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1. Louis Ernault (1865-19?), poète et juriste. Il fit paraître presque toute son œuvre à la Librairie<br />

de l’art indépendant (voir les notes 2 et 3).<br />

2. Librairie de l’art indépendant. Parution en 1901.<br />

3. Jarry fait référence au volume de Louis Ernault publié en 1898 par la Librairie de l’art<br />

indépendant sous le titre Deux Chants royaux. Cet ouvrage comporte le « Chant royal du Père du<br />

seul Dieu » et le « Chant royal de la Chair et du Sang ».<br />

Jarry avait donc lu, si l’on en croit le « Du même auteur » qu’il avait sous les yeux et qu’il<br />

évoque implicitement dans ce compte rendu, Visions polaires publié à l’Idée libre, La Douleur du Mage<br />

(1897), L’Horreur du Baiser (1899) et La Mort des Syrènes (en 1900) qui parurent tous trois à la<br />

Librairie de l’art indépendant.<br />

Cet intérêt pour l’œuvre de Louis Ernault est sans doute né au moment de l’enquête menée<br />

non par La Plume contrairement à ce qu’indique l’édition Pléiade 1 mais par La Revue blanche au<br />

sujet des « [o]pinions singulières et curieuses touchant le seigneur Hamlet », enquête publiée dans<br />

le numéro du 15 juin 1899 de cette revue (il est logique que Jarry alors se soit intéressé à un livre<br />

d’Ernault paru peu de temps avant, soit en 1898 – autrement dit à son dernier livre paru –,<br />

premier temps d’un intérêt qui a, comme l’auteur de La Chandelle verte l’avoue dans ce compte<br />

rendu, perduré de façon continue).<br />

Jarry et Ernault participent à cette enquête et leurs « [o]pinions » sont publiées à peu de<br />

pages l’une de l’autre 2 . Jarry n’a pu manquer de lire le point de vue d’Ernault et cette « opinion » a<br />

pu susciter fortement son intérêt, étant donné la façon selon laquelle des liens se tissent entre le<br />

texte de Jarry et celui d’Ernault.<br />

À la question ouverte posée par la rédaction sur la « physionomie morale 3 » d’Hamlet, les<br />

réponses de Jarry et de Louis Ernault se font ainsi quelque peu écho. Jarry écrit : « Hamlet est<br />

[…] de tempérament sanguin. 4 » Ernault note quant à lui : « C’est proprement un<br />

« impulsif » […] 5 ».<br />

Remarquons que Georges Polti, ami de Jarry (celui-ci le louera dans La Revue blanche à<br />

l’occasion de la publication de sa brochure intitulée Timidité de Shakespeare), se situe lui à l’opposé<br />

de cette conception puisqu’il considère qu’Hamlet est « de sang froid […] 6 ».<br />

1 Voir OC II, p. 969.<br />

2 La Revue blanche, tome XIX, mai-août 1899, Genève, Slatkine Reprints, 1968, p. 285-286 en ce<br />

qui concerne Jarry ; Id., p. 288-289 en ce qui concerne Ernault.<br />

3 Id., p. 283.<br />

4 Id., p. 285.<br />

5 Id., p. 288.<br />

6 Id., p. 291.<br />

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