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6. Le titre complet de ce roman paru en 1901 est : Les Patins de la Reine de Hollande.<br />

Jarry évoque les deux premiers titres contenus dans le « Du même auteur ».<br />

Suit l’évocation circonstanciée (dont Jarry ne souffle mot) de : « La Légende d’Yperdamme, avec<br />

une couverture et neuf dessins d’Etienne Morannes, un frontispice, un dessin hors texte, une<br />

étude et trois vignettes de Félicien Rops ; Le Royaume Authentique du Grand Saint Nicolas, avec<br />

couverture à l’aquarelle, frontispice et trente croquis de Félicien Rops, et cinq dessins d’Etienne<br />

Morannes […] ; Quatuor, avec une couverture et trois croquis de Félicien Rops, et treize<br />

ornementations d’Etienne Morannes ; Sous la Robe, avec une couverture et seize ornementations<br />

d’Etienne Morannes ; La Mort aux Berceaux, noël en un acte, avec une couverture et trois<br />

ornementations d’Etienne Morannes. »<br />

On le voit, le souci de Demolder de donner corps par l’écriture à la picturalité est conforté<br />

par la façon, voulue par lui, qu’ont ses livres d’être copieusement enrichis par l’élément pictural,<br />

ce à quoi ne pouvaient qu’être sensibles les critiques, ce qu’ils ne pouvaient voir en définitive que<br />

comme un élément de choix confortant leur point de vue décrit plus haut.<br />

7. Le terme « trouvailles », dans sa liaison avec la formulation « érudition pittoresque », est à<br />

rapprocher de ce qu’écrit Rachilde dans son compte rendu après avoir mentionné l’érudition de<br />

Demolder : « […] de plus en plus, on les recherchera, ces faiseurs de choses simples extraites<br />

comme des gemmes éclatantes de toutes obscurités mystérieuses de plusieurs sciences. 1 »<br />

Rachilde revient en réalité sur une idée qu’elle avait déjà développée dans son compte rendu<br />

de La Route d’émeraude inséré dans le numéro de décembre 1899 du Mercure de France 2 , sous une<br />

forme qui entre particulièrement en résonance avec la formulation de Jarry, au point que celui-ci a<br />

pu s’en inspirer en ce qui concerne le choix de « trouvailles » (nous soulignons) mais également d’<br />

« érudition pittoresque » que ce passage illustre parfaitement : « Dans ce très ample et très beau<br />

livre, j’allais dire : cet album, Demolder a fait preuve d’un judicieux amour du détail. Rien n’est<br />

laissé au hasard des trouvailles de la plume. Nos peintres prennent leur accessoire n’importe où.<br />

On sent que l’écrivain, voulant peindre davantage, est allé chercher ses décors aux bons endroits, et<br />

qu’il a déterré les moindres objets sous la poudre du temps. De sa main onctueuse, caressante et<br />

respectueuse comme celle d’un prêtre élevant le ciboire, il a fait reluire les pierreries et se dresser<br />

sous nos yeux les arrêtes du métal. »<br />

8. Jarry s’inspire de cette remarque de Demolder à destination des enfants lecteurs de son livre :<br />

« J’y narre, oh ! sans prétention, sans grande phrase – simplement, comme si je tenais l’un de vous<br />

1 Le Mercure de France, n° 136-138, op. cit.<br />

2 Le Mercure de France, n° 118-120, op. cit., p. 220.<br />

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