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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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615 CIIASLUIM — CHASSE 616<br />

1868, p. 120-127. II rapproche la forme grecque de ce<br />

nom <strong>dans</strong> <strong>les</strong> Septante, XaojAwviei'jA, du mot egyptien<br />

hesmen, qui signifie « sel, nitre », et il en conclut que<br />

<strong>les</strong> Chasmonim (Chasluim) habitaient une terre salee ou<br />

nitreuse, comme <strong>les</strong> environs du mont Casius, et s'occupaient<br />

de preparer le nitre ou de saler soit <strong>les</strong> cadavres<br />

humains, soit <strong>les</strong> poissons qu'on conservait de la sorte et<br />

dont on faisait une grande consommation en Egypte.<br />

Cette etymologie et, par suite, <strong>les</strong> consequences qu'en<br />

tirent <strong>les</strong> savants allemands sont fort contestab<strong>les</strong>. Tant<br />

qu'on n'aura pas trouve <strong>dans</strong> <strong>les</strong> documents egyptiens le<br />

nom des Chasluim, on ne pourra emeltre a leur sujet<br />

que des hypotheses plus ou moins plausib<strong>les</strong>. La seconde<br />

opinion parait d'ailleurs plus probable que la premiere.<br />

II. LES CHASLUIM ET LES PHILISTINS. — La Genese,<br />

x, 14, ajoute en parlant des Chasluim, d'apres la traduction<br />

de la Vulgate : « d'eux sont sortis <strong>les</strong> Philistins. »<br />

Le texte hebreu porte a la lettre : « Les Kasluhim, que<br />

de la (mis-sdm) sont sortis <strong>les</strong> Philistins. » Sam est un<br />

adverbe de lieu et s'applique par consequent au pays<br />

qu'habitaient <strong>les</strong> Chasluim, de sorte que ce membre de<br />

phrase exclut le lien genealogique entre <strong>les</strong> deux peup<strong>les</strong><br />

et signifie seulement que <strong>les</strong> Philistins, avant de s'etablir<br />

<strong>dans</strong> la Philistie, avaient habile le pays des Chasluim.<br />

Amos, ix, 7, dit que <strong>les</strong> Philistins venaient de Caphtor,<br />

et Jeremie, XLVII, 4, <strong>les</strong> appelle « <strong>les</strong> restes de File de<br />

Caphtor » (texte hebreu). II n'existe aucune contradiction<br />

entre ces divers passages, puisque <strong>les</strong> Philistins<br />

pouvaient venir de Caphtor en passant par le pays des<br />

Chasluim. On n'est done pas oblige de supposer une<br />

interversion <strong>dans</strong> le texte de la Genese, x, 14, comme<br />

1'ont fait certains commentateurs, et de lire : « Mesra'im<br />

engendra <strong>les</strong> Ludim..., et <strong>les</strong> Chasluim et <strong>les</strong> Caphtorim,<br />

d'oii sont sortis <strong>les</strong> Philistins; » au lieu de la lecon de<br />

nos Bib<strong>les</strong> : « Mesra'im engendra <strong>les</strong> Ludim..., et <strong>les</strong><br />

Chasluim, [de la terre] desquels sont sortis <strong>les</strong> Philistins,<br />

et <strong>les</strong> Caphtorim. » Ce membre de phrase a ete<br />

ajoute par 1'auteur sacre a cause du pays qu'habiterent<br />

<strong>les</strong> Philistins a cote des tribus Israelites et du role important<br />

qu'ils jouerent <strong>dans</strong> 1'histoire du peuple de Dieu.<br />

Cf. Exod., xni, 17; xv, 14. Pour 1'origine des Philistins,<br />

voir PHILISTINS. F. VIGOUROUX.<br />

CHASPHIA (hebreu: Kdsifyd'; Septante: ev apyupi'w<br />

TOU TOTIOU), ville ou contree habitee par une importante<br />

colonie de Juifs exi<strong>les</strong>, dont la plupart etaient des<br />

Nathineens. I Esdr., vm, 17. Esdras, parti de Babylone<br />

depuis neuf jours, pour retourner a Jerusalem, et s'arretant<br />

pres du lleuve Ahava, remarqua qu'il n'y avait pas<br />

un seul levite <strong>dans</strong> sa caravane, alors que <strong>les</strong> serviteurs<br />

du Temple auraient du etre <strong>les</strong> premiers a se presenter<br />

pour rentrer <strong>dans</strong> la ville sainte. II envoya done une<br />

delegation de onze membres a Eddo, chef de la colonie,<br />

pour lui demander des ministres sacres. I Esdr., vm,<br />

15-17. — Chasphia est jusqu'ici reste completement inconnu.<br />

Les Septante, rattachant le mot a kesef,n argent, »<br />

ont donne une traduction incomprehensible, a moins<br />

de supposer avec certains exegetes qu'il s'agit ici d'une<br />

« maison du tresor» a Babylone meme; ce qui n'est guere<br />

vraisemblable. Quelques auteurs placent cet endroit <strong>dans</strong><br />

le royaume de Perse ou au sud de la Medie, la ou se<br />

trouvaient, au dire de Strabon, xi, 506, et d'Herodote,<br />

vn, 67, de nornbreuses colonies de Caspiens, <strong>dans</strong> une<br />

region adjacente a la mer Caspienne, d'un cote, et, de<br />

1'autre, a la Babylonie, peu eloignee par la meme du pays<br />

de 1'exil. Cf. G. B. Winer, Biblisches Realworterbuch,<br />

1847, t. i, p. 223; J. Fiirst, Hebraisches Handworterbuch,<br />

1876, t. i, p. 617. Le premier de ces savants fait remarquer<br />

que le livre de Tobie, i, 16; in, 7, mentionne des<br />

Juifs <strong>dans</strong> cette contree, et le second consacre 1'article<br />

Kdsifyd a etablir des rapprochements entre ce mot, qui<br />

veut dire blanc, et VAlbame, situee au pied du Caucase,<br />

pres de la mer Caspienne; puis la Caspiana, le mont<br />

Caspius, et <strong>les</strong> portes Caspiennes des anciens. Quoi qu'il<br />

en soit de ces assimilations, le territoire indique nous<br />

semble trop eloigne pour repondre aux donnees du contexte.<br />

Esdras, en effet, pendant <strong>les</strong> trois jours qu'il passa<br />

pres du fleuve Ahava, eut le temps d'envoyer chercher<br />

et de recevoir <strong>les</strong> levites, I Esdr., vm, 15,18; ils ne devaient<br />

done pas habiter tres loin. Voila pourquoi il semblerait<br />

plus naturel de chercher Chasphia <strong>dans</strong> le pays de<br />

Babylone. A. LEGENDRE.<br />

CHASSE (hebreu : $ayid; Septante : ayP a '> Vulgate :<br />

venatio), poursuite et prise du gibier (fig. 217). La pratique<br />

de la chasse est presque aussi ancienne que 1'humanite.<br />

Elle decoule naturellement de la superiorite que<br />

Dieu aceorda a nos premiers parents sur le reste de la<br />

creation, Gen., I, 26, 28, et devint bientot un des<br />

moyens de subsistance de 1'homme. Gen., ix, 2-4. De<br />

plus, a une epoque ou Fhumanite etait encore peu repandue<br />

sur la terre, tandis que <strong>les</strong> animaux y etaient tres<br />

multiplies, la chasse dut etre un des moyens de defense<br />

auxquels Fhomme eut bientot a recourir. Cf. Exod.,<br />

xxin, 29. Meme apres de longs siec<strong>les</strong> de civilisation, de<br />

vastes provinces etaient tellement infestees par des betes<br />

fauves, que des monarques puissants organiserent centre<br />

el<strong>les</strong> des battues generates non moins importantes a leurs<br />

yeux et a ceux de leurs sujets que leurs grandes expeditions<br />

militaires. C'est ce que nous apprennent <strong>les</strong> inscriptions<br />

assyriennes, et en particulier celle de Theglathphalasar<br />

I er (cf. A. H. Sayce, <strong>dans</strong> <strong>les</strong> Records of the<br />

past, nouv. serie, t. i, p. 112-113). Nemrod, le premier<br />

chasseur que nomme FEcriture, est represente <strong>dans</strong> la<br />

Bible comme le « robuste chasseur devant Jehovah » et<br />

un puissant conquerant. Gen., x, 8-10. — Ismae'l, destine<br />

a vivre <strong>dans</strong> le desert de Pharan, « devint habile a tirer<br />

de 1'arc, » Gen., xxi, 20, 21, et tel fut aussi, semble-t-il,<br />

la pratique ordinaire d'Esaii. Gen., xxv, 27-28. — Le long<br />

sejour d'Egypte familiarisa sans doute <strong>les</strong> descendants de<br />

Jacob avec 1'art de la chasse, et la loi mosaique leur en<br />

permit la pratique. Lev., xvn, 13; Deut., xn, 15. Mais la<br />

Bible ne nous donne aucun renseignement sur leur maniere<br />

de la poursuivre. Elle nous dit seulement que Salomon<br />

put chaque jour fournir sa table et celle de ses<br />

nombreux serviteurs du gibier le plus exquis et le plus<br />

abondant. Ill Reg., iv, 23. Mais la loi mosaique enumerant<br />

parmi <strong>les</strong> animaux dont il etait permis de manger<br />

la chair un certain nombre d'animaux sauvages, Deut.,<br />

xiv, 5, 11-18; Lev., xi, 13-19 (voir t. i, col. 622), elle<br />

suppose par la meme la pratique de la chasse.<br />

I. ANIMAUX POURSUIVIS A LA CHASSE. — Ils peuvent etre<br />

divises en deux categories: <strong>les</strong> betes sauvages et <strong>les</strong> oiseaux.<br />

— 1° Betes sauvages. — A leur arrivee -en Pa<strong>les</strong>tine, <strong>les</strong><br />

Israelites y trouverent de nombreux animaux sauvages,<br />

Exod., xxni, 29; Jud., xiv, 5, 6; xv, 4, et du gibier en<br />

abondance. Lev., xi; Deut., xiv. Voicilalistealphabetique<br />

des animaux sauvages poursuivis a la chasse : Addax,<br />

Deut., xiv, 5, une espece d'antilope, t. i, col. 669, probablement<br />

representee sur <strong>les</strong> sculptures de Beni-Hassan.<br />

Cf. Wilkinson, Manners and customs of the ancient<br />

Egyptians, 2 e edit., 1878, t. n, p. 90. — Ane sauvage.<br />

Job, xxxix, 5-8; Eccli., xni, 23. Les traits sous <strong>les</strong>quels<br />

le livre de Job decrit 1'onagre correspondent bien<br />

a ce que nous en apprennent <strong>les</strong> monuments assyriens,<br />

ou on le voit capture par une meute de chiens, G. Rawlinson,<br />

Ancient monarchies, 2 e edit., t. i, p. 517; pris au<br />

lasso par <strong>les</strong> chasseurs, G. Rawlinson, ibid., ou succombant<br />

sous leurs Heches. G. Rawlinson, ibid., p. 516. —<br />

Aurochs. Ps. xxi, 22 (hebreu : xxn, 21); Job, xxxix,<br />

9-12; Is., xxxiv, 7. La Bible en parle en des termes qui<br />

denotent sa vigueur et son naturel farouche, et tel il<br />

apparait sur <strong>les</strong> bas-reliefs de Nimroud. L'un d'eux nous<br />

le represente luttant avec un lion, G. Rawlinson, ibid.,<br />

p. 512; d'autres nous le montrent poursuivi par le roi <strong>dans</strong>

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