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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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371 CEDMONEENS — CEDRATIER<br />

•et Calmet, La Genese, Paris, 1707, p. 379, font entre <strong>les</strong><br />

Cedmoneens, Cadmus et <strong>les</strong> Heveens, ne repose sur aucun<br />

fondement solide. On ne saurait non plus rattacher cette<br />

nation a Cedma (hebreu : Qedemdh) , dernier fils d'lsmael,<br />

Gen., xxv, 15, puisqu'elle lui est anterieure. On<br />

cst generalement porte a voir <strong>dans</strong> ce mot un synonyme<br />

de Bene-Qedetn, « <strong>les</strong> fils de 1'Orient, » expression par<br />

laquelle sont designes <strong>les</strong> peup<strong>les</strong> qui habitaient a Test<br />

et au sud-est de la Pa<strong>les</strong>tine. Cf. H. Ewald, Geschichte<br />

des Volkes Israel, 3 e edit., Gcettingue, 1864, t. i, p. 364.<br />

Les monuments egyptiens nous parlent d'un pays appele<br />

Qdm,<br />

Qdma, dont le<br />

nom repond exactement au nip , Qedem biblique , et<br />

dont la situation, au sud-est ou a Test de la mer Morte,<br />

•semble aussi convenir au territoire des Cedmoneens.<br />

€f. W. Max M filler, Asien und Europa nach allagyptischen<br />

Denkmdlern, in-8°, Leipzig, 1893, p. 46.<br />

A. LEGENDRE.<br />

CEDRATIER. — I. DESCRIPTION. — Le eedratier,<br />

•Citrus cedra (fig. 115), est un arbuste de quatre a cinq<br />

115. — Cedratier.<br />

Dessine 1 d'apres nature au Jardin des Plantes de Paris.<br />

metres, de la famine des Aurantiaeees. Compris par Linne<br />

avec le citronnier sous la denomination de Citrus medica,<br />

il porte aujourd'hui le nom special de Citrus cedra,<br />

tandis que le citronnier est appele Citrus Union. Ses<br />

branches sont courtes et presque tortueuses; <strong>les</strong> feuil<strong>les</strong><br />

ova<strong>les</strong>, allongees, acuminees, sont portees sur un petiole<br />

court, non aile; <strong>les</strong> fleurs, blanches en de<strong>dans</strong>, teintees<br />

de rouge en dehors, repandent un parfum delicat; <strong>les</strong><br />

fruits, volumineux, plus longs que larges, se terminent<br />

par une sorte de mamelon, et leur surface est toute bosselee<br />

(fig. 116); Fecorce, <strong>dans</strong> sa parlie exterieure ou zeste,<br />

d'abord rouge violet, puis d'un tres beau jaune a maturite,<br />

contient une essence d'une odeur tres suave, appelee<br />

huile de cedrat; la partie interieure, blanche, charnue,<br />

tres tendre, forme une couche fort epaisse, d'une saveur<br />

agreable, dont on fait des confitures. Le poids du cedrat,<br />

le plus gros fruit de la famille des Aurantiacees, peut<br />

aller a sept ou huit et meme jusqu'a quinze kilos. Le<br />

cedratier est originaire de Perse et de Medie, d'oii son<br />

nom ancien de pomme de Media, pomme de Perse.<br />

Voir G. Gal<strong>les</strong>io, Traite du Citrus, in-8°, Paris, 1811,<br />

p. 97 et 193; J. A. Risso et A. Poiteau, Histoire naturelledes<br />

Grangers, in-f>, Paris, 1818-1819, texte, p. 193-208,<br />

tabl. 96-107; N. J. B. Guibourt, Histoire naturelle des<br />

drogues simp<strong>les</strong>, 4 in-8°, Paris, 7 e edit., 1876, t. in,<br />

p. 628. M. GAXDOGER.<br />

II. EXEGESE. — Le cedrat etait connu des Grecs et des<br />

Romains; le nom qu'ils lui donnerent, -/eopofA^Xov, Dioscoride,<br />

De mat. medica, i, 166; citreum, Pline, H. N.,<br />

xv, 14; xxiii, 56, ou citrium, d'oii le grec xitpiov, Dioscoride,<br />

loc. cit., n'apparait, il est vrai, qu'au i er siecle de<br />

notre ere <strong>dans</strong> ces deux auteurs; mais on connaissait<br />

anterieurement le fruit sous la denomination de pomme<br />

de Medie ou de Perse. Theophraste, Hist, plant., iv, 4,<br />

2-3. II resulte de cet auteur, qui decrit longuement ce<br />

fruit, et de deux comiques grecs contemporains, Antiphane<br />

et Eriphe, cites par Athenee, Deipnosophislse, in,<br />

25-29, que le cedratier fut introduit en Grece au iv e siecle<br />

avant notre ere, a la suite des conquetes d'Alexandre, et<br />

cultive pour la beaute de son fruit et ses proprietes medicina<strong>les</strong>.<br />

II est probable que <strong>les</strong> Juifs, qui eurent beaucoup<br />

plus tot des rapports avec la Perse, la Medie et <strong>les</strong><br />

pays environnants, le connurent avant <strong>les</strong> Grecs, peut-<br />

116. — Cedrat avec feuil<strong>les</strong> et fleurs.<br />

etre vers 1'epoque de la captivite de Babylone. Ce qui est<br />

certain, c'est qu'un siecle avant 1'ere chretienne il elait<br />

tres commun en Pa<strong>les</strong>tine, puisqu'a la fete des Tabernac<strong>les</strong>,<br />

sous Alexandre Jannee, <strong>les</strong> Juifs avaient tous a la<br />

main des cedrats. Josephe, Ant.jud., Ill, x, 4.<br />

D'un autre cote, on ne peut nier que <strong>les</strong> noms copies<br />

djedjre, ghitre (c'est de ce dernier que viennent <strong>les</strong> mots<br />

latins et grecs, citrium, xc'tpiov), qui designent deux varie'tes<br />

de cedrat, ne soient d'origine egyptienne. De plus,<br />

<strong>les</strong> Egyptiens ont connu tres anciennement des plantes du<br />

genre Citrus. Sur <strong>les</strong> parois d'une des chambres du temple<br />

de Karnak, eleve par Thothmes III, au milieu de plantes<br />

exotiques que <strong>les</strong> monarques de cette epoque aimaient a<br />

transporter <strong>dans</strong> la vallee du Nil, figure un arbre avec<br />

ses fruits qui a tous <strong>les</strong> caracteres d'un citronnier. A. Mariette,<br />

Karnak, etude topograpJiique et arche'ologiqne,<br />

in-f°, Leipzig, 1875, pi. xxx. Le fruit, si reconnaissable<br />

a sa surface mamelonnee, se remarque aussi <strong>dans</strong> <strong>les</strong><br />

peintures funeraires de la XVIII« dynastie. V. Loret, Le<br />

cedratier <strong>dans</strong> Vantiquite, in-8°, Paris, 1891, p. 45.<br />

D'autres varietes de citron etaient egalement connues des

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