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1. Gustave Kahn (1859-1936), décrit comme « celui qui voyage en palais » dans l’Almanach de<br />

1899 du fait du titre de son premier recueil : Les Palais nomades, fut poète et théoricien du vers<br />

libre.<br />

Ce compte rendu ne peut qu’être replacé dans la mouvance propre à La Revue blanche puisque<br />

Gustave Kahn est un contributeur important de cette revue : « [e]ntre 1896 et 1901, Gustave<br />

Kahn signe près d’une centaine de feuilletons dans La Revue blanche ». S’il livre « peu de vers », il<br />

publie, « sans contrainte de régularité, des articles consacrés à un écrivain et à son œuvre :<br />

Rimbaud, Rodenbach, Zola, France, Balzac… sans négliger les romanciers étrangers comme<br />

Kipling, Wells, et Gorki. 1 » À ceci il faut ajouter « un deuxième roman 2 », paru en feuilleton (un<br />

« troisième sera publié par les éditions de la Revue blanche » sans être passé par cette forme<br />

première de publication), et une nouvelle. 3 » Kahn était également relié à La Revue blanche dans la<br />

façon suivant laquelle il accompagne, en 1900, Thadée Natanson « à la rédaction du Soir, signant<br />

des articles sur les pavillons étrangers de l’Exposition et un éditorial sur l’antisémitisme et le<br />

sionisme 4 ».<br />

Mais cette bibliographie témoigne surtout d’un intérêt constant de Jarry pour Kahn.<br />

La présence de cet auteur, importante dans Faustroll, témoigne ainsi de l’intérêt qu’avait Jarry<br />

pour l’œuvre mais aussi pour l’homme : il est dédicataire du chapitre XVIII intitulé « Du Château<br />

errant » ; son livre Le Conte de l’or et du silence fait partie des livres pairs (Jarry avait d’abord choisi<br />

Le Livre d’images) ; il fait en outre partie du « petit nombre des élus ».<br />

Jarry connaissait depuis 1896 Kahn qui a rendu compte avec une récurrence notable et en<br />

termes élogieux de certains de ses ouvrages : César-Antechrist (en 1895) et Ubu Roi (en 1896), ou<br />

encore Messaline dans La Plume (en 1901), livre que Kahn apprécie tout particulièrement puisqu’il<br />

l’évoque en outre notamment dans La Revue blanche et dans La Nouvelle Revue 5 .<br />

Remarquons que le compte rendu de L’Esthétique de la rue de la main de Jarry dans La Revue<br />

blanche paraît le même jour que celui de Messaline de la main de Kahn dans La Plume, soit le 1 er<br />

avril 1901. Le lendemain, Jarry témoigne de sa reconnaissance dirigée vers l’auteur des Palais<br />

nomades 6 , lettre qu’il s’agit de citer en entier afin de donner la mesure de l’émotion de Jarry, et de<br />

l’amitié qui le relie à l’auteur des Palais nomades : « Mon cher ami, / Je viens de lire La Plume et ne<br />

sais comment vous remercier pour l’article. Comme vous dites beaucoup de bien de mon livre, ce<br />

1<br />

BOURRELIER, p. 179.<br />

2<br />

Ibid.<br />

3<br />

Ibid.<br />

4<br />

Id., p. 182.<br />

5<br />

Voir OC III, p. 931.<br />

6<br />

Voir Id., p. 548.<br />

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