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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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2033 ETHIOPIENNE (VERSION) DE LA BIBLE — ETIENXE 2034<br />

nophysite, ni par consequent aucun de ses freres en<br />

religion.<br />

Pour conclure cette etude, nous dirons avec M. Dillmann,<br />

Vet. Testament, sethiop., t. v, Prssfatio, que la<br />

Bible ethiopienne, considered au point de vue critique,<br />

n'est pas sans valeur, quoiqu'elle ne soit pas exempte de<br />

defauts. Quel<strong>les</strong> que soient <strong>les</strong> variantes de ses nombreux<br />

exemplaires et la jeunesse relative de ses manuscrits,<br />

— <strong>les</strong> plus anciens sont du xiii e siecle, — elle nous<br />

offre le meme interet, elle a pour nous a peu pres le<br />

meme prix que <strong>les</strong> copies grecques colportees en Egypte<br />

au v e et au vi e siecle. Cf. Bachmann, Dodekapropheton<br />

3sth., Heft i, p. 7. Et si Ton neglige <strong>les</strong> mille et une<br />

minuties de la critique verbale pour ne considerer que<br />

1'exactitude, la fidelite du sens, — ce qui est au fond la<br />

seule chose importante, — la valeur de la Bible ghe'ez<br />

est encore bien autreraent grande. Nul doute qu'elle ne<br />

soit <strong>dans</strong> sa substance conforme aux textes grecs dont<br />

elle derive. L. MECHINEA.U.<br />

ETHNAN (hebreu: 'Etndn, « recompense)); Septante:<br />

'Ssvvwv; Codex Alexandrinus : 'EOvaSi), descendant de<br />

Juda, un des fils qu'Assur, pere de Thecua, cut de Halaa,<br />

une de ses femmes. I Par., iv, 5-7.<br />

ETHNARQUE, titre grec de dignite, £0vapx>ic, qu'on<br />

donnait a celui qui etait a la tete d'un peuple, mais qui<br />

n'avait pas <strong>les</strong> insignes et Fautorite d'un roi. G'est le nom<br />

qui est donne <strong>dans</strong> le texte grec a Simon Machabee,<br />

I Mach., xiv, 47; xv, 1, 2; cf. Josephe, Ant.jud., XIII,<br />

vi, 6, et a celui qui gouvernait Damas, du temps de saint<br />

Paul, pour le roi Aretas. II Cor., xi, 32. Dans I Mach.,<br />

xiv, 47, et xv, 1, la Vulgate rend eOvapyrj? par princeps<br />

gentis; I Mach., xv, 2, elle ne 1'a pas traduit; II Cor.,<br />

xi, 32, elle 1'explique par prseposilus gentis. — Archelaus,<br />

fils d'Herode le Grand, qui herita d'une partie de ses<br />

Etats, en particulier de la Judee, Matth., n, 22, ne recut<br />

de Fempereur Auguste que le titre d'ethnarque, Josephe,<br />

Bell, jud., II, vi, 3, et c'est celui qu'il porte sur ses monnaies.<br />

Voir ARCHELAUS, t. i, fig. 247, col. 927.<br />

1. ETIENNE (S-rlcpavoi;, « couronne; » "Vulgate : Stephanus;<br />

probablement Fequivalent d'un nom hebreu ou<br />

arameen, d'apres la tradition Keliel), premier diacre et<br />

premier martyr.<br />

I. Son ministere comme diacre. — On croit communement<br />

que c'etait un Juif helleniste. II apparait pour la<br />

premiere fois <strong>dans</strong> 1'histoire de Finstitution des diacres.<br />

Act., vi, 6. Les Juifs hellenistes fixes a Jerusalem formaient<br />

sou vent des communautes distinctes de cel<strong>les</strong> des<br />

Juifs parlant arameen. Ceux d'entre eux qui s'etaient<br />

convertis se plaignirent que leurs veuves etaient negligees<br />

<strong>dans</strong> <strong>les</strong> aumones des fide<strong>les</strong>. II ne s'agit pas d'aumones<br />

particulieres, autrement le mal n'aurait pas etc<br />

si facilement constate. Sans accuser <strong>les</strong> Apotres de negligence,<br />

on constate qu'il y avail, non un vice d'organisation,<br />

mais un service a creer, <strong>dans</strong> une administration<br />

nouvelle. Les Apotres y pourvoient en nommant<br />

des diacres. L'imposition des mains qui leur est conferee<br />

a la suite d'une priere montre qu'ils regoivent en meme<br />

temps un pouvoir et une grace. I Tim., iv, 14. L'antiquite<br />

chretienne a considere comme <strong>les</strong> premiers diacres<br />

<strong>les</strong> sept qui furent alors choisis, et cet office s'est perpetue<br />

<strong>dans</strong> chaque Eglise. Etienne etait a leur tete, soit<br />

qu'il ait eu une veritable preeminence, soit qu'il paraisse<br />

le premier a cause du role qu'il allait jouer. II etait<br />

« plein de foi et de 1'Esprit-Saint », Act., vi, 5, et se montra<br />

bientot le cooperateur des Apotres meme <strong>dans</strong> la predication.<br />

Son ministere s'exerca surtout au milieu des<br />

Juifs hellenistes, parmi <strong>les</strong>quels <strong>les</strong> Apotres avaient probablement<br />

moins d'acces; ils semblent avoir appartenu<br />

a deux synagogues, dont 1'une comprenait, outre <strong>les</strong><br />

affranchis, <strong>les</strong> gens de Gyrene et d'Alexandrie; 1'autre,<br />

ceux de Cilicie et d'Asie. Ces Juifs furent impuissants a<br />

lutter contre un homme egalement verse <strong>dans</strong> FEcriture<br />

et la tradition judaique, anime d'une conviction ardente,<br />

orne du don des mirac<strong>les</strong>. Ils le denoncerent. Etienne<br />

fut conduit devant le sanhedrin, qui siegeait probablement<br />

alors <strong>dans</strong> la salle Gazith, situee, d'apres la Mischna,<br />

<strong>dans</strong> <strong>les</strong> grands edifices qui entouraient le Temple proprement<br />

dit, actuellement au sud-ouest de la mosque's<br />

d'Omar.<br />

II. Son discours. — On a propose <strong>les</strong> opinions <strong>les</strong><br />

plus contradictoires au sujet du discours d'Etienne, chacun<br />

s'efforcant d'y trouver un sens unique, un theme<br />

qui en expliquat toutes <strong>les</strong> variations. Mais il est naturel<br />

de penser qu'Etienne a du s'occuper des deux chefs<br />

d'accusation diriges contre lui, savoir qu'il avait profere<br />

des blasphemes contre la Loi et contre le Temple. Act.T<br />

vi, 11, 13-14, d'autant que c'etaient, d'apres <strong>les</strong> temoins,<br />

<strong>les</strong> deux motifs ordinaires de sa predication; et on devait<br />

attendre de son temperament, ardent a la lutte, qu'il ne<br />

se tiendrait pas sur la defensive, mais profiterait de celte<br />

circonstance solennelle pour faire une profession de foi<br />

en Jesus. Les Juifs croyaient le Temple indispensable au<br />

culte de Dieu, parce qu'on ne pouvait 1'adorer que lar<br />

de telle sorte que Faction de Dieu y etait, pour ainsi dire,<br />

liee. Etienne reprend toute Fhistoire sainte depuis Abraham<br />

pour montrer comment Dieu a exerce ses misericordes<br />

<strong>les</strong> plus choisies en tous lieux, en Chaldee, en<br />

Egypte, <strong>dans</strong> le pays de Madian comme <strong>dans</strong> le pays de<br />

Chanaan, et quand Dieu eut permit a David de lui elever<br />

un temple par <strong>les</strong> mains de son fils Salomon, Salomon<br />

lui-meme, <strong>dans</strong> sa priere, a constate qu'il ne pouvait<br />

renfermer Dieu. C'est incontestablement Fidee principale<br />

du discours. Mais Etienne y a greffe une autre pensee.<br />

En chemin il rencontre Mo'ise, qu'il etait accuse de<br />

blasphemer. II rencherit sur Feloge qu'en faisaient <strong>les</strong><br />

Saints Livres, il montre que ce sont <strong>les</strong> Juifs qui Font<br />

neglige, meconnu, comme tous <strong>les</strong> hommes de Dieu, et<br />

tandis que Moise avait annonce le Prophete, ils ont trahi<br />

et mis a mort le Juste promis par <strong>les</strong> prophetes. Est-il<br />

etonnant que cette pensee douloureuse ait donne alors<br />

une energie vehemente a son apostrophe? Act., vn, 51-53.<br />

— Mais s'il y a comme un double sujet traite <strong>dans</strong> le<br />

discours, Funite de la contexture est si parfaite, qu'il est<br />

impossible d'y trouver deux discours paralle<strong>les</strong>. — On a<br />

depuis longtemps dresse la liste des divergences qui se<br />

rencontrent entre le discours d'Etienne et FAncien Testament<br />

represente par la Vulgate. On a meme renonce<br />

a <strong>les</strong> expliquer par des subtilites, depuis que Melchior<br />

Cano a fait remarquer qu'en somme saint Etienne a pu<br />

se tromper, puisqu'il n'a pas ecrit son discours sous la<br />

motion de Finspiration scripturaire, et que saint Luc ne<br />

se trompait pas en le rapportant tel quel. En realite, il<br />

n'y a qu'une erreur earacterisee qu'on puisse rapporter<br />

a un defaut de memoire, c'est Fachat par Abraham du<br />

tombeau de Sichem, Act., vn, 16; il fallait dire Jacob.<br />

Le mode des aulres divergences caracterise bien la methode<br />

d'Etienne. Tantot il suit <strong>les</strong> Septante, lorsqu'il<br />

conduit en Egypte soixante-quinze personnes, et lorsqu'il<br />

considere Fidolatrie reprochee par Amos, v, 25, comme<br />

pratiquee <strong>dans</strong> le desert, avec la mention de Remphan;<br />

tantot il suit une tradition juive dont nous pouvons constater<br />

Fexistence par Philon, Josephe ou <strong>les</strong> midraschim,<br />

lorsqu'il place la vocation d'Abraham en Mesopotamie,<br />

Act., vii, 2; son depart pour Chanaan apres la mort de<br />

son pere, •jL 4; le tombeau des patriarchies a Sichem,<br />

^. 16; lorsqu'il enumere deux periodes de quarante ans<br />

<strong>dans</strong> la vie de Mo'ise, yy. 23, 30. D'autres fois enfin, il<br />

cite librement le texte sacre, s'attachant a Fesprit beaucoup<br />

plus qu'a la lettre, lorsqtie (yy. 6 et 7), citant<br />

Gen., xv, 13, il ajoute quelque chose qui allait a son<br />

theme d'apres Exod., in, 12; lorsqu'il mentionne que<br />

Moise etait un enfant agreable « a Dieu », y. 20, que<br />

son education <strong>dans</strong> la sagesse des Egyptiens avait rendu

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