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7. Jarry synthétise le passage suivant, opérant principalement un montage de fragments puisés en<br />

son sein (nous soulignons) : « L’anglais est la langue étrangère la plus ordinairement parlée.<br />

Suivant une expression apportée d’Orient et un peu triste à des oreilles françaises, car elle rappelle<br />

d’autres temps, il est la « langue franque » de Yokohama, comme d’ailleurs de tout le Japon. 1 »<br />

8. Jarry synthétise le passage suivant, opérant un montage de fragments puisés en son sein (nous<br />

soulignons ; voir la note 7) : « En général, l’ébranlement ne dépasse guère celui que produirait le<br />

passage rapide d’un lourd omnibus […] Les vieilles légendes populaires expliquent les secousses<br />

sismiques de la manière suivante. Un énorme poisson est emprisonné sous le sol du Japon et, pour le<br />

tenir en repos, Bouddha lui a placé sur la tête une colonne de pierre que sa droite puissante maintient<br />

fortement appliquée. […] – Quand les hommes sont méchants, Bouddha lève un peu la main, le<br />

poisson frétille et secoue la terre d’un coup de queue […] 2 ».<br />

Remarquons que Jarry emprunte d’abord l’expression « sous le sol du Japon » à l’ouvrage<br />

(voir la variante A) avant de la resserrer en écrivant seulement « sous le sol », la précision étant<br />

effectivement superflue, Jarry débutant son paragraphe par : « Les tremblements de terre au<br />

Japon […] ».<br />

Promenades en Extrême-Orient paraît en 1900 et il est fort possible que Jarry ait lu cet ouvrage<br />

dès sa parution, étant donné son grand intérêt pour l’Orient et pour les livres de voyages en soi.<br />

Aussi, dans Le Surmâle, Jarry évoque la « petite main » d’un « petit Bouddha », évocation qui<br />

peut se construire par rapport à celle de Pimodan, chez qui le Bouddha a une « droite puissante »,<br />

et ce afin de montrer combien, selon l’auteur de La Chandelle verte, les contraires sont identiques,<br />

principe qu’il déclamera et mettra en pratique tout au long de son œuvre 3 .<br />

9. Jarry synthétise le passage suivant, opérant un montage de fragments puisés en son sein (nous<br />

soulignons ; voir les notes 7 et 8) : « Pour la chasse au canard, les invités se postent au bord d’étroits<br />

fossés, puis, avec des « filets à papillons », cherchent à capturer les volatiles attirés par certains<br />

appâts. 4 »<br />

10. Par cette formulation hyperbolique (voir la variante B qui montre l’accentuation recherchée),<br />

Jarry évoque le passage suivant : « En 1898, au théâtre simiesque d’Asakusa, une guenon faisait<br />

florès dans la petite pièce suivante. – Une jolie dame poursuit par monts et par vaux son très<br />

volage ami... L’ami traverse en barque une rivière, mais quand la pauvrette arrive, une crue subite<br />

gonfle les eaux, le passeur a tiré sa barque sur la grève et est rentré dans sa maison. Elle frappe à<br />

1 Id., p. 83.<br />

2 Id., p. 104.<br />

3 Voir OC II, p. 245.<br />

4 Le Commandant de Pimodan, op. cit., p. 136.<br />

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