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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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595 CHARMEL — CHARMEUR DE SERPENTS 596<br />

qui signifie « champ cultive et fertile », <strong>dans</strong> ce passage<br />

d'lsale, xxix, 17 : « Ne verra-t-on pas bientot et <strong>dans</strong> peu<br />

de temps le Liban se changer en Channel et le Channel<br />

devenir une foret? » Le texte original doit se traduire :<br />

« Le Liban (qui n'est qu'une foret inculte) ne sera-t-il<br />

pas <strong>dans</strong> peu de temps change en un champ cultive (karmel),<br />

et <strong>les</strong> champs cultives (kannel) ne deviendront-ils<br />

pas une foret (inculte comme le Liban)? » c'est-a-dire<br />

ce qui paraissait sterile comme le Liban deviendra fertile,<br />

et ce qui promettait une abondante recolte ne portera<br />

aucun fruit. L'alliance egyptienne sur laquelle <strong>les</strong><br />

Juifs avaient compte pour <strong>les</strong> sauver de leurs ennemis,<br />

<strong>les</strong> secours humains sur <strong>les</strong>quels ils s'appuyaient, .sont<br />

compares a un champ fertile; ils leur sont inuti<strong>les</strong>; mais<br />

Dieu, qui est compare au Liban, <strong>les</strong> protegera et <strong>les</strong> delivrera.<br />

— Le Carmel etant une montagne boisee comme<br />

le Liban, il n'y a pas d'antilhese possible entre 1'un et<br />

1'autre; aussi 1'auteur sacre n'a-t-il point dit, comme 1'a<br />

suppose saint Jerome, que le Carmel deviendrait une<br />

foret, car il 1'etait deja. F. VIGOUROUX.<br />

CHARMEUR DE SERPENTS (hebreu : melahasim,<br />

Ps. LVIII [Vulgate : LVII], 6; nebon lahas, Is., HI, 3,<br />

de lal.ias,«siffler;» Septante: ETtxSov-re;, STtaotSos; Vulgate:<br />

208. — Charmeur de serpents sur un vase 6gyptien en bronze.<br />

Muse'e tlu Louvre.<br />

incantantes, incanlator], nom donne a celui qui a 1'art<br />

de decouvrir et de prendre <strong>les</strong> serpents, de jouer impunement<br />

avec eux, et au besoin de <strong>les</strong> apprivoiser. On se<br />

servait aussi des serpents pour une espece de divination<br />

appelee ophiomancie. Celui qui la pratiquait est appele <strong>dans</strong><br />

le Deuteronome, x% 7 m, 10, menahes, de ndhds, « serpent;»<br />

mais il est different du charmeur. Voir OPHIOMANCIE.<br />

I. L'ART DU CHARMEUR. — Get art remonte a une tres<br />

haute antiquite. On le constate chez <strong>les</strong> Egyptiens <strong>dans</strong><br />

<strong>les</strong> temps <strong>les</strong> plus recu<strong>les</strong>; un de leurs anciens vases de<br />

bronze, conserve au Louvre, represente un psylle qui a<br />

enchante un serpent et le tient par la partie superieure<br />

du corps (fig. 208). Les auteurs de 1'antiquite racontent<br />

des choses merveilleuses sur <strong>les</strong> exploits des charmeurs<br />

de serpents. Aristote, Jfirafi., 151; Elien, Hist, animal.,<br />

I, 57; Pline, H. N.,vn, 2; vm, 38, xxvin, 6; Strabon,<br />

xvn, 44; Silius Ital., in, 302; Lucain, Phars., ix, 890;<br />

Virgile, JEneid., vn, 753, etc.; Bochart, Hierozoicon,<br />

Hi, 161; Bohmer, De Psyllorum, Marsorum et Ophiogenum<br />

adversus serpentes virtute, Leipzig, 1745. L'art<br />

de ces enchanteurs ne s'est point perdu. On rencontre<br />

frequemment, en Egypte et <strong>dans</strong> <strong>les</strong> pays orientaux, des<br />

hommes qui savent se faire obeir des serpents (fig. 209). Ils<br />

<strong>les</strong> obligent asorlir de leurs trous, <strong>les</strong> manient cornme des<br />

betes inoffensives, <strong>les</strong> mettent <strong>dans</strong> leur sein, se <strong>les</strong> lancent<br />

<strong>les</strong> uns aux autres comme des bal<strong>les</strong>, <strong>les</strong> dressent a executer<br />

certains exercices et meme parfois <strong>les</strong> mangent<br />

tout vivants. Cf. J. Bruce, Travels to discover the source<br />

of the Nile, Edimbourg, 1790, t. v, p. 208-209;<br />

W. G. Browne, Travels in Africa, Egypt and Syria,<br />

Londres, 1799, p. 84, 104; H. von Schubert, Reise in<br />

das Morgenland, Erlangen, 1839, t. II, p. 115, 116; de<br />

Laborde, Commentaire geographique sur I'Exode, Paris,<br />

1841, p. 22-27; Vigouroux, La Bible et <strong>les</strong> .decouvertes<br />

modernes, Paris, 6* edit., 1896, t. H, p. 298-304, 593-607.<br />

Voici comment, d'apres Tristram, The natural history<br />

of the Bible, Londres, 1889, p. 272, <strong>les</strong> choses se passent<br />

aujourd'hui. Le charmeur se sert d'un precede fort<br />

simple. II fait entendre au serpent <strong>les</strong> sons aigus de la<br />

flute, <strong>les</strong> seuls que puisse bien distinguer cet animal,<br />

209. — Charmeur de serpents au Caire. D'apres une photographic.<br />

chez lequel le sens des sons est fort imparfait. II doit<br />

par-dessus tout avoir du sang-froid, du courage et assez<br />

de delicatesse de main pour manier le serpent sans 1'irriter.<br />

Les charmeurs ne sont pas des imposteurs. Quelquefois,<br />

sans doute, ils peu vent retirer au reptile ses crochets<br />

venimeux ; mais il est incontestable qu'ils <strong>les</strong> laissent<br />

habituellement subsister. Du reste, ils operent aussi volontiers<br />

sur celui qu'ils viennent de prendre que sur un<br />

autre depuis longtemps en leur possession. Mais il leur<br />

repugne beaucoup de faire 1'experience sur une autre<br />

espece que le cobra, le peten hebreu ou aspic. Cf. t. ir<br />

col. 1124. Quand il a decouvert un cobra <strong>dans</strong> un trour<br />

le charmeur 1'attire dehors en sifflant, puis il le saisit<br />

soudain par la queue et le tient a longueur de bras. Ainsi<br />

suspendu, le serpent est incapable de se retourner pour<br />

mordre. Lorsque ses vains efforts 1'ont epuise, on le place<br />

<strong>dans</strong> un panier muni d'un couvercle. Ce couvercle est<br />

ensuite souleve pendant qu'on joue de la flute, et a<br />

chaque tentative du serpent pour se pi ecipiter dehors, on

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