. (Reg.), xvn,<br />

15; II Sam. (Reg.), xx, 8; Jer., XLVII, 6; Ezech., xxi,<br />

8, 10, 35, etc.; <strong>dans</strong> <strong>les</strong> Septante par le mot xoXnov,<br />

II Reg., xx, 8; I Par., xxi, 27, etc., et la Vulgate par<br />

vagina. Dans Joa., xvni, 11, le texte grec emploie le<br />

mot 6r)>o). Dans I Reg., xvn, 51, <strong>les</strong> Septante omettent<br />

<strong>les</strong> mots: « tira hors du fourreau. » Dans la traduction<br />

des Septante, Ezech., xxi, 9 et 11 (hebreu, 8 et 9), il<br />

n'est pas question du fourreau dont parle le texte original.<br />

La Vulgate traduit le mot hebreu ta'ar par vagina,<br />

Ezech., xxi, 3, 4 (hebreu, 8 et 9). Les Septante, Ezech.,<br />

xxi, 30 (hebreu, 35), omettent aussi le mot « fourreau »,<br />

qui est egalement traduit <strong>dans</strong> la Vulgate par vagina,<br />

Ezech., xxi, 30 (hebreu, 35). Dans Gen., XLIX, 5, le<br />

texte original porte: « Simeon et LeVi, leurs glaives sont<br />

des instruments de violence : » kele fydmas mekroteham;<br />

<strong>les</strong> Septante traduisent par : GuveTeXeaav l£atpeaeo;<br />

aOTwv, et la Vulgate par: vasa iniquitatis bellantia.<br />

I. L'EPEE DE FEU DES CHERUBINS AU PARADIS TER-<br />

RESTRE. — La premiere mention de 1'epee <strong>dans</strong> la Bible<br />

se trouve <strong>dans</strong> le recit de la chute d'Adam. Les cherubins<br />

places par Dieu a la porte du paradis terrestre, pour<br />

empeeher 1'homme coupable d'y rentrer, etaient armes<br />

d'une epee flamboyante. Gen., in, 24. Les interpretes ont<br />

donne <strong>les</strong> explications <strong>les</strong> plus variees sur la question de<br />

savoir ce qu'etait cette epee enflammee ou flamboyante.<br />

II est probable qu'il s'agit ici de la foudre, representee<br />

sur <strong>les</strong> monuments assyriens sous 1'image d'eclairs places<br />

entre <strong>les</strong> mains du dieu Bel (voir 1.1, fig. 474, col. 1559)<br />

et appe<strong>les</strong> « glaive de feu ». F. Vigouroux, La Bible et<br />

<strong>les</strong> decouvertes modernes, 6 e edit., in-12, 1896, t. r,<br />

p. 289. Cf. A. Layard, Monuments of Niniveh, t. n,<br />

pi. vi.<br />

II. L'EPEE CHEZ LES ISRAELITES ET LES PEUPLES VOISINS.<br />

— 1° Israelites. — L'epee apparait comme arme de guerre<br />

des 1'epoque de Jacob. Gen., xxxi, 26; xxxiv, 25; XLVIII, 22.<br />

Les Hebreux en etaient armes au moment de la sortie<br />

d'Egypte. Exod., v, 3, 21; xxu, 24; Lev., xxvi, 6, 8;<br />

Deut., xm, 15; Jos, v, 13, etc. II en est souvent question<br />

au temps des Juges. Jud., i, 8; vii, 14, 20; vm, 10, etc.

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