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1. Albert de Pouvourville (1861-1939) fut officier militaire, orientaliste (il traduisit notamment<br />

du chinois en français), occultiste et poète. Initié taoïste sous le nom de Matgioï, évêque<br />

gnostique sous le nom de Simon (vers 1900), il écrivit aussi sous le pseudonyme Mogd.<br />

« De mes longues années d’Asie », résume cet orientaliste dans Rimes d’Asie (Eugène Figuière<br />

et Cie 1 ), « j’ai rapporté des appréciations politiques, des souvenirs de voyage, des aperçus<br />

philosophiques et sociaux, des romans à <strong>thèse</strong> et à syn<strong>thèse</strong>. » Il est, en effet, l’auteur de divers<br />

ouvrages sur l’Extrême-Orient (comme l’Empire du Milieu, La Chine des Mandarins en 1901 et<br />

L’Esprit des races jaunes en 1902), qui se veulent livres de vulgarisation, volumes « d’aperçus<br />

généraux sur le pays, la vie, l’histoire, l’organisation politique, administrative et sociale, les<br />

croyances et le caractère du peuple chinois d’après des observations personnelles et les travaux<br />

antérieurement publiés 2 », ainsi que le résume Charles Merki dans la rubrique « Archéologie,<br />

voyages » du Mercure de France en 1901.<br />

2. Le titre complet est le suivant : L’empire du milieu, « avec 42 Figures dans le Texte et 2 Cartes ».<br />

Jarry (ou Fénéon) modifie « L’empire du milieu » en « L’Empire du Milieu ».<br />

Remarquons que dans le numéro de La Revue blanche du 1 er janvier où paraît ce compte rendu<br />

de Jarry est publiée une étude d’Alexandre Ular intitulée « L’Âme chinoise, essai<br />

d’ethnopsychologie 3 ». Cette publication n’est du reste pas un cas isolé, loin s’en faut : « La Revue<br />

blanche est fascinée par les productions artistiques et la culture du Proche-Orient, de l’Inde, de la<br />

Chine et du Japon. 4 » La Revue blanche se veut ainsi régulièrement ouverte sur l’Extrême-Orient,<br />

par l’intermédiaire notamment de la parole régulière érudite d’Alexandre Ular, qui collabore à La<br />

Revue blanche depuis mars 1899 comme « spécialiste de l’Asie continentale, plus particulièrement<br />

compétent sur la culture chinoise. 5 » « Les clés de « l’intellectualité chinoise », c’est ce chroniqueur<br />

« qui va s’efforcer de les fournir aux lecteurs de La Revue blanche parallèlement à ses commentaires<br />

politiques sur les interventions des puissances européennes et l’équilibre des empires d’Asie. « La<br />

littérature en Chine », introduction à l’écriture chinoise, publiée en septembre 1899, est suivie, en<br />

janvier et septembre 1901, de deux autres articles sur « l’âme chinoise » et sur « l’intellectualité<br />

chinoise » : cette série « d’essais d’ethnopsychologie », selon le sous-titre de l’auteur, essaie de<br />

caractériser les différences entre la culture européenne et la culture chinoise en se rapportant aux<br />

manifestations que sont la langue, l’art, l’histoire politique et l’organisation sociale. 6 »<br />

1 Ouvrage sans pagination.<br />

2 Le Mercure de France, n° 142-144, tome XL, octobre-décembre 1901, p. 211.<br />

3 La Revue blanche, tome 24, janvier-avril 1901, p. 5-22.<br />

4 BOURRELIER, p. 235.<br />

5 Id., p. 922.<br />

6 Id., p. 1017.<br />

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