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l’appareil de Colladon : une caisse remplie d’air est plongée dans l’eau et vient s’appliquer par sa<br />

partie tubuleuse à l’oreille de l’observateur ; les bruits s’entendent alors à 14 000 mètres, avec<br />

autant d’intensité qu’ils en avaient à 200 mètres quand la tête était simplement immergée. 1 »<br />

Remarquons ainsi que Jarry simplifie la fraction 14000/200 en 70/1 (voir notamment la note 8<br />

qui témoigne du même souci de simplification du propos initial).<br />

10. Jarry puise textuellement (nous soulignons) dans le passage suivant, animé, là encore (voir<br />

notamment les notes 8, 9 et 11), d’un souci notable de syn<strong>thèse</strong> : « La faiblesse de nos moyens de<br />

locomotion, comparée à la puissance de ceux des animaux, est surtout humiliante. Tandis que le<br />

quadrupède naissant marche et nage, il faut nous apprendre, à nous, à marcher […] 2 ».<br />

11. Jarry puise textuellement (nous soulignons) dans le passage suivant, animé (voir aussi les<br />

notes 8, 9 et 10) d’un réel souci de syn<strong>thèse</strong>, remplaçant « trains éclairs » par « trains express », et<br />

ajoutant de son propre fait la métaphore « ces béquilles » : « Le pigeon, par exemple, peut lutter<br />

avantageusement avec toutes les nouvelles locomotives, dites trains éclairs ; […] l’hirondelle, qui<br />

tient le record, franchit par son vol 88 à 160 kilomètres à l’heure [...] 3 ».<br />

12. Jarry reformule, dans un effort de clarté (voir également les notes 8 et 9), le passage suivant,<br />

au sein duquel il puise textuellement (nous soulignons), remplaçant « chez l’homme » par « chez<br />

chacun de nous », afin que le lecteur se sente davantage concerné par ce propos, et que la<br />

violence qu’il implique (dans le sens où il met en avant une injustice – selon Maréchal – dans le<br />

règne animal) le touche plus directement : « […] on peut dire d’une façon générale qu’étant<br />

donnée la dissémination nerveuse, le surmenage des centres est moins grand et le sommeil est moins<br />

profond, moins prolongé chez l’animal que chez l’homme […] 4 ».<br />

13. Jarry synthétise (voir aussi les notes 8, 9, 10 et 11) par ces quelques mots tout le passage<br />

suivant (nous soulignons) : « La dissémination de centres isolés chez les animaux diminuait les<br />

chances de mort ; enfin, dans le cas de dissémination des centres, un accident, coup, blessure,<br />

maladie, n’atteignant qu’un centre, ne lésait que lui, les autres continuant à fonctionner. Quand<br />

tous les centres, au contraire, sont localisés en une masse unique ou à peu près, comme la masse<br />

encéphalique humaine, toute lésion de cette masse devient aisément mortelle et chacun des centres<br />

lésés, fût-ce le moins important, retentit sur ses voisins et les gêne, par simple compression<br />

même, dans leur fonctionnement. 5 »<br />

1 Id., p. 81.<br />

2 Id., p. 89.<br />

3 Id., p. 172.<br />

4 Id., p. 76-77.<br />

5 Id., p. 71-72.<br />

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