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En 1891, dans le journal Nation du 29 septembre 1 , Emile Verhaeren parlant des Contes<br />

d’Yperdamme note : « M. Demolder ne cherche que tableaux à décrire, avec véhémence et belles<br />

visions versicolores. [...] [L]e procédé pictural de M. Demolder […] n’est autre que le contraste<br />

violent, le cri du ton, si j’ose dire. »<br />

En 1894, Georges Eekhoud écrit dans Le Mercure de France de juillet : « M. Demolder est un<br />

peintre flamand de la race des Breughel. Aussi la poésie de ses récits est-elle presque toujours<br />

plastique […] M. Demolder a l’œil sympathique et toujours sollicité des beaux manieurs de<br />

pinceau des Pays-Bas […] 2 ».<br />

En 1897, dans sa rubrique des romans, Rachilde décrit dans Le Mercure de France Quatuor :<br />

« […] de vastes cuisines-salons. Par leurs fenêtres, on aperçoit de petits paysages fonds de portraits,<br />

qui sont des chefs-d’œuvres [sic] de fraîcheur 3 ».<br />

La même année, dans L’Ermitage, Henri Ghéon formule cet avis à propos de Quatuor :<br />

« […] dans ce volume il faut préférer les contes bien flamands, où peinent les commères aux<br />

chairs plantureuses qu’on voit dans les tableaux de Rubens, et les buveurs au nez violet qu’aimait<br />

à peindre Teniers. Il y a de la couleur […] 4 ».<br />

En 1899, Gustave Kahn dans La Revue blanche rend compte de La Mort aux berceaux (critique<br />

qui inspire Jarry puisqu’il lui emprunte la formulation « plusieurs beaux livres » pour un envoi à<br />

Demolder, comme cela a déjà été mentionné) ; ce « noël en un acte » « évoque » pour l’auteur de<br />

L’Esthétique de la rue « directement [un] tableau de Breughel » : « Tous les primitifs flamands ou<br />

rhénans ont toujours d’ailleurs illustré leurs villes natales de scènes tirées de l’Évangile et des<br />

Saintes Écritures, et c’est toujours dans une maison de Bruges ou de Gand que Jésus s’assied à la<br />

table des Pharisiens. M. Demolder dans plusieurs beaux livres, dont le plus charmant est son<br />

premier, les Contes d’Yperdamme s’est plu à s’inspirer de cette technique, ou plutôt du hasard de<br />

cette technique. Il a voulu nous refléter l’âme des peintres de ces vieilles toiles, écrire les légendes<br />

comme ils les sentaient. Ses transcriptions en leur style très clair, très coloré, très sobre, très riche<br />

font penser à l’astrolabe dont le verre, en un coin de tant de tableaux de primitifs, reflète le<br />

tableau tout entier. 5 »<br />

En 1900, Henri Ghéon écrit à propos de La Route d’émeraude dans La Revue blanche : « Voici un<br />

roman […] de description large, […] haut en couleur, vivant. […] [P]ourquoi lorsqu’une plus<br />

juste postérité classera les œuvres, ne marquera-t-il pas à ses yeux une date ? C’est que la<br />

1 Article repris dans Emile Verhaeren, Pages belges, Bruxelles, La Renaissance du livre, 1926.<br />

2 Le Mercure de France, n° 53-56, tome XI, mai-août 1894, p. 276.<br />

3 Le Mercure de France, n° 91-93, tome XXIII, juillet-septembre 1897, p. 340.<br />

4 L’Ermitage, volume 15, juillet-décembre 1897, p. 210.<br />

5 La Revue blanche, op. cit.<br />

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