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14. L’édition Pléiade indique que Péladan a consacré plusieurs livres à Léonard de Vinci 1 mais il est<br />

important de remarquer qu’ils sont tous publiés après la date de publication de ce compte rendu de Jarry, le<br />

premier, intitulé La dernière leçon de Léonard de Vinci à son Académie de Milan, 1499, « précédée d’une étude sur le<br />

maître », paraissant chez E. Sansot l’année suivante, soit en 1904.<br />

La comparaison de Jarry tient à la présence fondamentale dans l’ouvrage du « fameux tableau du palais<br />

Sciarra », qui est bien de Vinci 2 .<br />

Or, comme Lionardo, au sein du roman, s’attache à véritablement composer l’attitude des deux femmes<br />

qui l’entourent, il est bien véritablement peintre, le tableau apparaissant comme vivant.<br />

En outre, son nom lui-même manifeste avec force cette identification, que Péladan veut en tout point<br />

transparente.<br />

Cette mention de l’œuvre complète, en plus de témoigner d’une connaissance de Jarry la concernant, est<br />

parlante dans le sens où elle montre que l’auteur des Minutes cherche à faire naître de ce volume de l’éthopée<br />

une étude véritable, fût-ce dans l’espace court qui lui est imparti, répondant ainsi au souhait qu’Henri Ghéon<br />

formula un mois après la publication du compte rendu de Jarry, soit en avril – étude qui n’en est pas une en<br />

vérité, apparaissant dans sa plus grande partie, ainsi que nous l’avons vu, comme un montage de citations de<br />

l’ouvrage en question : « On sait ce que sont les femmes dans les romans de M. Péladan… Mais j’ai scrupule<br />

à parler légèrement du XVI° volume de la Décadence Latine (Éthopée), Modestie et Vanité. C’est toujours brillant,<br />

nébuleux, rastaquouère, – et peut être profond. Une étude critique s’impose, détaillée, scrupuleuse sur<br />

« l’œuvre péladane ». – Qui la fera ? Un autre que nous – ou personne. 3 »<br />

Ainsi, même si l’on n’a connaissance d’aucun élément biographique venant étayer cette hypo<strong>thèse</strong>, il<br />

reste néanmoins possible que Ghéon, au cours d’une discussion, ait pu confier à Jarry son désir d’une étude<br />

critique, affirmé puisqu’il va jusqu’à écrire qu’elle « s’impose », en ce qui concerne Modestie et Vanité.<br />

1 Voir OC II, p. 990.<br />

2 Sur l’importance du peintre dans ce roman, voir Jean-Pierre Guillerm, Tombeau de Léonard de<br />

Vinci, le peintre et ses tableaux dans l’écriture symboliste et décadente, Lille, Presses universitaires de Lille,<br />

1981, p. 162-167. Voir aussi Péladan, op. cit., p. 20, où son nom est mentionné d’une façon<br />

louangeuse. L’on sait que ce peintre était l’un des modèles de Péladan.<br />

3 L’Ermitage, volume 26, janvier-avril 1903, p. 305.<br />

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